Google aurait utilisé 100 % d’énergies renouvelables pour alimenter tous ses bureaux et Datacenter en 2017,
d'après son premier vice-président
Annoncé en 2016, c’est désormais fait. Google affirme avoir acheté et même dépassé la quantité d’énergie nécessaire pour alimenter ses 70 bureaux et 15 Datacenter à travers le monde. « Il y a un peu plus d'un an, nous avons annoncé que nous étions sur la bonne voie pour acheter suffisamment d'énergie renouvelable pour couvrir toute l'électricité que nous consommons au cours de la prochaine année. Nous venons de terminer la comptabilisation de la consommation d'énergie de Google en 2017, et c'est officiel : nous avons atteint notre objectif », déclare son premier vice-président, Urs Hölzle. Avec une consommation qui serait de 5,7 térawatts-heures par an, soit à peu près l’équivalent d’une ville comme San Francisco (865 000 habitants), la firme de Palo Alto deviendrait ainsi la première entreprise de cette taille à réussir l’exploit d’un 100 % d’énergie renouvelable d’après Hölzle.
Il faut cependant préciser que ces 100 % ne signifie pas que Google utilise exclusivement de l’énergie renouvelable. « Nous disons que nous avons « nivelé » notre consommation d'énergie, car il n'est pas encore possible de « propulser » une entreprise de notre envergure par une énergie renouvelable à 100 %. » rajoute Hölzle. En effet, la production d’énergie associée à l’éolienne et aux panneaux solaires dépend de paramètres non maitrisés (vent et luminosité du soleil). De plus il est « difficile de tracer si l’énergie d’une ferme éolienne X va approvisionner un centre de données Y », soutenait dans un billet de blog de Gary Demasi, directeur des infrastructures de Google datant de 2016. Bien que des innovations tendant à résoudre ces barrières existent, elles ne sont pas encore mises en œuvre par Google. On peut citer les systèmes de charge intégrés ou « behind the meter ». Il s’agit de système de stockage d’énergie s’installant directement sur le site de production.
En gros cette annonce veut dire que l’entreprise a acheté en énergie renouvelable autant de kilowattheures d’énergie consommés durant l’année 2017. Cette énergie achetée est par la suite revendue à un fournisseur. Il s’agit d’un gros investissement. En effet, une période de deux ans sépare la signature de contrat, la construction des parcs éoliens ou de la centrale solaire de la production effective d’énergie, affirme Urs. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Google propulse à ce jour, son investissement à hauteur de 3,5 milliards de dollars, en comptant la signature de contrats pour l’achat de trois gigawatts (GW). Ces contrats concernent vingt parcs éoliens et solaires dans le monde, notamment en Suède et aux Pays-Bas, pour alimenter ses centres de données européens. Cette démarche suit la logique de construction de centres de données et de bureaux qui augmentent considérablement le besoin en énergie.
« Nous devons constamment ajouter des énergies renouvelables à notre portefeuille pour suivre le rythme. Donc, nous continuerons à signer des contrats pour acheter plus d'énergie renouvelable. Et, dans les régions où nous ne pouvons pas encore acheter d'énergies renouvelables, nous continuerons à travailler sur les moyens d'ouvrir le marché ». « Pour ce faire, Google collabore avec des entreprises telles que la Renewable Energy Buyers Alliance et la Re-Source Platform », déclare Hölzle. Ces avancées pourraient inspirer d’autres acteurs. En effet, pour un montant total de 145 millions d’euros, Energia a ouvert le plus grand parc éolien d'Irlande, avec une capacité de 95 MW à Meenadreen.
Source : blog Google
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