Accès aux données privées : Microsoft tient tête au FBI
pour protéger ses clients

Depuis les révélations sur les programmes d’espionnage à grande échelle de la NSA par Edward Snowden, et les probables implications des géants de l’IT américains, ces firmes ont joué la carte de la transparence pour dégager leur responsabilité.

Microsoft, Google, Facebook ou encore Apple, ont entrepris de publier les rapports de divulgation des données des utilisateurs aux autorités. Celles-ci ont fait savoir qu’elles s’investissaient pour protéger les renseignements des utilisateurs, à travers notamment le chiffrement de données, mais qu’il était difficile de s’opposer aux demandes des agences de sécurité, à cause des directives comme le Patrioct Act.

Microsoft vient de se démarquer dans sa tentative pour montrer aux utilisateurs qu’il met tout en œuvre pour assurer la protection de leurs données personnelles de l’œil espion des autorités américaines. La firme est sortie victorieuse d’un bras de fer avec le FBI.

Microsoft avait reçu une lettre de sécurité nationale du FBI, qui voulait avoir accès à des informations associées au compte entreprise d’un client d’Office 365. La firme devait garder le silence sur cette opération, car ce type de demande fait l’objet d’un dispositif de non divulgation.

Bien qu’ayant respecté cette directive, Microsoft a cependant intenté une action en justice pour contester la demande du FBI, car elle constituait une violation de son engagement d’informer ses clients des accès à leurs données et de son droit de libre expression.

La firme vient de révéler par le clavier de Brad Smith, son responsable des affaires juridiques, le succès de son action, car un tribunal de Seattle a révélé publiquement le dossier. Microsoft était surtout consterné par le fait qu’il ne pouvait pas informer son client. « En décembre dernier, j’ai annoncé que Microsoft s’était engagé à informer les clients commerciaux et gouvernementaux en cas de réception d’ordres juridiques liés à leurs données. Lorsqu’une obligation de silence nous interdit de le faire, nous la contestons en justice. Nous l’avons fait dans le passé et nous continuerons à le faire pour préserver notre capacité à alerter les clients lorsque les gouvernements cherchent à obtenir leurs données. », a-t-il expliqué.

Suite à la plainte de Microsoft, le FBI aurait retiré sa demande. Le document rapporte que le FBI serait sorti de toute façon vainqueur, car il aurait obtenu les informations qu'il désirait auprès du concerné par « des moyens légaux via un tiers, à savoir le client, d'une manière qui préserve la confidentialité de son enquête ».


Source : Microsoft


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