Pas vraiment, le livre date de 1987. Le point de départ, c'est une critique du "tout culturel" façon Jack Lang: la défaite de la pensée, c'est le moment où le mot culture n'est plus l'attribut d'une "pensée supérieure" (et généralement universelle), mais peut s'appliquer à n'importe quelle "habitude acquise" (et souvent locale, tremper ses tartines dans son café, une série TV ou un film pour ados "culte"). Finkielkraut s'intéresse aux origines de cette idée, et revient sur les définitions concurrentes de la nation (la nation contrat des Lumières vs la nation génie des romantiques allemands), puis sur le relativisme culturel (culture au sens de civilisation) et la critique des Lumières qui a suivi la décolonisation, avant de replacer tout cela dans le contexte de la société de consommation.
Ce n'est pas très gros (180 pages), mais c'est très intéressant, justement parce que ce n'est pas seulement une critique du relativisme contemporain.
Francois
Partager