Je rappelle que la Démocratie, c'est l'expression de la souveraineté du peuple. C'est donc le choix de ses actions et de ses représentants au moyen (principalement) d'élections.
Jusque là, Nicolas Sarkozy, qu'on le haïsse ou qu'on le respecte, n'a en rien agi contre la démocratie.
Jusque là, rien dans son discours ne laisse croire qu'il a l'ébauche d'une intention de nier la démocratie dans notre pays.
Qu'il prône des valeurs que certains trouvent rétrogrades ou qui éveillent de mauvais souvenirs à d'autre, c'est son choix d'orientation et de campagne. A l'évidence, ce choix était le choix gagnant, que cela nous plaise ou non. Ce que cela donnera ensuite, c'est à voir. Le pire n'est pas toujours certain.
Tant que les élections législatives, municipales, régionales, cantonales ne sont pas annulées, tant que les candidatures à celles-ci ne seront pas muselées au seul profit du parti présidentiel, je continuerai à me sentir dans une démocratie.
Que cette démocratie devienne répressive et réactionnaire comme semblent le croire les déçus du résultat, je ne pourrai que le déplorer, mais tant que cela reste une démocratie je serai contraint de vivre avec car c'est le choix de la majorité de mes compatriotes.
Je serai cependant heureux, dans ce cas, comme c'est une démocratie, car je sais que j'aurai une chance (par mon bulletin de vote, et par mon implication et mon militantisme) de faire changer la situation (à l'image des retours de baton subis par les conservateurs de Major en Grande Bretagne, par le Parti Populaire d'Aznar en Espagne ou par la Forza Azzura de Berlusconi en Italie).
Quoi qu'il en soit, quand je ne suis pas satisfait, ce n'est pas en criant mon mécontentement que je le fais savoir, mais en m'engageant et en m'impliquant pour que cela change par des actes. Et même quand ça ne suffit pas, au moins j'ai ma conscience pour me dire que j'aurai fait de mon mieux.
De ces élections, il y a au moins une chose que je trouve très, très positive : c'est les 85% de participation. Que l'on soit dans le camp des gagnants ou dans celui des déçus, il faut quand même admettre que 85% de votants, cela reste une réelle victoire de la démocratie. 53% de 85% des votants, cela reste pour moi une élection bien plus légitime que 60% de 60% par exemple.
Donc, gagnant ou déçu, il faut accepter ce résultat comme celui de la volonté du Peuple Français d'être représenté par Nicolas Sarkozy.
Le Peuple Français
peut s'être trompé, mais il aura d'autres échéances électorales pour s'en rendre compte et infléchir son choix vers d'autres projets de société.
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