Pour faire court : c'est complètement faux et c'est une idée reçue très largement répandue dans les milieux gauchistes et les milieux libéraux. Les migrations dont tu parles se sont étendues sur des dizaines de milliers d'années, à un rythme annuel évidemment donc très lent. Même les "grandes invasions" barbares étaient limitées à quelques dizaines de milliers de guerriers et leurs famille. Ainsi la France (ou plutôt la Gaule) n'était pas franque : les francs étaient juste la classe dirigeantes.
Les grandes migrations sont nouvelles à l'échelle de l'humanité : deux siècles tout au plus aussi bien pour les migrations internes (l'exode rural à partir des années 1850), que pour les migrations extérieures. Il y a une bonne raison à cela, une raison assez naturelle même : l'apparition des moyens de télécommunication et l'accélération prodigieuse des moyens de transports (bateau, train, etc). Rien d'illogique à ce que l'émigration apparaisse au XIXème siècle. L'immigration apparait même à la fin du XIXème siècle en France (les italiens, puis quelques juifs d'Europe de l'est et quelques russes). Ni que les migrations s'accélèrent avec les progrès des moyens de transports.... mais aussi, hélas ! du fait de l'industrialisation de la guerre.
Pendant des siècles et des siècles, 90% des hommes trouvaient épouse au maximum à 30 km de leur village de naissance. 30km c'est la distance qu'on peut parcourir à pied en une journée.
Aujourd'hui encore, il y a des pays d'émigration et des pays d'immigration, rarement les mêmes au fil des décennies, mais les migrations restent très limitées à l'échelles de l'humanité : on estime que 2% de la population mondiale vivent ailleurs que dans leur pays de naissance.
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