Je n'avais pas vu que mon sujet avait suscité autant d'émoi. Je continue à mener mon étude. Je constate, comme on peut d'ailleurs le constater sur ce post, que les avis s'accumulent et ne se ressemblent pas toujours.
Pour les détracteurs de l'approche MDA (ou de la modélisation dans un sens plus restrictif), je confirme que j'évolue dans une société où l'approche MDA commence à se pérenniser et à faire ses preuves. Les outils deviennent matures et on commence à parler de reverse engeneering permettant ainsi de lier très fortement la modélisation et son implémentation. Ils arrivent à atteindre un taux de génération supérieur à la moitié du code total.
Sans parler d'offshore chez nos amis indiens, l'externalisation des équipes au sein des SSII a forcé de nombreux grands comptes à structurer leurs applications. Ainsi, la modélisation avancée et la génération de code associée peuvent être un outil puissant. Elles peuvent permettre de réaliser un squelette avancé des logiciels et de mettre en place des architectures normées afin de cadrer les équipes de développement. (Cependant, il est forcé de constater qu'elle prend tout son sens dans des projets de taille importante.)
Nous ne parlons pas ici autant de réduction budgetaire que de perennisation des solutions. L'approche MDA est ici une méthode d'abstraction parmi d'autres pour pouvoir cacher la complexité des solutions actuelles.
Evidemment, l'utilisation d'outils de modélisation et de génération de code ne doit pas faire croire que la maitrise technique n'est plus requise. La plupart des solutions s'orientent de plus en plus vers le schéma : une équipe de développeurs "moyens" avec dans le groupe plusieurs experts techniques très pointus.
La modélisation est une expertise très précise pour laquelle il est encore difficile de trouver une bibliographie et des références stables.
Une bonne partie du marché se cantonne à réaliser des diagrammes de classes et n'exploitent donc pas les capacités de la modélisation. De plus, la MDA a apporté une adaptabilité en instaurant les transformations de modèle à modèle.
Les nouvelles technologies et approches ont nécessairement besoin de maturation mais je pense que nous allons dans le bon sens. Il devient de plus en plus obsolète d'écrire from scratch l'ensemble d'une application
Il reste évident qu'une application écrite entièrement à la main par un spécialiste sera toujours plus performante qu'une application générée en partie. Mais je vous pose la question : que vaut-il mieux ?
- un projet cadré et maintenable, mais techniquement pas à la pointe de la technologie
- ou un projet où la qualité de rendu final et la maitrise dependra uniquement de la qualité aléatoire des réalisateurs.
Il y a d'un côté les défis techniques qui sont très intéressants mais en général réservés aux passionnés, aux étudiants et aux universitaire (laissons la recherche aux chercheurs qui la font très bien) et de l'autre côté les défis économiques et la nécessité pour les DSI de s'adapter à un marché concurrentiel ouvert de plus en plus à l'international. Ceci force les décisionnaires à chercher des solutions pour limiter les coûts de formation et améliorer la productivité de leurs équipes.
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