Plus de temps libre et gagner moins de flouze ? Non merci !
Plus de temps libre et gagner moins de flouze ? Non merci !
Supprimer une masse d'emplois ? Je ne pense pas. Une certaine partie, mais probablement pas une masse car l'IA n'est pas aussi multi-disciplinaire que nombre d'activités le nécessite. Par contre, transformer une masse d'emploi, de façon à profiter des performances de l'IA là où elle est effectivement performante, ça oui. Mais intégrer de nouvelles technos implique de changer les méthodes de travail, réorganiser les budgets, et plus généralement construire de nouvelles habitudes. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Donc ça prendra sûrement du temps à se propager. Tout comme internet existe depuis longtemps mais on a mis du temps (et on n'a pas terminé) pour passer au numérique.
J'aimerais que cette transformation s'accompagne d'une translation des efforts vers des activités plus personnellement enrichissantes. L'IA serait, comme le revenu de base, un outil le permettant. Mais on trouvera toujours de nouvelles choses inutiles à faire faire par d'autres pour alimenter la consommation tout azimut. Donc j'espère mais ça nécessiterai un effort collectif, donc j'y crois peu.
Site perso
Recommandations pour débattre sainement
Références récurrentes :
The Cambridge Handbook of Expertise and Expert Performance
L’Art d’avoir toujours raison (ou ce qu'il faut éviter pour pas que je vous saute à la gorge {^_^})
Je suis de l'avis de Matthieu Vergne pour dire que l'IA ne supprimera pas masse d'emplois mais enverra masse d'employés en formation pour maîtriser les nouveaux outils déployés grâce à elle. Cela se traduira par masse productivité en plus, et, dans le service, ne devrait pas coûter masse d'énergie en proportion : ce sera toujours un bête PC pour réaliser la tâche. De plus, l'avènement de l'IA améliorera la qualité de service rendu. L'OCDE a produit un rapport dans ce sens en mai 2019 que j'ai déjà cité. J'ai aussi cité précédemment un édito de Marc Vittori des échos qui résumait un livre étudiant le cas de l'IA. Ce livre décrit un bouleversement nécessaire de la société pour tirer une croissance moyenne de l'ordre de 17%. Donc pas de miracle mais je suis un peu plus positif que Matthieu Vergne quant à la transformation apportée par l'IA de nos sociétés pour en retirer la quintessence de productivité.
J'adore l'expression "magnat de l'humanitaire", laquelle montre à quel point le fait que l'humanité devienne une marchandise est considéré comme normal. Vivement demain !
Pour basculer dans ce monde de l'IA il faudrait que chacun en tire bénéfice et ce tant pour une stabilité démocratique que pour une répartition des richesses générées de façon équitable et méritoire des productions de base.
En ce sens je parle plus clairement d'un calculateur cognitif universelle où chacun contribue à son développement ou entretien. Etre actionnaire par sa participation. Personne ne va s'amuser à recompter l'addition de courses d'un grand magasin!
Pareil pour un CC.
Les algos basés sur le DL par exemple ne permettent pas encore ce type de calcul et je doute qu'une architecture classique des processeurs puissent jour le réaliser sauf à remplir l'océan de processeur....on peut toutefois thésauriser les données en attendant de pouvoir les utiliser dans une nouvelles technologies comme le calcul quantique. C'est un pari passionnant.....
« Si la société est capable de produire toute la nourriture, les maisons et les biens de consommation dont elle a besoin, alors les travailleurs devraient être autorisés à se détendre et à se concentrer sur d'autres intérêts, affirme Gates. »
Tout le problème est là. On nous a déjà fait ce coup-là deux fois, d'abord avec l'industrialisation, puis avec l'informatisation.
Le fait de pouvoir faire beaucoup plus avec nettement moins de main d'œuvre devait "libérer l'homme du travail", et permettre l'avènement de la "civilisation des loisirs", au travers d'un allègement du travail quotidien et d'un abaissement progressif de l'âge de la retraite.
Il n'y aurait pas de chômage de masse, car les emplois "répétitifs" et "ingrats" seraient remplacés par des emplois "à forte valeur ajoutée" (plus intéressants et mieux payés).
On a vu ce que le libéralisme a fait de ces deux belles promesses : recul de l'âge de la retraite, diminution des prestations sociales, déversement des gains de productivité exclusivement au bénéfice des actionnaires, explosion du chômage de masse, appauvrissement et précarisation des salariés.
Comment peut-il croire (ou feindre de croire) que, sans changer de système, ce qui a toujours échoué va marcher cette fois-ci ?
Parce qu'on ne vit pas mieux aujourd'hui qu'avant l'industrialisation peut-être ?
Erreur de formulation de ma part, désolé. C'est "automatisation" que je voulais dire. L'Industrialisation, elle, a bien économiquement profité à la très grande majorité de la population. Merci d'avoir relevé.
L'industrialisation n'a pas que des bons côtés, travailler à l'usine et reproduire plusieurs milliers de fois par le jour le même mouvement, c'est mauvais physiquement et psychologiquement.
Les ouvriers produisent de plus en plus et ont un pouvoir d'achat de moins en moins élevé. (quand ils la chance de toujours avoir un job)
Le modèle "on produit beaucoup, on consomme beaucoup" a peut-être atteint ses limites, on gaspille des ressources et on détruit l'environnement (je parle de pollution beaucoup plus grave que le CO2).L'industrialisation fut aussi contestée par certains acteurs politiques. Ainsi, le journal Le Figaro, dans son éditorial du 7 octobre 1931, affirme : « Quant à nous, félicitons-nous de notre économie timide et prospère, en face de l’économie présomptueuse et décadente des races anglo-saxonnes… Il faut dénoncer ces formidables concentrations d’industries, cet excessif effort du machinisme, cette rationalisation poussant la production à outrance, cette civilisation du capitalisme dégénéré, acoquinée au communisme marxiste et à l’anticivilisation. »
Il y a toujours une limite, la croissance ne peut pas être infinie. On ne peut pas continuer d'acheter des objets fabriqué en Chine pour l'éternité.
Il essaie de rassurer les gens pour éviter une panique générale.
On promet aux gens que même sans travail ils auront un bon niveau de vie, ce qui ne sera pas le cas.
Il n'y aura pas d'histoire du type "travailler 2 jours par semaine et garder le même salaire".
Je ne suis pas d'accord.
Depuis très longtemps ceux qui gouvernent la France sont corrompus et à chaque fois ils ont menti aux français.
Quand ils ont fait venir de la main d'œuvre non qualifié de l'étranger ça a fait baisser les salaires.
Quand ils ont fait le regroupement familial ça a fait augmenter le chômage.
Quand ils ont fait la délocalisation ça a fait augmenter le chômage.
Il y a aura des politiciens pour expliquer que c'est une bonne chose que des robots prennent le travail d'humain, mais pour ceux qui vont perdre leur job ça va être horrible.
Que va faire l'opératrice de 50 ans qui travaille à l'usine depuis 30 ans ?
Je sais pas si vous avez déjà vu à quel point c'est dramatique quand une usine ferme, parfois toute une petite ville tourne grâce à une usine.
"Si la société est capable de produire toute la nourriture, les maisons et les biens de consommation dont elle a besoin, alors les travailleurs devraient être autorisés à se détendre et à se concentrer sur d'autres intérêts, affirme Gates."
Lol, le progres est censé liberé l'humain des taches ingrates/pénibles; pourtant c'est loin d'etre le cas.
Les robots, l'informatique etaient censés nous liberés ? on a cree de nouveaux besoins qui nécessitent qu'on bosse encore plus et toujours, au point de se faire traiter de faineant par notre ministre de l'economie (celui qui parle de "l'empoi")
Toujours les même discours bon-vieux-tempistes, je me demande cependant combien d'entre nous tiendraient plus d'une semaine sans le numérique. A priori, si vous êtes sur ce forum, c'est que l'informatique et l'Internet vous intéressent, sinon vous seriez peut-être en train de planter des radis.
Personnellement je pense tout simplement que notre bon vieux Bill est sénile... Pour raconter de tels bobards, lui il n'a vraiment rien à faire, et ça se voit (se lit surtout)...![]()
si on met en place le revenu universelle oui
Vous êtes trop utopiste, il faut arrêter de rêver et être un minimum réaliste. Il n'y a pas assez de ressources sur terre pour que tout le monde puisse avoir un haut niveau de vie.
Les Français sans travail ne toucheront rien de mieux que le RSA.
On essaie de rassurer tout le monde en disant que plein de nouveaux métiers vont apparaitre pour remplacer les métiers qui vont disparaitre, on verra bien comment ça évoluer…
Vous mélangez ressources et capital. Les ressources (matières, énergie...), c'est sûr qu'on les consomme trop et qu'avec ce rythme, on ne tiendra pas, surtout si le modèle occidental s'étend comme il le fait encore. Mais côté capital, il y a largement tout ce qu'il faut, le problème est juste la répartition des richesses.
L'écart se creuse, les milliardaires s'enrichissent et tout le reste s'appauvrit.
Petit à petit on perd du pouvoir d'achat, on voit très bien que les prix augmentent et que les doses diminuent (Shrinkflation).
Les Milliardaires Sont Plus Riches Que Jamais
Ok mais pour produire un bien ou un service on consomme des ressources, donc si on donnait de l'argent à tout le monde ce serait très mauvais pour l'environnement. Les pauvres polluent moins que les riches.Le coronavirus a fait grimper les fortunes des milliardaires de la planète comme jamais auparavant. Depuis le début de la pandémie, la richesse totale détenue par les milliardaires dans le monde a augmenté d’un quart pour atteindre plus de 10 000 milliards de dollars.
Les gens qui vivent au Burundi ont un bilan carbone plus faible que ceux qui vivent aux USA. Ce serait une mauvaise chose pour l'environnement si les pauvres s'enrichissaient.
La question n'était pas de savoir si c'est une bonne chose ou une mauvaise (et pour qui ? On voit bien que ça se discute...), mais si c'était possible. Or, ça l'est tout à fait. On nous fait croire qu'il faut se serrer la ceinture, mais la richesse est là, au niveau capital.
(Et en passant, un pauvre qui reçoit un peu d'argent consommera toujours moins qu'un riche, qui avec son train de vie monopolise à lui seul des dizaines de personnes à son service, directement ou indirectement).
Lisez le livre Bullshit jobs et vous saurez ce qu'il en est de ce genre d'affirmation. Jamais un progrès technique qui aurait du diminuer le temps de travail n'a abouti à ce résultat. Voir la polémique créée par les 35h alors que l'on devrait en être à 15h.
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