J'ai quelques idées, tout à fait ouvertes aux critiques (je n'y connais pas grand chose en sciences de l'éducation).
Pour le primaire : baisser les exigences pour certains élèves dans certaines matières, et réhausser les exigences pour certains élèves dans certaines matières. En d'autres termes, arrêter de laisser en arrière les enfants qui sont lents et s'adapter davantage à leur rythme, et tirer davantage vers le haut les élèves les plus véloces, le tout pour chaque matière. Dans la pratique, ça pourrait se traduire par des travaux en petits groupes (10 élèves max.), avec plusieurs niveaux dans une même classe. Ça permettrait que tous les élèves arrivent au collège avec le maximum de ce qu'ils peuvent acquérir, et (espérons-le) enrayer l'illétrisme.
Pour le collège, honnêtement, je ne sais pas. Le début de l'adolescence est un âge compliqué. Par contre, réouvrir les classes de 4e et 3e techno (comme on les appelait à l'époque), me semblerait une bonne chose. Peut-être que le problème du refus du redoublement de la part des parents vient de là : on subit les élèves jusqu'en 3e (et surtout, on leur fait subir le collège "général" jusqu'à la troisième, alors qu'ils ne comprennent plus rien depuis des années), sans que le redoublement ne puisse être bénéfique : la même chose que l'an passé, parfois en pire.
Pour le lycée, je serais d'avis d'ouvrir davantage de diplômes différents. Le bac général est demandé par beaucoup trop de branches des études supérieures, alors que toutes les matières ne sont pas forcément utiles. Arrivés à la fin de la 2nde générale, beaucoup d'élèves ont une idée plus ou moins précise de ce qu'ils veulent faire, et les autres ont au moins leurs matières de prédilection. Il serait donc bon d'ouvrir des diplômes moins chargés que les bacs L, S et ES (si c'est toujours la même chose ?). Je donne l'exemple du bac L parce que c'est celui que je connais : si on veut bosser dans les langues étrangères, le coefficient 8 en philo et le coefficient 6 en histoire géo sont probablement exagérés. Si on veut bosser en français, par contre, il n'y a plus de cours de grammaire et d'orthographe (ce qui m'aurait été très utile à titre personnel, bien que j'aie toujours été plutôt à l'aise là-dedans). Ça éviterait l'épuisement dû aux journées de 12 h que j'ai connues au lycée, et la baisse de niveau qui s'en suit naturellement. Après, pour les élèves à qui il manque un module pour l'admission post-bac, rien n'empêche de leur offrir la possibilité de les valider même après avoir obtenu le bac.
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