L'oubli, personnellement, je trouve que ce n'est pas de l'ordre du droit. Les gens oublient ou se souviennent, cela dépend de ce qu'ils vivent et de leur constitution. Le droit à l'oubli ça veut dire quoi ? Si on a le droit d'être oublié, ça veut dire que sur simple demande les gens ont le devoir de nous oublier ? Je trouve que le concept de droit à l'oubli a vraiment quelque chose de mal fait. Pour ma part, j'ai volé, j'ai menti, j'ai foutu le bordel... quand j'étais au CP. Quelqu'un de raisonnable saura faire la distinction entre le gamin de primaire et le développeur d'aujourd'hui. Pareillement, si on a été un criminel... et bien
on a été un criminel. Chercher à le cacher ne montre-t-il pas qu'on n'a pas encore tourné la page ? Qu'on ne s'assume pas tel qu'on est, et qu'on est donc encore enclin à se laisser influencer ? Pour moi l'
effet Streisand n'est pas juste un effet, c'est un indice. Et si on reproche à quelqu'un qu'il a été un criminel 10 ans auparavant, par exemple pour lui refuser un emploi dans le développement, je trouverai bien vu de répondre au recruteur : "Si vous adoptiez une technologie sur la base de ce qu'on disait d'elle 10 ans auparavant, j'aurai plutôt intérêt à aller travailler ailleurs."
Pour moi, la criminalité n'est pas de l'ordre de la vie privée. Citant
Wikipédia :
Ça se rapporte donc à la société, et non à la seule vie privée. La société est donc en droit de savoir pour mieux juger. Si le jugement de certains individus est considéré comme irraisonnable, alors le choix le plus sage me semble être de ne pas travailler avec eux.
Pour ce qui est de l'expression personnelle, autrement dit j'ai dit quelque chose et j'aimerais le retirer ou le corriger, là je trouve que ça fait sens. Et à ce niveau là, ce devrait être à la personne concernée de retirer la chose en question (de son blog, de son facebook, ou que sais-je). Tout ce qui est source secondaire, comme les moteurs de recherches et archives, devrait se mettre à jour en conséquence. Ce n'est pas à Google ou autres de juger si ça fait sens ou non. C'est à la personne concernée de le faire car c'est elle qui l'a dit.
Pour ce qui est de la vie privée de X divulguée par Y sans l'accord de X,
on tombe encore dans le pénal, et les outils juridiques à ce niveau existent déjà pour faire retirer directement à la source le contenu litigieux. Donc encore une fois, pas de Google ou autre pour juger.
Donc encore une fois, je trouve ce droit à l'oubli, au mieux mal fait, au pire vicié.
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