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Intelligence artificielle Discussion :

Des milliers d'artistes accusent Midjourney d'avoir utilisé leurs œuvres pour former un modèle d'IA


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #121
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    une fois de plus les layers font se faire des nouilles en or c'est bien triste

  2. #122
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    Citation Envoyé par Galactus13 Voir le message
    Dans les deux cas: Ils perdent leurs procès puisque chacun d'eux viole les droits d'auteur. par plagia. La copie étant interdite sans l'accord de l'auteur.
    Ceci reste mon avis en tant qu'auteur.
    Problème : comment prouver qu'une oeuvre copie la tienne?
    Par exemple se retourner contre le nounours qui nage le papillon semble facile si on est l'auteur de la photo originelle du nageur mais combien de photo de la sorte il existe?

    Si le tribunal décidait de s'attaquer au problème à fond et décidait d'auditer l'IA trouverait-il seulement le lien entre l'IA et l'oeuvre originale?
    Le développeur ne se retrouve-t-il pas donc intouchable?

  3. #123
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    Par défaut L’IA va-t-elle remplacer les photographes de stock? Une analyse de Stock Performer s'appuie sur les données
    L’IA va-t-elle remplacer les photographes de stock ? Une analyse de Stock Performer s'appuie sur les données
    pour étudier les impacts pour les photographes et les clients

    Il est facile de supposer que depuis que de puissants outils de conversion de texte en image tels que Midjourney sont entrés en scène, les revenus dans l'industrie du stock ont rapidement diminué. Mais est-ce réellement vrai ?

    Pour répondre à cette question, Stock Performer, s'est tournée vers les données. L'entreprise, qui fournit des analyses dans le domaine de l'industrie de stock, a comparé les revenus et les téléchargements des contributeurs pour les trois principales agences de stock (iStockphoto, Shutterstock et Adobe Stock) entre 2017 et 2023. Elle a également analysé la performance des images générées par l’IA par rapport aux images traditionnelles en termes de revenus, de téléchargements et de RPD (revenu par téléchargement).


    L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner le monde de la photographie, et notamment celui de la photo de stock. Les photos de stock sont des images libres de droits que les créateurs de contenu peuvent acheter et utiliser pour illustrer leurs projets. Elles sont généralement produites par des photographes professionnels ou amateurs qui les vendent à des agences comme Shutterstock, iStock ou Adobe Stock.

    Mais avec l’avènement des technologies d’IA capables de générer des images réalistes à partir de rien, ou de transformer des textes en images, les photos de stock traditionnelles sont-elles menacées? Quels sont les avantages et les inconvénients de l’IA pour l’industrie de la photo de stock? Et comment les photographes peuvent-ils s’adapter à cette nouvelle ère?

    Comment l'industrie est-elle affectée dans son ensemble ?

    Stock Performer a commencé par dessiner le relief :

    Lorsque Stock Performer a commencé en 2010, il y avait beaucoup de plaintes selon lesquelles l'industrie du stock était en train de mourir. La précipitation des agences à mettre en place des modèles d'abonnement, déclenchée principalement par le succès de Shutterstock, a conduit à beaucoup d'incertitude quant aux revenus des photographes. Après tout, les clients pouvaient désormais acheter des images pour quelques centimes. Parler d'une catastrophe imminente n'avait rien de nouveau, cependant. Lorsque les microstocks, les équipements bon marché et Internet sont entrés en scène quelques années plus tôt, tous ceux qui gagnaient quelques centaines de dollars par vente avant pensaient certainement que cela allait être la fin de leur carrière.

    Aujourd'hui, une nouvelle menace perçue est en hausse : les images générées par l'IA. Et encore une fois, les producteurs d'actions se demandent : l'industrie du stock va-t-elle mourir ? Dois-je arrêter complètement la photographie ou le stock ? Ou devrais-je me lancer à fond dans la production d'images IA ? Toute décision commerciale de ce type doit toujours être motivée par des données. Les producteurs de stock ne sont pas dans l'industrie de l'art, leur objectif est de satisfaire les demandes du marché pour les médias visuels.
    Puis Stock Performer a parlé chiffres.

    Paysage des trois principales plateformes

    Il a également publié les graphiques des trois principales agences de stock, chacune montrant les moyennes des contributeurs pour les revenus (barres bleues), les téléchargements (lignes rouges) et les téléchargements (zones grises, sur une échelle distincte) :

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Taille : 221,5 Ko

    On constate une augmentation constante des revenus depuis 2017 pour iStockphoto. Covid semble avoir accéléré cette augmentation en 2020 et 2021 – malgré un nombre de téléchargements relativement stable pendant la même période – et bien qu'il semble que cela ait été un effet temporaire, les ventes restent à un niveau élevé et il n'y a aucune indication claire d'une baisse majeure dans les ventes. iStockphoto est également la seule des trois grandes agences qui a un RPD (revenu par téléchargement) assez important à environ 2,50 $ par vente.

    Nom : trois.png
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Taille : 189,4 Ko

    Les choses semblent bien différentes pour Shutterstock. Le RPD est assez bas, presque toujours inférieur à 1 $, ce qui n'est pas surprenant, car Shutterstock est connu pour vendre des médias à bas prix, mais le compenser en volume. Il semble que les derniers mois aient été difficiles pour de nombreux contributeurs de Shutterstock. Le nombre de téléchargements mensuels a fortement augmenté au cours de 2022, mais il ne semble pas encore que cela porte ses fruits. Est-ce dû à la popularité croissante de l'IA ? C'est douteux, car les effets de l'IA se font encore sentir. C'est une époque où les grandes entreprises réduisent leurs dépenses publicitaires, ce qui se traduit généralement par une réduction des ventes de photos et de vidéos. Que ce soit seulement temporaire pour Shutterstock est la grande question.

    Nom : quatre.png
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Taille : 216,2 Ko

    En comparaison, les revenus des contributeurs d'Adobe Stock n'ont cessé d'augmenter, avec une forte tendance à la hausse depuis le début de 2022. Il semble que le ralentissement économique n'ait aucun effet sur les ventes d'Adobe Stock. Cela ne semble pas non plus être le résultat d'un nombre de téléchargements plus élevé. Le nombre de téléchargements a été plus ou moins le même. Dans le contexte de son article de blog, Stock Performer s'est demandé si cela est dû aux images d'IA dont les ventes ont commencé juste au moment où les revenus d'Adobe Stock (et le nombre de téléchargements) ont commencé à grimper. Et de préciser : « Comme nous le verrons plus loin, ces ventes supplémentaires ne sont pas des ventes d'IA, elles n'en constituent qu'une petite partie. Donc, s'il y a un "effet IA", cela affecte également les ventes régulières ».

    Rapport avec l'IA

    Pour analyser spécifiquement les téléchargements générés par l'IA, Stock Performer estime qu'il faut pouvoir les repérer dans la masse. Depuis mai 2023, parmi les grandes agences de stock, seule Adobe Stock accepte la soumission d'images générées par l'IA. Ils le font depuis l'été 2022. Cependant, ce n'est que depuis décembre 2022 qu'ils ont appliqué les directives de soumission pour ces images. Les images AI comptent comme des illustrations et elles doivent être étiquetées avec le mot-clé "generative ai". Stock Performer ne dispose donc que d'environ six mois de données fiables pour ces types d'images et elles ne concernent qu'Adobe Stock. Combien de clients Stock Performer ont commencé à télécharger des images générées par l'IA ?

    Nom : un.png
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    Ainsi, au moment de la publication de son article, environ 13 % des clients Stock Performer qui téléchargent sur Adobe Stock téléchargent des images générées par l'IA. Sont-ils juste en train de jouer avec ? Ou en sont-ils venus à se fier entièrement aux images générées par l'IA ? Voici la répartition :

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Taille : 213,0 Ko

    Ce diagramme ne prend en compte que les contributeurs qui ont téléchargé au moins une image IA sur Adobe Stock au cours d'un mois donné. L'axe vertical représente le nombre d'images AI produites au cours de ce mois, par rapport à toutes les images produites par ce contributeur au cours de ce mois. Plus le rouge est foncé, plus les contributeurs se situent dans cette plage. Nous pouvons voir que la plupart des photographes qui téléchargent des images IA sur Adobe Stock jouent un peu avec l'IA (0%-10%) ou sont complètement passés à la production d'images IA (90%-100%). Il n'y a pas beaucoup entre les deux. Il semble également que le nombre de contributeurs qui sont entièrement passés au contenu de l'IA augmente. Que cela soit payant ou non, un nombre considérable de producteurs d'actions pensent que leur avenir se situera uniquement dans le contenu de l'IA.
    Au final, l'IA a-t-elle un impact négatif dans le secteur ?

    L’article conclut que l’imagerie générée par l’IA n’a pas encore eu d’effet négatif significatif sur l’industrie du stock dans son ensemble, mais qu’elle offre de nouvelles opportunités et défis pour les producteurs de stock. Il suggère que les producteurs de stock devraient adopter l’IA comme un outil créatif et non comme une menace, et qu’ils devraient se concentrer sur la qualité, la pertinence et la diversité de leurs images. Il affirme également que l’IA n’est pas une solution miracle et qu’elle nécessite toujours du temps, des compétences et des efforts pour produire des images attrayantes et vendables.

    Avantages et inconvénients de l'IA sur cette industrie

    L’IA offre plusieurs avantages pour la photo de stock, tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. Voici quelques-uns des principaux:

    • La diversité: L’IA peut créer des images de personnes, d’animaux, d’objets ou de paysages qui n’existent pas dans la réalité, mais qui sont crédibles et variées. Cela permet d’offrir aux clients un choix plus large et plus représentatif de sujets, d’ethnies, d’âges, de genres, etc. Par exemple, Smarterpix, une agence allemande, a lancé la première collection de portraits 100% générés par l’IA et disponibles à la licence.
    • La personnalisation: L’IA peut également permettre aux clients de modifier les images selon leurs besoins, en changeant par exemple la couleur des cheveux, des yeux, des vêtements, le fond, l’éclairage, etc. Cela évite d’avoir à chercher l’image parfaite parmi des milliers d’options, ou à recourir à des logiciels de retouche complexes.
    • La créativité: L’IA peut également stimuler la créativité des clients et des vendeurs, en proposant des images originales, surprenantes ou humoristiques. Par exemple, Midjourney est un programme qui transforme des textes en images. On peut ainsi obtenir des images comme “une photographie vintage du monstre du Loch Ness” ou “un chat qui joue du piano”.

    L’IA n’est pas sans poser des problèmes pour la photo de stock. Voici quelques-uns des principaux:
    • La qualité: L’IA n’est pas encore capable de produire des images parfaites. Certaines images générées par l’IA présentent des défauts visibles, comme des traits du visage mal rendus, des proportions anormales, des artefacts numériques, etc1. De plus, les images générées par l’IA ont souvent une résolution faible, ce qui limite leur utilisation pour des projets à grande échelle.
    • L’éthique: L’IA pose également des questions éthiques sur la représentation des personnes et des réalités. En effet, les images générées par l’IA sont basées sur des données préexistantes, qui peuvent être biaisées, incomplètes ou obsolètes.
    • La concurrence: L’IA représente également une concurrence potentielle pour les photographes qui vendent leurs images sur les plateformes de stock. En effet, les images générées par l’IA sont souvent moins chères, plus rapides et plus faciles à obtenir que les images réelles. Cela peut réduire la demande et les revenus des photographes, ou les obliger à se différencier par la qualité, l’originalité ou la spécialisation de leurs images.

    Comment les photographes peuvent-ils s’adapter à l’IA?

    Face à l’émergence de l’IA dans le domaine de la photo de stock, les photographes ont plusieurs options pour s’adapter et tirer parti de cette nouvelle technologie. Voici quelques pistes:
    • Se former à l’IA : Les photographes peuvent apprendre à utiliser les outils d’IA pour créer ou améliorer leurs propres images. Par exemple, ils peuvent utiliser l’IA pour générer des fonds, des éléments ou des effets qui complètent leurs photos réelles, ou pour retoucher leurs images de manière plus efficace et créative.
    • Collaborer avec l’IA : Les photographes peuvent également collaborer avec les programmes d’IA pour co-créer des images originales et innovantes. Par exemple, ils peuvent utiliser l’IA comme source d’inspiration, en lui demandant de générer des images à partir de mots-clés, de phrases ou de croquis. Ils peuvent ensuite sélectionner, modifier ou combiner les images générées par l’IA pour créer leur propre œuvre.
    • Se distinguer de l’IA : Les photographes peuvent également se distinguer de l’IA en mettant en avant leur valeur ajoutée humaine. Par exemple, ils peuvent se spécialiser dans des domaines où l’IA est moins performante, comme la photographie artistique, documentaire ou éditoriale. Ils peuvent également miser sur leur sensibilité, leur émotion, leur style ou leur éthique pour créer des images qui touchent et fidélisent leur public.

    Source : Stock Performer

    Et vous ?

    Quelle est votre opinion sur l’utilisation de l’IA pour générer des images de stock ?
    Quels sont les avantages et les inconvénients de l’IA pour les acheteurs et les vendeurs de photos de stock ?
    Comment l’IA peut-elle affecter la qualité, l’éthique et la concurrence dans l’industrie de la photo de stock ?
    Comment les photographes peuvent-ils s’adapter à l’IA et tirer parti de cette nouvelle technologie ?
    Quels sont les risques et les opportunités de l’IA pour la création d’images ?
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  4. #124
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    Fun Fact : Mon entreprise a lancé une campagne de communication avec une image générée par IA avec des détails plus ou moins marquants pour les gens.

    Le sérieux de la campagne a été remis en question avec cette image (pourquoi vous prendre au sérieux si vous n'y investissez même pas dans un graphiste et que vous ne vous donnez pas le mal de regarder l'image).
    Je penses que la comm' ne se lancera plus dans cette expérience avec un sujet plus délicat.

    C'est probablement là que doit s'immiscer les vendeurs de photos de stocks : fournir de photo libre de droits à bas prix et à qualité élevée.
    Les entreprises ne payeront pas pour une photo qu'ils sont capables de générer elles même, par contre la garantie de ne pas avoir ce genre de retour de baton peut les convaincre.

    Reste à savoir si la validation de ses images est une action rentable.
    C'est probablement compliqué à automatiser et demande une attention importante du controleur.

  5. #125
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    Par défaut Un artiste banni par Midjourney pour avoir utilisé l'IA pour créer des images de gens trompant leur femme
    Un artiste banni par Midjourney pour avoir utilisé l'IA pour créer des images de politiciens trompant leur femme
    ces images réalistes montrent l'ampleur du problème des deepfakes générés par l'IA

    Une expérience réalisée récemment par un artiste a attiré une nouvelle fois l'attention sur la dangerosité des deepfakes à l'ère de l'IA générative. Il a utilisé l'IA de génération d'œuvres d'art de Midjourney pour créer des images de politiciens trompant leur partenaire. Bien que ces photos soient fausses, elles sont "hyperréalistes" et capables de tromper facilement la vigilance d'un public non averti. L'artiste a déclaré que son objectif était d'alerter le public sur les dangers potentiels de ce type d'IA pour les personnes, les entreprises et les gouvernements, mais il a été banni par Midjourney. L'entreprise n'a pas évoqué les raisons justifiant cette décision.

    L'IA générative a propulsé les deepfakes dans une nouvelle ère. Ils sont passés de l'état de simples canulars à celui d'armes dangereuses pouvant être dirigées contre des politiciens, des personnalités influentes, les ménages, les internautes et les entreprises. Un rapport publié le mois dernier indique que les deepfakes sont devenus la première forme de fraude et sont principalement utilisés pour contourner des systèmes de reconnaissance biométrique et fabriquer de fausses cartes d'identité. Cet état de choses alarme les chercheurs et les entreprises qui tentent tant bien que mal de trouver une solution efficace. D'autres activistes alertent sur les dangers de l'IA.

    Récemment, Justin T. Brown, éditeur de vidéos et satiriste politique, a utilisé Midjourney (une plateforme d'IA permettant de créer des images à partir de descriptions textuelles) pour générer de fausses images montrant des personnalités politiques américaines telles que Donald Trump et Joe Biden dans des positions compromettantes. Selon l'artiste, la collection d'images, intitulée "AI's Impact on the Blackmail Industry" (l'impact de l'IA sur l'industrie du chantage), vise à démontrer le potentiel de l'IA générative en tant qu'arme dangereuse lorsqu'elle est utilisée pour représenter des scénarios susceptibles d'infliger des dommages à des personnes innocentes.

    « J'ai créé cette série dans le but d'impliquer certaines des personnes les plus influentes d'Amérique dans la conversation sur les dangers de l'IA, et d'atteindre le plus grand public possible. Le but était de créer un buzz et de susciter la conversation de la manière la plus salace, la plus choquante et la plus drôle possible. Pour montrer le danger potentiel réel de l'IA, le projet lui-même devait être une menace, et à mon avis, il n'y a pas de cibles plus sûres que les hommes puissants de Washington. Il s'agissait d'un coup d'épée dans l'eau », a déclaré Brown lors d'un interview. L'artiste a ajouté ensuite avoir été banni par Midjourney sans aucune explication.

    Brown, qui est basé à Los Angeles, affirme avoir créé ces images plusieurs mois auparavant et qu'il lui a fallu un peu plus d'une heure pour cela. Mais deux jours après la publication des photos sur Reddit, les modérateurs de Reddit ont supprimé les images et Brown a rapidement été banni de Midjourney presque au même moment. « Après avoir gagné du terrain sur Reddit, la série a été supprimée par les modérateurs et le bannissement de Midjourney a suivi presque immédiatement. J'ai déjà été confronté à des messages bloqués par le passé - pour des mots grossiers ou des personnages controversés - mais je n'ai jamais été banni », explique Brown.

    « Midjourney ne m'a donné aucune raison directe justifiant l'interdiction, seulement un message disant que j'étais bloqué, mais le moment de la publication sur Reddit et l'interdiction sont en corrélation directe. C'est un espace où les gens de Midjourney se retrouvent », a-t-il ajouté. L'interdiction concerne le fait que les images n'ont été signalées qu'après avoir été partagées sur un site tiers. Selon les experts, cela confirme l'affirmation de Brown selon laquelle d'autres personnes pourraient créer des images similaires sans que Midjourney les détecte. Ces images pourraient servir dans des campagnes de chantage et d'autres types d'actions malveillantes.

    Dans un fil de discussion viral sur Twitter, Brown a fait part de ses sentiments contradictoires au sujet de son exclusion de Midjourney et de la facilité avec laquelle l'IA peut générer des images fausses, mais crédibles. « Je ressens toutes les émotions possibles à ce sujet. Je préférerais ne pas être banni, mais au moins cela signifie peut-être qu'il y a une certaine responsabilité lorsque les utilisateurs génèrent du contenu nuisible avec de mauvaises intentions », explique Brown. Mais il a laissé entendre que le fait de punir une personne après qu'elle a généré des contenus malveillants n'est pas une politique rassurante. Selon l'artiste, le mal est déjà fait.

    « J'ai été banni des mois après avoir créé les images, alors quand un contenu préjudiciable est généré, n'est-il pas déjà trop tard ? Je pense qu'une certaine régulation du contenu est nécessaire, mais pourquoi ferais-je confiance à une entreprise pour réguler ses propres résultats ? Et qui décide du type de contenu à réglementer ? », s'interroge Brown. Il affirme en outre que l'une de ses principales préoccupations à l'égard de l'IA est sa capacité à diffuser de la désinformation et qu'il est nécessaire d'engager une "conversation internationale" sur cette technologie. « Je n'ai jamais présenté les images [de la série de photos] comme réelles », a-t-il déclaré.

    « Toutefois, je sais que certaines de ces images ont été prises et partagées hors contexte par d'autres, et je ne serais donc pas surpris que certaines personnes croient qu'elles sont réelles. Mais dans une certaine mesure, cela fait partie du projet. Ce type de désinformation continuera à se produire, la prochaine fois par des personnes mal intentionnées, et nous ferions mieux de commencer à nous en occuper dès maintenant. Dans un monde meilleur, je serais favorable à l'IA. Cela dit, dans le monde dans lequel nous vivons, elle a le potentiel d'être dévastatrice. Je pense que notre monde doit changer », a-t-il ajouté. Cette forme d'utilisation est déjà répandue.

    Un récent rapport du New York Times montre comment les lacunes dans la réglementation des campagnes électorales ont facilité la circulation d'images générées par l'IA par les politiciens. À l'approche de l'élection présidentielle américaine de 2024, cela pourrait s'avérer désastreux. Par exemple, en avril, le parti républicain a réagi à l'annonce de la candidature de Biden à l'élection présidentielle de 2024 par une publicité générée par l'IA qui dépeint une vision dystopique des États-Unis si l'actuel locataire de la Maison-Blanche est réélu. Dans la vidéo partagée par les républicains, l'IA suggère que la réélection de Joe Biden entraînera une série de crises.

    Les images diffusées dans la vidéo représentent des explosions à Taïwan après une invasion chinoise et des déploiements militaires importants dans ce que l'on suppose être des rues américaines. Pour aggraver les choses, les efforts des réseaux sociaux pour détecter le contenu généré par l'IA se sont avérés largement inefficaces pour endiguer l'afflux de faux contenus. Par conséquent, il est de plus en plus difficile de distinguer la réalité de la fiction. En outre, les experts indiquent que les faux contenus générés par l'IA peuvent violer la vie privée des personnes en créant et en diffusant des images ou des enregistrements vocaux sans leur consentement.

    Cela porte non seulement atteinte aux limites de la vie privée, mais ouvre également la porte à des abus potentiels, tels que le chantage ou l'usurpation d'identité. Les implications juridiques et éthiques des contenus générés par l'IA ne peuvent pas non plus être ignorées. Les droits de propriété intellectuelle et les lois sur les droits d'auteur peuvent être enfreints, entraînant des conséquences juridiques et financières importantes. En outre, l'utilisation de faux contenus à des fins frauduleuses ou diffamatoires est une préoccupation croissante qui doit être prise en compte. En raison de l'essor de l'IA, la confiance et la crédibilité des médias numériques sont en jeu.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des propos de l'artiste Justin Brown ?
    Que pensez-vous de la démarche qu'il a utilisée pour alerter sur les dangers de l'IA ?
    Selon vous, Midjourney a-t-il bien fait de le bannir ? Pourquoi ?
    Que pensez-vous du fait que Midjourney laisse les utilisateurs générer de telles images ?
    Selon vous, quels pourraient être les impacts de l'IA générative sur l'avenir des deepfakes ?

    Voir aussi

    Les "deepfakes" deviennent la première forme de fraude et sont principalement utilisés pour le "liveness bypass" et la fabrication de cartes d'identité falsifiées ou modifiées, selon Sumsub

    Les publicités générées par l'IA visant à attaquer des adversaires politiques sont là et les implications sont terrifiantes, une IA dépeint une vision dystopique des États-Unis si Joe Biden est réélu

    Le nombre de contenus deepfake en ligne augmente à un rythme annuel de 900 %, d'après le World Economic Forum

    Des cybercriminels ont utilisé la technologie deepfake pour voler 35 millions de dollars à une banque, en clonant la voix du directeur

  6. #126
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    Par défaut Les auteurs exigent d'être reconnus et indemnisés par les entreprises du secteur de l'IA
    Les auteurs veulent être reconnus et indemnisés par les entreprises d’IA qui utilisent leurs œuvres sans leur consentement,
    affirment des milliers de créateurs

    Des milliers d’auteurs demandent aux entreprises d’IA de respecter leurs droits d’auteur et de les payer pour l’utilisation de leurs œuvres dans l’entraînement des modèles de langage. Ils dénoncent l’injustice et le piratage dont ils sont victimes, alors que leurs revenus sont en baisse. Ils espèrent une résolution à l’amiable, mais certains ont déjà intenté des actions en justice. Les entreprises d’IA se défendent en affirmant qu’elles utilisent des contenus sous licence ou publics. La collecte de textes sur le web est une source de conflit entre les créateurs, les plateformes et les acteurs de l’IA.

    Plus de 8 000 auteurs, dont des sommités telles que James Patterson, Margaret Atwood et Jonathan Franzen, ont signé une lettre ouverte demandant aux dirigeants des six principales entreprises spécialisées dans l'IA de ne pas utiliser leurs œuvres pour des modèles d'entraînement sans avoir obtenu au préalable leur consentement et offert une compensation.

    Nom : AuteursB.png
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Taille : 847,9 Ko

    La lettre, publiée par l'organisation d'écrivains professionnels The Authors Guild, est adressée aux patrons d'OpenAI, d'Alphabet, de Meta, de Stability AI, d'IBM et de Microsoft. Elle interpelle les PDG sur « l'injustice inhérente » à l'utilisation des œuvres des auteurs pour entraîner leurs grands modèles de langage sans consentement, crédit ou compensation. « Ces technologies imitent et régurgitent notre langage, nos histoires, notre style et nos idées. Des millions de livres, d'articles, d'essais et de poèmes protégés par le droit d'auteur constituent la "nourriture" des systèmes d'IA, des repas sans fin pour lesquels il n'y a pas de facture », peut-on lire dans la lettre.

    « Vous dépensez des milliards de dollars pour développer la technologie de l'IA. Il n'est que juste que vous nous indemnisiez pour l'utilisation de nos écrits, sans lesquels l'IA serait banale et extrêmement limitée. »

    The Authors Guild est la plus ancienne et la plus grande organisation professionnelle d'écrivains d'Amérique et fournit un plaidoyer sur les questions de liberté d'expression et de protection du droit d'auteur. Son nouveau rapport révèle que les revenus des écrivains ont baissé de 42 % entre 2009 et 2019. Avec des IA génératives telles que ChatGPT et Bard qui ajoutent à leur pression, et certaines entreprises qui remplacent déjà les travailleurs par ces systèmes, il est facile de comprendre d'où vient la colère. Mary Rasenberger, PDG de l'Authors Guild, a déclaré que l'objectif de la lettre était de convaincre les entreprises d'IA de régler les différends avec les auteurs sans passer par la voie des poursuites judiciaires, longues et coûteuses.

    Ce n'est pas que tous les auteurs évitent une action en justice : Sarah Silverman, Paul Tremblay et Mona Awad sont demandeurs dans des actions collectives contre Meta et/ou OpenAI pour avoir formé leurs programmes sur des copies piratées de leurs œuvres.

    L’IA, une menace pour le droit d’auteur et la création littéraire

    La possibilité que des livres, des histoires et du journalisme médiocres, écrits par des machines et basés sur le travail original des auteurs, inondent le marché représente une menace importante pour la profession d'écrivain. La lettre de la Guilde souligne que la plupart des livres utilisés dans les ensembles de données de « formation » proviennent de sources et de sites web pirates, et remet en question les arguments d'utilisation équitable avancés par les sociétés d'IA.

    La lettre poursuit en indiquant que la récente décision de la Cour suprême dans l'affaire Warhol v. Goldsmith jette un doute supplémentaire sur les arguments de fair use (un ensemble de règles de droit, d'origine législative et jurisprudentielle, qui apportent des limitations et des exceptions aux droits exclusifs de l'auteur sur son œuvre aux États-Uni) des sociétés d'IA en les rejetant comme une défense valable lorsque l'utilisation aboutit à un substitut commercial de l'œuvre originale.

    OpenAI a déclaré dans un communiqué (via le Wall Street Journal) que ChatGPT est formé à partir de « contenus accessibles au public et de contenus créés par des formateurs d'IA et des utilisateurs humains », ajoutant que l'entreprise respecte les droits des créateurs et des auteurs. Les auteurs ne sont pas les seuls à voir leurs œuvres utilisées pour l'apprentissage de l'IA. Google a mis à jour sa politique de confidentialité au début du mois pour indiquer explicitement que l'entreprise se réserve le droit de collecter et d'analyser à peu près tout ce que les internautes partagent sur le web pour entraîner ses systèmes d'IA.

    L’IA, une source de conflits entre les écrivains, les artistes et les plateformes

    La collecte de textes par les entreprises spécialisées dans l'IA est une question controversée à l'heure actuelle. Elon Musk a déclaré que Twitter avait limité le nombre de tweets que les comptes pouvaient lire par jour pour prétendument faire face à des « niveaux extrêmes » de raclage de données et de « manipulation du système » sur la plateforme. Il a également menacé de poursuivre Microsoft, qui a investi des milliards dans OpenAI, pour utilisation illégale des données de Twitter.

    Stability AI, Midjourney et DeviantArt font l’objet d’une plainte collective pour avoir violé le droit d’auteur en utilisant une « intelligence artificielle » qui reproduit des œuvres. Le procès se fonde sur diverses bases juridiques, dont le DMCA, les droits de publicité, le contrat de DeviantArt et la concurrence déloyale en Californie.

    Les images créées par des systèmes comme Stable Diffusion ou DALL-E peuvent être commercialisées, mais les conditions sur le droit d’auteur et la propriété sont incertaines. Daniel Danger, un artiste dont les œuvres ont servi à entraîner Stable Diffusion, redoute que son travail ne soit menacé par les générateurs d’images IA. Matthew Butterick, un écrivain, designer, développeur et avocat, a participé à une action collective contre GitHub Copilot pour son « vol sans précédent de logiciels open source » (le procès se poursuit).

    The Authors Guild appelle les dirigeants de l'industrie de l'IA à répondre à ces préoccupations et à prendre les mesures suivantes :

    • obtenir l'autorisation d'utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur dans les programmes d'IA générative ;
    • rémunérer équitablement les écrivains pour l'utilisation passée et présente de leurs œuvres dans les programmes d'IA générative ;
    • rémunérer équitablement les écrivains pour l'utilisation de leurs œuvres dans les résultats de l'IA, indépendamment du fait que les résultats enfreignent ou non les lois en vigueur.

    L'Authors Guild estime que la coopération avec les leaders de l'industrie de l'IA est essentielle à la sauvegarde de la profession d'écrivain. En unissant les voix des écrivains, l'Authors Guild vise à favoriser un environnement qui respecte les principes fondamentaux d'équité et de reconnaissance.

    Au cours de la dernière décennie, les auteurs ont vu leurs revenus diminuer de 40 %, et le revenu médian lié à l'écriture pour les écrivains à temps plein en 2022 n'était que de 23 330 dollars, selon la dernière enquête sur les revenus de Authors Guild, menée auprès de plus de 5 700 répondants. L'avènement de la technologie de l'IA ne fait qu'exacerber ces défis et rendra de plus en plus difficile, voire impossible, pour les écrivains - en particulier ceux issus des communautés sous-représentées - de gagner leur vie en exerçant un métier qu'ils ont mis des années, voire des décennies, à perfectionner.

    Source : The Authors Guild

    Et vous ?

    Quelles peuvent être les conséquences juridiques et éthiques de l’utilisation des œuvres des auteurs sans leur consentement ?

    À votre avis, comment les auteurs peuvent-ils contrôler et protéger leurs œuvres face aux entreprises d’IA ?

    Quels sont selon vous, les risques pour la diversité et la qualité de la création littéraire face à l’IA ?

    Existe-t-il des enjeux économiques et sociaux du partage des bénéfices de l’IA entre les créateurs et les utilisateurs ? Lesquels ?

    Voir aussi :

    L'Office européen des brevets refuse d'accorder des brevets à des concepts proposés par une IA, sous prétexte que l'inventeur doit être un humain et non un algorithme

    Une plainte en recours collectif est déposée contre Stability AI, Midjourney et DeviantArt pour violations du droit d'auteur, sous le couvert d'une prétendue « intelligence artificielle »
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  7. #127
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    Par défaut C'est ingérable
    Citation Envoyé par Galactus13 Voir le message
    Je pose la question,
    Si l'IA est une entité humaine, donc, elle est vivante et par conséquent a le droit a un procès.
    Si l'IA est une machine, c'est son créateur qui a la joie du procès.
    .
    Dans les deux cas: Ils perdent leurs procès puisque chacun d'eux viole les droits d'auteur. par plagia. La copie étant interdite sans l'accord de l'auteur.
    Ceci reste mon avis en tant qu'auteur.
    Ce n'est pas pour rien que dans une émission de télé en direct, on vous fait signer un papier autorisant la régie a utiliser votre image et ce qui en découle dans le cadre du sujet.
    Comment gérer la multitude ? par des méthodes statistiques (théorie des gaz parfait) . Des "experts" analyseraient les flux et répartissent les droits statistiquement.....Et oui, la nature a horreur de l'égalité , il y aurait même des "mouvements" dans le vide quantique qui s'annihilent "d'eux mêmes)

  8. #128
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    Par défaut les plateformes d'IA : toutes des voleurs ?
    Certes elles ont du souci à se faire, mais elles ne sont pas les seules. Les sites qui exploitent des données parfois personnelles deviennent légions. Citons Getty Images, qui reproduit sans vergogne et sans aucune autrisationdes photos personnelles, société.com qui reproduit les données des greffes (et les commercialisent) sans votre accord, alors que la société paye pour déposer ses formalités au Greffe ou à lINPI.

    Getty images explique que ces photos ayant été glanées sur Internet, elles sont nécessairement publiques !

    Il va falloir sérieusement légiférer.

    la CNIL, ventre mou sur ce point ?

    Marc Chernet

  9. #129
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    Citation Envoyé par OCRAM Voir le message
    société.com qui reproduit les données des greffes (et les commercialisent) sans votre accord, alors que la société paye pour déposer ses formalités au Greffe ou à lINPI.
    J'étais persuadé que société.com était un service public (en partie payant) mais non , l'accord serait donné par le Greffe ou INPI?
    Encore plus choquant quand une de leur catégorie est explicitement "Surveillance Gratuite" (Recevez une alerte e-mail chaque fois que la fiche d’identité de l’entreprise est mise à jour) ou "Fichier de surveillance"

    Ceci dit il y a quelques années on tombait assez vite sur pas mal d'informations sur moi transmise par l'ordre des ingénieurs. Je remercie les quelques homonymes que j'ai d'occuper largement les réseaux sociaux pour que mes données personnelles se retrouvent reléguées (en grande partie) aux pages lointaines de Google.

  10. #130
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    Pour ce qui est de l'aspect payant mais pas vers la bonne poche, le problème a déjà été soulevé dans la santé avec (pour faire court) Doctolib, dans la recherche avec les travaux des universitaires, publiés non pas par un site public avec contrôle citoyen, mais par un site privé qui se fait payer par les universitaires et par les gens qui veulent consulter leurs travaux. Encore que ... dans ce dernier cas c'était du monde anglo-saxon qu'il s'agissait, en France il paraît que ça se passe mieux.

    Quand même déjà deux domaines, reste à voir si il n'y en a pas d'autres.

    Quelques constitutions sont prêtes, avec pour "nouveauté" notable que les élus ne peuvent pas les modifier, il me semble qu'il serait temps d'appeler à mettre ça en place, pour couper l'herbe sous le pied de Macron, qui s'apprête à pratiquer une nième modif magouillée à sa sauce, façon "grand débat public".

  11. #131
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    Par défaut L'Office américain du droit d'auteur refuse de protéger une autre image créée par l'IA
    L'Office américain du droit d'auteur refuse de protéger une autre image créée par l'IA, car elle n'était pas le fruit d'une création humaine.

    L'Office américain du droit d'auteur a une nouvelle fois rejeté la protection du droit d'auteur pour les œuvres d'art créées à l'aide de l'intelligence artificielle, en refusant une demande de l'artiste Jason M. Allen visant à obtenir un droit d'auteur pour une image primée qu'il a créée à l'aide du système d'IA générative Midjourney. L'office a déclaré mardi que l'image de M. Allen, intitulée "Theatre D'opera Spatial" et ayant pour thème la science-fiction, ne pouvait bénéficier d'une protection par le droit d'auteur, car elle n'était pas le fruit d'une création humaine.

    M. Allen a déclaré mercredi que la décision de l'Office concernant son travail était attendue, mais qu'il était "certain que nous gagnerons à la fin". "Si cette décision est maintenue, elle créera plus de problèmes qu'elle n'en résoudra", a déclaré M. Allen. "Cela va créer des problèmes nouveaux et créatifs pour l'Office du droit d'auteur, d'une manière que nous ne pouvons même pas imaginer pour l'instant."

    En septembre dernier, M. Allen a demandé l'enregistrement d'un droit d'auteur sur le "Theatre D'opera Spatial", une image évoquant une cour royale futuriste qui a remporté le concours artistique de la Colorado State Fair en 2022. Un examinateur de l'Office du droit d'auteur a demandé plus d'informations sur le rôle de Midjourney dans la création de l'image, qui avait reçu une attention nationale en tant que première œuvre générée par l'IA à remporter le concours.

    Nom : 4.jpg
Affichages : 1614
Taille : 29,9 Ko

    M. Allen a déclaré à l'office qu'il avait "saisi de nombreuses révisions et invites de texte au moins 624 fois pour parvenir à la version initiale de l'image" à l'aide de Midjourney et qu'il l'avait modifiée à l'aide d'Adobe Photoshop. L'Office a demandé à Allen de renoncer aux parties de l'image générées par Midjourney afin de bénéficier de la protection du droit d'auteur. Il a rejeté la demande d'Allen après son refus.

    La commission de contrôle des droits d'auteur de l'Office a confirmé la décision mardi, estimant que l'image dans son ensemble n'était pas protégeable par le droit d'auteur parce qu'elle contenait plus qu'une quantité minimale d'éléments créés par l'IA. La commission a également rejeté l'argument de M. Allen selon lequel le fait de refuser les droits d'auteur pour le matériel créé par l'IA laisse un "vide de propriété troublant pour les créateurs".

    En février, l'Office du droit d'auteur a annulé les droits d'auteur d'images que l'artiste Kris Kashtanova avait créées à l'aide de Midjourney pour un roman graphique intitulé "Zarya of the Dawn", rejetant l'argument selon lequel les images témoignaient de l'expression créative de Kashtanova. Il a également rejeté une demande de droits d'auteur pour une image que l'informaticien Stephen Thaler a déclaré avoir été créée de manière autonome par son système d'intelligence artificielle.

    Source : Office américain du droit d'auteur

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision est crédible ou pertinente ?
    Selon vous, faut-il accorder les droits d'auteur à des œuvres générés par IA ?

    Voir aussi :

    Une œuvre d'art générée par l'IA a remporté la première place à un concours de beaux-arts à une foire d'État et les artistes sont furieux

    Les images créées par l'IA ne bénéficieront pas de la protection du droit d'auteur aux États-Unis. Toutefois le résultat d'un contrôle créatif sur un outil de génération d'images reste protégeable

    Directives relatives à l'enregistrement des droits d'auteur pour les œuvres qui contiennent du matériel généré par l'intelligence artificielle par le Bureau américain du droit d'auteur
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  12. #132
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    M. Allen a déclaré à l'office qu'il avait "saisi de nombreuses révisions et invites de texte au moins 624 fois pour parvenir à la version initiale de l'image" à l'aide de Midjourney et qu'il l'avait modifiée à l'aide d'Adobe Photoshop. L'Office a demandé à Allen de renoncer aux parties de l'image générées par Midjourney afin de bénéficier de la protection du droit d'auteur. Il a rejeté la demande d'Allen après son refus.
    Ce qui est logique. On ne peut protéger que ce qui a été crée par le créateur, pas ce qui a été "commandé".
    Sinon cela voudrait dire que je pourrais m'approprier n'importe quelle œuvre commandée à un artiste du tier monde pour trois francs six sous. Et évidemment sous cet angle la on comprend bien le non sens au niveau du droit d'auteur.

    Ici, il faudrait plus une protection hybride entre les parties de l'image retouchées sur photoshop, les itérations sur les prompts et tous les paramètres de génération utilisés.
    Mais évidemment, cela n'a que peu d’intérêt pratique. C'est un peu comme nommer une étoile que l'on a découverte.

    "certain que nous gagnerons à la fin"
    Je ne comprend pas son combat.
    Si ils "gagnent", pour moi ce serait plus une défaite globale.
    Pour les vrai artistes mais aussi ces prétentieux "AI artists" que personnellement je qualifierais plus de "prompt monkeys", sans vouloir être méchant

    Les seuls qui y gagneront seront ceux qui ont déjà des moyens énormes, comme disney ou hollywood.
    Il n'y a qu'a voir ce qu'il se passe actuellement.
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  13. #133
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    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    Selon vous, faut-il accorder les droits d'auteur à des œuvres générés par IA ?
    Pas spécialement, mais je crois que c'est le droit d'auteur dans son ensemble qui est certainement devenu anachronique. A l'heure où l'on consomme du contenu à n'en plus pouvoir il n'y a en réalité que très peu d'oeuvre qui ont des droits d'auteurs.
    L'IA ne va que rendre exponentielle cette tendance qu'il va bien falloir gérer.

  14. #134
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    Le soulèvement des machines contre les humains…
    C'est peut-être plus proche qu'on ne croît. Je pense que le droit d'auteur ne peut être remisé à une machine sauf si nous lui donnons son faire valoir, et dans ce cas, il pourrait porter plainte contre son créateur !
    Inquiétant et dangereux.
    Quoique le contenu de la mémoire de la machine soit bien le résultat de la mémoire collective de l'humain, cela devient compliquer !
    Terminator arrive… vite, cachons-nous en attendant Sarah Connor.

  15. #135
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    Citation Envoyé par Galactus13 Voir le message
    Le soulèvement des machines contre les humains…
    C'est peut-être plus proche qu'on ne croît. Je pense que le droit d'auteur ne peut être remisé à une machine sauf si nous lui donnons son faire valoir, et dans ce cas, il pourrait porter plainte contre son créateur !
    Inquiétant et dangereux.
    Quoique le contenu de la mémoire de la machine soit bien le résultat de la mémoire collective de l'humain, cela devient compliquer !
    Terminator arrive… vite, cachons-nous en attendant Sarah Connor.
    humm vu les problèmes hallucinatoire de chatgpt on en est encore loin.

    terminator n'a jamais tenu la route, une usine y'a toujours des humains, meme les usines hyper automatisé comme celles de Peugeot en france ou st micro à Crolles, si y'a pas les ouvriers qui font les 3*8 l'usines s’arrête.
    Et si des machines commence à faire des robots tueurs plutôt que des châssis de voitures, a mon avis un ouvrier va vite couper le courant pour pas se faire renvoyer pour faute grave.


    On peut imaginer par contre l'arriver très bientôt de puissant virus informatique basé sur l'ia pour muter et trouver de nouveaux vecteurs d'attaque et de moyens de défenses. cela existe déja mais les mutations sont limités.

  16. #136
    Communiqués de presse

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    Par défaut Un juge réduit l'action en justice intentée par des artistes contre Midjourney et Stability AI
    Un juge réduit l'action en justice intentée par des artistes contre Midjourney et Stability AI en matière de droits d'auteur sur l'IA

    Un juge du tribunal fédéral de Californie a réduit lundi une action en justice intentée par des artistes visuels qui accusent Stability AI, Midjourney et DeviantArt d'avoir utilisé abusivement leurs œuvres protégées par le droit d'auteur dans le cadre des systèmes d'intelligence artificielle générative de ces sociétés.

    Le juge du district des États-Unis William Orrick a rejeté certaines demandes de l'action collective proposée par Sarah Andersen, Kelly McKernan et Karla Ortiz, y compris toutes les allégations contre Midjourney et DeviantArt. Le juge a déclaré que les artistes pouvaient déposer une plainte modifiée contre les deux sociétés, dont les systèmes utilisent la technologie de conversion texte-image Stability Diffusion.

    Orrick a également rejeté entièrement les plaintes de McKernan et Ortiz pour violation du droit d'auteur. Le juge a autorisé Andersen à poursuivre son action principale, à savoir que l'utilisation présumée par Stability de son travail pour former Stable Diffusion portait atteinte à ses droits d'auteur. La même allégation est au cœur d'autres actions en justice intentées par des artistes, des auteurs et d'autres détenteurs de droits d'auteur contre des sociétés d'IA générative.

    "Même Stability reconnaît que la détermination de la véracité de ces allégations - à savoir si la copie en violation du Copyright Act a eu lieu dans le contexte de l'entraînement de Stable Diffusion ou si elle a lieu lorsque Stable Diffusion est exécuté - ne peut être résolue à ce stade", a déclaré Orrick.

    Les avocats des artistes, Joseph Saveri et Matthew Butterick, ont déclaré dans un communiqué que leur "revendication principale" avait survécu et qu'ils étaient convaincus de pouvoir répondre aux préoccupations du tribunal concernant leurs autres revendications dans une plainte modifiée qui sera déposée le mois prochain.

    Nom : AI_vs_Humans.jpeg
Affichages : 1263
Taille : 75,1 Ko

    Dans leur plainte déposée en janvier, les artistes ont déclaré que Stability avait utilisé sans autorisation des milliards d'images "récupérées" sur l'internet, y compris les leurs, pour apprendre à Stable Diffusion à créer ses propres images.

    Orrick a convenu avec les trois sociétés que les images créées par les systèmes n'enfreignaient probablement pas les droits d'auteur des artistes. Il a autorisé la modification des revendications, mais a déclaré qu'il n'était "pas convaincu" que les allégations fondées sur la production des systèmes puissent être maintenues sans qu'il soit démontré que les images étaient substantiellement similaires à l'œuvre des artistes.

    Le juge a également rejeté d'autres plaintes des artistes, notamment celles selon lesquelles les sociétés auraient violé leurs droits de publicité et les auraient concurrencés de manière déloyale, en les autorisant à déposer à nouveau leur plainte.

    Orrick a rejeté les plaintes de McKernan et Ortiz concernant les droits d'auteur parce qu'ils n'avaient pas enregistré leurs images auprès de l'Office américain des droits d'auteur, ce qui est une condition pour intenter une action en justice dans le domaine des droits d'auteur.

    Source : William Orrick, Juge du district américain

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision du juge Orrick est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur cette affaire ?

    Voir aussi :

    Une plainte en recours collectif est déposée contre Stability AI, Midjourney et DeviantArt pour violations du droit d'auteur, sous le couvert d'une prétendue « intelligence artificielle »

    Quand l'IA copie l'art : des artistes ont intenté une action en justice contre Midjourney et Stability AI pour violation de droit d'auteur, le procès pourrait changer la donne à l'ère de l'IA

    Les auteurs veulent être reconnus et indemnisés par les entreprises d'IA qui utilisent leurs œuvres sans leur consentement, affirment des milliers de créateurs
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  17. #137
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    Par défaut Les artistes perdent le premier round de l'affaire de droit d'auteur contre les générateurs d'art par IA
    Les artistes perdent le premier round de l'affaire de violation du droit d'auteur contre les générateurs d'art IA, un juge fédéral a rejeté l'action en justice, hormis une plainte contre Stability AI

    Les artistes qui poursuivaient les générateurs d'art par intelligence artificielle générative se sont heurtés à une pierre d'achoppement dans le cadre d'un procès inédit portant sur l'utilisation non compensée et non autorisée de milliards d'images téléchargées sur internet pour entraîner les systèmes d'intelligence artificielle, un juge fédéral ayant rejeté la plupart des plaintes.

    Le juge fédéral William Orrick a estimé que les plaintes pour violation du droit d'auteur ne pouvaient pas être déposées contre Midjourney et DeviantArt, concluant que les accusations étaient "défectueuses à de nombreux égards". Il s'agit notamment de savoir si les systèmes d'intelligence artificielle sur lesquels ils fonctionnent contiennent réellement des copies d'images protégées par le droit d'auteur qui ont été utilisées pour créer des œuvres contrefaites et si les artistes peuvent prouver l'existence d'une contrefaçon en l'absence de matériel identique créé par les outils d'intelligence artificielle. Les plaintes contre les sociétés pour contrefaçon, droit de publicité, concurrence déloyale et rupture de contrat ont été rejetées, mais elles seront probablement réitérées.

    En particulier, une plainte pour contrefaçon directe à l'encontre de Stability AI a été autorisée sur la base d'allégations selon lesquelles la société aurait utilisé sans autorisation des images protégées par le droit d'auteur pour créer Stable Diffusion. Stability a réfuté l'allégation selon laquelle elle aurait stocké et incorporé ces images dans son système d'IA. Elle maintient que la formation de son modèle ne comprend pas la copie intégrale d'œuvres, mais implique plutôt le développement de paramètres - tels que des lignes, des couleurs, des nuances et d'autres attributs associés à des sujets et à des concepts - à partir de ces œuvres qui définissent collectivement à quoi ressemblent les choses. Cette question, qui pourrait décider de l'affaire, reste contestée.

    Le litige porte sur le système Stable Diffusion de Stability, qui est incorporé dans le générateur d'images d'IA de la société, DreamStudio. Dans cette affaire, les artistes devront établir que leurs œuvres ont été utilisées pour entraîner le système d'IA. DreamUp et Midjourney de DeviantArt seraient alimentés par Stable Diffusion. L'un des principaux obstacles auxquels se heurtent les artistes est que les ensembles de données d'entraînement sont en grande partie une boîte noire.


    Dans son rejet des plaintes pour contrefaçon, Orrick a écrit que la théorie des plaignants n'est pas claire quant à l'existence de copies d'images d'entraînement stockées dans Stable Diffusion et utilisées par DeviantArt et Midjourney. Il a souligné les arguments de la défense selon lesquels il est impossible que des milliards d'images "soient compressées dans un programme actif" comme Stable Diffusion.

    "Les plaignants devront amender leur théorie pour clarifier leur théorie concernant les copies compressées des images d'entraînement et pour présenter des faits à l'appui de la manière dont Stable Diffusion - un programme à code source ouvert, du moins en partie - fonctionne en ce qui concerne les images d'entraînement", a déclaré le jugement.

    Orrick s'est demandé si Midjourney et DeviantArt, qui proposent l'utilisation de Stable Diffusion par l'intermédiaire de leurs propres applications et sites web, pouvaient être responsables de contrefaçon directe si le système d'IA "ne contient que des algorithmes et des instructions qui peuvent être appliqués à la création d'images qui n'incluent que quelques éléments d'une œuvre protégée par le droit d'auteur".

    Le juge a souligné l'absence d'allégations selon lesquelles les entreprises auraient joué un rôle positif dans l'infraction alléguée. "Les plaignants doivent clarifier leur théorie à l'encontre de Midjourney - est-elle basée sur l'utilisation par Midjourney de Stable Diffusion, sur l'utilisation indépendante par Midjourney des images de formation pour former le produit Midjourney, ou sur les deux ?" écrit Orrick.

    Selon l'ordonnance, les artistes devront probablement aussi apporter la preuve que les œuvres contrefaites produites par les outils d'intelligence artificielle sont identiques à leurs œuvres protégées par le droit d'auteur. Cela pourrait constituer un problème majeur, car ils ont admis qu'"aucune des images de sortie de Stable Diffusion fournies en réponse à une invite textuelle particulière n'est susceptible de correspondre à une image spécifique dans les données d'apprentissage".

    "Je ne suis pas convaincu que les revendications de droits d'auteur fondées sur une théorie dérivée puissent survivre en l'absence d'allégations de type 'similarité substantielle'", a déclaré le jugement.

    Bien que les défendeurs aient présenté un "argument solide" selon lequel la plainte devrait être rejetée sans possibilité d'être rediscutée, Orrick a pris note de l'affirmation des artistes selon laquelle les outils d'intelligence artificielle peuvent créer des matériaux qui sont suffisamment similaires à leurs œuvres pour être interprétés à tort comme des contrefaçons.

    Les plaintes pour contrefaçon par personne interposée, violation du Digital Millenium Copyright Act pour suppression des informations de gestion des droits d'auteur, droit de publicité, rupture de contrat et concurrence déloyale ont été rejetées de la même manière.

    "Les plaignants ont été autorisés à amender leur théorie et à ajouter des faits plausibles concernant les "copies compressées" dans Stable Diffusion et la manière dont ces copies sont présentes (d'une manière qui viole les droits protégés par le Copyright Act) dans les produits DreamStudio, DreamUp et Midjourney offerts à des tiers ou invoqués par ceux-ci", a écrit Orrick. "Cette même clarté et des allégations plausibles doivent être proposées pour tenir Stability potentiellement responsable de l'utilisation de son produit, DreamStudio, par des tiers."

    En ce qui concerne le droit de publicité, qui reproche aux défendeurs d'avoir profité des noms des plaignants en permettant aux utilisateurs de demander des œuvres d'art dans leur style, le juge a souligné qu'il n'y avait pas suffisamment d'informations pour étayer les arguments selon lesquels les sociétés ont utilisé les identités des artistes pour faire de la publicité pour leurs produits.

    Deux des trois artistes qui ont intenté l'action en justice ont renoncé à leurs revendications en matière de contrefaçon parce qu'ils n'ont pas enregistré leurs œuvres auprès du bureau des droits d'auteur avant d'intenter l'action en justice. Les revendications de droits d'auteur se limiteront aux œuvres de l'artiste Sarah Anderson, qu'elle a enregistrées. Pour prouver que Stable Diffusion a été entraîné sur son matériel, Mme Anderson s'est appuyée sur les résultats d'une recherche de son nom sur haveibeentrained.com, qui permet aux artistes de découvrir si leurs œuvres ont été utilisées pour l'entraînement de modèles d'IA et offre une option de retrait pour aider à prévenir toute utilisation non autorisée ultérieure.

    "Bien que les défendeurs se plaignent que la référence d'Anderson aux résultats de recherche sur le site web "haveibeentrained" soit insuffisante, étant donné que les pages de sortie montrent plusieurs centaines d'œuvres qui ne sont pas identifiées par des artistes spécifiques, les défendeurs peuvent tester les affirmations d'Anderson lors de la communication préalable", a déclaré la décision.

    Source : William Orrick, juge de district américain

    Et vous ?

    Quelle lecture faites-vous de cette situation ?

    Pensez-vous que la décision rendue par le juge William Orrick est crédible ou pertinente ?

    Voir aussi

    Un juge réduit l'action en justice intentée par des artistes contre Midjourney et Stability AI en matière de droits d'auteur sur l'IA

    Une plainte en recours collectif est déposée contre Stability AI, Midjourney et DeviantArt pour violations du droit d'auteur, sous le couvert d'une prétendue « intelligence artificielle »
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  18. #138
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    Par défaut Les entreprises d'IA veulent que les utilisateurs soient tenus responsables des violations de droits d'auteur
    Les géants de la Tech affirment que les utilisateurs de leurs logiciels devraient être tenus responsables des violations de droits d'auteur liées à l'IA
    une position qui suscite la controverse

    Les entreprises d'IA refusent de rémunérer les détenteurs de droits sur les données d'entraînement de leurs modèles d'IA. Ensuite, ils affirment que ce n'est pas leur faute si leurs logiciels d'IA produisent du matériel protégé par le droit d'auteur, même si ce sont eux qui ont entraîné leurs systèmes sur du matériel protégé par le droit d'auteur. Et pour finir, ils souhaitent que les utilisateurs de leurs logiciels assument la responsabilité juridique des violations de droits d'auteur liées à l'IA. Les consommateurs, les auteurs, les artistes et les chercheurs crient au scandale et appellent les autorités à prendre des mesures pour mettre fin à cette forme de capitalisme.

    À mesure que l'IA devient de plus en plus sophistiquée et s'intègre à notre vie quotidienne, des questions difficiles se posent quant à la responsabilité juridique de ses actions. Les outils d'IA générative, capables de produire de nouveaux textes, images, musiques et autres à partir d'un échantillon de données, en sont un bon exemple. Lorsque ces créations empruntent des éléments protégés par le droit d'auteur, qui doit en subir les conséquences : l'utilisateur qui fournit l'invite ou le développeur de l'outil d'IA ? Eh bien, les géants de la Tech ont un avis tout tranché sur la question : il consiste à privatiser les profits et à socialiser la violation des droits d'auteur.

    Selon les entreprises du secteur de l'IA, les programmes d'IA sont exactement comme les appareils d'enregistrement audio ou vidéo, les photocopieurs ou les caméras, qui peuvent tous être utilisés pour enfreindre les droits d'auteur. Les fabricants de ces appareils ne sont pas responsables des cas de violation du droit d'auteur, alors pourquoi les entreprises d'IA devraient-elles l'être ? C'est du moins ce qui ressort de leur raisonnement. Par exemple, lorsque vous reproduisez entièrement un livre à l'aide d'une photocopieuse, ce n'est pas le fabricant de l'appareil qui risque des poursuites, mais bien sûr vous, sauf si vous avez une autorisation légale.


    Les sociétés d'IA souhaitent que les choses se passent de la même façon avec les programmes d'IA qu'ils fournissent. Le Bureau américain du droit d'auteur réfléchit à de nouvelles réglementations concernant l'IA générative et a publié en août une demande de commentaires sur l'IA et le droit d'auteur. Les réponses à cette demande sont publiques. La démarche révèle que les entreprises du secteur de l'IA du monde ont beaucoup à dire à ce sujet. L'article présente ci-dessous les arguments de Meta, Google, Microsoft, Adobe, Hugging Face, StabilityAI et Anthropic, ainsi qu'une réponse d'Apple sur le droit d'auteur concernant le code généré par l'IA.

    D'après les plaintes, la plupart des entreprises d'IA ont utilisé sans autorisation du matériel protégé par des droits d'auteur ou des marques déposées pour former leur logiciel, et OpenAI est poursuivi en justice par plus d'une douzaine d'auteurs majeurs qui l'accusent d'avoir violé leurs droits d'auteur. Et bien que ces entreprises aient déclaré que les consommateurs devraient être responsables des résultats de leurs systèmes, nombre d'entre elles, dont Google, OpenAI, Microsoft et Amazon, proposent de couvrir les frais de justice de leurs clients dans le cadre de procès pour violation des droits d'auteur. Ce qui brouille encore plus les pistes.

    Mais, en fin de compte, les entreprises affirment que la loi actuelle sur le droit d'auteur est de leur côté et qu'il n'est pas nécessaire que le Bureau du droit d'auteur la modifie, du moins pas maintenant. Elles notent que si le bureau s'en prend aux développeurs et modifie la loi sur le droit d'auteur, cela pourrait entraver la technologie naissante. Dans sa lettre, OpenAI a déclaré qu'elle demande instamment au Bureau du droit d'auteur de faire preuve de prudence en appelant à de nouvelles solutions législatives qui pourraient s'avérer, a posteriori, prématurées ou malavisées, alors que la technologie évolue rapidement. Voici ce que disent les commentaires :

    Microsoft

    « Les utilisateurs doivent prendre la responsabilité d'utiliser les outils de manière responsable et conformément à leur conception. Pour répondre aux préoccupations des titulaires de droits, les développeurs d'IA ont pris des mesures pour atténuer le risque d'utilisation abusive des logiciels d'IA à des fins de violation des droits d'auteur. Microsoft intègre un grand nombre de mesures et de garanties de ce type pour limiter les utilisations potentiellement préjudiciables de ses outils d'IA. Ces mesures comprennent des contrôles qui ajoutent des instructions supplémentaires à l'invite de l'utilisateur afin de limiter les résultats nuisibles ou illicites », note Microsoft.

    Cependant, il convient de noter que les "mesures de protection" que Microsoft est censé avoir mises en place n'ont guère permis d'empêcher les violations massives de marques et de droits d'auteur. En fait, The Walt Disney Company a récemment demandé au géant de la technologie d'empêcher les utilisateurs de porter atteinte à ses marques. En ce qui concerne la modification de la législation sur le droit d'auteur, Microsoft a déclaré qu'elle pourrait nuire aux petits développeurs d'IA. « L'obligation d'obtenir le consentement pour utiliser des œuvres accessibles à des fins de formation freinerait l'innovation dans le domaine de l'IA », a écrit l'entreprise.

    « Il n'est pas possible d'obtenir l'échelle de données nécessaires pour développer des modèles d'IA responsables. De tels régimes de licence entraveront l'innovation des jeunes entreprises et des nouveaux venus qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour obtenir des licences, laissant le développement de l'IA à un petit groupe d'entreprises disposant des ressources nécessaires pour gérer des programmes de licence à grande échelle ou à des développeurs dans des pays qui ont décidé que l'utilisation d'œuvres protégées par le droit d'auteur pour former des modèles IA ne constituait pas une violation des droits d'auteur ».

    Google

    « La possibilité qu'un système d'IA génératif puisse, grâce à une "prompt engineering", être amené à reproduire un contenu à partir de ses données d'apprentissage soulève des questions quant à la limite appropriée entre la contrefaçon directe et la contrefaçon secondaire. Lorsqu'un système d'IA est incité par un utilisateur à produire un résultat de contrefaçon, toute responsabilité qui en découle devrait être attribuée à l'utilisateur en tant que partie dont le comportement volontaire a causé la contrefaçon de manière immédiate », a déclaré la firme de Mountain View. Selon elle, par le passé, de telles règles auraient empêché plusieurs innovations.

    « Une règle qui tiendrait les développeurs d'IA directement (et strictement) responsables de tout résultat contrefaisant créé par les utilisateurs imposerait une responsabilité écrasante aux développeurs d'IA, même s'ils ont pris des mesures raisonnables pour empêcher les activités de contrefaçon des utilisateurs. Si cette norme avait été appliquée dans le passé, nous n'aurions pas d'accès légal aux photocopieuses, aux appareils d'enregistrement audio et vidéo personnels ou aux ordinateurs personnels, qui peuvent tous être utilisés à des fins de contrefaçon ainsi qu'à des fins très bénéfiques », affirme Google. L'entreprise ajoute :

    « Si la formation pouvait être réalisée sans création de copies, il n'y aurait pas de questions de droit d'auteur dans ce cas. En effet, cet acte de "récolte de connaissances", pour reprendre la métaphore de Harper & Row utilisée par la Cour, comme l'acte de lire un livre et d'apprendre les faits et les idées qu'il contient, non seulement ne constituerait pas une contrefaçon, mais contribuerait à l'objectif même de la loi sur le droit d'auteur. Le simple fait que, d'un point de vue technologique, des copies doivent être faites pour extraire ces idées et ces faits des œuvres protégées par le droit d'auteur ne devrait pas modifier ce résultat ».

    OpenAI

    « Dans l'évaluation des réclamations pour infraction concernant les résultats, l'analyse commence par l'utilisateur. Après tout, il n'y a pas de résultat sans une demande de l'utilisateur, et la nature du résultat est directement influencée par ce qui a été demandé », indique la startup d'IA. Microsoft et OpenAI sont étroitement liés par un partenariat, la firme de Redmond ayant investi plusieurs milliards de dollars dans le laboratoire d'IA de San Francisco. Cela suggère que les deux entreprises partagent le même point de vue sur la question. OpenAI est beaucoup plus intéressé par une réglementation portant sur le développement de l'IA à l'échelle de l'industrie.

    Meta

    « Imposer un régime de licence inédit maintenant, bien après les faits, provoquera le chaos, car les développeurs chercheront à identifier des millions et des millions de détenteurs de droits, pour un bénéfice très faible, étant donné que toute redevance équitable due serait incroyablement faible à la lumière de l'insignifiance de n'importe quelle œuvre parmi un ensemble d'entraînement Al », affirme Meta. En clair, Mark Zuckerberg et les siens pensent que la modification de la loi sur le droit d'auteur risque de créer de nouveaux problèmes et que les détenteurs de droits d'auteur ne recevraient de toute façon pas beaucoup d'argent.

    Anthropic

    « Une politique saine a toujours reconnu la nécessité d'imposer des limites appropriées au droit d'auteur afin de soutenir la créativité, l'innovation et d'autres valeurs, et nous pensons que le droit existant et la collaboration continue entre toutes les parties prenantes peuvent harmoniser les divers intérêts en jeu, libérer les avantages de l'IA tout en répondant aux inquiétudes », note Anthropic. Il estime que la loi actuelle est bonne et il n'y a aucune raison de la changer. En outre, la société a déclaré que la copie n'est qu'une étape intermédiaire qui permet d'extraire des éléments non protégeables et de les utiliser pour aboutir à de nouveaux résultats.

    « Comme nous l'avons vu plus haut, pour Claude, le processus de formation fait des copies d'informations dans le but d'effectuer une analyse statistique des données. La copie n'est qu'une étape intermédiaire, qui permet d'extraire des éléments non protégeables de l'ensemble du corpus d'œuvres, afin de créer de nouveaux résultats. De cette manière, l'utilisation de l'œuvre originale protégée par le droit d'auteur est non expressive, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas de réutiliser l'expression protégée par le droit d'auteur pour la communiquer aux utilisateurs », explique Anthropic dans son commentaire adressé au Bureau américain du droit d'auteur.

    Adobe

    « Dans l'affaire Sega v. Accolade, le neuvième circuit a jugé que la copie intermédiaire du logiciel de Sega constituait un usage loyal. Le défendeur a effectué des copies pendant qu'il procédait à une rétro-ingénierie pour découvrir les exigences fonctionnelles - informations non protégées - permettant de rendre les jeux compatibles avec la console de jeu de Sega. Cette copie intermédiaire a également bénéficié au public : elle a entraîné une augmentation du nombre de jeux vidéo conçus de manière indépendante (qui contiennent un mélange d'aspects fonctionnels et créatifs) disponibles pour la console de Sega », écrit l'entreprise.

    D'après elle, cette croissance de l'expression créative était précisément ce que la loi sur le droit d'auteur était censée promouvoir. Des plaintes ont signalé au début de l'année qu'Adobe utilise les photos des clients pour entraîner son IA. Un client a découvert qu'Adobe l'avait inscrit (ainsi que d'autres clients) à un programme d'analyse de contenu à travers lequel l'éditeur de logiciels graphiques peut analyser votre contenu hébergé sur son cloud à l'aide de techniques telles que l'apprentissage automatique (par exemple, pour la reconnaissance des formes) afin de développer et d'améliorer ses produits et services basés sur l'IA.

    Hugging Face

    « L'utilisation d'une œuvre donnée dans le cadre d'une formation poursuit un objectif largement bénéfique : la création d'un modèle Al distinctif et productif. Plutôt que de remplacer l'expression communicative spécifique de l'œuvre initiale, le modèle est capable de créer une grande variété de sorties différentes sans aucun rapport avec l'expression sous-jacente protégée par le droit d'auteur. Pour ces raisons et d'autres encore, les modèles génératifs sont généralement considérés comme une utilisation équitable lorsqu'ils s'entraînent sur un grand nombre d'œuvres protégées par le droit d'auteur », explique Hugging Face dans son commentaire.

    StabilityAI

    « Plusieurs juridictions, dont Singapour, le Japon, l'UE et la République de Corée ont réformé leurs lois sur le droit d'auteur afin de créer des zones de sécurité pour la formation à l'IA qui produisent des effets similaires à ceux de l'utilisation équitable. Au Royaume-Uni, le conseiller scientifique en chef du gouvernement a recommandé que : si l'objectif du gouvernement est de promouvoir une industrie innovante de l'IA au Royaume-Uni, il devrait permettre l'extraction de données, de textes et d'images disponibles (l'input) et utiliser les protections existantes du droit d'auteur et de la loi sur la propriété intellectuelle sur l'output de l'IA », note l'entreprise.

    Apple

    « Dans les cas où un développeur humain contrôle les éléments expressifs de la sortie et les décisions de modifier, d'ajouter, d'améliorer ou même de rejeter le code suggéré, le code final qui résulte des interactions du développeur avec les outils sera suffisamment humain pour être protégé par le droit d'auteur », explique Apple.

    Motion Picture Association

    Selon les analystes, il peut être surprenant de constater que les principaux studios de cinéma commencent à se ranger du côté des géants de la Tech, même s'ils abordent la question sous un angle différent. Dans sa soumission au Bureau du droit d'auteur, la Motion Picture Association (MPA) a établi une distinction entre l'IA générative et l'utilisation de l'IA dans l'industrie cinématographique, dans laquelle "l'IA est un outil qui soutient, mais ne remplace pas, la création humaine des œuvres des membres". L'association s'est également prononcée contre la mise à jour de la législation actuelle sur le droit d'auteur, en déclarant notamment :

    « La MPA estime actuellement que la loi existante sur le droit d'auteur devrait être en mesure de répondre à ces questions. Un titulaire de droits d'auteur qui établit une violation devrait pouvoir se prévaloir des recours existants prévus aux articles 502 à 505, y compris les dommages-intérêts et les mesures d'injonction. À l'heure actuelle, il n'y a aucune raison de penser que les titulaires de droits d'auteur et les entreprises engagées dans la formation de modèles et de systèmes d'IA générative ne peuvent pas conclure des accords de licence volontaires, de sorte qu'une intervention des pouvoirs publics pourrait être nécessaire ».

    Source : le Bureau américain du droit d'auteur

    Et vous ?

    Que pensez-vous des différents avis exprimés ci-dessus par les entreprises d'IA ?
    À votre avis, les utilisateurs sont-ils responsables des violations de droits d'auteurs liées à l'IA ?
    Que pensez-vous du choix de Google de comparer les programmes d'IA aux appareils comme les photocopieuses ?
    Que pensez-vous du refus des entreprises d'IA de rémunérer les détenteurs de droits d'auteur sur les données d'entraînement de l'IA ?
    Que pensez-vous de l'approche des entreprises du secteur de l'IA sur le droit d'auteur ? Tentent-elles de le contourner ou d'exploiter ses limites ?

    Voir aussi

    Adobe utilise-t-il vos photos pour entraîner son IA ? Adobe pourrait analyser votre contenu à l'aide de techniques telles que l'apprentissage automatique, selon la Fondation Krita

    Microsoft s'engage à payer les frais de justice si des clients sont poursuivis pour avoir utilisé son IA Copilot, sans s'inquiéter des plaintes pour violation de copyright

    OpenAI et Meta accusés d'avoir utilisé les œuvres de Sarah Silverman et de deux auteurs sans leur consentement, comme données d'entraînements de leurs IA. Les plaintes de ce type se multiplient

  19. #139
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    Et puis les emprunts plus ou moins clairs.
    Sans compter les œuvres « à la manière de... ».
    Donc, que des productions d'IA soient issues d'œuvres originales ne me choque pas. Simplement, il faut que la source d'inspiration soit mentionnée.
    Encore que... Avant la protection du droit d'auteur (notion récente à l'échelle de l'Histoire), chaque artiste pouvait être copié, pour ne pas dire pillé, sans que ça perturbât qui que ce fût.
    Bref, le périmètre précis du droit d'auteur doit d'abord être clairement & complètement défini avant de décider quoi que ce soit.
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  20. #140
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    ils souhaitent que les utilisateurs de leurs logiciels assument la responsabilité juridique des violations de droits d'auteur liées à l'IA
    Plus c'est gros plus ça passe .
    En sorte ils considèrent tout simplement que le client fait du recel .
    Petit problème à cette analyse le produit vendu doit respecter la législation , si ce n'est pas le cas c'est aux clients de porter plainte .
    Et comme ce n'est pas le cas ... l'arroseur risque d'être arrosé

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