
Envoyé par
AndMax
Avant de parler d'un possible échec sur le fait de passer à des systèmes d'exploitation ou logiciels libres, notons l'échec certain et avéré d'être dépendant le logiciels privateurs: "le géant technologique a, entre autres, bloqué les mises à jour de Windows 10 et Windows 11 en Russie". La situation pour les administrations et utilisateurs en Russie est donc une véritable catastrophe. Il suffit de consulter la liste des vulnérabilités corrigées dans Windows ces derniers mois pour se rendre compte du nombre de failles ouvertes sur les PC de ce pays qui tournent sous cet OS.
Il n'y a donc que 2 solutions pour eux: de la bidouille avec des serveurs de mises à jour "pirates" gérés depuis l'étranger ou des VPN, mais ça risque d'être très très compliqué dans la durée, et illusoire pour la majorité des utilisateurs, ou un passage le plus rapide possible vers des OS libres, déjà disponibles et biens fournis en logiciels, où personne ne peut empêcher quiconque de corriger une faille ou de faire une amélioration.
Donc je ne pense pas qu'on puisse dire "la Russie veut" comme c'est dit dans le titre. La Russie n'a plus le choix, elle est face à un mur, à cause des dangereuses et cruelles décisions de son dictateur.
Pour en revenir à ce que dit Tobias Bernard, je crois que la présence d'une boutique d'applications n'explique en rien la facilité ou difficulté de développer ou d'avoir une "plateforme". Windows n'avait pas de boutique non plus avant 2012, et Microsoft c'est inspiré de distributions Linux, Android et iOS pour en concevoir une. Je pense au contraire qu'une plateforme avec boutique sous Linux risque même d'être même un frein pour toutes les notions de liberté et intérêts des utilisateurs. Il suffit de voir comment les "plateformes" existantes luttent en occident contre les filtres anti-pubs, contre les malwares qui peuvent envahir leurs boutiques, et comment elles doivent se soumettre à des législations locales (surtout en Chine et en Russie), avec de la censure d'applications et de contenus. Quelle entreprise ou fondation aura des ressources pour gérer cela ? Une plateforme peut aussi constituer un moule dont il est difficile de sortir pour innover et proposer mieux. Le jour où Linux aura une plateforme unique ou hégémonique, elle va brider de nombreuses initiatives, et elle sera attaqué de toutes parts... par exemple parce-qu'elle proposera un outil pour lire des DVD, ou pour lire des DVD sans tenir compte de zones géographiques, ou parce qu'un driver permet de continuer à imprimer même s'il ne reste "plus que" 30% d'encre dans une cartouche, ou parce-qu'elle permettra des mises à jour, même en Russie.
Bref, je pense que la diversité des distributions est un atout plutôt qu'une épine dans le pied.
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