J'adore ce fil.
D'un coté, il y a "c'est un héros! il est dans notre camp! il faut le sauver!"
De l'autre, il y a "c'est un salaud! il est dans l'autre camp! il doit payer!"
On va aller loin, comme ça![]()
J'adore ce fil.
D'un coté, il y a "c'est un héros! il est dans notre camp! il faut le sauver!"
De l'autre, il y a "c'est un salaud! il est dans l'autre camp! il doit payer!"
On va aller loin, comme ça![]()
Perso je ne vois pas ce qu'il a fait de mal avec WikiLeaks.
Il s'est sacrifier pour montrer des vérités (exactement comme Snowden).
WikiLeaks a rendu publique plein de pratiques illégales.
Julian Assange risque la torture et l'exécution s'il est extradé aux Etats-Unis, alerte Amnesty international
WikiLeaks n'est pas spécialement anti USA.
WikiLeaks
Plusieurs millions de documents relatifs à des scandales de corruption, d'espionnage et de violations de droits de l'homme concernant des dizaines de pays à travers le monde ont été publiés sur le site internet depuis sa création.
Quand ça dérange tout le monde, c'est vite fait d'accuser un homme et de le mettre à mort.
Julian Assange ne sera pas extradé vers les États-Unis pour piratage informatique et espionnage, selon la justice britannique ;
la prochaine étape pour les USA l'appel devant la Haute Cour de Londres
Hier, 4 janvier, la justice britannique a considéré que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ne pouvait pas être extradé vers les États-Unis pour s’être procuré et avoir publié en 2010 des documents gouvernementaux américains secrets, ainsi que pour piratage informatique. La juge de district Vanessa Baraitser estime que l’état psychologique du lanceur d’alerte est incompatible avec une extradition.
Suite à la présentation des principaux éléments de son jugement, la juge a tout de même commencé par démonter la défense de l’équipe juridique de Julian Assange. En effet, Baraistser a dans un premier temps écarté la plupart des arguments présentés par la défense du fondateur de WikiLeaks. Elle s’est cependant montrée beaucoup plus réceptive aux arguments liés à son état de santé. Lors de l’audience, plusieurs professionnels ayant examiné Julian Assange avaient décelé de grandes fragilités psychologiques et conclu qu’il souffrait notamment de dépression sévère, en ayant notamment planifié son suicide en prison. Elle a ainsi affirmé que la liberté d’expression ne s’opposait pas à l’extradition de l’Australien.
Depuis le printemps 2019, Julian Assange est incarcéré dans la prison de Belmarsh, à Londres, où il est considéré comme un prisonnier à risque de suicide. « Je suis convaincue que le risque que monsieur Assange se suicide est important », a déclaré la juge, dans son jugement d’hier. Adoptant les conclusions de l'expert médical, le professeur Michael Kopelman, professeur émérite de neuropsychiatrie au King's College de Londres, le juge Baraitser a poursuivi : « Compte tenu de toutes les informations dont il dispose, il estime que le risque de suicide de Julian Assange est très élevé si son extradition est imminente. Il s'agissait d'une opinion bien informée, soigneusement étayée par des preuves et expliquée dans deux rapports détaillés ».
WikiLeaks a publié, entre autres, un quart de million de courriers diplomatiques américains en texte clair. Il a été allégué à plusieurs reprises que ceux-ci contenaient les noms non censurés d'espions et d'informateurs américains dans des pays hostiles, et que certains efforts ont été faits pour avertir les États-Unis avant leur publication.
Le gouvernement américain fera appel du jugement, ce qui signifie que l'affaire sera portée devant la Haute Cour d'Angleterre et du Pays de Galles. Les arguments juridiques porteront probablement sur les conditions de détention aux États-Unis, tant avant qu'après le procès. Julian Assange encourt une peine de prison de cent soixante-quinze ans aux États-Unis. Hormis la possession et la publication de documents confidentiels, il est aussi accusé de piratage informatique pour avoir aidé sa source à se procurer des documents. L’accusation américaine reproche également à Julian Assange d’avoir mis en danger certains informateurs de l’armée américaine en révélant leur identité, ce que l’Australien et son équipe ont démenti.
Au centre des accusations américaines figure l’activité de WikiLeaks en 2010 et 2011, lorsque l’organisation a publié des documents secrets mettant en lumière les activités de l’armée américaine en Irak, en Afghanistan, mais aussi des pièces issues de la prison de Guantanamo ou encore des dizaines de milliers de télégrammes diplomatiques.
Quelques réactions recueillies après la décision de justice
Après le jugement, plusieurs politiciens et organisations ont accueilli la nouvelle avec satisfaction, bien que certains aient exprimé leur consternation quant au fait que le jugement ait été rendu pour des raisons de santé :
- le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré qu'il avait chargé son ministre des affaires étrangères d'offrir l'asile politique à Julian Assange qui « est journaliste et mérite une chance » ;
- « La bonne nouvelle est que l'extradition de Julian Assange a été bloquée. Les traités d'extradition ne devraient pas être utilisés pour des poursuites politiques », a déclaré le député conservateur britannique David Davis sur Twitter ;
- l'ancien leader travailliste britannique Jeremy Corbyn a qualifié cette décision de "bonne nouvelle" mais a déclaré qu'il était « alarmant que le juge ait accepté les arguments du gouvernement américain qui menacent la liberté d'expression et la liberté de publier » ;
- Amnesty International s'est félicité de cette décision, mais a critiqué le Royaume-Uni pour «*s'être engagé dans ce processus à motivation politique à la demande des États-Unis et avoir mis en cause la liberté des médias et la liberté d'expression » ;
- la responsable de l'Union nationale des journalistes, Michelle Stanistreet, a déclaré que le résultat était "le bon" mais que le jugement contenait "beaucoup de choses troublantes" ;
- le journaliste et réalisateur de documentaires John Pilger, qui a fait campagne pour JulianAssange, a tweeté que c'était "merveilleux", ajoutant que la décision britannique était une « couverture pour sauver la face des Britanniques afin de justifier leur procès politique honteux d'Assange au nom de l'Amérique ».
Les autorités américaines ont à compter de la date du jugement, 14 jours pour faire appel. En attendant, après l’annonce de la décision, Assange est retourné en prison : ses avocats doivent désormais déposer une demande de libération sous caution, qui sera examinée mercredi. L’arrivée imminente de Joe Biden à la Maison Blanche pourrait cependant redistribuer les cartes. Le président américain dispose en effet d’importants pouvoirs d’amnistie et on ne connaît pas les intentions du prochain occupant du bureau ovale à l’endroit de Julian Assange. Joe Biden était vice-président lorsque son administration avait renoncé à poursuivre WikiLeaks et son fondateur. Il avait cependant eu en 2010 des mots très durs à l’égard de l’Australien, le qualifiant de « terroriste high-tech ».
Sources : Documents judiciaires, Twitter 1, 2, 3, 4
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Voir aussi :
Des sources de renseignement américaines ont parlé d'empoisonner Julian Assange et l'ont mis sur écoute, y compris dans les toilettes, entend un tribunal londonien lors d'une audience d'extradition
La justice américaine aggrave ses accusations contre Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks aurait conspiré avec des membres d'Anonymous et d'autres groupes de hackers
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, arrêté par la police britannique, à l'ambassade d'Équateur à Londres où il s'était réfugié
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange condamné à 11 mois de prison par les Britanniques, en attendant une éventuelle extradition vers les USA
Julian Assange ne souhaite pas se livrer à une extradition vers les États-Unis, pour «*avoir fait du journalisme qui a remporté de nombreux prix*»
Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste signataire de la Convention Européenne des Droits de l'Homme qui interdit l'extradition vers les pays pratiquant la torture, et donc de facto les USA.
Le problème, c'est que le RU pratique lui-même la torture sur Assange. Parce que la privation sensorielle qu'il subit n'est rien d'autre que le lavage de cerveau utilisé par les Nord-Coréens sur les prisonniers de guerre durant la guerre de Corée. Technique de lavage de cerveau ensuite, malheureusement, largement exportée.
Pas très glorieux de la part du RU de se mettre au niveau d'un Kim Il Sung.
Comme toujours, il y a le légal d'un coté et l’éthique de l'autre.
Dans chaque pays, divulguer des informations classifiées est passible de poursuites, rien donc d'exceptionnel ici.
Mais d'un point de vue éthique c'est discutable, il a mit a jour les horreurs pratiqué par les américains, ok.
Mais ça aurait aussi pu être la divulgation de secrets technologique stratégique / militaire a des puissances étrangère, et la ça parait beaucoup moins cool
En fait, selon moi, le gros du problème se situe plutôt du côté légal que du côté éthique.
Assange n'est pas américain, il n'a même jamais mis les pieds aux USA il me semble. Assange est Australien.
Or, s'il est interdit pour un américain de divulguer des données classifiées, un état ne peut dicter ses règles à un citoyen étranger, concernant des actes qui ne sont pas produit sur son sol.
Ce qui est en train de se passer avec le cas Assange c'est : un pays (les USA) juge un étranger pour un acte qu'il a commis à l'étranger.
C'est comme si demain la justice française demandait aux USA de leur livrer un journaliste américain parce qu'il a publié un article révisionniste dans la gazette de son patelin, afin de le juger et de l'emprisonner en France (le révisionnisme est interdit en France mais pas aux USA).
En fait, quand il y a un litige entre pays, il faut passer par la cours pénale internationale.
Donc, ce qui se joue dans cette histoire, c'est que les USA sont en train de nous dire qu'ils font ce qu'ils veulent où ils veulent.
On peut penser ce qu'on veut d'Assange, de WikiLeaks, des lanceurs d'alerte etc, mais il y a des règles de droit international, et qu'un pays se permettre de les enfreindre aussi facilement est embarrassant.
Tu veux sans doute dire négationisme et pas révisioniste?
Sinon, ce n'est pas ce qui est en train de se passer. Les USA accusent Assange, pas d'avoir divulguer les documents, mais d'avoir conspiré avec Chelsea Manning (qui se trouvait aux USA) pour avoir sorti les documents du système informatique protégé (toujours aux USA). Assange lui-même ne se trouvait pas aux USA mais avec Internet ça ne l'empeche pas d'avoir agi sur le sol US.
La plupart des chefs d'accusation font ruer les journalistes dans les brancards car la "conjuration" d'Assange et de Manning représente simplement ce que les journalistes font pour faire parler une source. Par contre il y a un point où les journalistes lachent Assange, c'est qu'il aurait fourni un logiciel à Chelsea Manning pour pirater un mot de passe. Mais bon, il est peu probable qu'il ait un procès équitable maintenant...
L'Équateur affirme avoir été touché par 40 millions de cyberattaques
Depuis qu’il a livré Julian Assange aux autorités britanniques
L’Équateur aurait subi 40 millions de cyberattaques depuis qu’il a permis à la police britannique de contraindre le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, à quitter son ambassade à Londres, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
Patricio Real, vice-ministre de l’Équateur des technologies de l’information et de la communication, a confié que les attaques ont commencé peu après l’arrestation d’Assange le 11 avril 2019 par des agents du service de police métropolitain (MPS). Elles avaient principalement pour origine les États-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Roumanie, la France, l’Autriche, le Royaume-Uni et l’Équateur et le Brésil. Javier Jara, sous-secrétaire du Département de l’administration électronique du ministère des Télécommunications, a déclaré à ce propos que son pays avait subi des attaques volumétriques qui ont bloqué l’accès à Internet à la suite de « menaces émanant de groupes liés à Julian Assange ».
Les attaques volumétriques représentent une forme d’attaque par déni de service distribué (DDoS) dans laquelle les attaquants inondent les serveurs de requêtes afin de les surcharger et d’empêcher les utilisateurs légitimes d’y accéder : l’attaquant utilise le botnet pour générer un trafic important et engorger la cible.
Les 40 millions de cyberattaques évoquées précédemment correspondent au nombre cumulé de tentatives automatisées de perturbation ayant affecté les systèmes cibles (les sites Web du ministère des Affaires étrangères, de la banque centrale, du bureau du président Lenin Moreno, des autorités fiscales et de nombreux autres sites Web gouvernementaux). Mais aucune institution n’a signalé de tentative réussie de vol ou de destruction de données.
Julian Assange, fondateur de l’organisme international à but non lucratif Wikileaks, avait à l’origine demandé et obtenu l’asile à l’ambassade de l’Équateur à Londres en 2012. Mais à cette époque, les autorités britanniques cherchaient à extrader Assange vers la Suède où elles enquêtaient sur deux affaires distinctes — une agression sexuelle et un viol — impliquant ce dernier. Assange cherchait à présenter les allégations comme un prétexte pour obtenir son extradition vers les États-Unis, où il ferait l’objet de poursuites pour avoir divulgué des secrets gouvernementaux et militaires.
Les autorités suédoises ont par la suite abandonné l’enquête, mais le Royaume-Uni a continué à demander son arrestation pour avoir refusé de verser une caution. Assange est resté à l’ambassade équatorienne au fil du temps, usant apparemment de la patience de l’Équateur. L’ambassade aurait interrompu son accès à Internet en 2018 pour ingérence politique présumée, Moreno ayant qualifié Assange de « problème hérité » de son prédécesseur, Rafael Correa.
En fin de compte, les États-Unis ont accusé Assange d’avoir conspiré avec Chelsea Manning, celui qui a été à l’origine de la fuite de données sensibles en rapport avec les opérations de l’armée US en Irak pour le compte de WikiLeaks, pour tenter de pirater le réseau informatique protégé du Département US de la Défense (le Secret Internet Protocol Network, SIPRNet). Cette tentative aurait échoué, mais Manning a finalement fourni à Wikileaks des centaines de milliers de dossiers gouvernementaux qui ont été publiés en 2010. Ceux-ci allaient de câbles diplomatiques à d’autres données impliquant le personnel militaire américain en Irak et en Afghanistan dans la dissimulation de victimes civiles, la torture, des bavures ayant débouché sur la mort de journalistes… qui ont humilié le gouvernement américain.
Source : AFP
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Voir aussi
Voici l'acte américain d'accusation contre Julien Assange, le fondateur de Wikileaks, arrêté par la police britannique à l'ambassade d'Equateur
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, arrêté par la police britannique à l'ambassade d'Equateur à Londres où il s'était réfugié
Julian Assange inculpé pour 18 chefs d'accusation pour avoir orchestré des divulgations sur WikiLeaks,
un danger pour la liberté d’informer ?
Julian Assange a été inculpé jeudi de 18 chefs d'accusation au nom de la loi sur l’espionnage de 1917 pour avoir orchestré les révélations de WikiLeaks en 2010. Selon le ministère de la Justice, les nouvelles accusations d'un grand jury fédéral dans le district est de Virginie allèguent que « les actes d'Assange risquaient de causer un préjudice grave à la sécurité nationale des États-Unis au profit de nos adversaires ».
Les accusations incluent une allégation de complot entre Manning et Assange pour obtenir, recevoir et divulguer des informations de la défense nationale en violation de la loi sur l'espionnage, une loi qui est rarement utilisée à l'encontre d'un individu qui n'a jamais servi au sein du gouvernement.
Réagissant à l'acte d'accusation jeudi, l'avocat d'Assange à Washington, Barry Pollack, a déclaré qu'Assange était inculpé « pour avoir incité des sources à lui fournir des informations véridiques et pour avoir publié ces informations ».
« La partie qui parle de piratage informatique présumé a été supprimée », a déclaré Pollack. « Ces accusations sans précédent démontrent la gravité de la menace que les poursuites pénales engagées contre Julian Assange posent à tous les journalistes qui s'efforcent d'informer le public des mesures prises par le gouvernement américain ».
Selon l'annonce du ministère de la Justice, Assange encourt une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement pour chaque chef d'accusation, à l'exception d'un chef d'accusation de complot en vue de commettre une intrusion dans un ordinateur.
Assange avait déjà été inculpé en avril pour complot en vue de commettre une accusation d'intrusion informatique pour son rôle de coordination avec Manning.
À l’époque, les experts juridiques avaient déclaré que l'acte d'accusation pourrait être un substitut aux accusations plus lourdes qui pourraient être lancées à une date ultérieure. Cela a également été interprété comme une tentative du gouvernement d'esquiver les problèmes potentiels liés au Premier Amendement en ne s'attachant pas au statut autoproclamé d'Assange en tant qu'éditeur.
« Le ministère prend au sérieux le rôle des journalistes et de notre démocratie et nous le soutenons », a déclaré jeudi aux journalistes le procureur général adjoint à la Sécurité nationale, John Demers. « Le Département n'a pas et n'a jamais eu pour politique de les cibler pour avoir fait des reportages. Julian Assange n'est pas un journaliste, cela ressort clairement de la totalité de sa conduite, telle qu'elle est alléguée dans l'acte d'accusation » .
WikiLeaks, cependant, a réagi à la nouvelle en envoyant un tweet disant que cela équivalait à « la fin du journalisme à la sécurité nationale et au premier amendement ».
« D'après les activités de Wikileaks au cours des quinze dernières années, cet acte d'accusation n'a rien de surprenant. Et bien que ce ne soit pas étonnant, cela dérange », a déclaré John Cohen, ancien sous-secrétaire par intérim du département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Selon un internaute, « Il ne faut pas perdre de vue que le responsable de WikiLeaks, une entité qui avait un contact direct avec des personnes associées à la campagne Trump et qui servait de moyen de transmission d'informations volées par les Russes, est désormais accusé d'espionnage ».
Le nouvel acte d’accusation intervient juste une semaine après que Manning, ancien analyste du renseignement de l’armée américaine et activiste anti-secret, ait été condamné à une peine de prison, après qu’un juge fédéral l’a condamnée pour outrage au tribunal pour avoir défié une assignation à comparaître devant un grand jury. Ce grand jury est convoqué devant le même tribunal fédéral où les procureurs ont déposé leurs accusations contre Assange.
L’acte d’accusation traite spécifiquement des échanges d’Assange avec Manning, alléguant « qu’après avoir accepté de recevoir des documents classifiés de Manning et d'avoir aidé, encouragé et obligé Manning à fournir des documents classifiés », Assange a ensuite publié ces documents sur WikiLeaks.
L'acte d'accusation rappelle les sollicitations répétées d'Assange concernant des données sensibles spécifiques, comprenant à la fois des sources non classifiées mais non publiques et des données explicitement classifiées. Parmi les éléments qu’Assange a laissé fuité qui ont été évoqué et qui appartiennent à la liste “Most Wanted Leaks” figurent :
- Intellipédia - la base de données partagée de la communauté du renseignement sur les renseignements open source, gérée par le CIA Open Source Center;
- les autres « bases de données en vrac » contenant des données militaires et de renseignement ;
- des documents classifiés « Militaires et services de renseignement », y compris « Règles d'engagement pour l'Iraq et l'Afghanistan 2007-2009 (SECRET) » ; procédures de fonctionnement et d’interrogatoire à Guantanamo Bay, Cuba; documents relatifs aux détenus de Guantanamo;
- des vidéos d'interrogatoire de détenus de la CIA; et
- des informations sur certains systèmes d'armes.
« Assange voulait que la liste des "Most Wanted Leaks” encourage et amène les individus à obtenir et à divulguer illégalement des informations protégées, y compris des informations classifiées, à WikiLeaks en violation de la loi », indique l'acte d'accusation.
L'acte d'accusation affirme qu'Assange a publié des documents classifiés contenant « les noms de sources humaines qui ont fourni des informations aux forces américaines en Irak et en Afghanistan et aux diplomates du département d'Etat américain dans le monde », a déclaré le porte-parole du département de la Justice. « Ces sources humaines comprenaient des Afghans et des Irakiens locaux, des journalistes, des chefs religieux, des défenseurs des droits de l'homme et des dissidents politiques issus de régimes répressifs ». Selon l'acte d'accusation, Assange « a créé un risque grave et imminent que les personnes innocentes qu'il a nommées soient victimes de sévices physiques graves et / ou d'une détention arbitraire ».
L’acte d’accusation lie même WikiLeaks à Oussama ben Laden et note que les talibans ont utilisé des documents de WikiLeaks pour traquer des informateurs travaillant pour l’armée américaine et le gouvernement afghan.
Assange est actuellement emprisonné à Londres, où il purge une peine pour violation de sa liberté sous caution et risque une extradition vers la Suède pour des accusations d'agression sexuelle (les autorités suédoises ont demandé l'extradition d'Assange pour qu’il aille répondre devant la justice de certaines accusations de viol). Le nouvel acte d'accusation vient avant que les États-Unis aient officiellement demandé l'extradition d'Assange - ce que les États-Unis pourraient faire avant le 11 juin.
Source : décision de justice
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Que pensez-vous de ces accusations ?
Doit-il y avoir une limite dans la liberté d'informer ? Où se situerait-elle ?
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Ouais ça ne donne pas envie de faire du vrai travail de journaliste et de sortir la vérité.
Ça rappelle un peu ça (mais en beaucoup plus soft, au niveau des publications des journalistes et au niveau des sanctions) :
Journalistes convoqués par la DGSI : Macron invoque «sécurité nationale» et «liberté des autres»
Non, tous les secrets des gouvernements devraient pouvoir être rendu public.
L'armée américaine a fait des choses illégales, je ne vois pas où est le mal d'en publier les preuves...
On ne peut pas dire que les USA nous ont piraté, ni qu'Israel n'est pas un pays de bisounours (ils tuent des gens).
Le secrétaire d’État à l’intérieur britannique signe la requête d’extradition de Julian Assange vers les USA
Avant l'audience finale prévue en 2020
Le secrétaire d’État à l’intérieur britannique a signé la requête d’extradition de Julian Assange il y a peu. L’acte marque la première étape d’un processus dans lequel les juridictions britanniques vont prendre le relais. La première audience d’examen de la demande étasunienne a eu lieu ce jour dans un tribunal de Londres.
« M. Assange a été arrêté à la suite d'une demande d'extradition provisoire émanant des États-Unis d'Amérique. Il est accusé d'infractions, notamment, d'utilisation abusive de d'ordinateurs et de divulgation non autorisée de renseignements de la Défense nationale. Nous avons reçu la demande d'extradition complète, qui a été certifiée par le Ministre de l'intérieur. Cette affaire est maintenant devant les tribunaux et il serait inapproprié d'aller plus en avant en commentaires », indique le secrétariat d’État à l’intérieur britannique dans une publication.
« Il est important que les gens ne soient pas dupes en croyant que WikiLeaks est autre chose qu'un éditeur. Le gouvernement américain a essayé d'induire la presse en erreur », a déclaré Assange via une liaison vidéo depuis sa cellule. Alors que Ben Brandon - l’avocat représentant les USA – rappelait les contre lui, notamment, qu’il avait piraté un mot de passe du réseau de défense, Assange a rétorqué : « je n’ai rien piraté. » Lors de l'audience de ce jour, Ben Brandon a souligné que les actions d'Assange avaient été dangereuses et qu'en publiant des documents classifiés, Assange a créé un risque grave et imminent que de nombreuses sources de renseignement y compris des journalistes, des défenseurs des droits humains et des militants politiques, subissent de graves dommages physiques ou soient détenus de façon arbitraire. Mark Summers – l’avocat du fondateur de WikiLeaks – a repliqué que les charges retenues contre son client constituent une atteinte scandaleuse et frontale aux droits des journalistes et à la liberté d'expression et que son client n'avait pas accès à un ordinateur pour lui permettre de suivre le dossier. Le tribunal de Westminster a programmé une audience finale pour février 2020.
Pour rappel, les USA ont dévoilé un certain nombre d'actes d'accusation contre le fondateur de WikiLeaks. L’un de ceux-ci stipule qu’Assange a collaboré avec Chelsea Manning (ex-analyste du renseignement américain) pour obtenir des documents classifiés, ce, en usant de ses compétences en informatique pour avoir un accès non autorisé à des ordinateurs du gouvernement des États-Unis. Avec l’arrivée de la demande d’extradition complète, 18 chefs d’accusation au nom de l’Espionnage Act font leur entrée dans les débats. D’après une annonce du ministère américain de la justice, Assange encourt une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement pour chaque chef d’accusation en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917. La liste des charges à l’encontre d’Assange pourrait s’allonger dans le cadre de l’annonce à venir.
D’après Anna Bradshaw, expert en droit pénal européen, l’extradition d’Assange vers les USA est conditionnée par la réussite d’un certain nombre de tests que les autorités britanniques vont se charger de mener. « Ils sont relativement simples. L'infraction qu'il est accusé d'avoir commise doit avoir une correspondance en vertu de la loi britannique », indique-t-elle. Elle précise toutefois que le camp Assange est susceptible d’user d’un certain nombre de leviers, notamment, celui des droits de l’Homme. En effet, des craintes subsistent quant aux traitements qu’Assange pourrait subir s’il venait à être extradé vers les États-Unis. Cette carte dans la manche du camp Assange s’aligne bien avec le fait que le Royaume-Uni est signataire d’une convention européenne sur les droits de l’homme. Daniela Nadj, professeur de droit à l’université Queen Mary de Londres, coupe court : « il existe d’importants obstacles juridiques pour ce qui est de la demande d’extradition des États-Unis. » De nombreux experts sont d’accord là dessus : c’est parti pour de nombreux mois (voir années) de batailles juridiques. »
La posture des USA : un danger pour la liberté de la presse à l’échelle internationale ?
En 1917, la mise sur pied de l’Espionnage Act visait à interdire toute ingérence dans les opérations militaires, à empêcher l'insubordination dans l'armée et à empêcher que des tiers ne soutiennent des ennemis des États-Unis en temps de guerre. En 1919, la Cour Suprême des États-Unis a tranché que la loi fédérale ne viole pas la liberté d’expression de ceux condamnés en vertu de ses dispositions. Seulement, elle a fait l’objet de controverses et de contestations devant les juridictions au sein même de ce pays, notamment, à cause de son caractère anticonstitutionnel et de son rapport frontal avec la liberté d’expression. Si les USA ont intégré cet ingrédient aux débats, c’est que les jeux sont faits d’avance dans un éventuel procès d’Assange aux Etats-Unis.
« Si on laisse Assange à la merci de ce mauvais vent, alors tout journaliste où qu’il se trouve pourra être extradé aux États-Unis si le gouvernement de ce pays estime qu'il a publié des informations qui menacent la sécurité nationale américaine », note WikiLeaks.
Source : UK homeofficemedia , Reuters
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
La requête des USA est-elle légitime ? Partagez-vous l’avis des observateurs qui pensent qu’il s’agit d’une tentative des USA de faire appliquer ses lois à des citoyens d’autres pays ?
Les actions des USA constituent-t-elles une menace pour la liberté de la presse à l’échelle internationale ?
Voir aussi :
Julian Assange quittera « sous peu » l'ambassade d'Équateur à Londres où il est réfugié depuis 26 mois déjà
WikiLeaks : première bande-annonce de « The Fifth Estate », irez-vous voir le film qui retrace l'affaire et la vie de Julian Assange ?
Un grand nombre de documents russes qui ont fait l'objet de fuites ont été publiés sur Internet par un collectif d'activistes de la transparence
Macron Leaks : WikiLeaks publie plus de 21 000 emails certifiés comme fiables en Marche compte en informer le Procureur de la République
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la justice vas enfin pouvoir s'occuper de lui
peut etre pour garantir la stabilité et la paix dans le monde ?Non, tous les secrets des gouvernements devraient pouvoir être rendu public.
L'armée américaine a fait des choses illégales, je ne vois pas où est le mal d'en publier les preuves...
t'imagine un peu si la france avouaits ces crimes... elle a longtemps passé sous silence le gouvernement de vichy, les opératiojnhs commando poour défendre le nuclé"aire (opération rainbow warrior) et ces divers pillages et viols en afrique sous prétexte de liberer le monde des terroristes...
les russes eux ont joué la carte de l"honneté apres l'effondrement de l'urss, ils ont tous avoué, par exemple aujourd'hui il garde précieusement la mâchoire d’Hitler (seul reste de lui), ainsi que les exterminations de masse de l'homme d'acier
Ouais ben depuis elle s'est bien rattrapé...
Ça fait des décennies qu'on nous répète en boucle que la France a colonisé, collaboré, participé à l'esclavage, etc...
Alors que Vichy c'était l'Allemagne, c'était plus la France.
Une partie de la France était occupé, ça veut donc dire que l'Allemagne dirigeait, c'est elle qui donnait les ordres.
Mais à partir de ça : Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver, la France reconnait une part de responsabilité.
Ça j'en sais rien, mais il parait qu'ils ont des photos de libération des camps qu'ils ont libéré.
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Bref, c'est scandaleux qu'Assange se fasse extrader aux USA.
Normalement les journalistes devraient pouvoir faire leur job sans risquer de finir en prison.
C'est quand bizarre de se faire détruire sa vie pour avoir dit la vérité...
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