Mais où sont donc passés les développeurs Java ?
« Nombreux sont ceux qui ne connaissent que les frameworks » pour un consultant

Dans un billet blog, un consultant du nom de Yakov Fain raconte de façon assez anecdotique l’interview qu’il a accordée à de jeunes développeurs Java pour les besoins de sa société de conseil.

Il remarque tout d’abord les compétences techniques dont les candidats font étalage. L’un d’eux a cité celles-ci : Core Java, J2EE, JSP, JDBC, Servlets, AJAX, XML, HTML, XSLT, Web Services, CSS, JavaScript, SQL, Oracle 10g, MySQL 5.0, JMS, Eclipse, Adobe Flex Builder 3.x, UML, JDBC, SVN, JUnit, VSS, Jira, HTML, DHTML, CSS, AJAX, JavaScript, XML, MXML, Action Script, Servlet, JSP, JSTL, Hibernate 3.x, Spring 2.x, iBATIS, SOAP, UDDI, WSDL, Apache Axis, WebLogic Server 8.x, Apache Tomcat 5.0, Struts Framework, MVC, ANT et Maven.

Un tableau de chasse bien fourni donc et pourtant aucun des candidats n’a été capable de maintenir une conversation de quelques minutes axée sur 80 % de ces technologies qu’ils sont censés maîtriser. Il en déduit qu’ils ont juste dû entendre parler de ces technologies ou les avoir « essayées » au passage tout au plus histoire de les ajouter à leur CV.

Qu’en est-il des 20 % restant ? Des frameworks comme Struts ou Spring qu’ils savent tout juste configurer et associer à Hibernate pour éviter d’écrire du code SQL qu’ils connaissent d’ailleurs très peu.

Pour la petite histoire, il a demandé à une candidate, ayant marqué qu’elle utilisait jQuery, les raisons qui la motivaient. 20 secondes de silence plus tard elle lui répondit « j’aime ça, c’est beau ! ».

En définitive, Yakov Fain s’inquiète de la dégradation des développeurs Java. Pour lui, ils sont très nombreux en entreprise à n’être entraînés qu’à utiliser certains frameworks sans pour autant savoir comment les choses fonctionnent sous la surface.

À une époque où les offres d’emploi se font de plus en plus pointues, il faut se demander comment faire une meilleure sélection des candidats pour un poste à pourvoir. Les demandeurs gonflent leur CV de technologies pour avoir plus de chance de passer le premier filtre de sélection.

Mais dans ce cas comment repérer les bons développeurs ? Qui doit-on blâmer ? Les entreprises pour être « fascinées » par cet étalage de compétences, ou les développeurs pour parler de choses qu’ils ne maîtrisent pas forcément ?

Source : blog Yakov Fain

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