On donne un permis légal d’euthanasier en France avec le décret du 28 mars , c’est moralement insoutenable, la vie c’est l’espoir". C'est par ses mots que le député UDI de la huitième circonscription des français de l’étranger, Meyer Habib, s'est indigné sur Twitter le jeudi 2 avril. Le lendemain, il écrivait sur le réseau social : "Ma lettre à Olivier Véran , l’euthanasie est le contraire d’un acte fraternel", et ce message a incité d’autres élus à suivre le mouvement comme l’eurodéputé du Rassemblement National (RN) Gilbert Collard.
Incroyable. Et moi qui pensais que l’euthansie était toujours illégale en France et encadrée par la loi Leonetti de 2005 qui refuse également l’acharnement thérapeutique. En fait, c’est toujours le cas et l’euthanasie est bel et bien toujours illégale et le gouvernement ne vient pas de lever cette interdiction en pleine crise sanitaire.
En réalité, le décret du 28 mars 2020 modifie temporairement le périmètre d’utilisation et de prescription du Rivotril sous forme injectable. Ce médicament est habituellement prescrit pour soigner certaines crises d’épilepsie et il peut aussi être appliqué comme sédatif pour des patients en soin palliatif. Et c’est là qu'est toute la subtilité qui échappe , parfois à certains élus.
Soulager un patient en fin de vie , ce n’est pas avoir recours à l’euthanasie.
Pour le personnel soignant,
donner du rivotril ne veut pas dire que l’on arrête les soins, mais équivaut à plonger le patient vers une sédation profonde alors que la détresse respiratoire devient insupportable. Cela n'a donc rien à voir avec l’injection d’une dose léthale, comme c'est le cas avec l’euthanasie, qui provoque un décès non naturel contrairement à la sédation. Avec ces question difficiles, qui relèvent de l’intime mais que certains essayent de faire mousser dans une période confuse, tout est bon pour la fake news.
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