On se demande comment vit le quart de la population active qui travaille le dimanche aujourd'hui... Pas de musées, pas de familles, pas d'amis...
Ah si? Ils font autrement, et ne se portent pas plus mal de ne pas avoir le petit mode de vie bien organisé que les élites ont pensé pour eux? Dingue ça!
Sérieusemenent, il n'a jamais été question d'obliger tout le monde à travailler le dimanche, juste de l'autoriser dans un plus grand nombre de cas, et moyennant un certain nombre de compensations, dont un salaire plus élevé.
Quant aux caissières, je profite de ce que tu en parles pour citer un autre phénomène curieux. Dans les grandes villes, le boulot des caissières "professionnelles" (c'est à dire des personnes qui ne pouvaient faire que cela, pas les plus riches) s'est nettement dégradé (et réduit) depuis que des étudiants adoptent ce travail comme "complément". En général, ils acceptent des horaires plus souples, plus de contraintes, et n'ont pas trop de revendications sociales, vu qu'ils ne sont pas là pour longtemps. De la chair à patron idéale, quoi.
Et note bien que ce remplacement de salariés qui proviennent presque toujours de milieux très défavorisés par des étudiants qui utilisent leur salaire pour arrondir leurs fins de mois (payer l'iphone, les sorties, et faire encore quelques années tranquilles dans une filière bouchée), ne concerne pas que les caissières, et contribue à l'exclusion des non qualifiés, déjà très pénalisés par la tertiarisation de l'économie voulue par nos élites (dont les enfants font des petits boulots pendant leurs études). Partage du travail, mon oeil.
J'attends avec impatience que nos gentils militants s'insurgent contre cette affreuse injustice... voire que les syndicats étudiants dénoncent cette pratique ignoble.
Ah mais c'est pas pareil, hein?
Francois
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