« Consentement explicite » obligatoire pour l'utilisation des Cookies
Sur les sites Web à partir du 25 mai, Bruxelles a légiféré

Mise à jour du 09/03/2011 par Idelways


À partir du 25 mai prochain, l'Union européenne imposera aux sites web d'obtenir le « consentement explicite » de l'utilisateur avant de pouvoir stocker et lire des cookies sur son ordinateur. Une démarche étonnante.

Une démarche en tout cas très différente et plus radicale que les initiatives multiples qui naissent aux États-Unis pour réguler et modérer le marché de la publicité ciblée et comportementale.

Les cookies sont ces petits fichiers texte que les sites utilisent pour suivre l'activité en ligne de l'utilisateur. Le Web étant « sans-état », les cookies s'avèrent indispensables pour suivre la trace de l'utilisateur d'une page à l'autre. Leur utilisation de plus en plus fréquente par les réseaux publicitaires est actuellement très critiquée.

La nouvelle législation fait partie des nouvelles directives de l'e-Privacy et des Communications électroniques de l'Union européenne. Si cette loi est appliquée, elle risque d'affecter considérablement le fonctionnement de tous les sites européens en dégradant l'expérience de navigation des utilisateurs.

Le nouveau texte de loi impose en effet aux sites que les utilisateurs soient informés de toutes les informations stockées dans des cookies. Il exige aussi des explications sur les raisons de l'affichage des publicités affichées aux utilisateurs.

Les cookies utilisés pour effectuer des achats en ligne (en remplissant un panier) sont cependant exclus de cette nouvelle directive.


Source : BBC

Et vous ?

Qu'en pensez-vous de ce nouveau texte de loi ?


Une directive Européenne sur l'installation des cookies vient d'être adoptée
Elle exige l'autorisation explicite de l'Internaute


Une directive de la Commission Européenne vient d'être adoptée. Passé presque inaperçue, elle concerne les Cookies que les sites installent dans les navigateurs pour « tracer » les visiteurs. Très utiles pour optimiser la navigation, ils sont aussi utilisés par la publicité voir pour des buts beaucoup moins légaux.

Au centre des débats sur ce que la Commission appelle le ePrivacy – le respect de la vie privée dans l'univers numérique – ce nouvelle amendement stipule qu'un cookie pourra être hébergé sur la machine d'un utilisateur uniquement si l'utilisateur « a lui-même donnée son autorisation explicite après lui avoir donné des informations claires et compréhensibles ».

Une seule exception sera tolérée : quand le cookie est « strictement nécessaire » au bon fonctionnement d'un service « explicitement demandé » par l'utilisateur (comme par exemple sur les sites commerciaux pour passer du panier à la page de facturation).

Le petit monde des juristes spécialistes des IT et les publicitaires sont déjà en plein débat.

Sont en effet concernés pratiquement tous les sites : en tout cas tous ceux qui affichent des publicités ou qui comptabilisent leurs visiteurs avec un compteur comme Google Analytics.

La mise en application de cette directive concerne donc un grand nombre de webmestres. Pour certains elle risque même de ressembler à une sacrée usine à gaz.

Car comment faire concrètement ?

Un avertissement systématique serait – on s'en doute - insupportable pour l'internaute.

Demander une fois pour toute l'assentiment par un pop-up, pourquoi pas mais les pop-ups sont aussi une plaie d'Internet et de nombreux navigateurs les bloquent nativement.

Une page de garde pourrait également être imaginée. Mais une page de garde par site devient vite lassant.

D'autant plus que ces solutions en plus d'être inadaptées sont provisoires. Elles ne durent que jusqu'au moment ou le navigateur vide son répertoire à cookies (pendant un toilettage du système par exemple).

Les voix des spécialistes commencent donc à se lever.

Si c'était le marketing comportemental qui était visé, pourquoi jeter le bébé avec l'eau du bain ? Des avocats précisent qu'il aurait mieux fallu faire un diagnostic des problèmes que posaient les cookies puis de les cibler pour légiférer de manière constructive et non pas de légiférer conter une technologie en général, ce qui n'aboutit – d'après eux - à rien.

D'autres hommes de loi imaginent déjà des parades qui s'appuient sur les subtilités et les zones d'ombres de la directive. Ce n'est, pour eux, pas mentir que de dire que la publicité gratuite (qui utilise les cookies donc) est « strictement nécessaire » pour fournir un service gratuit qui est « explicitement demandé » puisque l'internaute vient sur la page.

Une autre parade, beaucoup plus fine, retourne le problème. Les navigateurs permettent de bloquer les cookies ? Il est donc claire que l'utilisateur qui ne le fait pas exprime explicitement un accord pour en recevoir.

D'autres experts, enfin, indiquent que de telles subtilités juridiques sont inutiles. Cette loi serait de toute façon inapplicable. Les sites ne l'appliqueront donc pas. Quitte à payer des amendes qui seront de toutes façon inférieures à la perte de chiffres d'affaires que pourrait générer la fin des cookies.

Reste la question centrale : comment vont faire ceux qui voudront se conformer à la loi ?

Source (pdf p17)

Lire aussi :

Les rubriques Développement Web et Web-Marketing deDéveloppez.com

Google achète la plateforme de publicités pour mobiles AdMob, pour 750 millions de dollars
La réalité augmentée va-t-elle révolutionner la publicité en ligne ? une étude prévoit que ses revenus vont progresser de 6.000 %

Et vous ? :

Pensez-vous que légiférer sur les cookies est un progrès ou est-ce inutile ?
Voyez-vous une manière simple de mettre en œuvre cette directive ?