Rappelons d'abord que pendant la campagne des législatives, Emmanuel
Macron avait fait signer à tous les candidats marcheurs un «contrat avec la Nation» dans lequel ils s'engageaient à voter les «grands projets» sur lesquels Macron avait été élu. Voici par ailleurs ce qu'expliquait Libération à l'époque:
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, est lui aussi venu rappeler après le premier tour aux futurs députés LREM que «quand une décision collective est prise, et elle le sera au niveau du groupe pour l’Assemblée nationale, elle doit être la règle pour tous». Tout en admettant que, «
sur 400 [députés], il pourra y avoir une, deux, trois personnes» qui fassent office de frondeurs au sein de la majorité. Une ligne stricte, visiblement dictée le souvenir des frondeurs socialistes que Macron a côtoyés en tant que ministre de l’Economie.
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Près d'un an après l'arrivée à l'Assemblée des 313 députés LREM, qu'en est-il réellement? En regardant dans le détail les votes des projets de loi depuis l'année dernière, on retrouve parfois quelques députés LREM votant à l'inverse de leur groupe... mais à chaque fois, ceux-ci ont fait corriger leur vote pour finalement adopter la même position que le reste du groupe.
A deux exceptions près.
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Philippe Folliot a voté contre la loi hydrocarbures... sans aucune conséquences
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Jean-Michel Clément a dû quitter le groupe
Le même cas de figure s'est reposé, plus récemment, lors de l'examen du très médiatisée projet de loi asile et immigration. Cette fois, le chef des députés LREM, Richard Ferrand, avait mis une forte pression sur les députés, menaçant d'exclure du groupe tout élu du parti votant contre le texte, assénant d'une formule: «
Abstention, péché véniel, vote contre, péché mortel».
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