Né le 12 mars 2002 à Moscou, d’origine tchétchène, Abdoullakh A. «bénéficiait du statut de réfugié et demeurait à Evreux, dans l’Eure», a indiqué Jean-François Ricard.
Connu de la police pour des faits de droits commun – «des affaires de dégradation de bien public et de violences en réunion alors qu’il était encore mineur» –, il n’avait jamais fait l’objet d’une condamnation, ni attiré l’attention des services de renseignement.
Lorsque les policiers de la brigade anticriminalité de Conflans, avertis par les policiers municipaux d’Eragny après la découverte du corps de Samuel Paty, ont tenté d’interpeller le jeune homme, celui-ci a «couru dans leur direction en tirant à cinq reprises avec une arme de poing», avant d’être lui-même abattu, atteint de «neuf impacts», a détaillé le procureur. Sur son corps et à proximité, outre un permis de séjour datant du 4 mars dernier, ont été retrouvés un poignard, «une arme de poing de type airsoft», ainsi qu’un téléphone. Dans celui-ci, les enquêteurs ont d’ores et déjà retrouvé une photo de l’enseignant décédé, «horodatée à 16h57», et le texte de la revendication postée sur Twitter immédiatement après le meurtre par le compte @Tchétchène_270 : «
De Abdullah, le serviteur d’Allah, à Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad [Mahomet, ndlr].»
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