Envoyé par
Matthieu Vergne
De mon point de vue, je vois deux cas :
- le programme est par inadvertance non éthique
- le programme est intentionnellement non-éthique
Le premier, ma foi, ça arrive. On ne peut pas être devin, on fait des erreurs, ça rentre dans le cadre de l'expérience. Quand on s'en rend compte, on corrige, ou on signale si on n'a plus la main. Fin de l'histoire. Enfin pas tout à fait. Si on a encore la main, et que pour une raison ou un autre on ne corrige pas l'erreur, là on entre dans la seconde catégorie.
Cette seconde catégorie, c'est là qu'on se dit que si le programmeur n'était pas obligé de suivre les ordres, et bien il irait voir ailleurs, ou il signalerait publiquement les agissements de son patron quitte à perdre son job (et donc il irait potentiellement voir ailleurs quand même). Sauf que ça, pour le faire, il faut être prêt à perdre son job, et ça c'est rarement le cas. À ce niveau, le problème ne vient pas de l'éthique du programmeur, qui doit bouclé ses fins de mois. Le problème vient du pouvoir que le chef a sur son employé. Certains pourront clamer qu'on peut faire des lois pour protéger les lanceurs d'alerte, mais ce n'est pas ça qui garantira que tu garderas "ton job". Même si on les protège contre le licenciement, il n'en reste pas moins qu'ils auront été contre l'entreprise, et ça, ça peut grandement affecter les relations au boulot. Et il devient alors de toute façon plus intéressant d'aller voir ailleurs pour changer d'air.
En résumé, pour favoriser des comportements plus éthiques, il faut favoriser l'indépendance de l'employé sur son employeur. Certains m'auront vu venir de loin avec le revenu de base. Je relance pas la discussion, y'en a déjà eu plein, mais encore une fois voilà un argument qui me semble être en faveur de telles mesures, comme bien d'autres.
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