Hadopi remaniée : étude d'impact
Le nouveau visage de la loi Hadopi prend forme progressivement. Sa future mise en application est précédée d’une étude d’impact dont les détails ne font pas toujours l’unanimité.
Rappel
La loi Hadopi est une loi pénale « relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet ». L’Hadopi est un organe administratif structuré en charge de traquer le piratage sur Internet. Si avant il avait l’autorité d’appliquer des sanctions, notamment la coupure des connexions, aujourd’hui les donnes ont changé, selon les souhaits du Conseil Constitutionnel, avalisés par les institutions compétentes. A la veille de la mise en œuvre effective de la loi modifiée, une étude d’impact est entreprise.
Etudes
En fait ce projet de loi se basait sur des données émanant des industries, elles-mêmes, comme quoi 450 000 échanges illégaux de films s’effectueraient par jour que un milliard de musiques au format MP3 transiteraient illégalement sur la toile. Ces chiffres résultent de la célèbre étude ALPHA. Un autre cabinet, Equancy, rapportait également quelques statistiques concernant le nombre d’heures par mois consacrées aux échanges sur le net (légaux et illégaux confondus) dans différents grands états (France : 512 ; Allemagne : 301, USA : 264 ; Royaume-Uni : 227). Mais tous les deux ont subi les foudres de internautes sur les chiffres qu’ils ont sortis, bien qu’Equancy se réfugie derrière un manque de moyens et une insuffisance de temps.
CNIL
La CNIL avait déjà, en son temps, émis des remarques acerbes sur le projet Création et Internet. Cette commission relevait notamment que la mise en place de l’Hadopi se justifiait uniquement par le constat d’une baisse conséquente des chiffres d’affaires des distributeurs terrestres des œuvres artistiques. Or, le paysage technologique dans ce domaine a fortement évolué et que d’autres paramètres entrent en ligne et qui influent sur les transactions, en l’occurrence les échanges directs P2P (Peer-to-peer).
Piratage
L’étude d’impact affirme donc que désormais l’offre légale en matière de musique et de film s’est énormément améliorée tant quantitativement que qualitativement. Les clés anti-copies ont été supprimées, bref le processus de suppression du piratage peut être entamé favorablement.
Parallèlement, la justice mettra un système adéquat qui sera à moindres coûts, beaucoup plus expéditifs tout apportant un « maximum de protection » aux personnes incriminées.
Suite à cette étude d’impact, différentes instructions particulières seront transmises aux parquets.
Question à 10 points : Quid des augmentations des charges des fournisseurs d’accès ?
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