« Touche pas à mon hosto », « Les calculs sont pas bons, Agnès », «
La santé n’est pas une marchandise », « Stop au Buzyness »… Sur les pancartes, au dos des blouses blanches, le ton est à la colère. Qu’ils soient en pédiatrie, en psychiatrie, aux urgences, qu’elles prennent soin des concitoyens en tant qu’infirmière, médecin, assistante sociale, c’est tous les professionnels de santé qui sont descendus dans la rue ce jeudi.
Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils défilent au son de « Motivés, motivés ». « Même les doyens de la faculté nous ont encouragés à manifester, c’est exceptionnel », assure Jérémy, externe. « Ce rassemblement est inédit parce que des aides-soignants aux chefs de service, tout le monde défile, souligne Véronique Abadie, chef du service de pédiatrie générale de Necker (AP-HP). C’est pas notre culture d’être dans la rue. Si on est là, tous les soignants, c’est que c’est grave. »
Vers le milieu du cortège, Céline, Yasmine, Jean-Marc et Philippe, tous infirmiers à l’hôpital Ambroise Paré, à Boulogne (Hauts-de-Seine) marchent côte à côte. « Notre hôpital meurt, tranche Yasmine, 35 ans de métier dans les pattes et la colère en bandoulière.
On ferme des lits, nos infirmières s’essoufflent, il n’y a pas de suivi dans les services, on manque de tout. » « Avec une hausse d’activité », complète son collègue Jean-Marc.
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