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Politique Discussion :

Les macronneries, c'est pas bientôt fini ?

  1. #3261
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    En France il est difficile de faire une entreprise parce que les charges sont trop élevés.
    Il y a moyen de gagner beaucoup plus en partant ailleurs.

    Il y aura toujours moins de charges quelque part ailleurs dans le monde, de sorte que tu pourras toujours raconter ton marronnier, ce que font d'ailleurs les patrons français (et les autres) depuis toujours. C'était déjà le même discours en 1936 lors de l'instauration des congés payés, puis en 1944 pour la sécu, et tout au long de l'histoire jusqu'à aujourd'hui avec toi pour reprendre cette rengaine comme un macroniste bien dressé.

    Et selon toi il faudrait s'aligner sur le moins disant, c'est à dire sur les paradis fiscaux comme l'Irlande ? Tu ne vois pas que les entreprises veulent profiter d'une main d'oeuvre qualifiée et de toute l'infrastructure qui va avec mais ne participer à rien, c'est à dire les charges pour le secteur public et les bénéfices pour le secteur privé ? Tu ne vois pas que ce slogan est un piège à con vieux comme le monde, du même niveau que la théorie du ruissellement ?

    Qu'il faille faire des aménagements ici et là en fonction de la taille/projets des entreprises, cela peut se concevoir, mais se référer uniquement aux charges ou au taux d'imposition comparativement à ce qui ce fait de pire ailleurs, est exactement du même niveau logique que d'affirmer que l'on va résoudre le problème du réchauffement climatique et plus généralement de l'écologie, en laissant toute liberté aux entreprises et aux spéculateurs pour faire un maximum de bénéfices en un minimum de temps. Comme quoi on peut dire des évidences à deux balles comme ton marronnier sans être nécessairement pertinent.

  2. #3262
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Que la responsabilité est *peut-être* collective, systémique, politique, et globale ?
    Responsabilité collective, globale ? Cela concerne plus précisément les politiciens, les hauts fonctionnaires au pouvoir, et leurs relations avec les plus gros lobbies, dont le plus puissant est celui des banquiers. Un exemple très instructif avec ce documentaire qui est paru dernièrement sur france 3 et qui retrace les aventures de BNP Paribas depuis 1966 jusqu'à aujourd'hui.


    On y apprend les manœuvres de Michel Pébereau, président de BNP Paribas et surnommé le parrain du capitalisme français, auprès de Sarkosy pour ne pas réguler ni intervenir dans les banques françaises lors de la crise de 2008. Au lieu de cela c'est 1000 milliards d'argent public financés par la BCE (contribuables européens) qui ont permis de renflouer l'économie. "Face: la banque gagne, pile: le contribuable perd".

    On y voit le pantouflage des responsables financiers du secteur public très conciliants avec leurs futurs employeurs du privé (grosses banques) qui sauront leur offrir des postes mirifiques dès la fin de leur contrat public, mais uniquement pour ceux qui le "méritent".

    On apprend un peu plus loin (34':25") qu'Hollande, l'ennemi de la finance, a laissé aux banquiers le soin de rédiger eux-mêmes les lois de séparation et de régulation bancaires tant promises aux français. On y voit la filière de l'ENA et plus particulièrement le réseau de l'IGF très sollicité par les banquiers - 18 inspecteurs généraux des finances employés chez BNP Paribas sous la présidence de Michel Pébereau - pour influencer leurs collègues placés au plus haut niveau dans toutes les administrations et capables de bloquer les lois concernant la régulation du secteur bancaire (témoignage d'Arnault Montebourb 40':25").

    Bien évidemment, toute banque internationale qui se respecte est mouillée jusqu'au cou dans l'évasion fiscale. C'est donc une bonne quarantaine de milliards qui seront soustrait à l'impôt de différents états par l'intermédiaire de BNP Paribas Suisse, filiale de BNP Paribas. Cerise sur le gâteau le 14 décembre 2005 (51':00"), quand Michel Pébereau président de la commission de la dette publique, conseille à l'état français de mieux gérer ses finances, alors que dans le même temps, président de BNP Paribas, il aide ses clients à échapper au fisc... (de quoi inspirer notre banquier jupitérien qui n'a rien inventé). Inutile de préciser que personne n'a été réellement inquiété en Europe malgré toutes les preuves et accusations.

    On enchaine ensuite avec la crise grecque dont BNP détenait 8 milliards de créances. La règle absolue du FMI était alors de ne pas accorder de prêt à un état sans restructuration préalable de sa dette, mais cela aura fait perdre aux banques une partie de leurs créances. Quitte à changer les statuts du FMI, on fait cette fois-ci une exception, et sans restructuration de la dette, ce sont donc les états européens (BCE) qui s'endettent pour prêter à la Grèce l'argent pour rembourser leurs emprunts aux banques privées. Ah oui, (1:02:10) les principaux conseillés de DSK, alors directeur du FMI, étaient, vous avez deviné, tous issus de l'IGF et cadres chez BNP Paribas, tandis que Jean Claude Trichet président de la BCE était un proche de Michel Pébereau lui-même. Bon ne soyons pas trop chauvins, cela arrangeait aussi les banques et quelques intérêts allemands.
    Au total, en 2010 (1:04:50) les créanciers privés (banques privées européennes) détenaient 200 milliards de dette grecque contre 36 milliards de créances publiques (UE/BCE), et après ce joli tour de passe-passe on arrive en 2014 avec des créanciers privés ne détenant plus que 13 milliards de dette grecque contre 227 milliards à la charge de l'UE/BCE. Dommage pour les grecs et les contribuables européens...

    Un quidam pourrait penser que cela a évité d'avoir à sauver les banques européennes... Pas crédible un seul instant quand on sait qu'une des banques les plus impliquée comme BNP Paribas n'avait que 8 milliards d'emprunts Grecs, ce qui après restructuration de la dette à 50% (pourcentage suggéré par Charles de Courson plus tôt dans le documentaire), ne lui aurait fait perdre que 4 milliards d'euros. Une somme astronomique pour une banque de cette dimension ? Pas vraiment quand on voit quelques temps plus tard (1:06:04), après enquête américaine concernant la violation de l'embargo sur le Soudan (soutien du terrorisme, refuge de Ben Laden, violations des droits de l'homme etc.), que la banque s'est vue infliger une amende de 6.6 milliards de dollars, portée finalement à 8.9 milliards de dollars pour indemniser les victimes, soit un montant de 8 milliards d'euros payés cette fois-ci sans aucun problème. Conclusion, pour éviter aux banques européennes privées de perdre chacune quelques milliards d'euros qu'elles auraient très bien pu assumer, le FMI et la BCE ont mis toute la dette grecque non restructurée sur le dos des contribuables européens, et provoqué la ruine de la Grèce... pour profiter à d'autres délinquants**.

    Il y a bien entendu beaucoup d'autres informations dans ce documentaire qui dure 1h25 et qui se termine par une nouvelle affaire impliquant cette fois-ci BNP Paribas dans le génocide Rwandais... Rien n'est trop beau pour BNP Paribas

    **Au passage, un des gros bénéficiaires de l'opération "ruine de la Grèce et report des créances sur le dos des contribuables européens" a été le consortium allemand Fraport qui a raflé quatorze aéroports grecs, en demandant de surcroit une prime du fait du mauvais état des aéroports et des travaux à réaliser. Fraport est "naturellement" domicilié dans des paradis fiscaux, ce qui faire dire au journal Libération : "Les bijoux de famille grecs sont donc, en partie, dans des coffres publics allemands. Mais à l’abri de l’impôt".

    N'oublions pas pour finir que Mario Draghi actuel président de la BCE, était vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs quand celle-ci aidait le gouvernement grec à dissimuler son déficit public. De notre côté, c'est un rejeton de chez Rothschild qui nous sert de président. Pas étonnant qu'il soit aussi décomplexé dans son rôle de ripou néolibéral avec tous ces illustres confrères en exemple. D'ailleurs, l'idée de solder des rentes exceptionnelles sans concurrence et en progression constante comme les aéroports de Paris et la française des jeux, sans aucune contrainte ni besoin urgent, fait de lui un bon candidat dans la course aux ripoux d'exception.

    Maintenant si vous ne savez pas, c'est que vous ne voulez pas savoir. Mais le prochain neuneu qui me sort que la dette française est la faute du peuple français qui vit au dessus de ses moyens, je le pend haut et court, et sans préavis

  3. #3263
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    Citation Envoyé par ABCIWEB Voir le message
    Il y aura toujours moins de charges quelque part ailleurs dans le monde
    Je répète juste ce que la plupart des jeunes qui quittent leur pays disent...
    En France il y a des abus, par exemple on essaie de forcer les indépendant à passer par le RSI, alors que légalement ils peuvent s'assurer dans n'importe quel pays de l'UE.

    Avec l'impôt à la source on va voir clairement le poids des charges sur notre salaire.
    Keith Flint 1969 - 2019

  4. #3264
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    Citation Envoyé par ABCIWEB Voir le message
    ...
    Joli réquisitoire mais la dette publique (Française, de surcroît) n'a rien à voir avec la crise de 2008. D'autant plus que la dette de la France n'est pas vraiment un problème actuellement, les OAT se vendent comme des petits pains et la dette coûte de moins en moins cher. Le fardeau de la dette, c'est un fantasme sur lequel s'appuient les partisans de l'austérité.

  5. #3265
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    Citation Envoyé par ABCIWEB Voir le message
    Maintenant si vous ne savez pas, c'est que vous ne voulez pas savoir. Mais le prochain neuneu qui me sort que la dette française est la faute du peuple français qui vit au dessus de ses moyens, je le pend haut et court, et sans préavis
    Pas écouté la vidéo mais j'ai écouté un mec il y a 2 jours qui tout du moins sur le pantouflage était complètement raccord avec toi.

    Je fournis la corde si tu veux, de la tresse de cuivre tiens, je dépouillerai mes vieux câbles du garage. Un beau collier qui brille, genre grand commandeur de l'ordre des crapules, des crevures et de la racaille


    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    Joli réquisitoire mais la dette publique (Française, de surcroît) n'a rien à voir avec la crise de 2008. D'autant plus que la dette de la France n'est pas vraiment un problème actuellement, les OAT se vendent comme des petits pains et la dette coûte de moins en moins cher. Le fardeau de la dette, c'est un fantasme sur lequel s'appuient les partisans de l'austérité.
    Joli affirmation concernant 2008 mais tu as des éléments qui étayent un tant soit peu ce que tu dis ou c'est juste gratuit ?
    Parce ce joli graphique wikipédia prend une drôle de pente verticale en 2008 et la dette prend 10% de PIB en plus au bas mot, du fait notamment du ralentissement économique
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    Christophe Alévèque - 18 Mars 2021

  6. #3266
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    Yop !
    Citation Envoyé par fredoche Voir le message
    Parce ce joli graphique wikipédia prend une drôle de pente verticale en 2008 et la dette prend 10% de PIB en plus au bas mot, du fait notamment du ralentissement économique
    C'est de celui-là dont tu causes, au tout début de l'article ? Parce qu'il n'est pas bon, ton lien : il envoie sur un chapitre plein de texte, précédé de chapitres pleins de textes et suivi de chapitres pdt, et sans aucun graphique, ni vers le haut ni vers le bas, pendant un bout de temps.
    Il a à vivre sa vie comme ça et il est mûr sur ce mur se creusant la tête : peutêtre qu'il peut être sûr, etc.
    Oui, je milite pour l'orthographe et le respect du trait d'union à l'impératif.
    Après avoir posté, relisez-vous ! Et en cas d'erreur ou d'oubli, il existe un bouton « Modifier », à utiliser sans modération
    On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d’argent. On n’en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.
    Mes 2 cts,
    --
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  7. #3267
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    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    Joli réquisitoire mais la dette publique (Française, de surcroît) n'a rien à voir avec la crise de 2008.
    Joli peut-être, mais documenté pour sûr, ce qui n'est pas le cas de ton affirmation gratuite. Renseignes-toi et regardes au minimum les sources qu'on te donne !

    A 30'20" dans le documentaire, il y a un passage spécialement prévu pour toi : "Reste à convaincre que la crise de 2008 n'a rien coûté aux citoyens" et la réponse de Karine Berger : "Les contribuables français n'ont pas versé de l'argent à BNP Paribas, mais là où BNP Paribas fait preuve d'hypocrisie, c'est que dans le même temps, le risque économique s'est répercuté sur un déficit considérable de la france qui a fait explosé la dette et qui de fait, va devoir être payée par les contribuables. Dit autrement, ce n'est pas le sauvetage des banques qui a couté de l'argent, c'est le fait que les banques aient arrêté de financer l'économie et que l'économie s'est effondrée, et que là, il a fallu que l'état intervienne pour sauver l'économie."

    Par ailleurs, une crise économique c'est naturellement moins de ressources pour l'état... Et si tu n'aime pas ce documentaire, il existe d'autre sources, par exemple Le monde avec cet article de 2008 qui donne globalement les mêmes arguments que Karine Berger dans le documentaire, ou encore cet article de la Tribune qui fait les même constatations 6 ans plus tard. Je recopie les principaux titres de cet article intitulé "Les huit conséquences désastreuses de la crise de 2008 sur la France" et qui date de 2014:
    - Stagnation : uniquement 1,6% de croissance totale depuis 2008
    - Emploi : 800 000 chômeurs de plus
    - Dégradation de finances publiques pas du tout rétablies six ans après
    - Dette publique : plus de 700 milliards d'euros (+57%). Mi 2008, la dette publique brute de la France s'établissait à 1,294 milliards d'euros (65,2% du PIB). Même si l'INSEE ne publiera que le 30 septembre les données à mi année 2014, la barre des 2 trilliards d'euros et les 95% du PIB ont été passés allégrement.
    - Dépenses publiques annuelles : plus de de 200 milliards par an, 3,3% du PIB
    - Impôts et prélèvements obligatoires annuels : plus de 140 milliards, 1,7% de PIB
    ...
    700 milliards de dette publique de plus de 2008 à 2014, soit une augmentation de 57% en six ans et tu affirmes que la dette publique française n'a rien à voir avec la crise de 2008. Trop fort ! tu as le bon profil pour aller travailler chez BNP Paribas, ou éventuellement dans le gouvernement qui cherche actuellement des bons serviteurs très accommodants avec la réalité pour défendre sa politique et ses théories toutes aussi obscures qu'injustifiables

  8. #3268
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    Citation Envoyé par Jipété Voir le message
    Yop !


    C'est de celui-là dont tu causes, au tout début de l'article ? Parce qu'il n'est pas bon, ton lien : il envoie sur un chapitre plein de texte, précédé de chapitres pleins de textes et suivi de chapitres pdt, et sans aucun graphique, ni vers le haut ni vers le bas, pendant un bout de temps.
    Oui merci Jipété
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    Christophe Alévèque - 18 Mars 2021

  9. #3269
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    Joli réquisitoire mais la dette publique (Française, de surcroît) n'a rien à voir avec la crise de 2008. D'autant plus que la dette de la France n'est pas vraiment un problème actuellement, les OAT se vendent comme des petits pains et la dette coûte de moins en moins cher. Le fardeau de la dette, c'est un fantasme sur lequel s'appuient les partisans de l'austérité.
    La dette publique française découle en grande partie de la crise financière, puisque les États ont du renflouer massivement les banques et les assureurs pour éviter une implosion totale de tout le système financier mondial. Et parce que les comptes de la sécu ont été explosé par la crise. Modulo la responsabilité individuelle de la clique sarkozyste et des 500 milliards qu'ils ont foutus par la fenêtre.

    L'austérité est inévitable tant que les emprunts de l'eurozone ne sont pas mutualisés. Bon courage pour faire accepter ça aux allemands, ça fait 25 ans qu'on essaye. La France propose les eurobonds depuis 1993. Pourquoi crois-tu que Macron est si zélé pour appliquer les diktats de Berlin et Bruxelles, et accélère les réformes structurelles qui sont bloquées depuis 1995 ?

    Seule la France peut se passer de l'austérité, et l'Italie le pourrait en 2019 puisqu'ils ont désormais une balance extérieure solide et un excédent primaire. Théoriquement. Si Salvini claque la porte de l'eurozone, et fait défaut sur la dette italienne. S'ils ont suffisamment de réserves de change pour soutenir la nouvelle lire italienne. Sinon comme la France, ils doivent limiter la croissance naturelle des dépenses publiques à un rythme inférieur à la croissance du PIB. Sachant que l'Italie est toujours en crise sociale massive, en sous-investissement public chronique, des infrastructures dans un très sale état, une crise migratoire absolument démente, c'est pas trop le moment pour eux de réduire la voilure.

    Quant à la France, on ne peut emprunter quasi gratuitement que parce que le monde est avide d'euros, et que faute de dette allemande disponible, on achète de la dette française. C'est pour ça qu'on peut se permettre de ne pas faire d'austérité mais juste de limiter la croissance des dépenses publiques. Et ça suffit déjà à faire pas mal de dégâts dans le régalien (justice, intérieur, éducation, santé). Parce qu'identifier les dépenses publiques superflues, qui ont toutes une raison politique d'exister, ce n'est pas si simple. Identifier les niches fiscales improductives (100 milliards ! plus que la fraude fiscale et sociale, plus que le rendement de l'IR), ce n'est pas si simple non plus. Cela prend du temps. Et dans toute niche, il y a un chien qui mord.

    Tant qu'on est pris dans une union monétaire, avec une BCE dont le mandat est la lutte à outrance contre l'inflation et non le plein emploi (cf courbe de Phillips), on a pas d'autre marge de manœuvre que d'amender l'ordo-libéralisme allemand. La seule alternative aux réformes structurelles, qui portent un gros risque déflationniste, c'est de faire un putsch à la BCE. Et remettre en place une politique monétaire favorable à l'emploi.

    Le pire dans tout ça c'est que l'euro a été voulu par la France. On a offert sur un plateau d'argent aux allemands l'arme pour le suicide économique de toute l'Europe du sud...
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  10. #3270
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    Dit autrement, ce n'est pas le sauvetage des banques qui a couté de l'argent, c'est le fait que les banques aient arrêté de financer l'économie et que l'économie s'est effondrée, et que là, il a fallu que l'état intervienne pour sauver l'économie."

    Par ailleurs, une crise économique c'est naturellement moins de ressources pour l'état.
    Exactement, c'est la définition d'une crise économique. C'est une crise de liquidité où des milliers voire des millions d'entreprises se retrouvent avec un accès beaucoup plus difficile au crédit. Avec la spirale de défaut de paiement qui s'ensuit et qui rend encore plus difficile l'accès au crédit...

    Et c'est bien ce qui nous pend au nez au vu de la politique monétaire de la Fed qui remonte rapidement et brusquement les taux d'intérêts. Alors que l'économie est en pleine convalescence et que l'emploi commence à peine à revenir pour les "cols bleus" en 2018... Et plus le taux directeur de la Fed remonte, plus le monde se rue vers le dollars (donc les t-bonds, d'où la politique fiscale de Trump : déficits ultra massifs, baisse drastique de la fiscalité, choc d'offre). Et les capitaux fuient en masse d'abord depuis les pays émergents (crise en Turquie, Brésil, Argentine, Afrique du Sud, Indonésie etc.), et commencent à quitter l'eurozone.

    La Fed et Trump sont de plus en plus opposés en ce moment et là c'est Trump qui a clairement raison... La Fed est en train de préparer le terrain pour la prochaine crise financière majeure (moins de liquidité et un marché en action bien trop valorisé, des bulles immo un peu partout) , et Trump jette de l'huile sur le feu puisqu'il est en train de foutre en l'air les régulations bancaires mises en place à partir de 2009...

    2008 au carré, c'est maintenant ? :/
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  11. #3271
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    En fait c'est pas "une bonne guerre", c'est plutôt "une bonne crise" non ?
    Et une bonne guerre ensuite ?
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    Christophe Alévèque - 18 Mars 2021

  12. #3272
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    L'austérité est inévitable tant que les emprunts de l'eurozone ne sont pas mutualisés. Bon courage pour faire accepter ça aux allemands, ça fait 25 ans qu'on essaye. La France propose les eurobonds depuis 1993. Pourquoi crois-tu que Macron est si zélé pour appliquer les diktats de Berlin et Bruxelles, et accélère les réformes structurelles qui sont bloquées depuis 1995 ?
    ...
    Sinon comme la France, ils doivent limiter la croissance naturelle des dépenses publiques à un rythme inférieur à la croissance du PIB.
    ...
    Quant à la France, on ne peut emprunter quasi gratuitement que parce que le monde est avide d'euros, et que faute de dette allemande disponible, on achète de la dette française. C'est pour ça qu'on peut se permettre de ne pas faire d'austérité mais juste de limiter la croissance des dépenses publiques. Et ça suffit déjà à faire pas mal de dégâts dans le régalien (justice, intérieur, éducation, santé). Parce qu'identifier les dépenses publiques superflues, qui ont toutes une raison politique d'exister, ce n'est pas si simple. Identifier les niches fiscales improductives (100 milliards ! plus que la fraude fiscale et sociale, plus que le rendement de l'IR), ce n'est pas si simple non plus. Cela prend du temps. Et dans toute niche, il y a un chien qui mord.

    Tant qu'on est pris dans une union monétaire, avec une BCE dont le mandat est la lutte à outrance contre l'inflation et non le plein emploi (cf courbe de Phillips), on a pas d'autre marge de manœuvre que d'amender l'ordo-libéralisme allemand.
    On croirait entendre Moscovici, austérité inévitable, réformes structurelles, réduire les droits et durcir les conditions de travail des salariés, diminuer les prestations de l'état ...en commençant par taper sur les plus pauvres pour que les autres se plaignent moins de ce qu'ils perdront. Bravo, c'est le parfait petit manuel du banquier.

    Cette austérité n'est pas inévitable et c'est indépendant de la mutualisation des emprunts de l'eurozone. Macron est zélé pour favoriser sa caste d'ultra riches, il n'a aucune obligation de le faire, mais il le fait d'autant plus facilement que c'est la même politique néolibérale que celle voulue et rabâchée par Bruxelles. On connait ce discours par coeur, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit l'accepter ni le reproduire sans critique.

    Je veux dire que tu joues avec leur jeu et les cartes sont truquées, donc forcément ton analyse est très orientée "limiter les dépenses", "austérité". Mais Bruxelles n'a pas d'autorité sur notre politique intérieure, et la BCE n'a rien à dire tant qu'on respecte un équilibre budgétaire avec un déficit inférieur à 3%. Alors pourquoi ne parles-tu que des dépenses, qui t'a soufflé ça dans l'oreille ? Un équilibre budgétaire, c'est un équilibre entre des dépenses et des recettes, pourquoi ne parles-tu pas également des recettes pour avoir une analyse équilibrée ?

    La suppression de l'impôt sur la fortune c'est plusieurs milliards de recettes en moins, les baisses de charges sur les entreprises sans aucun contrôle ni contrepartie, c'est des dizaines de milliards de recettes en moins, une quarantaine avec Hollande, et une bonne dizaine avec Macron (dans un premier temps). Et la vente des bijoux de famille, aéroports de Paris et la française des jeux, vont profiter à qui ? Des entreprises adoubées par Jupiter, genre Benalla et la sécurité pour les riches ? Bilan final : on va perdre encore de belles recettes dont la vente ne profitera certainement pas toujours au plus grand nombre, mais c'est néanmoins à ce plus grand nombre qu'on demandera de payer le manque à gagner de ces rentes pourtant sans concurrence et en constante progression.
    Et je ne parle pas de l'évasion fiscale, ni des montages faits par les multinationales et approuvés par Bruxelles pour ne pas payer d'impôts (ou une somme ridicule) et réduire d'autant les recettes de l'état. Bref, c'est une provocation de dire au peuple qu'on est en déficit et qu'il faut se serrer la ceinture quand on nique volontairement les recettes publiques pour le seul profit de quelques uns. D'ailleurs, même Macron qui devrait savoir se contenir, ne peut pas s'empêcher de faire de la provocation...

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    La seule alternative aux réformes structurelles, qui portent un gros risque déflationniste, c'est de faire un putsch à la BCE.
    Là tu joues encore avec le fatalisme de ton jeu truqué et tu reprends simplement le slogan de l'idéologie néolibérale, le fameux "there is no alternative" de Thatcher. Mais c'est juste un slogan, une formule péremptoire faute de pouvoir justifier l'injustifiable, du même niveau que Macron quand il dit aux retraités de ne pas se plaindre, ou à des salariés qu'ils ne sont rien. Quand on ne peut/veut pas se justifier parce que c'est injustifiable, on fait le petit cacou provocateur minable et hargneux, qu'on fasse partie de l'élite Bruxelloise comme le pathétique Moscovici, ou qu'on soit président de la république française.

    Les portugais n'ont pas fait de putsch à la BCE et pourtant ils ont dit merde aux réformes souhaitées par Bruxelles, en faisant tout l'inverse :
    Citation Envoyé par tv5monde
    Le salaire minimum a été augmenté en 2016 puis de nouveau en 2017, en échange de baisses de cotisations pour les employeurs, de 23% à 22%. Ces deux augmentations du SMIC portugais ont passé le salaire minimum de 505€ à 557 €. Puis des mesures économiques à vocation sociale — mais aussi de relance du pouvoir d'achat — ont été prises : augmentation des retraites et des allocations familiales, renforcements du droit du travail, baisses des impôts pour les salariés les plus modestes, arrêt des privatisations de services et d'infrastructures publics, programme de lutte contre la précarité.
    ...
    Le Portugal a démontré depuis 2 ans, qu'une politique — inverse aux politiques austéritaires, et donc basée sur une relance par la demande et l'amélioration des protections sociales — pouvait fonctionner. Ce que le FMI avait déjà confirmé en 2016 en annonçant à propos de la Grèce que "l'austérité ne fonctionnait pas".
    L'article ci-dessus date de 2017, et c'est encore mieux en 2018 :
    Citation Envoyé par tv5monde
    Le Portugal est devenu le meilleur élève de la zone euro avec une croissance économique au plus haut, un chômage au plus bas, des investissements en progression permanente, un déficit budgétaire qui tend vers le zéro. Toutes ces bonnes nouvelles sont de plus accompagnées par une première mondiale : l'énergie électrique produite par les renouvelables a dépassé la consommation du pays. Seul point noir, idéologique, celui là : la politique menée pour parvenir à ces résultats est encore et toujours à l'opposée de celle préconisée par Bruxelles et suivie par Berlin ou Paris.
    Je ne dis pas qu'on peut tout calquer sur le Portugal, mais cela montre au minimum qu'il y a d'autres pistes, d'autres alternatives, et qui elles, fonctionnent bien. Mais faut surtout pas le répéter ni s'en inspirer, parce que là, ça bénéficie à tout un peuple, ou tout au moins, au plus grand nombre et pas uniquement à quelques privilégiés. Chut !

  13. #3273
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    Citation Envoyé par fredoche Voir le message
    En fait c'est pas "une bonne guerre", c'est plutôt "une bonne crise" non ?
    Et une bonne guerre ensuite ?
    Ça, c'est trop flippant.
    Mais ne nous inquiétons pas, les catastrophes climatiques à venir vont se charger de nous remettre du plomb dans la tête (enfin, j'espère...)
    Il a à vivre sa vie comme ça et il est mûr sur ce mur se creusant la tête : peutêtre qu'il peut être sûr, etc.
    Oui, je milite pour l'orthographe et le respect du trait d'union à l'impératif.
    Après avoir posté, relisez-vous ! Et en cas d'erreur ou d'oubli, il existe un bouton « Modifier », à utiliser sans modération
    On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d’argent. On n’en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.
    Mes 2 cts,
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  14. #3274
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    Citation Envoyé par Jipété Voir le message
    Mais ne nous inquiétons pas, les catastrophes climatiques à venir vont se charger de nous remettre du plomb dans la tête (enfin, j'espère...)
    Si un gros dérèglement climatique a lieu, il y a plein de zones qui sont pour l'instant froide qui vont devenir très confortable (comme la Sibérie par exemple).
    C'est un peu comme l'Islande qui était gelé et le Groenland qui était vert.
    «Terre verte», c'est la traduction de «Groenland» qui désigne l'immense île glacée de l'Arctique. Avec juste raison, disent les scientifiques...

    On ne va probablement pas éviter la guerre
    • Il faut bien qu'on se sorte de la crise économique, les dettes ne seront jamais remboursé il faut bien une remise à zéro
    • Les USA doivent empêcher l'alliance Chine/Russie de devenir trop forte
    • Les USA doivent défendre le dollar, les pays producteurs auraient intérêt à utiliser une autre monnaie (pétro-yuan convertible en or) (les guerres US ont souvent lieu pour protéger le pétro-dollar)
    • Si il y a une trop forte migration pour cause climatique ça va finir en guerre civile


    La seconde guerre mondiale a produit les 30 glorieuses.
    Keith Flint 1969 - 2019

  15. #3275
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    Citation Envoyé par ABCIWEB Voir le message
    Je veux dire que tu joues avec leur jeu et les cartes sont truquées, donc forcément ton analyse est très orientée "limiter les dépenses", "austérité". Mais Bruxelles n'a pas d'autorité sur notre politique intérieure, et la BCE n'a rien à dire tant qu'on respecte un équilibre budgétaire avec un déficit inférieur à 3%. Alors pourquoi ne parles-tu que des dépenses, qui t'a soufflé ça dans l'oreille ? Un équilibre budgétaire, c'est un équilibre entre des dépenses et des recettes, pourquoi ne parles-tu pas également des recettes pour avoir une analyse équilibrée ?
    Tu lis encore une fois ce qui t'arrange et tu ne cherches même pas à comprendre (au fait : je n'ai pas parlé QUE des dépenses loin de là, mais tu n'as lu que ce qui t'arrange). La phrase que j'ai mise en gras est une des deux clés (la seconde c'est la politique monétaire et la peur de l'inflation). J'ai précisément montré en quoi les cartes sont truquées et le jeu biaisé. Ce que j'explique, c'est d'où vient le TINA du néo-libéralisme dans sa version non conservatrice (c'est à dire dans sa vision non purement idéologiques inspirée de Hayek, Von Mises, tout ça). Le TINA vient aussi d'un blocage macroéconomique que l'on a jamais voulu réellement analyser depuis 45 ans. Un blocage macroéconomique, énergétique, démographique, et monétaire. Pour sortir réellement du néolibéralisme, il faut comprendre l'économie qui est trop souvent un gros mot pour les français qui s'imagine toujours que "l'intendance suivra". Que le politique a forcément tous les pouvoirs.

    Quand je dis qu'il n'y a pas d'alternative aux réformes structurelles, en restant dans les règles du jeu, à cause du rôle de la BCE, ce n'est pas pour rien : le mandat de la BCE ce n'est pas le plein emploi, c'est la lutte contre l'inflation. Renseigne-toi un peu sur l'arbitrage entre chômage et inflation et tu comprendras. D'ailleurs, une réforme structurelle, c'est quoi au fond ? Quels sont les prérequis en terme de confiance que le Danemark, la Norvège ou la Suède ont, et que la France n'a jamais eu ? Et en quoi cela empêche de lancer en même temps (), une bonne vieille politique de la relance ?

    Tu te doutes bien que je n'aime pas beaucoup le libéralisme, mais je sais très bien que la seule économie viable est une économie de marché relativement ouverte sur le monde. Ouverte mais pas trop. Une économie modérément libérale avec des marchés contrôlés, où l’État joue un rôle clé de régulateur, d'investisseur, et d'incitateur. En ce sens là oui, je suis clairement Macron compatible. Ce qui ne veut pas dire que je suis macronien.
    Tu as peut-être remarqué que je crache mon fiel contre l'école néoclassique de l'économie dès que j'en ai l'occasion. Par contre je me réclame aussi bien de l'économie comportemental que des régulationistes et des néo et post-keynésiens, ou des principes de l'économie circulaire.

    Tu veux renverser la table en bon radical et tu as raison. Ce n'est nullement une position extrémiste mais une authentique position radicale (analyser les problèmes à la racine). Par ailleurs si le radicalisme est devenu synonyme d'extrémisme dans le vocabulaire courant de la classe jacassante, ce n'est pas un hasard. C'est précisément pour tuer dans l’œuf tout raisonnement permettant de sortir du cadre.

    Moi je dis : avant de renverser la table, il faut d'abord identifier les véritables blocages qui font que nous en sommes rendus là depuis le premier choc pétrolier. Y compris les blocages psychologiques, certains hérités de la mémoire collective. Il faut identifier ce qui marche en Allemagne, dans les pays nordiques, ce qui marche en France, ce qui marche au RU, au Portugal depuis qu'ils ont pu se lancer dans une politique keynésienne, et même ce qui marche aux USA. Et surtout, ce qui ne marche pas dans chacun des pays. Et pourquoi. Comprendre en quoi chaque contexte est différent. Et c'est un petit peu plus compliqué que les méchants capitalistes contre les gentilles classes laborieuses. Ou les méchants traders contre les gentils pauvres .

    Moi je dis : commençons d'abord par définir la table. Prendre conscience des règles implicites et explicites du jeu auquel tu refuses toute légitimité et auquel je veux effectivement jouer, temporairement, de la façon la moins socialement nocive possible, pour gagner des marges de manœuvre permettant d'imposer de nouvelles règles du jeu. Les marges de manœuvres que nous avons actuellement sont très restreintes à cause de :

    - L'union monétaire,
    - Le mandat de la BCE (politique monétaire erronée, politique de l'euro fort),
    - La peur panique de l'inflation,
    - La compétition avec nos partenaires économiques européens (l'Allemagne avant tout, le Royaume-Uni et ses paradis fiscaux, l'Italie qui s'est un peu réindustrialisée, l'Espagne et son agroalimentaire plein de flotte mais ultracompétitif),
    - La concurrence fiscale,
    - Les conceptions erronées issues du monétarisme (taux de chômage naturel, incompréhension fondamentale de l'inflation, incompréhension quant à la vélocité de la monnaie)
    - Les conceptions européennes naïves vis-à-vis du libre-échangisme et le tabou européen du protectionnisme,
    - Les dangers des USA et de la Chine,
    - La dépendance au pétrole,
    - Le vieillissement de la population et le déclin démographique,
    - L'immigration de peuplement massive,
    Entres autres (liste non exhaustive).

    La table sur laquelle nous sommes, c'est l'eurozone, une table sur laquelle le jeu est truqué en faveur de l'Allemagne. A savoir un taux de change fixe avec l'Allemagne qui bénéficie d'une monnaie largement sous évaluée pour elle, et largement surévaluée pour toute l'Europe du sud. Alors que la France a toujours eu depuis 1945 une économie qui structurellement a besoin de dévaluer de temps en temps. Le problème pour renverser la table, c'est que la France n'a pas la moindre crédibilité pour promouvoir une Europe plus sociale (ce que TOUS les dirigeants français ont essayé de faire depuis l'acte unique, que ce soit Mitterrand, Balladur, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron), ou avec moins de distorsion de concurrence. Pas quand la France n'a jamais respecté ses engagement européens, y compris les engagements que la France a créé de toute pièce. Les allemands, hollandais, autrichiens, danois, ne voient pas pourquoi ils feraient des efforts pour les pays du sud (dont la France fait partie) qui vivent très largement au dessus de leur moyen, et qui veulent dépenser ce que les allemands ont épargné. Le problème c'est que l'Allemagne mène une politique mercantiliste avec des excédent commerciaux absolument délirants et a euthanasié sa propre demande intérieure. La France consomme trop, l'Allemagne pas assez.

    Dites vous bien qu'il n'y jamais réellement eu d'austérité en France. Jamais. Aucun gouvernement n'a jamais pris la moindre mesure pour réduire réellement la dépense publique (à savoir baisser le poids des dépenses publiques de 5 à 10 points de PIB sur échelle de temps de 5 à 10 ans). On reste les champions du monde de la pression fiscale, et les vice-champions du monde de la dépense publique, derrière le Danemark qui EUX ont une économie compétitive. Hollande a assumé le sale boulot que la droite, trop occupée à piquer dans la caisse chaque fois qu'ils sont au pouvoir depuis 1986, n'a jamais voulu faire. Avec une politique économique et sociale beaucoup plus équilibrée que Macron.

    Si la France ne pouvait pas emprunter à des taux aussi réduits, on aurait subi une "thérapie du choc" aussi violente qu'en Italie, en Espagne, au Portugal, ou en Irlande. Ça, c'est l'austérité. Et la résultante c'est une contraction violente de la consommation, une hausse assez brutale de la pauvreté, un appauvrissement de l’État au profit de consortium étrangers qui raflent les infrastructures publiques (souvent dans un état déplorable) à bas prix. Mais aussi un choc de compétitivité en abaissant le coût du travail : ce qui ne sert à rien pour accroître l'activité économique quand les mêmes politiques d'austérité, qui viennent du FMI et qui ont aggravé pas mal de crise dans les pays du sud, appliquent appliquent aussi des remèdes destructifs comme une hausse de la fiscalité et une destruction du système de santé, d'éducation, une ouverture financière bien trop brutale et rapide. Mais tout ça, Stiglitz l'avait expliqué il y a plus de 15 ans.

    Et maintenant, qu'est-ce que tu proposes ? Je me doute bien que tu n'es pas vraiment socialiste mais plutôt classiquement keynésien ? Une politique économique keynésienne au sein de la zone euro comme le fait le Portugal ? Demande-toi pourquoi le Portugal peut actuellement se le permettre, et s'ils le pouvaient en 2011 à moins de faire défaut sur leur dette et de sortir de l'euro. Demande-toi pourquoi la politique économique hollando-macronienne a produit des résultats de 2015 à 2017 et pourquoi Macron, une fois seul, a provoqué un gigantesque choc de défiance à partir de l'automne 2017, en fait, dès qu'il a annoncé une baise de 5 euros sur les APL, et qu'il a annoncé vouloir tondre la génération dorée des baby-boomers au profit des actifs ? Et ensuite une chute de la consommation au premier semestre 2018 ?

    Demande-toi quel environnement on a réellement besoin pour proposer une alternative à l'ordo-libéralisme allemand et au néolibéralisme anglosaxon. Ce qui n'est heureusement nullement impossible.
    "If the revolution ain't gon' be televised
    Then fuck, I'll probably miss it" - Aesop Rock

  16. #3276
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Tu lis encore une fois ce qui t'arrange
    C'est le problème récurrent d'ABCIWEB. En soi ses argumentaires sont plutot bons, sauf qu'ils ne sont pas dirigés vers les personnes qu'il cite mais contres des hommes de paille néolibéraux.

  17. #3277
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    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    En soi ses argumentaires sont plutôt bons, sauf qu'ils ne sont pas dirigés vers les personnes qu'il cite mais contre des hommes de paille néolibéraux.
    Tu veux dire quoi exactement ?

    Jospin et Martine Aubry ont fait les trente cinq heures contre l'avis du patronat, qu'il existe des résistances internes ou pas.

    Sarkozy et Hollande n'ont été que les laquais des banques, certes plus influentes, mais qui en nécessitant l'aide de l'état n'étaient pas en position de force et c'était le bon moment pour leur imposer des régulations qu'elles n'auraient pas pu refuser. C'est donc un choix politique (ou intéressé) de soumission aux lobbies, tout comme celui de Macron qui baisse les allocations logements en même temps qu'il supprime l'impôt sur la fortune.

    Macron, Hollande et Sarkosy ne valent pas mieux que les hommes de paille et les sous fifres qui les servent puisqu'ils agissent tous d'un commun accord, ce qui fait d'ailleurs le jeu du populisme et de Marine le Pen quand elle parle de l'UMPS et de l'alternative blanc bonnet et bonnet blanc.

    Ou veux-tu dire que Macron, Hollande et Sarkozy ne sont que des hommes de paille ? J'en conviendrais aussi, mais peut-être je n'ai pas pas bien compris ce que tu veux dire...

  18. #3278
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Tu lis encore une fois ce qui t'arrange et tu ne cherches même pas à comprendre (au fait : je n'ai pas parlé QUE des dépenses loin de là, mais tu n'as lu que ce qui t'arrange).
    Tu n'as pas parlé que des dépenses, mais tu as parlé des dépenses sans jamais parler des recettes, ce qui n'est pas anecdotique.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Quand je dis qu'il n'y a pas d'alternative aux réformes structurelles, en restant dans les règles du jeu, à cause du rôle de la BCE, ce n'est pas pour rien : le mandat de la BCE ce n'est pas le plein emploi, c'est la lutte contre l'inflation. Renseigne-toi un peu sur l'arbitrage entre chômage et inflation et tu comprendras. D'ailleurs, une réforme structurelle, c'est quoi au fond ? Quels sont les prérequis en terme de confiance que le Danemark, la Norvège ou la Suède ont, et que la France n'a jamais eu ? Et en quoi cela empêche de lancer en même temps (), une bonne vieille politique de la relance ?
    Le mandat de la BCE c'est avant tout de soutenir l'économie avec des taux d'emprunts suffisamment bas tout en maintenant une inflation aux alentours de 2%. Le plein emploi n'est qu'une résultante et non pas l'objectif en soi. L'emploi dépend du pouvoir politique de chacun des pays, de comment on exploite la croissance, de comment on réparti les richesses, pas de la BCE.
    Ensuite le plein emploi est une notion toute relative. Considérer que l'Allemagne est dans le plein emploi c'est juste du foutage de gueule, on va dire de l'hypocrisie pour être poli, mais la même hypocrisie que les banques quand elles disent qu'elles ne sont pour rien dans l'explosion de la dette, c'est à dire que c'est le peuple qui morfle pour maquiller la réalité. Et le peuple Allemand morfle grave pour maquiller des chiffres de pseudo plein emploi, qui ne sont en fait que de l'esclavage déguisé en emplois précaires sous payés, comme le confirme aussi le Figaro :
    Citation Envoyé par Le Figaro
    Mais la réduction du nombre de demandeurs d'emploi s'est accompagnée d'une montée des inégalités sociales et de la précarité sur le marché du travail. Alors qu'il y avait moins de 5 millions d'emplois «atypiques» en 1996, il y en a plus de 7,5 millions aujourd'hui. Si la flexibilité du marché du travail s'est avérée être une arme efficace lors de la dernière crise économique et financière, il n'en demeure pas moins qu'elle a aussi participé à l'augmentation du nombre de personnes vulnérables, surtout au sein des jeunes et des travailleurs peu ou pas formés. L'étude rappelle en effet que les activités atypiques se sont notamment accrues après les lois de libéralisation du travail initiées par Gerhard Schröder au début des années 2000. Par ailleurs, selon Eurostat, en 2014, l'Allemagne comptait 22,5 % de travailleurs à bas salaire (c'est-à-dire inférieur aux deux tiers du salaire horaire brut médian), contre 8,8 % en France en 2014.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Tu te doutes bien que je n'aime pas beaucoup le libéralisme, mais je sais très bien que la seule économie viable est une économie de marché relativement ouverte sur le monde. Ouverte mais pas trop. Une économie modérément libérale avec des marchés contrôlés, où l’État joue un rôle clé de régulateur, d'investisseur, et d'incitateur. En ce sens là oui, je suis clairement Macron compatible. Ce qui ne veut pas dire que je suis macronien.
    Là franchement je me demande si tu as les yeux en face des trous. Macron modérément libéral ? avec des marchés contrôlés où l'état joue un rôle de régulateur ? Mais tu as vu ça où, quand, comment ? Dans la réalité il fait tout pour que l'état ait le moins de marges de manoeuvre possible en vendant des actifs prestigieux comme aéroports de Paris ou la française des jeux, et quand il diminue les prestations sociales des plus pauvres en même temps qu'il supprime l'impôt sur la fortune, on ne peut pas dire qu'il soit modérément néolibéral, comment pourrait-on l'être plus ? La meilleure preuve est que même Wauquiez n'arrive pas à proposer des mesures économiques plus à droite et doit se rabattre sur le racisme pour tenter de se différencier de Macron.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Tu veux renverser la table en bon radical et tu as raison. Ce n'est nullement une position extrémiste mais une authentique position radicale (analyser les problèmes à la racine). Par ailleurs si le radicalisme est devenu synonyme d'extrémisme dans le vocabulaire courant de la classe jacassante, ce n'est pas un hasard. C'est précisément pour tuer dans l’œuf tout raisonnement permettant de sortir du cadre.
    On est assez d'accord sur la fin mais pas sur le début. Je ne suis pas un "bon radical". J'observe, j'écoute, je compare, je mesure et peut-être comme Mr Jourdain faisait de la prose sans le savoir, mes conclusions rejoignent-elles ceux des "bons radicaux" sans le savoir, mais cette étiquette me dérange surtout quand tu la caricature.

    En effet, comment prétends-tu pouvoir te différencier de la classe jacassante qui assimile le radicalisme à de l'extrémisme, quand toi-même commence par le définir avec ces termes : "un bon radical veut renverser la table" ?
    Autocritique inconsciente, ou mannoeuvre de diversion pour caricaturer mes propos ? Ton oscillation entre remarques pertinentes et propos jacassants (tel que tu les définis toi-même) est assez déroutante et ressemble à l'enfumage d'un politique qui veut laisser ses auditeurs le cul entre deux chaises pour mieux les embrouiller, ce qui est d'ailleurs la même logique de communication que le fameux "en même temps" du fourbe Macron.

    Pour revenir à des exemples précis, les 35 heures de Jospin/Aubry n'ont pas été faites en renversant la table. Des progrès sociaux et environnementaux peuvent-être fait sans renverser la table. On aurait pu tout aussi bien restructurer la dette de la Grèce sans renverser la table non plus, etc, etc.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Moi je dis : avant de renverser la table, il faut d'abord identifier les véritables blocages qui font que nous en sommes rendus là depuis le premier choc pétrolier. Y compris les blocages psychologiques, certains hérités de la mémoire collective. Il faut identifier ce qui marche en Allemagne, dans les pays nordiques, ce qui marche en France, ce qui marche au RU, au Portugal depuis qu'ils ont pu se lancer dans une politique keynésienne, et même ce qui marche aux USA. Et surtout, ce qui ne marche pas dans chacun des pays. Et pourquoi. Comprendre en quoi chaque contexte est différent. Et c'est un petit peu plus compliqué que les méchants capitalistes contre les gentilles classes laborieuses. Ou les méchants traders contre les gentils pauvres
    Pourquoi encore commencer par ces propos jacassants de "renversement" ? Et de quels blocages psychologiques hérités de la mémoire collective veux-tu parler ? Développes un peu sinon ce n'est que de l'enfumage. Ta tirade me fait penser à Monsanto quand il dit qu'il faut encore faire de nombreuses analyses avant d'interdire son produit. Le principe des néoconservateurs est très simple, il tirent sur la corde tant qu'ils le peuvent et qu'on les laisse faire, peu importe les conséquences, et ça ce n'est ni compliqué à comprendre, ni une caricature.

    Quant aux choses trop compliquées pour nous, encore une fois on attend que toi pour nous éclairer. Le stratagème "faudrait comprendre" n'est pas un argument, c'est remettre toute critique à plus tard, et en attendant, continuer la marche aveugle et précarisante du néolibéralisme qui fait que toute l'Europe est malade, y compris les allemands car même si leurs chiffres économiques sont bons le peuple allemand ne va pas bien.

    Dit autrement, ton discours aurait un sens si tu disais "il faut bloquer toutes les nouvelles réformes et nouvelles lois en attendant de mieux comprendre". Mais tu dis en substance "il faut laisser faire et aller vers le pire en attendant de mieux comprendre". Mais on le voit et on le mesure tous les jours qu'on va vers le pire (précarité sociale, écologie, réchauffement climatique...), et pire encore, on a jamais observé dans le monde aucun modèle néolibéral qui soit enviable. Alors quoi, qu'est-ce qu'il te faut de plus pour te réveiller de ta léthargie ? Tu diras quoi à tes enfants ou petits enfants, que t'as pas eu assez de temps pour comprendre et que faute de mieux tu faisais le béni-oui-oui ?

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Les allemands, hollandais, autrichiens, danois, ne voient pas pourquoi ils feraient des efforts pour les pays du sud (dont la France fait partie) qui vivent très largement au dessus de leur moyen, et qui veulent dépenser ce que les allemands ont épargné.
    Expliques-nous en quoi nous vivons au dessus de nos moyens.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    On reste les champions du monde de la pression fiscale, et les vice-champions du monde de la dépense publique, derrière le Danemark qui EUX ont une économie compétitive.
    Comme quoi les dépenses publiques peuvent très bien cohabiter avec une économie compétitive.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Si la France ne pouvait pas emprunter à des taux aussi réduits, on aurait subi une "thérapie du choc" aussi violente qu'en Italie, en Espagne, au Portugal, ou en Irlande. Ça, c'est l'austérité. Et la résultante c'est une contraction violente de la consommation, une hausse assez brutale de la pauvreté, un appauvrissement de l’État au profit de consortium étrangers qui raflent les infrastructures publiques (souvent dans un état déplorable) à bas prix. Mais aussi un choc de compétitivité en abaissant le coût du travail ... une hausse de la fiscalité et une destruction du système de santé, d'éducation...
    Encore un paragraphe pour faire peur, comme tu sais si bien les faire. Si la France peut emprunter à des taux aussi réduits, c'est aussi parce que ses fondamentaux ne sont pas aussi mauvais que tu le dit.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Demande-toi pourquoi le Portugal peut actuellement se le permettre, et s'ils le pouvaient en 2011 à moins de faire défaut sur leur dette et de sortir de l'euro.
    Lol, ce n'est pas qu'une histoire de contexte. Si le gouvernement n'avait pas changé au Portugal, ils seraient encore dans leur politique d'austérité.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Demande-toi pourquoi la politique économique hollando-macronienne a produit des résultats de 2015 à 2017
    Quels résultats ? On a profité de l'alignement des planètes comme disent les économistes, croissance mondiale, taux d'intérêts bas, et faible coût du pétrole. Tous les pays ont vu leurs résultats économiques s'améliorer, pourquoi en aurait-il été autrement pour la France. Comment mesures-tu l'effet spécifique de la politique d'Hollande ?

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    et pourquoi Macron, une fois seul, a provoqué un gigantesque choc de défiance à partir de l'automne 2017, en fait, dès qu'il a annoncé une baise de 5 euros sur les APL, et qu'il a annoncé vouloir tondre la génération dorée des baby-boomers au profit des actifs ? Et ensuite une chute de la consommation au premier semestre 2018 ?
    Parce que Macron est une raclure du néolibéralisme et qu'il veut habituer le peuple à penser que la solution est dans la précarité, que la classe moyenne doit se résoudre à souhaiter l'esclavagisme et à exploiter les plus pauvres pour retarder l'instant où ils sombreront à leur tour dans la pauvreté et la précarité. Il veut une lutte interne entre les citoyens : pendant que les victimes se battent entre elles, le bourreau peut continuer tranquillement son festin.

    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Demande-toi quel environnement on a réellement besoin pour proposer une alternative à l'ordo-libéralisme allemand et au néolibéralisme anglosaxon. Ce qui n'est heureusement nullement impossible.
    Dis-le nous !

    Et pour mémoire, il n'est pas toujours indispensable d'avoir ou d'attendre un environnement économique favorable pour faire des réformes qui font avancer la société :

    Mars 1944 : Le Conseil National de la Résistance propose dans son programme un « plan complet de sécurité sociale visant à assurer, à tous les citoyens, des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail ».

    4 et 19 octobre 1945 : Ordonnances assurant la création du système de sécurité sociale en France sur le modèle « bismarckien » (gestion par les partenaires sociaux, financement par des cotisations à la charge des employeurs et des salariés).

  19. #3279
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    à cause du rôle de la BCE, ce n'est pas pour rien : le mandat de la BCE ce n'est pas le plein emploi, c'est la lutte contre l'inflation.
    c'est exact car l'Euro doit rester une monnaie stable un peu comme l'était le Deutsche Mark auparavant.
    Le problème au cas où l'Euro perdrait de la valeur c'est tes économies, ton épargne salariale à force ça finit par perdre de la valeur
    Je vais le réecrire encore une fois si tu touches 1000euros par mois pendant 10ans à partir d'un moment t0 , dix ans après à un moment t1 les 1000euros que tu perçois ne valent plus que 800euros avec 2% d'inflation annuelle.
    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Exactement, c'est la définition d'une crise économique. C'est une crise de liquidité où des milliers voire des millions d'entreprises se retrouvent avec un accès beaucoup plus difficile au crédit. Avec la spirale de défaut de paiement qui s'ensuit et qui rend encore plus difficile l'accès au crédit...
    je suis bien d'accord avec cet avis et pourquoi les entreprises doivent-elles emprunter fréquemment pour faire tourner la boutique ?
    La majorité des entreprises n'ont finalement pas d'activité lucrative et rentable si elles sont contraintes d'emprunter et de contracter des crédits auprès des banques.

  20. #3280
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    Citation Envoyé par ABCIWEB Voir le message
    Tu veux dire quoi exactement ?

    Jospin et Martine Aubry ont fait les trente cinq heures contre l'avis du patronat, qu'il existe des résistances internes ou pas.

    Sarkozy et Hollande n'ont été que les laquais des banques, certes plus influentes, mais qui en nécessitant l'aide de l'état n'étaient pas en position de force et c'était le bon moment pour leur imposer des régulations qu'elles n'auraient pas pu refuser. C'est donc un choix politique (ou intéressé) de soumission aux lobbies, tout comme celui de Macron qui baisse les allocations logements en même temps qu'il supprime l'impôt sur la fortune.

    Macron, Hollande et Sarkosy ne valent pas mieux que les hommes de paille et les sous fifres qui les servent puisqu'ils agissent tous d'un commun accord, ce qui fait d'ailleurs le jeu du populisme et de Marine le Pen quand elle parle de l'UMPS et de l'alternative blanc bonnet et bonnet blanc.

    Ou veux-tu dire que Macron, Hollande et Sarkozy ne sont que des hommes de paille ? J'en conviendrais aussi, mais peut-être je n'ai pas pas bien compris ce que tu veux dire...
    Non, je ne parle ni d'Hollande, ni Sarkozy ou Macron, je parle de tes interlocuteurs sur le forum ici-même. Il y a un gros décalage entre ce qui t'es dit et ce à quoi tu réponds. Tu ne réponds pas à Grogro ou moi mais à des hommes de paille, des strawmens, des épouvantails rhétoriques...sinon la plupart de ce que tu dis est quand même juste, mais hors-sujet car tu réponds e.g. à un post sur les causes de la crise par un argumentaire sur la dette, certes un bon argumentaire, mais qui n'est pas pertinent au post sur lequel tu réagis (la dette publique Française n'a pas contributé du tout à causer la crise).

    Les ultra-libéraux sur lesquels tu veux taper ne sont pas là, rentre plus dans les débats d'ici plutot que de les pourfendre.

    Citation Envoyé par Mat.M Voir le message
    c'est exact car l'Euro doit rester une monnaie stable un peu comme l'était le Deutsche Mark auparavant.
    Le problème au cas où l'Euro perdrait de la valeur c'est tes économies, ton épargne salariale à force ça finit par perdre de la valeur
    Je vais le réecrire encore une fois si tu touches 1000euros par mois pendant 10ans à partir d'un moment t0 , dix ans après à un moment t1 les 1000euros que tu perçois ne valent plus que 800euros avec 2% d'inflation annuelle.
    Oui, sauf que les salaires augmentent plus ou moins avec l'inflation, dans certains cas ils peuvent en être le moteur. Tu peux perdre un peu de pouvoir d'achat si ton revenu augmente moins vite que l'inflation, c'est le cas pour les actifs depuis 2008; mais l'inflation c'est surtout gênant pour les patrimoines, soit pour les 50% les plus aisés de la population.

    P.S. sinon l'inflation c'est composé, pas linéaire, et c'est l'augmentation des prix, pas la perte de valeur de l'argent. Après 10 ans d'inflation à 2% €1000 sous le matelat perdent 18% de leur valeur.
    La majorité des entreprises n'ont finalement pas d'activité lucrative et rentable si elles sont contraintes d'emprunter et de contracter des crédits auprès des banques.
    Les entreprises empruntent car elles investissent. Sur une année, si une entreprise rentabilisent ses investissements à x% et paie y<x% d'intérêts ça veut dire que plus elle empruntera plus elle gagnera d'argent. Une entreprise rentable, en phase de croissance, est toujours endettée, c'est une bonne chose.

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