L’élu des Hauts-de-Seine est également mis en examen pour détournement de fonds publics et trafic d’influence.
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Toujours selon ce document, la société LNA, un prestataire informatique, aurait ainsi obtenu grâce à son influence, quatre marchés publics dans le département des Hauts-de-Seine. Ce que les deux parties contestent. Un ancien dirigeant de la société en question avait assuré au Monde – tout en le déplorant – que malgré une rémunération substantielle de 10 000 euros par mois entre 2009 et 2011 correspondant à une mission de « consultant », M. Solère n’avait pas « honoré sa mission et qu’en aucun cas, il n’était intervenu pour favoriser la société ».
Celui qui, dans la perspective des élections municipales, est devenu conseiller officieux du premier ministre, Edouard Philippe, depuis le mois de juin, est par ailleurs soupçonné d’avoir « embauché fictivement la femme de l’ancien dirigeant d’Aliapur » comme assistante parlementaire après son élection à l’Assemblée en 2012. Une société spécialisée dans la collecte et le recyclage de pneus, pour laquelle il avait été consultant entre 2003 et 2012.
L’intéressée a confirmé aux enquêteurs le caractère fictif de cette embauche, indiquant n’avoir jamais travaillé de façon effective pour le compte du député. Interrogé il y a plusieurs mois par Le Monde sur cette éventualité, M. Solère avait précisé qu’elle l’avait « aidé à Paris pour élaborer le document de son bilan de mi-mandat qu’il a ensuite distribué à Boulogne-Billancourt ». Selon des éléments recueillis par les enquêteurs, M. Solère aurait par ailleurs œuvré pour permettre à la société Aliapur d’échapper à une mise sous agrément contraignante après une directive du ministère de l’écologie visant les entreprises exerçant dans ce secteur d’activité.
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