Guillaume Larrivé, à droite toute
Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, le candidat à la présidence des Républicains accomplit son devoir d’inventaire : "
Soyons lucides : la plupart des Français regardent LR comme le parti de la vraie-fausse droite d’hier ou d’avant hier. Pire: ils mettent parfois LR dans le même sac que le PS. Et ils doutent que nous puissions faire demain ce que nos prédécesseurs des années 1990 et 2000 ont été impuissants à faire [...]. Les demi-succès qu’ils ont obtenus sont perçus comme des demi-échecs aux yeux des Français qui leur avaient fait confiance."
Le député de l’Yonne détaille aussi sa profession de foi : "Je veux convaincre les Français que, si nous arrivons demain au pouvoir, nous saurons vraiment l’exercer, dans l’intérêt national. Le coeur du problème, en effet, c’est que le pouvoir n’exerce plus le pouvoir. Dans son coeur régalien, l’État s’est lui-même empêché de faire ce pour quoi il a été créé."
En cause ? La "juridictionnalisation, c’est-à dire par un transfert de souveraineté vers les juges des cours suprêmes". "C’est ainsi, par exemple, que
l’idéologie des droits a peu à peu effacé le droit de l’État-nation à définir et mettre en oeuvre une politique ferme d’immigration et de sécurité. À cette dépossession juridique s’est ajouté un autre facteur d’impotence : la folle augmentation des dépenses publiques, des impôts, des normes et des taxes, qui écrase l’innovation et cadenasse notre pays en décourageant les Français qui veulent travailler, créer, progresser."
Selon lui, "Pour que la France se réaffirme comme puissance, la droite a deux missions essentielles :
relever l’État-nation, libérer les Français"."Il faut concentrer l’action de l’État sur des missions vraiment prioritaires [...]. Cela passe par de vraies ruptures juridiques, politiques et pratiques. Prenons l’exemple de la politique d’immigration et de la politique de nationalité.
Pour arrêter enfin l’immigration de masse, suspendre le regroupement familial, assécher les pompes aspirantes des aides sociales, stopper les régularisations et expulser systématiquement les clandestins, il est nécessaire de faire obstacle à diverses jurisprudences du Conseil constitutionnel et de la Cour européenne des droits de l’homme."
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