Mais voilà qu’apparaît un nouveau quatrième pouvoir et c’est mon Président de la République qui en dévoile, ou en soupçonne l’existence : ça s’appelle « l’état profond ». Donald Trump qui lui aussi dénonce le sien, le désigne sous le nom de « deep state ». C’est par exemple ce que rapporte le journal L’opinion aujourd’hui :
la politique de rapprochement avec la Russie, dit Emmanuel Macron, serait freinée par les diplomates, alias « l’état profond », qui n’en voudraient pas. A en croire le quotidien, le Président de la République soupçonne « l’état profond », c’est le terme qu’il emploie, de ne pas vouloir de ce rapprochement avec Vladimir Poutine.
Emmanuel Macron a ainsi déclaré à deux reprises au moins qu’il lutterait contre cet « état profond », déclarant « qu’il ne voulait pas être otage de gens qui négocient » à sa place.
Cette expression « d’état profond » a une véritable histoire, une histoire longue :
le terme est probablement né en Turquie dans les années 1990 pour nommer des services secrets chargés de la sécurité intérieure, elle a été également utilisée en Italie pour nommer la loge P2, cette loge maçonnique véreuse, et plus généralement d’autres organisations mafieuses qui gangrènent l’état italien. Aujourd’hui la notion « d’état profond », « deep state », est surtout utilisée par Donald Trump pour désigner ceux qui à l’intérieur de l’appareil d’état américain l’empêcheraient de gouverner.
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