Discussion :

[garn]

Tu ne risques pas grand chose si tu signes ailleurs avant.
Tu leur enverra un petit mot pour dire que tu as signé ailleurs, et si ils râlent beaucoup tu peux toujours te pointer le matin du début de ton contrat (mi-janvier) et demander à interrompre ta période d'essai au bout de 5 minutes.

A confirmer pas d'autres, je ne sais pas si tu risques quelque chose car tu auras eu 2 contrats en parallèle.

2 contrats en parallèle t'as pas le droit
interrompre ta période d'essai le 1er jour tu peux

L'employeur, il risque quelque chose car on peut contester qu'il n'aura pas eu le temps de réellement juger des compétences (c'est légal mais si l'employé veut faire chier il peut)
L'employé lui, il peut partir quand il veut


Donc oui le contrat ne vaut pas grand chose en période d'essai, si ce n'est s'assurer, avant le début de cette période, que tu n'iras pas ailleurs, car une promesse d'embauche est une promesse : faut la tenir, même si tu pars au bout d'une demie journée

[jean-mouloude]

2 contrats en parallèle t'as pas le droit
interrompre ta période d'essai le 1er jour tu peux

L'employeur, il risque quelque chose car on peut contester qu'il n'aura pas eu le temps de réellement juger des compétences (c'est légal mais si l'employé veut faire chier il peut)
L'employé lui, il peut partir quand il veut


Donc oui le contrat ne vaut pas grand chose en période d'essai, si ce n'est s'assurer, avant le début de cette période, que tu n'iras pas ailleurs, car une promesse d'embauche est une promesse : faut la tenir, même si tu pars au bout d'une demie journée

D'accord, donc en gros c'est moi qui m'engage, pas lui.

Sans vouloir faire la fine bouche, je refuse de signer son truc maintenant. Si au pire des cas il m'envoie valser, je peux toujours revenir un mois après la queue entre les jambes...

Ou alors je serais bête de laisser passer ce projet ? Parce qu'on m'en a parlé rapidement, du projet, mais je ne sais même pas encore si le client souhaite me rencontrer d'après mon dossier de compétences... (je ne parle même pas d'être sélectionné)

[garn]

D'accord, donc en gros c'est moi qui m'engage, pas lui.

Sans vouloir faire la fine bouche, je refuse de signer son truc maintenant. Si au pire des cas il m'envoie valser, je peux toujours revenir un mois après la queue entre les jambes...

Ou alors je serais bête de laisser passer ce projet ? Parce qu'on m'en a parlé rapidement, du projet, mais je ne sais même pas encore si le client souhaite me rencontrer d'après mon dossier de compétences... (je ne parle même pas d'être sélectionné)

ben ca dépend, si t 'as d'autres offres tu peux faire la fine bouche

mais si je me rappelle bien, t'as pas 50 SSII qui t'ont répondu, donc...

A toi de voir, mais de leur coté, s'ils trouvent quelqu'un d'autre pour ce projet, rien ne dit qu'ils auront encore besoin de toi ensuite. Car si tu répond pas, crois moi qu'Alten va continuer à chercher ailleurs, et y en a des gens au chomage - même si moins compétent que toi, ils s'en fichent à vrai dire


Donc mon conseil : signe. Et si jamais tu trouves autre chose entre temps, ca serait étonnant que ca soit pour commencer en moins d'un mois, donc tu pourras toujours quitter Alten en janvier et prendre l'autre mission à ce moment la

[pyrrhusHeb]

Voici le processus que j'ai eu (2021). Je suis un jeune diplômé en aéro spé info, j'ai fait un bon stage chez Thalès sur du Java.
Une fois les premiers entretiens téléphonique puis visio passés, je suis invité à un entretien en présentiel avec le n+1 du commercial qui veut me recruter.
Là, le ton est rapidement dur : "Monsieur, il y a beaucoup de monde sur le marché du travail dans cette période, à cause de [insérer événement], la concurrence est rude, nous exigeons une mobilité nationale" puis on m'explique que j'ai un bon profil, qu'on est rassuré par rapport aux premiers entretiens. On conclut sur un "oui" explicite à une embauche sur profil, parce que vraiment on sent qu'on va me trouver une mission rapidement. Le commercial me rappelera après ses vacances.

Environ deux semaines plus tard, le commercial se repointe, dit qu'ils ont beaucoup réfléchi, et que j'ai finalement été retenu parmi onze candidats (deux semaines avant ils m'avaient déjà dit oui). De plus, mon profil semble intéresser les recruteurs.
L'appel suivant, proposition d'embauche, à 30K brut/an, mais attention, précise le commercial, "avec les tickets restaurant et les frais d'essence généreux, vous êtes en fait à 32K, et vous ne payez pas de taxes sur les 2000€. Et puis, le logement n'est pas cher dans la région". Il passe 20 minutes à baratiner sur les avantages de cette proposition. Une visite sur un site de simulation m'apprend que je gagnerais en fait 1800€ net par mois.
Je me dis que je vais attendre d'avoir le contrat et négocier ensuite.
L'appel suivant, bonne nouvelle : un client veut me rencontrer. Le commercial me "propose" donc de venir signer mon contrat le jeudi matin et d'enchaîner sur la visite chez le client. Je réfléchis, je tergiverse, et je finis par envoyer un mail expliquant que j'aimerais lire le contrat chez moi avant de le signer. Pas de réponse ce soir là.
Le lendemain, arrivée à l'agence à 10h, et on doit partir à 11h30 pour rencontrer le client. Le commercial m'introduit dans une salle, et commence par m'expliquer qu'il est hors de question que je prenne le contrat chez moi pour le lire. Il le lit à voix haute, mal, je n'arrive pas à me concentrer sur les termes car il parle trop vite, mais je constate qu'il y a beaucoup d'exigences, de conditions et de sous-conditions auxquelles je ne comprends pas grand chose. Au bout d'une heure, je parle de rémunération, je pose quelques questions. À noter que le contrat débute le 18 octobre (nous sommes le 2 septembre), et qu'il y sera fait un avenant si je suis placé sur une mission d'ici là. il me laisse 10 minutes pour relire le contrat seul. Lorsqu'il revient, j'annonce que je ne veux pas signer tout de suite. Impossible. Il faut signer maintenant ou jamais, et hors de question de rencontrer le client avant d'avoir signé, ça ne se fait pas.
-Mais, quand vous faites une embauche sur mission, le candidat va bien rencontrer le client avant non ?
-Oui
-Et vous m'avez bien expliqué que l'embauche sur profil est un risque que vous prenez, que l'embauche sur mission offre des garanties pour vous, donc expliquez-moi.
-Directive interne, on ne fait plus d'embauche sur mission.

Voilà, à ce moment là je suis au pied du mur. Je suis déjà très méfiant à cause des non dits, des incohérences et des mensonges manifestes qu'on me sort depuis plusieurs jours, le tout enrobé dans le langage mielleux du commercial. Mais là, c'est trop. On me demande de signer immédiatement un contrat que j'ai à peine eu le temps de lire. Je refuse, et je me casse. Aucun regret.

[Mat.M]

Directive interne, on ne fait plus d'embauche sur mission.

bonsoir pyrrhusHeb merci pour le témoignage instructif.
Par contre je ne comprends pas pourquoi cette SSII suit cette politique de recrutement...

[Glutinus]

Voici le processus que j'ai eu (2021). Je suis un jeune diplômé en aéro spé info, j'ai fait un bon stage chez Thalès sur du Java.
Une fois les premiers entretiens téléphonique puis visio passés, je suis invité à un entretien en présentiel avec le n+1 du commercial qui veut me recruter.
Là, le ton est rapidement dur : "Monsieur, il y a beaucoup de monde sur le marché du travail dans cette période, à cause de [insérer événement], la concurrence est rude, nous exigeons une mobilité nationale" puis on m'explique que j'ai un bon profil, qu'on est rassuré par rapport aux premiers entretiens. On conclut sur un "oui" explicite à une embauche sur profil, parce que vraiment on sent qu'on va me trouver une mission rapidement. Le commercial me rappelera après ses vacances.

Si tu es hors région parisienne, c'est classique. Mais j'avoue que sur certains bassins où il y a de l'emploi, c'est un peu critique. Cela dit, si tu fais de l'aéronautique et es vers Toulouse, ça commence pas un peu à dégrossir côté Airbus ? D'un côté, je comprends l'argument, même si Alten a officiellement les reins solides.

Environ deux semaines plus tard, le commercial se repointe, dit qu'ils ont beaucoup réfléchi, et que j'ai finalement été retenu parmi onze candidats (deux semaines avant ils m'avaient déjà dit oui). De plus, mon profil semble intéresser les recruteurs.

Toujours venir avec des fleurs, pour mieux te démolir après. C'est une méthode qu'on appelle le push-pull (on peut traduire par "souffler le chaud et le froid" en français)

L'appel suivant, proposition d'embauche, à 30K brut/an, mais attention, précise le commercial, "avec les tickets restaurant et les frais d'essence généreux, vous êtes en fait à 32K, et vous ne payez pas de taxes sur les 2000€. Et puis, le logement n'est pas cher dans la région". Il passe 20 minutes à baratiner sur les avantages de cette proposition. Une visite sur un site de simulation m'apprend que je gagnerais en fait 1800€ net par mois.

Très connu, le fameux package, l'unique. Alten est réputé pour être le leader sur cette proposition. Je suis surpris qu'ils continuent à le faire, d'ailleurs...

L'appel suivant, bonne nouvelle : un client veut me rencontrer. Le commercial me "propose" donc de venir signer mon contrat le jeudi matin et d'enchaîner sur la visite chez le client. Je réfléchis, je tergiverse, et je finis par envoyer un mail expliquant que j'aimerais lire le contrat chez moi avant de le signer. Pas de réponse ce soir là.
Le lendemain, arrivée à l'agence à 10h, et on doit partir à 11h30 pour rencontrer le client. Le commercial m'introduit dans une salle, et commence par m'expliquer qu'il est hors de question que je prenne le contrat chez moi pour le lire. Il le lit à voix haute, mal, je n'arrive pas à me concentrer sur les termes car il parle trop vite, mais je constate qu'il y a beaucoup d'exigences, de conditions et de sous-conditions auxquelles je ne comprends pas grand chose. Au bout d'une heure, je parle de rémunération, je pose quelques questions.

Ha, première fois que j'entends ça, même si ça m'étonne à moitié - en général, on envoie quand même toujours un contrat pour que le candidat ait un pied de plus dans l'entreprise. Déjà qu'un junior connaît très mal ce qu'il doit regarder sur un contrat, manquerait plus qu'on envoie un exemplaire à l'avance pour qu'il puisse tout vérifier sur le net qu'il n'y a pas anguille sous roche...

À noter que le contrat débute le 18 octobre (nous sommes le 2 septembre), et qu'il y sera fait un avenant si je suis placé sur une mission d'ici là. il me laisse 10 minutes pour relire le contrat seul. Lorsqu'il revient, j'annonce que je ne veux pas signer tout de suite. Impossible. Il faut signer maintenant ou jamais, et hors de question de rencontrer le client avant d'avoir signé, ça ne se fait pas.

-Mais, quand vous faites une embauche sur mission, le candidat va bien rencontrer le client avant non ?
-Oui
-Et vous m'avez bien expliqué que l'embauche sur profil est un risque que vous prenez, que l'embauche sur mission offre des garanties pour vous, donc expliquez-moi.
-Directive interne, on ne fait plus d'embauche sur mission.

Voilà, à ce moment là je suis au pied du mur. Je suis déjà très méfiant à cause des non dits, des incohérences et des mensonges manifestes qu'on me sort depuis plusieurs jours, le tout enrobé dans le langage mielleux du commercial. Mais là, c'est trop. On me demande de signer immédiatement un contrat que j'ai à peine eu le temps de lire. Je refuse, et je me casse. Aucun regret.

Ma-gni-fi-que. Après le plateau-forfait, ou régie-forfaitisée, qui accumule les inconvénients de la régie et du forfait, voici le "profil-mission". On bloque ton profil, mais on te paie qu'à partir du moment que t'as une mission...
Au passage, pour leur défense, ils pourraient très bien justifier sur "Oui mais si on signe pas maintenant vous allez venir le premier jour chez le client et nous mettre le couteau sur la gorge et nous demander 45K bouhouhou". Ah, pardon, Alten ne pleure jamais. Ils sont là pour te faire pleurer
Ca par contre, j'ai déjà eu droit, mais avec une autre SSII : on va pour signer pour début mai, elle me dit "oui mais avec les ponts de mai y a des trous, les clients sont pas dispos, mettons le 15 mai". Moi j'dis OK. Et finalement, on m'appelle pour passer des entretiens fin avril, et quand dis que je suis pas dispo, on me blâme pour mon manque de désir de carrière (après 3 SSII et 7 ans de mission, c'est bon je sais ce que j'ai envie de faire).

[el_slapper]

Pour un premier contrat, j'accepterais quand même (sauf clause genre 2 ans de dédit formation). Juste pour me mettre le pied à l'étrier. 18 mois plus tard, uni d'un CV plus vendable, je repartirais en chasse. Mais c'est juste moi.