Au tournant des années 2000, la France perdit deux capacités industrielles, avec la fermeture du site de la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, qui fabriquait le fusil d’assaut « FAMAS », et celle de l’établissement de Giat Industries implanté au Mans qui produisait des munitions de petit calibre.
Du coup, pour s’approvisionner en cartouches 5,56 mm OTAN, les forces françaises durent alors se tourner vers l’étranger, avec des fortunes diverses, la qualité n’ayant pas été toujours au rendez-vous… Aussi, des parlementaires firent part de leurs inquiétudes.
Mais à chaque fois, le ministère de la Défense se montra montré rassurant. Quant à l’idée de réinstaller, en France, une filière de munitions de petit calible, il n’en était pas question. Et d’expliquer : « La quantité de cartouches consommée par les armées françaises apparaît insuffisante pour permettre l’équilibre économique d’une telle filière, qui serait en outre confrontée à une concurrence étrangère capable de satisfaire les besoins de nos forces et extrêmement développée sur ce segment de marché. »
Seulement, il en fallait plus pour convaincre. Certes, les cartouches produites par Giat Industries étaient chères par rapport à celles disponibles sur le marché international.
Mais comme l’ont soutenu les députés Nicolas Bays (PS) et Nicolas Dhuicq (LR) dans un rapport sur la filière française des munitions, une telle production installée en France permettrait de sauvegarder « l’indépendance et de la souveraineté de nos approvisionnements. »
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