Oui, c'est un peu là que je voulais en venir. La maintenance est un art noble, mais comme il nécessite quand même de se salir les mains, les grandes manœuvres sont préférées.
Tu prêches un convaincu. D'ailleurs, perso, j'ai toujours essayé de refaire le petit bout qui était pourri, pas de tout reprendre...ni de rajouter une rustines. Bon, des fois, on a pas le choix et on rustine(tiens, on a ce composant comptable critique, écrit dans un générateur de code qu'on ne peut plus compiler, et on a perdu le code généré, il ne reste que l'exécutable - donc tu dois rustiner avant ou après).
C'est une question d'éducation. Au Brésil, pays qui a bien des soucis, on trouve aussi quelques trucs bien. Tout loi(qui n'est pas un simple ajustement) commence par un blabla du genre "cette loi annule et rend obsolète toute loi précédente se référent au même sujet". Ce qui signifie que la loi du député Martino, un jour, sera mise à la poubelle. Et il le sait. Sa loi lui sert juste à se faire réélire, pas à passer à la prospérité, ce qui change pas mal de choses. En France, le député Martin ne veut pas que sa belle loi disparaisse. Il veut rester à la postérité. Donc il évite de créer un précédent fâcheux en effaçant la loi de son lointain prédecesseur.
Au niveau local on trouve parfois des édiles compétents et volontaires. La nouvelle maire de mon ancien bled n'a pas hésité à rentrer dans le dur de la compta de la ville, à renégocier des contrats, à aller profondément dans ce qui a été fait pour se dégager de la marge de manœuvre financière. Un travail de fond qu'elle a réalisé avec un certain succès. Mais nôtre éducation ne valorise pas ce travail de fond. Et elle risque de se faire passer devant par des collègues moins motivés à faire le travail important, mais qui savent se faire mousser.
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