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Politique Discussion :

La loi Travail adoptée par l’Assemblée nationale en seconde lecture

  1. #81
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    Citation Envoyé par hardballer Voir le message
    J'ai beaucoup de mal avec la formule :"une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70 % des syndicats ;" dans la dernière dépêche.

    je trouve que les termes "imposer" et "référendum" sont antagonistes, je n'ai rien contre les syndicats mais comment peuvent ils prétendre être plus représentatifs qu'un référendum parmi tous les salariés ?

    De plus, si les salariés acceptent une mesure par référendum, celle-ci n'est pas imposée non ?

    On pense ce que l'on veut de cette réforme, mais le ton de la dépêche est bien trop partisan à mon goût.
    Parce qu'il s'agit d'un référendum par entreprise et pas d'un référendum global fixant des règles communes à la profession : fixer les règles de droit par entreprise me semble franchement bancal. Par ailleurs, si tu as signé un contrat de travail fixant un certain nombre de choses avec un employeur et qu'ensuite un référendum d'entreprise change ce cadre (pex en augmentant la durée de travail), alors on peut bien parler d'imposer.

    Comme indiqué plus haut, les règles communes étant auparavant toujours plus protectrices (si droit > convention collection alors droit s'applique, si convention > contrat alors convention s'applique...).

  2. #82
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    OK, dans ce sens là "imposer" (au niveau d'un salarié) me conviens mieux, mais, hormis le fait que la négociation se fasse au niveau de l'entreprise et non plus de la branche, ça ne change pas grand chose par rapport au cas présent non ?

    ex : dans ma branche on a un forfait jour 214 jours, ce qui est plus avantageux que le code du travail je présume puisque nombre d'entreprises ont un forfait 218j.

    Si demain un nouvel accord de branche le fait passer à 216 jours , j'y aurais également perdu quelque soit mon contrat de travail non ? (c'est une vraie question, que se passe t'il si mon contrat prévoit 214j mais que le nouvel accord de branche passe à 216j ? )


    Par contre il est certain que les syndicats auront plus de poids dans des négociations au niveau de la branche que de l'entreprise.

  3. #83
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    ça ne choque personne le lobbying patronal pour réformer le code du travail ? On sait que les grandes fortunes française sont de plus en plus riches alors que c'est la 'crise' en France, mais ils veulent des employés qui coûtent toujours moins cher, tout en les faisant travailler plus pour avoir moins de salariés à payer et donc plus de chômage sur le court terme, sachant que sur le long terme beaucoup d'emplois seront remplacés par des machines.

    La TVA pour la restauration, vous vous rappelez ? Combien ont réduit les prix ? Combien ont embauché des salariés ? On sait tous ou est passé ce généreux cadeau de l'état suites aux cris des grassouillets patrons dans la restauration.
    Tous les jours ont voit des entreprises qui font d'un coté des bénéfices et versent intéressement + participation, et de l'autre des plans de 'dégraissage' pour remplacer les salariés les moins rentables par du sang neuf.

    Et quand le chômage grandit vous pensez que ça arrange qui ? Les entreprises! Elles vous mettent la pression car elles savent qu'elle en auront 10 derrière qui feront la queue pour vous remplacer à moins cher. Ces réformes on sait tous que les entreprises ont déjà leurs parades: Interim, Prestataires, Délocalisation, CDD à répétition (Mon épouse en est à son 80ème CDD pour 7.5 ans de travail au même poste, c'est hors la loi mais vu qu'il s'agit d'un employeur public ils se le permettent)

    Le vrai désir derrière c'est de redécouper le gâteau au désavantage du salarié pour engraisser toujours les mêmes.

    La véritable erreur c'est d'avoir désindustrialisé la France en pensant qu'on était plus intelligent que des chinois qui resteraient sous-traitant tte leurs vies et que l'avenir était dans les métiers intellectuels et de service (On ne remerciera pas un certain ministre pour cela...)

    La réforme du code du travail doit commencer par une réforme des pratiques des dirigeants, un cadrage sur les rémunérations, le partage des bénéfices, l'allègement des charges pour les petites structures, car il est là le problème, c'est les gros qui font le lobbying mais en faite c'est les petites entreprises qui souffrent.

  4. #84
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    Citation Envoyé par hardballer Voir le message
    OK, dans ce sens là "imposer" (au niveau d'un salarié) me conviens mieux, mais, hormis le fait que la négociation se fasse au niveau de l'entreprise et non plus de la branche, ça ne change pas grand chose par rapport au cas présent non ?
    Si car aujourd'hui si la loi est plus favorable c'est la loi qui s'applique et si ton contrat de travail est plus favorable c'est ton contrat qui s'applique. Par ailleurs, je pense que c'est plus sain d'avoir des bons accords au niveau des branches que des accords différents dans chaque boite. Cela rend en plus lisible les conditions de travail.

  5. #85
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    Citation Envoyé par renoo Voir le message
    Dans ce cas, il ne faut pas compter en brut, mais compter en "cout pour l'employeur", car la majorité des des cotisations sociales est payée par l'employeur.
    Comment ça il ne faut pas compter en brut ?

    Le salaire brut c'est du salaire au même titre que le salaire net. Il n'appartient pas à l'employeur, ça ne peut en aucun cas être considéré comme un cout pour l'employeur au même titre que des cotisations patronales. Tu te trompes de nature.

    Citation Envoyé par renoo Voir le message
    Par ailleurs, on peut réfléchir à augmenter le net et baisser la solidarité, si cela ne va pas directement dans la poche des employeurs. L'effet de l'introduction d'un jour de carrence sur arret maladie dans la fonction publique était tristement impressionnant.
    Ce qui n'aura aucun effet sur la compétitivité des entreprises.

    Si tu as 40KE de brut dont 30 de net et que tu passes à 35 de net, le cout pour l'employeur est toujours de 40.

    Le débat sur ce point est surtout de savoir si on veut un système privé à l'américaine où seuls les riches peuvent se soigner correctement et où il faut rajouter la marge des assureurs au cout du système ou bien un système mutualisé un peu plus juste mais certainement moins bien géré.
    Un problème avec Git ? Essayez la FAQ, sinon posez votre question sur le forum.



    "Toute personne croyant qu'une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste."
    Kenneth E. Boulding

    "Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques."
    Jean-Baptiste Say, Traité d'économie politique, 1803.

    "/home/earth is 102% full ... please delete anyone you can."
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  6. #86
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    Citation Envoyé par Marco46 Voir le message
    Comment ça il ne faut pas compter en brut ?

    Le salaire brut c'est du salaire au même titre que le salaire net. Il n'appartient pas à l'employeur, ça ne peut en aucun cas être considéré comme un cout pour l'employeur au même titre que des cotisations patronales. Tu te trompes de nature.
    Le brut c'est une cote mal taillée, pourquoi tu ne considères pas les cotisations patronales comme également du salaire mutualisé ? crois tu que l'employeur puisse ne pas payer cette partie qui va indirectement (chomage, retraite, secu) dans la poche des salariés.


    Le débat sur ce point est surtout de savoir si on veut un système privé à l'américaine où seuls les riches peuvent se soigner correctement et où il faut rajouter la marge des assureurs au cout du système ou bien un système mutualisé un peu plus juste mais certainement moins bien géré.
    On peut aussi débattre du niveau de mutualisation souhaitée et diminuer la partie mutualisée si les couts de gestion sont trop importants.

  7. #87
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    35% c'est surement totalement insuffisant, tu vas travailler 40 ans (si tu as la chance de ne pas faire trop de chomage) et en vivre 80 : d'où vient l'argent pour les 40 ans restant ? Rien que pour la santé, aujourd'hui c'est entre 10 et 15% du PIB et ce qui coute le plus cher la dedans c'est la fin de vie. Par ailleurs, le calcul à partir du brut est étrange, il faut prendre à partir du cout employeur. Il faut financer : le chomage, la retraite, la santé, la formation et l'éducation, les dépenses régaliennes (armée, police, justice), les infrastructures, la culture, la lutte contre la misère et j'en oublie .... alors 35% c'est illusoire.
    Si tu bosse 40 ans et que tu commence a bosser à 20 ans, il reste 20 ans financer, pas 40.

    J'ai dis 35% depuis le brut, ça veut pas dire qu'il ne faut plus de charge patronal.

    Les 35% sur le brut c'est pour limiter l'impôt à quelques choses de logique, aujourd'hui tu as:
    - 23% de charge sur le salaire
    - XX% sur ton salaire en fonction de ce que tu gagne
    - XXXX€ de taxe local
    - ...

    Si tu prends la logique standard, ben les 23% actuelle, existe encore. Il y a 12% de plus au titre de l'impôt global.

    Après que l'état divise ses 12% comme il veut. Il peut dire 7% pour lui au titre de l'impôt sur le revenu & 3% au titre des impôts locaux et 2% au titre de la solidarité, si ça l'amuse.

    C'est histoire qu'on est un NET, NET. Aujourd'hui, tu retiens ta consommation parce que tu ne sais pas quels impôts/taxe va te tomber sur la tronche dans quelques mois. Donc moins de consommation moins de revenu pour tout le monde: patron, état.

    Donc on garde les 23% existant + charge patronale pour financer chômage/maladie/etc..

    D'ailleurs, les dépenses de l'état sont à revoir et elle ne sont pas à revoir là où elles sont revus actuellement:
    - Ce n'est pas en faisant de coupe dans les hôpitaux qu'on va avoir une meilleure société.
    - La culture? Ma redevance TV, est-ce que c'est vraiment de la culture? Pourquoi les chaînes de France Télévision ne savent pas s'auto-financer alors que de nombreuses chaîne y arrive? (Pourquoi la culture, de façon global, n'arrive pas à ce financer elle même? Ou obtenir des financement via financement collaboratif/mécénat? Si une exposition ne peut pas se financer, c'est peut-être parce qu'elle n’intéresse pas assez de monde? etc.)
    - La justice: pourquoi les prisonniers devraient être un coût pour nous? Peut-on pas employer les prisonniers pour qu'il s'auto-finance en tout ou partie? (
    le coût des prisons ?)

    - L'administration Française..Oh, ben si on simplifie les impôts (via le système plus haut), on peut-être simplifier une grosse partie de l'administration? Simplification = réduction des coup.
    - Le gouvernement: là, il y a des réductions à faire, non? Est-ce qu'on a besoin de X ministres avec Y délégués avec Z assistant et W fonction support? Est-ce qu'on a besoin de faire des repas de luxe avec des alcools de luxe? (je dis pas qu'il faut recevoir des chefs d'états avec un frite-knacki!)
    - La police/gendarmerie: augmentons les amendes pour comportement dangereux. Je dis pas qu'il faut faire raquer celui qui roule a 150 sur une autoroute vide. Par contre "une amende forfaitaire de 135 €" pour alcoolémie, mais c'est là qu'il faut le lâcher, lâcher l'amende à plus de 1000€.
    - Armée: il faudrait peut-être arrêter d'agir pour les autres sans qu'ils nous finance. L'idée du finance via l'Europe commence à faire son chemin, c'est un bon pas.
    - Education: les profs sont peut-être sous payé mais aussi en sous travail (le salaire est lissé sur l'année mais ils ont bien un salaire qui vaut uniquement les 10 mois travaillés). Donc l'éducation c'est un sujet plus complexe.
    - Chômage: il faudrait peut-être le borner un peu plus maximum (~6900€), ne serait-ce qu'a 4000€ (qui serait déjà beaucoup plus que nos voisins).
    - C'est pas en finançant la misère qu'on la combat, c'est plutôt comme ça qu'on ferme les yeux sur des problèmes sociétales. D'ailleurs, il y a peut-être un système à mettre en place, pour faire travailler un minimum les personnes qui sont "financer" post-chômage, ils ont dépassé leur cotisation, il pourrait faire du bénévolat (obligatoire, oui c'est un non sens) quelques heures de temps en temps?


    Tout ça pour dire que oui, 35% du brut (sans retirer les charges salariales), ça peut financer l'état.

    De toute façon l'état prend la direction opposé de ce qu'il faut faire sur le travail, sur les impôts, sur les dépenses.
    "La France est toujours en avance d'une révolution car elle est toujours en retard d'une réforme" (citation de jenesaisplusqui).
    Encore quelques réformes à l'opposés de ce qu'il faut faire et on aura notre petite révolution.



    EDIT:
    @Renoo on s'éloigne, en effet. Je suis pas d'accord avec toi mais si je te réponds, on va s'éloigner encore plus.
    Moi, à la rigueur, j'ai rien contre le fait de finir en message privé s'il faut.

  8. #88
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    Citation Envoyé par Kearz Voir le message
    Si tu bosse 40 ans et que tu commence a bosser à 20 ans, il reste 20 ans financer, pas 40.
    Il aura quand même fallu financer les 20 premières années. Qui paye et qui dois payer la ? seulement les parents ? Qui payera pour ta retraite (sachant qu'on cotise pour la génération d'avant) ?

    Les 35% sur le brut c'est pour limiter l'impôt à quelques choses de logique, aujourd'hui tu as:
    - 23% de charge sur le salaire
    - XX% sur ton salaire en fonction de ce que tu gagne
    - XXXX€ de taxe local
    - ...
    La taxe local, c'est pour ramasser tes poubelles et tous les services municipaux, si tu va dans un trou paumé c'est pas cher. L'impot est progressif c'est 0% si tu gagnes rien et assez vite 30% si tu gagnes correctement : une flat taxe à 12% reviendrait à prendre de l'argent aux plus pauvres pour le donner aux plus riches (sachant tout de meme qu'aujourd'hui les plus riches ne passe pas par la case impots mais font plutot des plus-values exonerés). Mais je comprend que 30% fasse assez vite mal.

    Par ailleurs t'as oublié, la TVA assez indolore mais terriblement efficace, 12% ne suffisant certainement pas tu devras faire un +5 ou +10 dessus et pour t'en sortir tu dois changer assez massivement le fonctionnement de l'Etat, dans ce que tu proposes il y a des trucs bidons :
    ...
    - La culture? Ma redevance TV, est-ce que c'est vraiment de la culture? Pourquoi les chaînes de France Télévision ne savent pas s'auto-financer alors que de nombreuses chaîne y arrive? (Pourquoi la culture, de façon global, n'arrive pas à ce financer elle même? Ou obtenir des financement via financement collaboratif/mécénat? Si une exposition ne peut pas se financer, c'est peut-être parce qu'elle n’intéresse pas assez de monde? etc.)
    On peut privatiser France Television et les radios, mais ca rapportera pas grand chose. C'est peanuts dans les dépenses. On peut supprimer la culture, les musées, le cinéma, le théatre & co mais cela sert aussi le tourisme, le rayonnement international et cela rapporte indirectement.

    - La justice: pourquoi les prisonniers devraient être un coût pour nous? Peut-on pas employer les prisonniers pour qu'il s'auto-finance en tout ou partie?
    Par ce qu'il faut payer les gardiens, et se protéger de gens que l'on a pas su intégrer à notre système (la société a les criminiels qu'elle mérite)... le plus rentable serait qu'ils sortent de taule et qu'ils trouvent une utilité sociale, j'ai comme l'impression que c'est mal parti avec la prison et qu'avec un système comme celui que tu proposes tu fabriques des ennemis qui lutteront pour détruire le système.

    - Chômage: il faudrait peut-être le borner un peu plus maximum (~6900€), ne serait-ce qu'a 4000€ (qui serait déjà beaucoup plus que nos voisins).
    C'est populaire mais ca rapportera rien, c'est les chomeurs réguliers et pauvres qui coutent (ceux qui travaillent 1 an et se retrouvent au chomage 1 an).

    On s'est éloigné d'El Khomri

  9. #89
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    Citation Envoyé par Marco46 Voir le message
    Tu ne fais pas le lien entre mondialisation et réforme du code du travail ?
    Restez Zen les Geeks. Mondialisation est un terme fourre tout qui n'a pas véritablement de sens précis. Donc non, je ne vois pas le rapport entre ce truc et un probléme "Franco-Francais".

  10. #90
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    Citation Envoyé par chaya Voir le message
    (...)
    La véritable erreur c'est d'avoir désindustrialisé la France en pensant qu'on était plus intelligent que des chinois qui resteraient sous-traitant tte leurs vies et que l'avenir était dans les métiers intellectuels et de service (On ne remerciera pas un certain ministre pour cela...)
    (...)
    Tout-à-fait chaya et pas qu'un certain ministre malheureusement :
    Alcatel-Lucent : histoire d'un désastre industriel
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  11. #91
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    Citation Envoyé par Escapetiger Voir le message
    Tout-à-fait chaya et pas qu'un certain ministre malheureusement :
    Alcatel-Lucent : histoire d'un désastre industriel
    + 1 aussi avec Chaya .... Avoir tout misé sur le tertiaire à était une formidable erreur. Je me souviens de ces fameuses années ou tout le monde ne jurait que par la bourse, faire du fric vite fait bien fait .... ce qui rapporter, ce n'était plus les produits manufacturés mais jouer en bourse .... surtout que nos petits français ce sont bien fait recadrer quand ils ont voulus jouer aux investisseurs internationaux.

  12. #92
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    Citation Envoyé par cuicui78 Voir le message
    quel rapport avec ce site d'informatique ?
    Un grand rapport, au contraire ! Lorsque Paul Lafargue, gendre de Karl Marx a étudié avec lui et son confrère Friedrich Engels, l'accroissement de la valeur dans la production industrielle, il a étudié ce que connaissait bien Engels, les filatures, et comment le début de la modernisation de celles-ci allait améliorer la production et réduire la nécessité du travail pour la même production. Lafargue constata qu'un patron belge qui donnait davantage de congés à ses ouvriers n'en retirait que plus de profit car cela introduisait une bonne ambiance productive dans l'entreprise.

    Ce début du machinisme enthousiasmait Lafargue car il permettait de s'abolir du travail pénible et répétitif de l'industrie et de l'agriculture (les premiers tracteurs de labour, les premières machines agricoles pour moissonner). C'est ce qui le poussa à écrire son célèbre pamphlet "Le droit à la paresse", dont il ne faut surtout pas oublier le sous-titre "réfutation du droit au travail de 1848" que vous trouverez en téléchargement sur mon site (http://wmarie.free.fr/page_editions.html). Ouvrage subversif car cela valu à son auteur d'être enfermé, avec le syndicaliste Jules Guesde à la prison de Sainte Pélagie en 1883.

    Dans les années qui suivirent ce machinisme ne fit que s'amplifier au point que l'on ne savait plus quoi faire de la classe paysanne, pléthorique. On inventa alors la guerre de 14-18, celle que préférait Georges Brassens, pour s'en débarrasser. "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels", écrivait Anatole France. Mais beaucoup plus malin que les sabres-peuples européens furent les américains, avec Henry Ford qui comprirent que le producteur ne devait pas être un simple esclave attaché à une production réduite et élitiste, mais être aussi un consommateur, un client d'une production de masse (les Ford T). Donc être correctement payé et avoir du temps libre. Certes les méthodes de modernisation de l'époque manquait d'humanité, c-f "Les temps modernes" de Chaplin, car la robotisation des tâches industrielles n'avait pas encore ses robots.

    Les informaticiens sont intervenus plus tard dans ce mécanisme de réduction de la nécessité du travail car leur domaine de prédilection fut surtout la bureautique, également tâches répétitives, avec ses dactylos tapant interminablement les mêmes lettres dont il n'y avait que quelques variantes, les fiches bristols des articles dont on était prisonnier d'une seule catégorie de tri, etc. Très rapidement, on pu constater que le travail de deux comptables (la comptabilité est un bon exemple car son fondement, lui, n'a pas changé) pour une entreprise ne nécessitait plus qu'une personne à mi-temps.

    Etions-nous sorti de la malédiction du travail, tout au moins dans sa partie la plus pénible et la plus inintéressante ? Que nenni ! C'était sans compter sur le vieux fond chrétien basé sur la souffrance, idéologie plus religieuse que capitaliste, d'ailleurs : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !". Donc pas de travail, pas de pain. C'est comme ça qu'on a inventé le chômage. Je dis bien inventé car dans des époques pas si lointaines (en tout cas que j'ai connues) il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser un petit boulot. Or "la souffrance n'a aucune valeur de rédemption" nous enseigne le bouddhisme du Petit Véhicule et pas seulement dans les hôpitaux où ce fut un combat de médecins pour imposer la diminution de la souffrance.

    Mais il est impossible à beaucoup de sortir de cette idéologie mortifère qui veulent remettre à je ne sais quel travail sur 45 heures (si ce n'est pas plus) des gens devenus une caste d'intouchables puisque chômeurs. La production industrielle diminuant comme une peau de chagrin (un aspect de la modernisation étant aussi la "mondialisation", tant décriée, mais pourquoi avoir tant d'usines alors que, tout au moins pour des composants légers comme ceux de l'informatique, une seule suffit). Alors, par paradoxe, puisque le travail utile a le plus diminué dans la bureautique, on embauche des milliers de fonctionnaires pour masquer ce chômage, rejoignant l'histoire russe qui se racontait du temps de Brejnev "ils font semblant de nous payer et nous on fait semblant de travailler".

    Mais la férocité des nouveaux aristocrates (qui tiennent plus d'héritages que de valeur personnelle, comme les patrons du CAC 40, les Dassault, les Bouygues) est impitoyable. Ce qu'avait dénoncé, en son temps, Vivianne Forester dans "L'horreur économique". Ouvrage d'humaniste plus que de critique économique, d'ailleurs. Egalement il faut citer la réflexion d'un "stagiaire en entreprise" (un vrai et de haut niveau) japonais qui, à la fin de son stage disait "Nous autres japonais sommes obsédés par le zéro défaut, mais vous, français, devriez l'être pour le zéro mépris".

    Et puis je suis assez lassé de toute cette cohorte de français de fraîche date qui sont aux gouvernements de l'UMPS à imposer des décisions que les français n'aiment pas (à commence par ce monstre bureaucratique : l'Europe). Dont la dernière en date cette Myriam El Khomeri. Et je ne parlerais pas ici, je l'ai déjà fait, de ce déferlement migratoire dans un pays endetté, sans boulots disponibles et dont la misère du peuple s'accroit inexorablement car, a contrario des pays d'Amérique du Sud où je vis, il est impossible en France de vivre pauvrement c'est à dire décemment. Sans boulot, sans logement on ne peut qu'être sdf et encore, on n'intéresse nullement les assoces qui préfèrent, et de loin, s'occuper des musulmans envahisseurs.

    Mais, comme l'avait écrit il y a quelques temps Paul Valéry : "Nous autres civilisations savons à présent que nous sommes mortelles". Ceci dit "Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre" (dernier écrit d'un immigré, mais qui est l'honneur de la France, Missak Manouchian).
    "Toute l'histoire de l'informatique n'a été que l'histoire des systèmes d'exploitations" (Le Manifeste du PC)

  13. #93
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    Ouah donc en plus d'etre professionnels en informatique on est tous expert en macro economie.

    Et comme le disais Jeanine: "tape dans l'fond j'suis pas ta mère" , donc allons au fond des choses, la mondialisation c'est le mal, on ferait mieux de construire un petit muret autour de :
    • l'europe : ah non, il y a de la concurrence
    • la france: ah non il y a de la concurrence
    • la region: ah non il y a de la concurrence
    • ma maison: ah oui la ca va


    Allez pour reprendre ton post:


    On inventa alors la guerre de 14-18
    Donc pour toi les guerres on les inventes, c'est marrant, tu racontera ca aux quelques survivants.


    il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser un petit boulot.
    C'est toujours le cas, mais personne ne veux etre caissier/serveur etc...

    la malédiction du travail, tout au moins dans sa partie la plus pénible et la plus inintéressante ?
    Pour rappel definition de malediction:
    Une malédiction est un état de malheur inéluctable qui semble imposé par une divinité, un sort maléfique, jeté sur un individu ou une communauté, ou le destin.
    Rien ne t'obliges a travailler: si tu as pas besoin d'argent pas besoin de travailler, rien a voir avec le divin/esprit/karma


    Donc pas de travail, pas de pain. C'est comme ça qu'on a inventé le chômage
    Toi tu as du pains/des iphone gratuitement et legalement: file moi ton truc, je suis preneur ?

    Mais il est impossible à beaucoup de sortir de cette idéologie mortifère qui veulent remettre à je ne sais quel travail sur 45 heures
    Re definition:
    Ce qui fait penser à la mort, à la fin, son ambiance et son environnement…
    Bonje vois aucuns rapport entre la mort et 45 heures, ni meme d'ideologie, mais tu semble convaincus (de plus personne ne parles des 45 heures).

    Et puis je suis assez lassé de toute cette cohorte de français de fraîche date qui sont aux gouvernements de l'UMPS à imposer des décisions que les français n'aiment pas.
    Alors truc de dingue, je crois que la france est une democatrie et que les personnes sont elues par le peuple, ton point de vues n'est peut etre pas celui de la majorite. Bon je vais meme pas parler de l'amalguame umps (on a tous tres bien compris tes penchants.


    Et je ne parlerais pas ici, je l'ai déjà fait, de ce déferlement migratoire dans un pays endetté, sans boulots disponibles
    Selon pole emploi il y a actuelement 513 399 offres.

    ... et dont la misère du peuple s'accroit inexorablement car, a contrario des pays d'Amérique du Sud où je vis, il est impossible en France de vivre pauvrement c'est à dire décemment. Sans boulot, sans logement on ne peut qu'être sdf et encore, on n'intéresse nullement les assoces qui préfèrent, et de loin, s'occuper des musulmans envahisseurs.
    Tu penses reelement ce que tu dis ?
    Pas de boulot pas d'iphone pas d'iphone donc pas de vie. Et accessoirement il existe desassoces en france, je sais pas si t'es au courant dont le secours catholique ( qui contrairement a toi n'est pas juge sur la religion des gens).

    Mais bon, tu dois forcement avoir raison, je ne sais pas dans quel pays tu vis, mais bien evidement c'est forcement mieux.

    Pour info, je me pose toujours la question du nombre de personnes concernees par cette mesure. Mais pour toi c'est le pretexte ideal, pour avoir des propos a la limite du tolerable, avec comme toujours des raccourcis bien ficeles, et sans propositions.

  14. #94
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    Pour revenir au sujet, l'état à ouvert un compte twitter sur le sujet : @LoiTravail.
    Cependant une bande de petit plaisantins à profité de l'aubaine pour tartiner la susdite page de remarques impertinentes subversives, hou les vilains

    C'est vraiment une honte de saboter de la sorte les émanations de nos plus hautes institutions, je pense que le gouvernement va en tirer les conséquences qui s'imposent et continuer de restreindre encore plus la liberté de tout ces jenfoutres pour restaurer l'autorité de notre chère dictature socialiste du peuple dirigée par le camarade vénéré King Jong Hollande !

    Au goulag les rebelles !



    Saluons la réussite de notre despote préféré, une courbe ferme qui monte qui monte comme c'est excitant, ça rends les filles folles, les attachées de presses, les actrices, ... elles y passent toutes haha !



    Depuis le début du mandat de François Hollande, le nombre de chômeurs officiels a augmenté de 680 000, chiffre déjà astronomique. Mais c’est la partie émergée de l’iceberg. Comme on l’a dit, il faut y ajouter l’augmentation des inactifs désirant travailler mais ne cherchant pas de travail, qui s’élève, d’après Eurostat, à 460 000 personnes supplémentaires entre 2012 et 2014. On constate également que sur cette même période, le nombre de travailleurs à temps partiel involontaires a augmenté de 510 000 (chiffre Eurostat également). Ainsi, pour 680 000 chômeurs supplémentaires au sens officiel, il y a depuis le début du mandat de François Hollande environ 1,7 million de chômeurs supplémentaires au sens réel.

    Au total, si l’on calcule le « real unemployment » français sur la base de la définition américaine, on s’aperçoit qu’aujourd’hui il n’est pas de 10% ni 11% mais de 21%, avec non pas 3,5 millions mais 6,5 millions de chômeurs réels. Source : La fausse baisse du chômage.

    Condoléance à tous les gogos qui ont voté pour ce fumiste
    « L’humour est une forme d'esprit railleuse qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité »

  15. #95
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    A nouveau on prends des chiffres sans connaitre le sens: les temps partiels sont et on toujours ete considérés comme des emplois, je te laisse dire a quelqu'un travaillant au temps partiel qu'elle est au chomage, que c'est la meme chose et du coup que son travail n'en est pas un.

    De plus les non demandeurs n'ont jamais ete comptabilise a gauche comme a droite, ni ailleurs, donc ne rentrent pas dans ton additions de chomeurs. Moi par exemple j'ai passe qulques mois sans emploi mais sans en chercher non plus, je vois pas pourquoi je rentrerai dans ton addition.

    Si on enleve ces erreurs volontaires, les images m'ont bien fait rigoler.

  16. #96
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    Vers la fin des cdi en france ? Le plan des financiers prévu dès 2012

    Ils viens d'être découvert que tout ceci est en réalité un complot dont le scénario à été créé en 2012 !




    « Les gens de marché s’expriment de façon très directe. » Dans sa note (largement traduite ici), le « chief economist de Cheuvreux » conseille en effet à François Hollande de « tromper le peuple » pour mettre fin au « fameux CDI ».
    « On ne s’embarrasse pas de finasseries », poursuit-il dans un entretien diffusé dans l’émission Là-bas si j’y suis. Raison de plus, cette franchise, pour aller rencontrer ce « senior advisor », Nicolas Doisy. Car il ne faut pas mépriser l’adversaire : il est prêt à livrer bataille. Il a déjà son plan. Présentation.



    François Ruffin : On se trouve au siège de la Corporate Investment Bank du Crédit agricole. Premier broker indépendant sur actions européennes, Cheuvreux possède quatorze bureaux à travers le monde, y compris New york, San Francisco, Tokyo, Zurich… Donc Cheuvreux conseille 1200 banques, fonds de pension et ainsi de suite.

    Nicolas Doisy : Tout à fait.

    F.R. : Mais pourquoi une société de courtage comme Cheuvreux a un département recherche ? Et pourquoi cette recherche s’intéresse à la politique française ?

    Nicolas Doisy : Pourquoi la politique ? Parce qu’en fait, ce dont on se rend compte, c’est que dans politique économique, eh bien, il y a « politique », y a pas qu’économique. Depuis finalement le début de cette crise, la crise de Lehman en 2008, le cycle économique, financier, est beaucoup dirigé et conduit par la politique, et du coup, tout ce qui est politique prend énormément d’importance, et détermine beaucoup des événements sur lesquels les investisseurs gardent leurs yeux.
    Hollande : le choix

    F. R. : Vous avez publié un papier là, dont le titre est, en anglais, « François Hollande and France’s labour-market rigidity : the market will rock both ». François Hollande et la rigidité du marché du travail : le marché va chahuter, bousculer les deux.

    N. D. : Tout à fait. Quand on regarde un petit peu la façon dont se déroulent les élections, dont les marchés perçoivent le problème européen, on se rend compte qu’il y a des chances non négligeables que François Hollande se trouve pris entre deux forces contradictoires : les marchés qui attendent de lui un certain nombre de réformes dites structurelles, qui vont porter sur l’assainissement des comptes publics évidemment, mais aussi des réformes qui sont appelées à rendre l’économie française plus performante. Or, c’est le type de réforme dont très vraisemblablement une partie de l’électorat de François Hollande se méfie, et si vous regardez bien, pour l’instant, François Hollande s’est abstenu de clarifier de façon nette sa position sur ce sujet.
    Et pour cause : il sait qu’il sera pris à terme, à un moment, entre la pression de ses électeurs et la pression des marchés. Déjà on a des investisseurs qui s’étonnent du faible détail des candidats dans leurs programmes, les anglo-saxons que je rencontre me demandent souvent : « Où est le programme ? » Je leur dis : « Il n y en a pas ! », et pour cause, c’est un jeu tactique pour l’instant, le programme on le saura une fois l’élection finie. Et en fait on le connaît déjà, il sera imposé par l’appartenance à la zone Euro.
    La fin du CDI

    F.R. : Vous dites non seulement François Hollande ne va pas tenir ses promesses, mais en plus c’est lui qui va devoir flexibiliser le marché du travail, c’est lui qui doit remettre en cause ce que vous appelez « the famous CDI » le fameux CDI, contrat à durée indéterminée.

    N.D. : C’est lui qui va devoir le faire dans la mesure où c’est lui qui sera élu. En d’autres termes, de toute façon, qui que soit le prochain président de la république française, c’est un travail qu’il va devoir faire, parce que tout simplement il y aura la pression des pairs dans la zone euro, c’est-à-dire de l’Italie, de l’Allemagne, de tous les autres pays. Quand vous regardez bien l’Allemagne au milieu des années 2000 a fait ce genre de réformes, l’Italie, l’Espagne sont obligés de le faire aujourd’hui, la Grèce aussi. Pourquoi la France pourrait-elle s’en dispenser ?

    F.R. : Quel type de réforme ?

    N.D. : Quelles réformes ? J’y viens. C’est le package typique de réformes qui a été imposé à la Grèce, qui est demandé aussi à l’Italie, qui est demandé aussi à l’Espagne, et c’est, si vous voulez, si on fait référence aux années 80, c’est ce qu’on appelle l’économie de l’offre, c’est ce qu’avaient fait en leur temps Reagan et Thatcher. L’Europe continentale a estimé qu’elle pouvait ne pas adopter ce modèle, c’est un choix de société, c’est un choix politique. Il se trouve qu’aujourd’hui le modèle traditionnel français, le modèle du CDI que vous mentionnez est en train d’arriver en bout de course. Il est à bout de souffle, quelque part. Et donc ce qu’il faut faire maintenant, c’est tout simplement le genre de réformes qui a été faite en Espagne récemment.

    F.R. : Vous avez un encadré pour dire, en gros, le Royaume Uni et l’Irlande ont flexibilisé leur marché du travail, et ça a marché. En revanche, en Europe continentale, et notamment en France on a fait de la résistance, et finalement, on obtient des moins bons résultats.

    N.D. : Oui, tout à fait. En Europe continentale, on a voulu s’épargner l’idée de faire un contrat de travail unique qui soit suffisamment flexible, et tout est dans le « suffisamment », c’est une question de bon dosage de la flexibilité, mais l’important c’est un contrat de travail unique, donc le CDI tel que nous l’avons connu, nous ne le connaîtrons plus normalement, ça c’est clair.

    F.R. : Alors vous dites, « ça ne s’est pas fait en Europe continentale, alors que ça s’est fait au Royaume-Uni et en Irlande, donc aujourd’hui le moment est venu de flexibiliser le marché du travail en Europe continentale, on le voit en Espagne, on le voit en Italie, on le voit en Grèce… La France ne peut pas être le seul ilot à maintenir une rigidité sur son marché du travail dans une Europe qui flexibilise. »

    N.D. : L’idée c’est de permettre aux entreprises d’avoir une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs ressources humaines, de façon à ajuster au mieux leur personnel, leur force de travail, de façon a être les plus performantes. En d’autres termes, ça revient finalement à réduire substantiellement un certain nombre de garanties dont bénéficient, dont ont bénéficié jusqu’à présent les titulaires de CDI notamment. Et donc à imposer plus de flexibilité aussi sur les travailleurs. C’est là que ça va coincer, c’est là que ce sera problématique, parce que je ne suis pas certain qu’on pourra maintenir le modèle français tel qu’il est. C’est ça le point important. C’est que le conflit d’objectifs que va avoir François Hollande, c’est rester dans la zone euro et satisfaire les demandes de son électorat naturel. Les deux ne sont plus compatibles maintenant, on le voit depuis la crise grecque, il faudra qu’il fasse un choix. C’est pourquoi il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.

    F.R. : Juste une question qui vient comme ça… Vous vous êtes en CDI ou vous êtes pas en CDI M. Doisy ?

    N.D. : Je suis en CDI, bien évidemment… Euh voilà… (Rires.)

    L’Eurozone

    F.R. : Alors dans votre papier vous écrivez : « C’est regrettable pour François Hollande, mais la nécessité d’une libéralisation du marché du travail est le résultat direct d’une appartenance de la France à la zone euro, aussi ne peut-on avoir l’une sans avoir l’autre. » Donc la seule question est de savoir si François Hollande va ne serait-ce qu’essayer de respecter ses promesses, ou s’il va volontairement revenir dessus aussitôt élu.

    N.D. : C’est exactement ça, et effectivement je vous remercie de citer ce passage, c’est probablement un des plus importants de la note – en passant la traduction est très bonne – c’est exactement ça, on est au pied du mur, alors beaucoup de français penseraient « c’est la victoire du modèle libéral »… Oui en quelque sorte, mais ensuite effectivement, la France sera au pied du mur, tout au temps que l’Espagne l’est, tout autant que l’Italie, tout autant que la Grèce, tout autant que tous les pays qui n’ont pas fait ce genre de réformes…

    F.R. : Ce que vous dites dans votre note, c’est, y aura quelqu’un de déçu.

    N.D. : Oui, le marché ou les électeurs seront déçu.
    Quelque part c’est un peu une répétition de 81-83. Pour ceux qui n’étaient pas nés à cette époque on va faire un petit point d’Histoire : en 81, alors qu’on venait d’avoir le choc pétrolier de 73- 74 et puis de 79, la France avait besoin précisément d’être plus flexible, mais François Mitterrand est élu sur un programme on va dire vraiment de gauche, très de gauche, très socialiste keynésien, relance par la consommation, etc. etc. Et tout ça pour qu’au bout de deux ans à peine, trois dévaluation du franc, en mars 83, après avoir perdu les élections municipales, François Mitterrand soit obligé de faire un complet demi-tour, et d’adopter les politiques de Madame Thatcher, de Monsieur Reagan à l’époque… Évidemment pas aussi ambitieuse, mais tout de même.

    Qu’est-ce qui s’est passé à cette époque ? Le choix avait été très simple pour François Mitterrand, la question c’était : rester dans la construction européenne, dans le projet européen, ou en sortir. Et après avoir hésité, et apparemment failli quitter le SME, et donc le projet européen, la France a décidé d’y rester. Et donc la traduction de ça, ça a été ce qu’on a appelé la politique d’austérité, qui a duré des années, des années, des années, de désinflation compétitive…

    Eh bien là la situation est un peu la même, si la France veut rester dans la zone Euro, il faudra très vraisemblablement qu’elle se plie à un certain nombre de programmes de réformes qui sont maintenant imposés, ou sinon l’idée sera que la France devra quitter la zone euro. Autant en 83 il était peut-être moins compliqué de quitter le projet de construction européenne, autant aujourd’hui ça risque d’être beaucoup plus compliqué. On l’a vu : si l’idée même de la sortie d’un petit pays comme la Grèce a causé une crise comme nous l’avons connue l’an dernier, je vous laisse imaginer pour la France…

    La confiance

    F.R. : Dans un premier temps vous dites, en gros, les marchés peuvent avoir confiance en François Hollande, parce que d’abord c’est quelqu’un de pragmatique, c’est un européen de cœur, donc il ne va pas remettre en cause l’appartenance de la France à la zone Euro et ainsi de suite… Et le troisième point : il était conseiller de François Mitterrand lorsque François Mitterrand a négocié le tournant de la rigueur en mars 1983, donc il en a gardé le souvenir de ça, donc il ne va pas commettre la même erreur aujourd’hui.

    N.D. : Il me semblerait inconcevable qu’un homme de la formation et de l’intelligence de François Hollande qui a vécu l’expérience dont on vient de parler, c’est-à-dire 81-83, ne s’en souvienne pas. En gros l’alzheimer peut pas être aussi précoce que ça, et du moment où il s’en souvient, je ne vois pas comment à partir de là il serait capable de ne pas prendre en compte la réalité du marché telle qu’elle s’imposera à lui. Parce qu’il faut pas l’oublier : le marché s’imposera.
    Donc je dis « ne vous inquiétez pas : a priori même si je ne suis pas dans le cerveau de François Hollande, ce que je vois ce qu’il y a tous les éléments nécessaires pour qu’il ait une approche tout à fait pragmatique… »
    Et en plus, c’est visible pour ceux qui prennent le temps de scruter, François Hollande n’a pas promis le Grand soir. François Hollande n’a rien promis, parce que dans votre phrase y avait, l’hypothèse la plus optimiste, c’est celle où François Hollande prend ses fonctions et « revient sur ses promesses », mais il n’en a pas fait ! C’est ça mon point : il n’en a pas fait, ou il en a fait si peu que, finalement, de toute façon c’est comme si ça comptait pas. Donc il a gardé les mauvaises nouvelles pour plus tard.
    Le danger

    N.D. : Maintenant il y a un danger qui se présente, c’est la semaine qui vient de s’écouler, en particulier le week-end qui vient de s’écouler : on voit que Mélenchon est vraiment en phase ascendante, on a bien entendu ce week-end, François Hollande qui dit « oui, croyez moi, ça va être du sérieux ma renégociation du traité ». Mais bien sûr, il est bien obligé, parce que avant de gagner le deuxième tour, ceux qui ont connu 2002 savent qu’il faut gagner le premier, donc il est bien obligé de faire quelques concessions verbales à son électorat. Mais là encore je suis pas sûr qu’il ait été très spécifique sur sa renégociation. Et c’est pour ça, j’en reviens à ce point, il n’a pas fait de promesses, parce qu’il sait qu’il va devoir se renier par la suite, donc il essaie d’en promettre le moins possible pour que le retour de bâton soit le moins violent possible.

    On voit la montée en puissance de Mélenchon. Ce qu’on se dit tout simplement, c’est que à partir de maintenant, il va bien falloir que Hollande commence à donner quelques gages à sa gauche, et c’est là que ça va devenir un peu plus compliqué pour lui, parce que les marchés vont commencer à comprendre, vous commencer à le sentir, c’est pour ça qu’il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.
    Tromper le peuple

    F.R. : François Hollande dit « je vais demander la renégociation du dernier traité européen », vous, vous écrivez ça :

    « François Hollande va avoir à naviguer à travers des forces dans la gauche, notamment à cause du référendum manqué de 2005, et dans cette perspective, vous écrivez, il serait politiquement intelligent que ses pairs de l’eurozone, ses partenaires allemands, belges italiens et ainsi de suite, permettent à François Hollande de prétendre qu’il leur a arraché quelques concessions, même si c’est faux en réalité. La demande de renégociation du traité serait alors utilisée pour tromper le public français, pour rouler – j’ai lu to ‘trick’ : rouler, tromper – pour tromper le public français, en lui faisant accepter des réformes convenables, dont celle du marché du travail. »

    N.D. : Oui, alors, avant d’entrer dans le fond du sujet je voudrais préciser un point : les gens de marché s’expriment de façon très directe, donc le vocabulaire que j’ai pu choisir dans la citation que vous venez de lire, ça paraîtra peut être excessif a beaucoup de vos auditeurs. Maintenant, c’est vrai que voilà, on ne va pas s’embarrasser de finasserie, on va aller directement au point.
    De « rouler » les électeurs français, c’est peut être un mot quand même excessif, l’idée c’est de dire : ce sera une concession en quelque sorte de façade qui aura été faite à François Hollande et au peuple français entre guillemets, de façon à ce que tout le monde constate qu’à la fin des fins, il les faut bien les autres réformes, les fameuses réformes structurelles dont personne ne veut entendre parler.
    Le mot rouler les électeurs est peut être un peu fort, je regrette qu’il soit traduit comme ça en français, peu importe, c’est pas très grave, mais à défaut de les rouler, ça va leur permettre de peut-être prendre conscience qu’il y a un certain nombre d’idées qu’ils ont en tête, qui ne peuvent pas marcher, même s’ils en sont convaincus. Ce que je suis en train de dire, c’est qu’il y a un petit théâtre, le script est un peu écrit, si on est malin on s’écartera pas trop du script, et de cette façon là on arrivera peut être à faire passer la pilule de façon un peu plus simple que ça n’avait été le cas au début des années 80.

    F.R. : Alors je reviens sur cette phrase. Ce que vous dites c’est, admettons, y a un sommet à Bruxelles, François Hollande demande une partie sur la croissance, les autres européens ils vont faire comme si « bon ben d’accord, on t’accorde ça », il rentre ici en France en disant « regardez ce que j’ai obtenu », et du coup il peut dire derrière « eh ben, en échange nous on va libéraliser notre marché du travail ».

    N.D. : Vous avez parfaitement compris le sens de mon propos, c’est exactement ça. C’est une petite mise en scène, c’est un petit théâtre, alors faut pas avoir l’impression que je fais de la théorie du complot et qu’on manipule tout le monde, et c’est juste que vous avez un électorat qui a un certain nombre d’idées préconçues. Elles sont fausses peut être, n’empêche que c’est les idées que l’électorat porte, et là y a de la pédagogie à faire.

    F.R. : C’est déjà un peu ce qu’il s’est passé en 1997 : en 1997, Lionel Jospin est élu avec la gauche plurielle en disant ce pacte de stabilité je n’en veux pas, donc il va à Amsterdam, on lui fait rajouter Pacte de stabilité et de croissance, et il revient en disant « regardez y a le mot croissance dans le titre ».

    N.D. : Vous avez tout compris. C’est pas l’exemple que j’avais en tête quand j’ai écrit la note, mais oui vous avez raison, c’est exactement ça. J’avais pas en tête l’exemple, mais vous avez entièrement raison, c’est exactement ça. C’est…
    Alors certains pourraient considérer que c’est une manipulation, moi je pense pas que ce soit une manipulation, c’est juste une façon d’arrondir les angles, on va dire, voilà.

    La formule

    F.R. : Vous concluez sur les deux mesures nécessaires. C’est :
    1) couper dans les dépenses publiques
    2) libéraliser le marché du travail ; et vous dites le vrai défi pour François Hollande est de trouver la formule politique pour le vendre au public français.

    N.D. : Bien entendu, il faut trouver la formule pour vendre ça au peuple français. Je suis pas le conseiller de François Hollande, c’est pas mon rôle de définir le message qu’il doit porter. Mais je voudrais quand même citer un exemple historique, c’est celui de la Pologne qui quitte le communisme et qui fait sa transition vers l’économie de marché au début des années 90. La Pologne est connue pour avoir subie ce qu’on appelait la thérapie choc, c’est-à-dire que eux ils se sont pas embarrassés de beaucoup de précautions, ils y sont allés franco d’un seul coup dès le début. Ils ont fait la totale des réformes quasiment en un an ou deux. Ça a été extrêmement douloureux pour la population polonaise, mais ce qu’il faut savoir c’est que la Pologne est le pays qui s’en est sorti le mieux, le plus vite, quand on le compare à ses pairs.

    Le sujet n’est pas là, le sujet c’est comment cela est il possible ? Pas seulement parce qu’il y avait la détestation des communistes, mais parce qu’il y avait aussi un gouvernement où il y avait un ministre des affaires sociales et du travail qui allait régulièrement à la télévision expliquer à la population pourquoi on fait ces réformes, que certes c’est douloureux, certes ça fait mal aujourd’hui, mais les bénéfices viendront plus tard. Que si on ne fait pas ce genre de travail aujourd’hui, demain ce sera encore pire qu’aujourd’hui, et ainsi de suite. C’est un effort de pédagogie.
    Regardez maintenant Monti. Mario Monti aux affaires en Italie, c’est quand même assez frappant. C’est un homme qui fait les réformes les plus impopulaires que le peuple italien pouvait imaginer, et qui se trouve être le Premier ministre le plus populaire de l’après guerre ou presque. Donc y a vraiment un sujet sur la communication avec l’électorat, le peuple, et une façon de faire passer les messages. Ça, moi j’ai envie de dire, c’est ce pourquoi les hommes politiques sont payés, c’est leur métier, j’espère juste que François Hollande trouvera la bonne formule.
    L’angoisse

    F.R. : Si je fais un récapitulatif, je me suis amusé à faire des cas à partir de votre document :
    Le cas n°1, c’est François Hollande est conciliant et il revient de lui même sur ses maigres promesses de campagne et il libère le marché du travail et en finit avec le CDI comme norme de travail.
    Cas n°2, il lui faut une petite pression de ses partenaires européens, une petite concession qui lui sert de prétexte, et derrière il libéralise le marché du travail.
    Cas n°3, il refuse de se plier à ce programme, à cette injonction, et alors les marchés vont le punir, le rappeler sérieusement à l’ordre.

    N.D. : Oui.

    F.R. : Donc là, jusque-là dans les trois cas, quand vous dites, « soit les électeurs, soit les marchés seront déçus », dans les trois cas c’est toujours les électeurs qui seront déçus et les marchés qui gagnent ?

    N.D. : Oui oui. Eh bien regardez la Grèce, regardez l’Espagne, regardez l’Italie, regardez tout ce qui se passe en Europe depuis 2010, on a bien vu que de toute façon, à la fin, c’est le marché qui l’emporte. Je ne vais pas encore dire que le marché a nécessairement raison au sens moral du terme, en tout cas il aura raison factuellement puisqu’il s’imposera, c’est clair. Donc, c’est de ce point de vue-là que je le dis, oui en effet. Vous avez raison, les électeurs risquent d’être plus perdants que les marchés.

    F.R. : Je propose un quatrième cas, l’irruption du peuple sur la scène de l’Histoire.

    N.D. : La prise de la Bastille numéro 2.

    F.R. : Hier, à Paris, y avait, bon, on va pas chipoter, 80 000, 90 000, 100 000, 120 000 manifestants à l’appel du Front de gauche. Si, comme en 1936, on avait une élection qui s’était suivie de mouvements de masse, de manifestations, de grèves…

    N.D. : Qu’est-ce qui se passerait en Europe ? Ben là je crois que c’est le gros coup d’angoisse, parce que si, quand les grecs manifestent, on a déjà une Europe qui se sent sur le point d’exploser, je vous laisse imaginer pour la France.
    C’est bien pour ça que je passe mon temps à répéter dans cette note que j’espère bien que François Hollande se souvenant de ses années de formation en 81-83 auprès de François Mitterrand évitera précisément de laisser se développer ce genre de scénario à nouveau, ou en d’autres termes trouvera la formule politique qui lui permet de vendre les réformes à la population française d’une façon qui soit acceptable…
    À la revoyure…

    F.R. : Je vous propose quelque chose pour terminer : qu’on se retrouve dans six mois, par exemple, à l’automne, et on fait le point pour voir où on en est dans votre scénario.

    N.D. : Lequel des trois...

    F.R. : Voilà, lequel des trois advient ?, où est ce qu’on en est ?, est-ce qu’effectivement y a eu des négociations ?, on a rajouté croissance dans le titre à la fin ?, vous voyez, ce genre de choses là.

    N.D. : Eh pourquoi pas, avec plaisir, on a une conférence je crois à Paris au mois de septembre, je vous recevrai à ce moment là avec plaisir.

    Source
    « L’humour est une forme d'esprit railleuse qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité »

  17. #97
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    Le rapport avec l'informatique ? Ce sont des gens qui n'y connaissent rien (aucun politique n'a jamais été salarié dans le privé ! ), mais qui se sont imbus d'eux-mêmes, et se font conditionner par des lobbies, qui décident pour des gens qui connaissent bien le problème, mais ne font pas partie de groupes de pression...

    Les décisions sur le "numérique" sont toutes ineptes et celles sur l'emploi ne le sont pas moins...

  18. #98
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    Citation Envoyé par Excellion Voir le message
    Le rapport avec l'informatique ? Ce sont des gens qui n'y connaissent rien (aucun politique n'a jamais été salarié dans le privé ! ), mais qui se sont imbus d'eux-mêmes, et se font conditionner par des lobbies, qui décident pour des gens qui connaissent bien le problème, mais ne font pas partie de groupes de pression...

    Les décisions sur le "numérique" sont toutes ineptes et celles sur l'emploi ne le sont pas moins...
    dire tous c'est un peut abusé, l'estimation est de 94%
    Rien, je n'ai plus rien de pertinent à ajouter

  19. #99
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  20. #100
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    C'est marrant, c'est comme si le monde avait que 2 dimensions.
    C'est comme la politique que 2 directions, droite ou gauche. Même les sans étiquette sont des sans étiquette "affilié à.." ou "orienté à..".

    Quand je lis des discours comme celui plus haut (de Nicolas Doisy): "On va devoir faire comme X ou comme Y pour pas finir comme Z". C'est ridicule, ça n'a pas de sens.
    On peut très bien dire: "Ce qu'à fait X/Y c'est bien pour le pays mais les citoyens sont en difficulté, ce qu'a fait Z c'est bien pour les citoyens mais ça fuck up le pays. Puisque c'est comme ça, je ne ferais ni comme X ni comme Y ni comme Z."

    On paie une armée d'énarque pour ne pas savoir réfléchir et copier le système des autres? (Au dernière nouvelle, quand on triche à l'école, que ça soit sur le 1er ou dernier de la classe, c'est puni non?)

    On est sensé être un pays: riche & développé avec de nombreux penseurs dans tous les domaines, une sorte d'élite "mondiale", une intelligence qui s'exporte mais on est pas capable de réfléchir sur notre propre avenir?

    On va me dire qu'on est pas capable de pondre un truc nouveau?

    Un société moderne où le travail ne doit pas être aliénant ou tout du moins pas être le cœur de notre vie s'il l'est? Vous connaissez un animal (sensé être moins intelligent) qui s'est aliéné comme nous?
    Alors oui, les animaux (sauvages) doivent chasser pour vivre/faire un nid/terrien et ne passe pas leurs temps à courir insouciamment dans les bois comme Bambi & Panpan. En attendant, ils se sont pas accroché un boulet nommé "travail" au pied.
    Au final, les seuls à se comporter comporter peu ou prou comme nous, c'est les insectes. On m'a pourtant appris que l'homme était plus proche de l'animal que de l'insecte. (Allez! Faisons un réforme de la science! )


    Prenons comme postulat de base:
    "le chômage est là, c'est comme ça. Nous ne pouvons pas être concurrent avec les pays pour l'humain est exploité."

    Et du coup, commençons à travailler sur des axes différents:
    - On ne peut plus être l'industrie du monde, est-ce qu'on peut-être autre chose? ("Centre de recherche du monde", la recherche marche bien en France. Pourquoi ne pas aller encore plus loin?)
    - Chômeur/Travailleur: bien sur qu'il y a stigmatisation. Moi le 1er, ça me fait chier de voir des chômeurs (ou autre) "profiter" du système à mes dépends. Pourquoi ne pas se pencher sur le salaire universel?
    - Le travail: de la flexibilité, mais pourquoi la flexibilité existerait que dans un sens? Pourquoi je pourrais pas dire à mon patron: "Je fais ça cette semaine, tu sais que ce n'est pas faisable sur une semaine standard. Alors peut importe le moyen que j'y met (temps, concentration maximum, ...), la semaine prochaine je ne travail pas.". Bien sur dans ce cas, il faut être flexible quand la demande viendra d'en haut. C'est donnant-donnant.

    Bien sur, si on fait ça, il ne faut pas faire une réforme du travail. Il faut faire une réforme du pays, il faut tout changer.

    Bref, si on arrêtait d'imité et qu'on innovait en matière d'économie et de travail?

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