Red Hat représente 75 % du marché payant de Linux et enregistre des bénéfices records malgré la crise, quelles sont les raisons de ce succès ?
"Notre entreprise ne connaît pas la crise" pourraient déclarer gaiement les dirigeants de Red Hat, tant leur groupe ne semble pas être touché pour la récéssion économique actuelle.
Aussi, lors des Red Hat Analyst Day qui se sont tenus à New York hier, une question a tout naturellement été posée aux dirigeants de la compagnie : "Comment faites-vous pour rencontrer un tel succès malgré un contexte économique aussi morose ?"
Les hommes d'affaire ont répondu que leur dominance du marché de l'open source, avec la distribution Linux, est la clé de leur succès. Mais pas seulement. La firme se diversifierait également dans d'autres domaines, afin de ne pas laisser reposer son succès uniquement sur la technologie, et prévoierait d'étendre ses activités en développant une combinaison entre OEM et chaîne de partenaires.
Le dernier trimestre 2009 écoulé a, comme les précédants, été une réussite totale pour Red Hat.
Le vice-président éxécutif déclare que son groupe représente désormais 75 % du marché payant de Linux, devançant largement les autres acteurs de ce marché (Novell et Canonical).
Il affirme également que Red Hat dominerait un tiers du marché du middleware avec son serveur JBoss ; les deux autres tiers seraient d'ailleurs selon lui composés d'utilisateurs de JBoss qui ne paieraient pas, ou bien de clients du WebSphere d'IBM.
Le leadership de Red Hat s'expliquerait également par sa sa participation directe au processus de développement du noyau de Linux. Un récent rapport de la Fondation Linux nomme d'ailleurs la société comme le plus grand contributeur corporate de Linux (alors que la totalité des contributions proviens de plus de 500 organisations différentes).
C'est ensuite le CEO de Red Hat, Jim Whitehurst, qui a pris la parole pour expliquer que le prochain objectif de la firme serait d'être sûre que ses produits soient présents "là ou se prennent les décisions en IT".
Au jour d'aujourd'hui, Les abonnements à Linux sont souscris via les OEM partenaires (IBM, HP, Dell, etc.).
Whitehurst remarque que son entreprise doit davantage développer son ecosystème commercial, avec les intégrateurs de systèmes, car beaucoup de décisions ne sont pas directement prises par les entreprises, mais reviennent aux partenaires technologiques. Flairant là une belle opportunité, il poursuit en indiquant que Red Hat a investi dans ses Sales Business Development Centers pour favoriser les interractions avec des partenaires comme Accenture, ou des vendeurs de logiciels indépendants.
Parlant de ces nouvelles directions prises par sa compagnie, le CEO a néanmoins conclut en déclarant que l'OS Linux est et restera leur grande priorité, de même que la virtualisation et le middleware.
Source : La retransmission en direct des Red Hat Analyst Day
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