“La politique, c’est l’art de répéter la même chose tout le temps, c’est épuisant. Depuis vingt ans, à chaque fois qu’il y a un petit problème de crise, que les déficits se creusent, que les indicateurs ne sont pas assez bons, on parle de l’immigré.
Sauf que l’immigré, c’est lui qui fait notre ménage, qui est notre taxi, notre gardien, qui est député ou qui est médecin. L’immigré est un français d’abord”, lâche la députée de la Manche, en désaccord “total” avec les mots utilisés par Emmanuel Macron qui “créent la confusion entre les demandeurs d’asile et les millions de Français issus de l’immigration”.
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“Ce sont des banalités. C’est ce que dit Marine Le Pen. Elle n’a jamais été hostile au droit d’asile, mais à ceux qui s’en servent mal”, tranche Sonia Krimi, très virulente envers ces “deux hommes blancs qui vont nous expliquer la vie”, visant, sans les nommer,
Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui “oublient de parler de culture, d’éducation et de chômage dans les cités”.
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Au cours de son allocution, Emmanuel Macron n’a laissé aucune place aux autres formations politiques, visant explicitement le Rassemblement national comme seul adversaire en vue de 2022: “vous n’avez qu’un opposant sur le terrain : c’est le Front national. Il faut confirmer cette opposition car ce sont les Français qui l’ont choisie. Il y a deux projets : celui du repli, faire peur ou bâtir une solution ouverte mais pas naïve”, a indiqué le chef de l’Etat à ses troupes. “Ce clivage conservateurs contre libéraux est une erreur majeure” estime Sonia Krimi. “A court terme, ça marche, électoralement, c’est intéressant, c’est sûr. Mais c’est biaisé. Ce n’est pas vrai. Il y a plus de nuances dans ce pays. Et de prédire, inquiète: “Le FN finira par arriver à force de l’installer comme seul ennemi”.
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