Pour rebondir là-dessus, chez nous, le certificat maladie est obligatoire dès que tu as 3 jours de maladie consécutive.Au Danemark c'est la culture de la confiance et du consensus. Quand tu es malade tu envoies un mail à ton chef et à tes collègues "désolé je suis malade je ne peux pas venir aujourd'hui", et... c'est tout. Pas de carence et pas de certificat médical (le boss peut en demander un si suspicion d'abus ou absence longue mais c'est vraiment rare). Quasiment tout le monde a quelques jours d'absence maladie dans l'année. C'est même relativement mal vu de venir travailler si tu es clairement malade, les collègues te voient plus comme un boulet qui va les contaminer et leur refourguer du boulot mal fait. Ça m'a fait bizarre la première fois, moi qui n'ai pris qu'un ou deux arrêts maladies en 5 ans de travail en France...
Je ne connais pas vraiment les différences de procédures pour licencier en France ou au Danemark, mais clairement ici les employeurs n'ont pas peur de se séparer de salariés : c'est déjà arrivé plusieurs fois dans ma boîte, pour cause de manque d'activité, mauvaise performance, réorganisation, etc. Ça n'est rigolo pour personne mais ce n'est pas non plus un drame car le salarié est bien protégé et le faible taux de chômage fait qu'il est facile de rebondir rapidement. Le fait que les danois sont assez émotionnellement détachés de leur travail aide aussi à tourner la page. De plus, le taux de syndicalisation est fort et les syndicats font réellement un bon boulot. La flexisécurité à la scandinave c'est un tout, un système complet. Si on n'implémente que les mesures sur lesquelles bavent le grand patronat français, c'est un flingue sur la tempe du salarié, ni plus ni moins.
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