Longtemps écarté par les responsables de la majorité, le recours à l'article 49-3 paraît désormais inévitable pour contourner l'obstruction. Déjà utilisée sous le quinquennat de François Hollande,
cette manœuvre permet au premier ministre de faire passer «en force» un texte de loi, en engageant la responsabilité du gouvernement. Interrogé par CNEWS vendredi matin, Gilles Le Gendre, le président du groupe LREM, a semblé préparé le terrain. «Le 49-3, nous en discuterons s'il y a lieu d'en discuter», a-t-il prévenu.
Pas encore dégainé, son recours fait déjà polémique, jusqu'au sein même de la majorité. Quatre députés de l'aile gauche de LREM - Delphine Bagarry, Jean-François Cesarini, Stéphane Claireaux et Sonia Krimi - et deux apparentés au groupe majoritaire - Albane Gaillot et Annie Chapelier - ont fait savoir publiquement leur opposition vendredi. «
Nous refusons de considérer comme seule issue l'emploi de cette procédure parlementaire qui - rappelons-le - permet au gouvernement de faire adopter une loi sans débats et sans vote, à savoir donc, sans le Parlement», dénoncent-ils dans un communiqué.
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