Amazon enregistre un bénéfice record de 3,6 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de 2019,
soit 2 milliards de plus qu'au 1T18
Amazon a annoncé jeudi des bénéfices record pour le premier trimestre, faisant plus que doubler le montant réalisé à la même période l'an dernier.
La société internationale de commerce électronique et de technologie est contrôlée par le PDG Jeff Bezos. Elle a réalisé un bénéfice de 3,6 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de l’année (soit plus de 1 milliard par mois) sur un chiffre d’affaires mondial de 60 milliards de dollars. Cela représente une hausse par rapport aux bénéfices de 1,6 milliard de dollars (soit deux milliards de plus) sur un chiffre d'affaires de 51 milliards de dollars au premier trimestre de l'année dernière.
Alors que les ventes au détail d'Amazon progressent plus lentement que par le passé, la société a pu augmenter sa marge bénéficiaire en augmentant l'exploitation des employés et en développant les ventes de ses services de cloud computing et de publicité.
« Actuellement, nous sommes sur la bonne voie pour tirer le meilleur parti de nos capacités », a déclaré Brian Olsavsky, directeur financier d’Amazon, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs. Il faisait référence à une baisse de 4% du coût d’exécution des commandes, en raison de la diminution du nombre de nouveaux entrepôts et de la diminution du nombre de nouveaux travailleurs.
Les coûts ont diminué malgré la hausse tant annoncée du salaire minimum pour tous les travailleurs d'Amazon aux États-Unis l'an dernier, à 15 dollars de l'heure. Cette augmentation de salaire, saluée par le sénateur Bernie Sanders, s’est avérée être une astuce comptable qui a permis à Amazon de récupérer les stocks et d’autres avantages des travailleurs.
Amazon Web Services a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de plus de 40% à 7,7 milliards de dollars au premier trimestre. Son bénéfice opérationnel a bondi de plus de 58% à 2,22 milliards de dollars. Un chiffre supérieur au bénéfice net réalisé par l'activité de e-commerce aux États-Unis et à l'international établit à 2,19 milliards de dollars. Amazon est le principal fournisseur de cloud au niveau mondial. Il compte des clients prestigieux comme Netflix, Lyft, Pinterest ou encore Facebook et Apple. Tous paient des millions de dollars à Amazon pour utiliser son service.
Amazon ne détaille pas ses revenus publicitaires, compris dans les chiffres du e-commerce, mais la firme indique que chiffre d'affaires de cette activité a augmenté de 34% sur un an, à 2,7 milliards de dollars.
Quant aux revenus provenant des abonnements, c'est-à-dire essentiellement son service Amazon Prime qui permet livraisons gratuites ou encore accès à son service de vidéo en streaming, il a également bondi de 40% sur un an, pour atteindre 4,34 milliards de dollars.
Malgré ces énormes profits, le service de la comptabilité d’Amazon a été en mesure de recourir à divers crédits d’impôts et allégements fiscaux sur les options d’achat d’actions pour les dirigeants, pour ne payer aucun impôt fédéral sur le revenu au cours des deux dernières années. En 2018, Amazon a reçu un rabais de 129 millions de dollars, pour un taux d'imposition effectif de -1,2%. En 2017, Amazon a reçu un rabais de 140 millions de dollars, soit un taux d'imposition effectif de -2,5%.
Depuis 2009, le deuxième employeur privé aux États-Unis n'a payé que 3% d'impôt sur 27 milliards de dollars de bénéfices, bien en deçà du taux d'imposition des sociétés de 21% approuvé par le président Donald Trump en 2017.
Avec son premier trimestre record, Amazon est en voie de dépasser les 11,2 milliards de dollars de bénéfices réalisés en 2018. Toutefois, cela ne suffit pas pour Wall Street, qui a réagi au rapport sur les résultats en maintenant le stock de la société à un niveau stable jeudi.
Pour le deuxième trimestre, Amazon voit un chiffre d'affaires compris entre 59,5 et 63,5 milliards de dollars alors que l'estimation actuelle des analystes est de 62,37 milliards. « Nous capitalisons sur les efficiences des investissements précédents », a déclaré le directeur financier Brian Olsavsky lors d'une conférence téléphonique, faisant allusion aux embauches et investissements dans des entrepôts et autres infrastructures consentis les dernières années. « Il viendra un moment où il faudra investir encore pour développer nos capacités de stockage, mais pour le moment on est sur un bon chemin où on tire profit des capacités que nous avons », a-t-il dit.
Le groupe veut ramener à un jour le délai de livraison pour son programme de fidélité Amazon Prime, au lieu de deux jours actuellement, ce qui entraînera une dépense de 800 millions au deuxième trimestre. Amazon entend aussi améliorer les services pour les abonnés Prime à l'international, ce qui entraînera aussi des dépenses. Il compte aussi accélérer le rythme des embauches.
Source : Amazon
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