Ce soir, j'ai envie de philosopher !
Je vois deux chemins légaux, car la technologie ne fera pas marche arrière.
1) Le législateur bannira la pratique. Le problème étant qu'il sera tellement facile de le faire qu'elle se généralisera de toute façon, mais au marché noir. De là, on aura un système légal défectueux, car on sait déjà à quel point il est difficile de faire "régner la justice" sur internet. Augmentation des peines, mise en place de moyens pour mettre au ban ceux qui ne font que s'approcher de la pratique, car ils n'auront plus que la pression sociale pour faire le boulot qu'ils seront incapables de faire. Dans le pire des cas, dislocation de la société ou guerre civile contre un pouvoir devenu trop autoritaire. On aura oublié le côté humain pour se focaliser sur le côté économique et casser le peu qu'il reste de société.
2) Le législateur reverra le concept même de propriété intellectuelle, je pense notamment aux brevets mais le droit d'auteur en fait partie, qui est vicié car accroche une valeur capitalistique à une propriété virtuelle, et donc facilement copiable. Tant que c'était l'humain local qui copiait, c'était contrôlable. Depuis l'ère d'internet, ça ne l'est plus : les copies d’œuvres affluent et c'est la chasse aux sorcières depuis des années, avec un site de piratage qui ferme pour 10 qui ouvrent. Avec l'IA, on accélère juste la cadence d'une tendance déjà en marche depuis des lustres. Rien de nouveau, juste plus de visibilité.
Un jour il faudra se rendre compte que tout traduire sous forme de capital est une hérésie, et surtout mène à une perte de valeur humaine qui est aujourd'hui énorme dans notre société. On se raccroche à des artefacts légaux pour parler de pertes financières et faire valoir tel ou tel argument. Donnez ce genre de technos à un petit village paumé au fin fond du Sahara, et ils vous montreront comment en profiter pleinement tout en se torchant avec ces brevets et licences qui n'ont aucune valeur pour eux.
Nous nous sommes mis sous pression avec des règles de grands propriétaires au dépend des petits. Les pratiques récentes ne font que contre-pieds à ce type de raisonnement, au profit d'un décentralisation des décisions et d'une plus grande autonomie locale. Les technologies ne font que favoriser une évolution naturelle de la société. Là où le manque de techno des temps antérieurs nécessitait la mise en place de structures sociétales globales permettant l'optimisation de la société, on réapprend aujourd'hui à faire du local à tous les niveaux.
La pression est montée trop haut, il est temps de faire sauter les joints.
Voilà de quoi donner un regain d'intérêt aux discussions sur le revenu de base.
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