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fcharton2
Je crois que ce sont plutôt les journalistes qui vont l'être. On rentre maintenant dans une phase d'instruction, confidentielle, et il n'y aura plus de révélations sur l'affaire. Ah? On me dit que non? Ah ben ça alors...
Oui, enfin, elle démissionne, mais seulement de sa position de "vice présidente", pas de son poste de conseillère. Donc, elle ne "tombe" pas, elle est juste obligée de renoncer à un petit avantage dont elle bénéficiait.
Et cela répond à ta question, d'ailleurs. Nos politiques continuent à le faire, ou à embaucher leurs fils et leurs filles, parce que quand ils se font prendre, ils commencent par plaider leur bonne foi, puis le complot, et s'ils sont coincés, ils disent "ah désolé", démissionnent d'un poste honorifique, et la vie reprend son cours.
Dans ces conditions, il serait bête de s'en priver.
D'abord, il y a un avantage à le faire : cela permet au supérieur (Huchon, ici) de renforcer à peu de frais son image de sérieux et d'incorruptibilité. C'est de la comm', et aucun politique ne cracherait dessus.
Ensuite, je crois que tu te trompes quand tu dis qu'une démission est toujours acceptée. Il y a aussi des démissions refusées. En général, cela se passe quelques semaines avant: l'élu mis en cause par "une certaine presse", crie au complot, se félicite de sa mise en examen prochaine qui va lui permettre de se défendre en ayant accès au dossier, dénonce l'exploitation politicienne d'une affaire privée, et... présente sa démission, geste courageux. Son supérieur, magnanime, refuse alors la démission, arguant de la présomption d'innocence et de sa confiance en l'accusé, qui est un ami.
On a aussi des démissions refusées quand le gouvernement prépare une reculade : le ministre concerné "monte au créneau", met sa démission dans la balance, celle ci est refusée, et la reculade est actée... Et tout le monde est content : le ministre montre, sans risque, son influence, et son combat pour les "petites gens", le gouvernement montre qu'il est pragmatique, et à l'écoute, et nos amis les journalistes peuvent raconter le lendemain les secrets de l'affaire, le triple off, comme ils disent, ce qui leur donne l'impression d'avoir du pouvoir.
Du coup, s'il y a des démissions refusées, il faut bien que les autres soient "acceptées".
Francois
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