Tous les "gilets jaunes" interrogés par franceinfo citent les premiers face-à-face avec la police comme un point de bascule. "Dans les manifs à Paris, j'ai vu les forces de l'ordre molester des femmes, des personnes âgées, des gens qui n'avaient rien fait. Ça m'a choqué", accuse Nicolas, un "gilet jaune" de l'Oise.
"Le 17 novembre, beaucoup d’entre eux dialoguaient naïvement avec les CRS, criaient : 'la police avec nous', se rappelle Anthony, militant antifasciste. Quand ils se sont rendu compte que la police n'était pas là pour les défendre, mais pour leur taper dessus, ils ont déchanté." Christophe, un militant de 32 ans à l'origine du site mouvement17novembre.fr, abonde dans le même sens : "Les black blocs ont l'habitude de l'opposition frontale avec la police. Les 'gilets jaunes' pas du tout. Certains ont pété les plombs."
"A Nantes, j'ai même vu des black blocs calmer des "gilets jaunes" qui cassaient, en leur expliquant que, s'ils agissaient de la sorte, ils allaient se faire arrêter."
[...]
De l'autre côté des barricades, Grégory Joron confirme cette tendance : "
On constate que des gens sans antécédents judiciaires, des personnes modérées et intégrées dans la société, en viennent à dépaver les rues pour les jeter sur les forces de l'ordre. Plus ça va, plus la part de radicaux dans les cortèges va augmenter. C'est très inquiétant."
Partager