Ce qui s'énonce clairement se conçoit bien ( Le hautbois)
Académie de Rennes.
Pour l'internat, si je comprends bien, tu veux dire que ça empêche les élèves d'utiliser un ordinateur? Parce que l'internat n'en mets pas forcément à disposition des élèves.
Si c'est bien ça, je vois mal en quoi la personne non-interne est avantagée si elle n'a pas d'ordinateur+internet chez elle.
C'est la raison pour laquelle je ne trouve pas normal qu'il y ait des travaux à faire sur ordinateurs si aucune heure de cours n'y est dédiée.
Dans leur rapport remis à Thierry Breton en décembre 2006, Maurice Lévy et Jean-Pierre Jouyet soulignent que, dans l’économie de l’immatériel, « l’incapacité à maîtriser les TIC constituera […] une nouvelle forme d’illettrisme aussi dommageable que le fait de ne pas savoir lire et écrire ». Tout le monde a en mémoire les débats qui ont accompagné en 2006 la transposition de la directive européenne sur les droits d’auteurs et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). Et ceux sur la loi Hadopi en 2009. Il y fut question d'interopérabilité, de code source, de DRM... Quid des représentations mentales opérationnelles, des connaissances scientifiques et techniques qui permettent de comprendre ce dont il s’agit et de bien mesurer les enjeux et les conséquences des textes adoptés par le Parlement ?
Concernant l'enseignement de l'informatique, le rapport «Stratégie nationale de recherche et d'innovation», SNRI, a fait en 2009 le constat que d'une façon générale, «le système éducatif ne lui a pas donné une place suffisante en regard des enjeux futurs, industriels et d'innovation pour l'ensemble de l'économie nationale, et de participation à la vie sociale et politique de la part des citoyens. Absentes aux niveaux primaire et secondaire, elles sont inexistantes ou trop limitées dans les classes préparatoires aux grandes écoles. La majorité des ingénieurs et chercheurs non informaticiens n'acquièrent pendant leur cursus qu'un bagage limité au regard de ce que l'on observe dans les autres disciplines. Pourtant, ils utiliseront ou pourront avoir à décider de l'utilisation d'outils informatiques sophistiqués. Il est à craindre qu'ils ne le feront pas avec un rendement optimal ou que, en position de responsabilité, ils sous-estimeront l'importance du secteur.»
Il y a d'évidence un enjeu majeur de culture générale scolaire pour tous les élèves, concernant à la fois leur devenir professionnel, leur vie personnelle et l'exercice de leur citoyenneté.
Comment donner cette culture générale ?
Les statuts éducatifs de l'informatique sont pluriels et distincts. L’ordinateur enrichit la panoplie des outils pédagogiques dont dispose l’enseignant pour exercer son métier. L’informatique s’immisce dans l’ « essence des disciplines » et leur enseignement doit en tenir compte. Cela vaut pour tous les ordres et niveaux d’enseignement, et notamment pour les formations techniques et professionnelles, tant les métiers, les processus de travail, les profils et les qualifications requises ont évolué. L’ordinateur est outil de travail personnel et collectif des enseignants, des élèves et de la communauté éducative. L’informatique et les TIC sont aussi un objet d’enseignement.
Tous les usages de l'ordinateur contribuent à dispenser cette indispensable culture générale informatique de l'«honnête homme du 21ème siècle». Mais la vraie question posée est celle de savoir s’il doit y avoir, à un moment donné de la scolarité obligatoire, apprentissages en matière de TIC et d’informatique sous la forme d’une discipline scolaire à part entière. Comme c'est le cas pour les mathématiques (on ne résout pas tous les jours dans la vie quotidienne une équation du second degré ! Et pourtant cela contribue à l'appropriation du fait qu'une grandeur peut être fonction d'une autre. La programmation joue un rôle analogue pour la culture informatique) et le français (la maîtrise des règles de grammaire est une condition pour bien parler), tout au long de la scolarité. Depuis une trentaine d’années, pour l’essentiel, deux approches se succèdent, coexistent, suscitent de vifs et intéressants débats. Pour l’une, les apprentissages doivent se faire à travers les usages de l’outil informatique dans les différentes disciplines existantes. Pour l’autre, l’informatique étant partout, elle doit être quelque part en particulier, à un moment donné, sous la forme d’une discipline scolaire à part entière.
Une discipline au lycée
L'association Enseignement public et informatique (EPI), qui accompagne le développement de l'informatique dans le système éducatif depuis 1971, considère que ces deux approches, loin de s'opposer, sont complémentaires. Elle s'est félicitée récemment de la création d'un enseignement de spécialité optionnel «Informatique et sciences du numérique» en Terminale S à la rentrée 2012. Elle s'est impliquée en ce sens (voir le dossier sur son site www.epi.asso.fr : réflexions, actions, propositions, de programme notamment, documents pédagogiques...). Une première avancée.
Jean-Pierre Archambault
Président de l'EPI
Mouais... j'ai même pas Bac + 2, ça ne m'a pas empêché de bien travailler, de faire pareil que mes collègues ingénieurs, depuis 5 ans, avec de grands groupes, d'éviter les SSII et être assez crédible pour avoir pu décrocher un job dans la R&D à Barcelone...
Et là on me refile les projets que les types aux "IUT, une licence ou un master/ingé en informatique" n'arrivent plus à s'en sortir.
"Heureusement qu'il y avait mon nez, sinon je l'aurais pris en pleine gueule" Walter Spanghero
Bonjour à tous,
je suis enseignant en lycée. Dans l'éducation nationale je peux vous dire comment ça se passe :
* nous avons environ 1000 machines pour le secteur pédagogique (nous sommes un gros établissement). Il n'y a aucun technicien pour maintenir le parc (si si c'est vrai !). Chaque collègue se démerde pour maintenir son matériel (je ne vous dis pas la gueule des machines dans les secteurs non-techniques comme les langues).
* La région nous livre environ 70 machines par an, je vous laisse calculer le taux de remplacement. Du coup le lycée est obligé de prendre sur son budget pour acheter des machines, ce qui ne devrait pas être le cas, parce que ça veut dire que l'argent n'est pas disponible pour autre chose.
* quand il y a quelqu'un qui veut bien (moi par exemple et 2 autres collègues), la maintenance est faite par des enseignants. Nous sommes 3 à le faire pour tout le parc et pour 3 fois rien. En plus, puisque je suis informaticien, je m'occupe des serveurs (et donc des comptes soit 2500 au total), des imprimantes, du nouveau site web, de la mise en place des futurs ENT.
* Avec mes collègues, nous essayons de maintenir aussi les stations en créant des images par salle pour pouvoir les déployer. Toute la veille techno et les tests je les mène chez moi tous les soirs, tout ça en plus de mon travail d'enseignant.
Je ne crois que dans le privé on trouve beaucoup ce genre de situation... Personne ne me force et j'aime ce que je fais mais il y a des fois ou je laisserais bien tomber. Si j'arrête plus rien ne fonctionne et personne ne reprendra la flambeau. Le rectorat n'en a strictement rien à faire. En gros, c'est "vous avez déjà quelques machines alors ne venez pas nous en demander plus...".
Alors quand je vois ce qui est annoncé...j'attends avec impatience...
Kalkul
Mise à jour du 28.11.2010 par Katleen
Luc Chatel officialise son « plan de développement des usages du numérique à l’école », aidera-t-il les jeunes à mieux appréhender l'informatique ?
Le grand chantier de l'Education semble prendre forme. Le rapport dont nous vous avons parlé en Février à l'air d'avoir porté ses fruits : Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, en a incorporé une grande partie des recommandations dans son « plan de développement des usages du numérique à l’école ».
Ce projet de remaniement des institutions éducatives de notre pays officialise donc les mesures préconisées par Jean-Michel Fourgous, parmi lesquelles l'échange des tableaux traditionnels à craie (ou marqueur) contre leurs homologues numériques. Mais ces derniers ont un prix : 750 euros pour un modèle mobile, et jusqu'à 1500 euros pour un modèle fixe.
Le financement de ces renouvellements de matériel sera assuré par les collectivités locales. L'Etat, quant à lui, prendre en charge les programmes scolaires et la gestion du personnel enseignant.
Mais ce n'est pas tout. « Le ministère va ouvrir un portail qui présentera toutes les ressources disponibles », ajoute le ministre en parlant de cette plateforme qui fournira des logiciels pédagogiques libres et open-source ; mais aussi des solutions propriétaires pour lesquels les établissements se verront attribuer des "bons d'achat" de 500 à 2500 euros (en fonction de leur importance) dès début 2011.
Le gouvernement ne s'arrêtera pas en si bon chemin et donnera également un coup de pouces aux entreprises IT :
« J’ai obtenu auprès du commissaire général chargé de la gestion du grand emprunt, qu’un appel à projet dans la recherche et développement soit lancé début 2011 afin d’accélérer les capacités d’innovation des acteurs industriels de l’e-éducation ». De quoi en aider certaines à remonter la pente après la crise.
Enfin, le ministre va tout faire pour optimiser l'enseignement du numérique dans les collèges et les lycées. La matière sera obligatoire et des "référents numériques" (pourtant bien en chair et en os) seront présents dans chaque établissement pour « identifier les besoins en formation et y répondre directement ou avec l’appui des rectorats», et conseiller le directeur sur ces sujets.
Source : Luc Chatel au salon Educatec-Educatice
Le « plan de développement des usages du numérique à l’école », s'étendra sur trois ans, pensez-vous que la totalité de ses objectifs sera réalisée sur cette période ?
Le secteur de l'éducation manque déjà d'enseignants, comment alors financer la création des nouveaux postes de "référents numériques" ?
Il faut démocratiser la programmation dès le collège grâce à la programmation de jeux vidéo flash, comme expliqué dans ce blog de spécialistes: http://jeuxflashsuperstar.over-blog.com/
pour voir à quoi ressemble un projet amateur qui a réussi: http://www.advsys.net/ken/build.htm
S'il pouvait apprendre plutôt à écrire correctement et une autre langue. Le numérique ils auront tout le temps d'y apprendre. Par contre, je suis pour qu'il y ait une meilleure présence du monde numérique dans les écoles.
Mon avatar ? Ce n'est rien, c'est juste la tête que je fais lorsque je vois un code complètement frappa dingue !...
bah... dès la maternelle ils ont déjà joué à adibou sur le pc de papa...
pour voir à quoi ressemble un projet amateur qui a réussi: http://www.advsys.net/ken/build.htm
C'est ce que j'appelle des dépenses de frime... Du tape à l'oeil pour faire comme si on s'occupait des écoles, alors qu'en fait on a des "ZEP" à 40 élèves par classe où les profs, débordés, abandonnent d'enseigner quoi que ce soit en profondeur...
La politique est la même dans tous les secteurs (emploi, police, écoles, etc) : du chiffre, des belles annonces et de la poudre aux yeux. Mais des résolutions cohérentes et qui font vraiment avancer le niveau de vie du citoyen? ça n'est pas une préoccupation à l'ordre du jour...
(ps : joli le jeuxflashsuperstar ^^)
Il y'a quand même eu un petit progrès en 30 ans au niveau de l'enseignement en informatique.
A l'école primaire on nous apprenait à programmer de l'animation vectorielle à 2 images/seconde en LOGO sur THOMSON MO5, la seule utilité que ça avait c'était de dégoûter 99% des enfants à tout jamais de s'intéresser à l'informatique, et de conditionner les 1% restants à prendre l'habitude de ne rien comprendre à ce qu'ils codent.
(p.s. ça doit expliquer bien des choses sur les nouvelles générations de devs)
Aujourd'hui dans les collèges il y'a des beaux P.C. avec internet qui permettent aux élèves de draguer sur skyblog et facebook. Ce qui est déjà plus utile.
pour voir à quoi ressemble un projet amateur qui a réussi: http://www.advsys.net/ken/build.htm
Pour ma part, je pense qu'enseigner la programmation peut se révéler très bénéfique. L'objectif n'est certainement pas d'en faire des programmeurs plus tard, on s'entend là dessus, et il est évident que le fait que les générations futures auront une meilleur maitrise de l'outil informatique en général ne peut être que bénéfique. Cela dit, l'intérêt est aussi (surtout, à mon avis), de leur inculquer un esprit logique, structuré, habitué à aborder des problèmes dans l'optique de trouver / créer une solution (sur le plan théorique comme pratique). Si cet enseignant trouve, à travers la programmation, le moyen de former des jeunes logiques et créatifs, je ne peux qu'applaudir sa démarche.
Un gros +1. La majorité des gens n'en n'ont cure de faire de l'algorithmique, et de toute manière n'auront jamais un niveau suffisant pour que ce soit utile.
La bureautique est importante, c'est la seule qui est un minimum enseignée d'après moi.
La recherche, bien sûr.
Et les bases de sécurité. Qu'est ce qu'un spam, pourquoi est-il important que mon ordinateur soit à jour...
Tout le monde devrait savoir au minimum tout ça, et on verrait une très nette amélioration de l'utilisation de l'outil informatique.
Voilà ce que doivent être les cours d'info : apprendre à utiliser l'outil, pas apprendre à le créer, c'est ininteressant pour beaucoup, et de toute manière on ne peut pas former des développeurs au lycée...
"Historiquement, techniquement, économiquement et moralement, Internet ne peut pas être contrôlé. Autant s’y faire." Laurent Chemla
Je soutiens Diaspora*, le réseau social libre.
Veillez à porter une attention toute particulière à l'orthographe...
Blog collaboratif avec des amis : http://geexxx.fr
Mon avatar a été fait par chiqitos, merci à lui !
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