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Politique Discussion :

"Le changement c'est maintenant" ça commence bien

  1. #18841
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    Citation Envoyé par Gastiflex Voir le message
    Il y a une différence entre "trouver des trucs à faire aux gens" et leur trouver du travail. Je suis d'accord que si on se décarcasse on leur trouvera une occupation. Le problème va surgir au moment où il faudra songer à les payer tout ces gens. Si c'est du bénévolat, c'est peut-être parce que personne n'est prêt à payer pour ça.
    Tu parles de la version 2.0. Aujourd'hui au lieu de payer un graphiste on lance un concours et on garde seulement le meilleur visuel. Les perdants ont travaillé sans être payé, le gagnant ça dépend : des fois on lui promet juste de la visibilité (citer son nom), un exemplaire du truc auquel il a participé et parfois des sous.
    C'est pas juste les groupes de punks qui font faire leur affiche de concert comme ça, j'ai vu des grosses boîtes dont la SNCF avoir recours à ce genre de truc.
    Pour les devs t'as les fameux hackathons. J'ai entendu cette semaine "gagnez vos places pour le hackathon Machin". Trop généreux, j'ai gagné le droit d'aller bosser un week-end pour un groupe à qui j'ai cédé tout mon code...

    Le travail au noir est encouragé par les politiques. Ça fait 15 ans qu'on les entend dire que les impôts sont trop hauts et que le coût du travail est trop cher (au lieu d'expliquer à quoi ils servent, comment ils vont financer un système déficitaire en les baissant...). Sur le terrain, rien n'est fait pour les faire baisser. Attention, je dis pas qu'il faut le faire, je me place du point de vue du fameux garagiste, qui entend tout ces gentils politiques qui sont d'accord pour dire qu'il paie trop d'impôts, et qui en paie toujours autant. Forcément, au bout d'un moment il s'applique lui même des baisses d'impôts.
    D'ailleurs est-ce que ce garagiste a des leçons à donner aux assistés quand il bénéficie des infrastructures de l'Etat en fraudant la TVA, ou qu'il va se faire soigner gratos alors qu'il "oublie" de verser des cotisations ?
    Ca me fait penser à ces jeunes diplômés qui se barrent de ce "pays d'assistés" dès qu'ils ont finis leurs études et qui se dépêchent d'y revenir dès qu'ils font des gosses ou, dans le meilleur des cas, quand les gosses commencent à faire des études...

  2. #18842
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    Citation Envoyé par Gastiflex Voir le message
    Il y a une différence entre "trouver des trucs à faire aux gens" et leur trouver du travail. Je suis d'accord que si on se décarcasse on leur trouvera une occupation. Le problème va surgir au moment où il faudra songer à les payer tout ces gens. Si c'est du bénévolat, c'est peut-être parce que personne n'est prêt à payer pour ça.
    Dans la plupart des cas, le problème n'est pas que personne n'est prêt à payer, mais que le prix actuel, avec le salaire, les charges, les impôts, et le délire administratif qui va avec, n'est pas raisonnable. Du point de vue du patron, pour payer un brut, faut gagner deux. De celui du salarié, pour toucher un net (de charges et d'impôts), il faut gagner entre 1,3 (si tu n'es pas imposable), et 2 (si tu l'es violemment). Mets les deux bout à bout, et tu as la situation actuelle, où tout le monde y perd: l'entrepreneur, qui a du mal à rester compétitif vu le niveau des charges, le salarié, qui voit le marché du travail se réduire, et même l'Etat, à qui échappe une part non négligeable de l'activité réelle.

    Imagine maintenant que l'Etat change les règles, en élargissant l'assiette sociale et en réduisant les taux de cotisation. La baisse des taux rend le travail au noir moins intéressant, et la taxation des activités prétendument bénévoles les oblige à se rationaliser (et remet les Uber et AirBnb dans une situation de concurrence réelle). Pour les entreprises, cela ramène de la compétitivité, qui va améliorer les profits (c'est évident, il faut l'accepter), mais aussi permettre la croissance et donc les emploi. Pour l'Etat, on peut construire le système de façon à ce qu'il soit neutre.

    A mon avis, il y a quelque chose à tenter...

    Quant au garagiste de Deuche, il y a bien évidemment une part de mauvaise foi dans sa dénonciation des "assistés", mais il est un peu facile de s'arrêter là (d'autant plus facile, d'ailleurs, que ce genre de réponse vient généralement de gens qui sont du bon côté du système). Ce qu'il critique, au fond, c'est que le système ne récompense pas ceux qui créent son entreprise, y mettant leurs sous, se bougent. Je pense que cette critique est légitime, et que c'est parce que nos élites ne l'écoutent pas qu'on voit monter la critique des assistés, qui est en fait une remise en cause lourde de notre modèle social.

    Francois

  3. #18843
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    Citation Envoyé par Gastiflex Voir le message
    Tout le monde est d'accord avec ça, mais explique moi alors pourquoi les entreprises ne veulent pas embaucher ?
    Ce que je tentais de dire dans mon explication (pas clair j'avoue)
    1) l'emploi des senior entre dans un cercle vertueux, c'est à dire la condition sine qua non est que le chomage baisse, sinon effectivement il sera toujours plus intéressant pour une entreprise d'embaucher un quarantenaire.
    2) il faut aussi que dans l'imaginaire collectif, l'age de la retraite ne soit plus 60 ans parce que dison ça n'aide pas les gens à rester dans l'emploi
    3) il faut arrêter de mentir aux gens en te citant -> "Ça fait 15 ans qu'on les entend dire que les impôts sont trop hauts et que le coût du travail est trop cher (au lieu d'expliquer à quoi ils servent, comment ils vont financer un système déficitaire en les baissant...). " bon dans l'absolu je dirais même plus de 15 ans

    Bien entendu j'ai pas la solution pour relancer l'emploi

    mais y'a surement des leviers sur lesquels on peut jouer, indemnisation chomage, formation, condition de liccenciement et/ou d'embauche, charges, impots sur les sociétés, favoriser la création d'entreprise et rendre l'échec moins douloureux .....

  4. #18844
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    Citation Envoyé par GPPro Voir le message
    Ca me fait penser à ces jeunes diplômés qui se barrent de ce "pays d'assistés" dès qu'ils ont finis leurs études et qui se dépêchent d'y revenir dès qu'ils font des gosses ou, dans le meilleur des cas, quand les gosses commencent à faire des études...
    c'est marrant moi j'ai un peu le cheminement inverse, je suis parti de France quand j'ai eu des enfants lol bon comme je fais toujours tout à l'envers ça m'étonne pas

  5. #18845
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    Sérieusement, comment espérez-vous être pris au sérieux, quand vous assénez ce genre de raisonnement, du haut de votre expérience de salarié à vie, travaillant un secteur hyper favorisé (et capitaliste au dernier degré, en d'autres temps, on aurait parlé de compradors, ou de collabos), mais vous sentant de gauche, parce que votre grand père était ouvrier ou que bobonne bosse à la sécu?

    Je te parle de coût du capital qui ne fait qu'augmenter et tu me rétorques que mon raisonnement ne vaut pas parce que je suis salarié à vie ?
    Mais il est où le rapport ?

    Doit-on attendre que ce soit les capitalistes eux-mêmes qui doivent déclarer qu'effectivement ils s'en trop dans les poches pour réagir ? Je te rappelle tout de même que les Etats-Unis n'ont jamais vraiment été un pays de gauche communiste et qu'ils ont mis en place le plan Roosevelt qui prenait tout au-delà du million de dollars. Cela a duré 50 ans. C'était juste la bonne réponse pour sortir de la crise.

    Alors je veux bien être traité de crétin parce que je lance à la volée un rapport de un à cinq calculé sur un coin de table, n'est-ce pas El_Slapper. Mais je te trouve moins prompt à critiquer l'UE lorsqu'elle impose un déficit maxi à 3% ou une inflation maxi à 2%. Et pourquoi pas 4% ou 1% et des valeurs différentes pour chaque pays ? Sauf que la, on touche à un domaine réel ayant un impact dans ta vie.

    Mais puisque'il ne faut pas être pris au sérieux lorsqu'on vous dit que le coût du capital est devenu démesuré par rapport à la réalité sociale que vivent des millions d'Européen que du coût je suis en train de me demander jusqu'à quel ratio il va falloir monter pour que même Francois commence raisonnablement à se dire qu'ils sont allé trop loin.

    Jusqu'içi tout va bien. Mais encore pour combien de temps ?

  6. #18846
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    soit dit en passant les critères dit de convergences ont été calculés à l'époque pour justement assurer la stabilité dans l'UEM et éviter les catastrophe et que des états aient recours à un endettement en profitant de taux d'intérêt bas du à la présence d'état vertueux dans l'UEM. Bon visiblement ça a merdé quelque part.

  7. #18847
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    Citation Envoyé par deuche Voir le message
    Je te parle de coût du capital qui ne fait qu'augmenter et tu me rétorques que mon raisonnement ne vaut pas parce que je suis salarié à vie ? Mais il est où le rapport ?
    Je t'ai répondu sur le capital. Si tu cites autre chose, effectivement, il n'y a pas de rapport... (enfin, si, il y en a un, quand même, c'est que pas mal de ceux qui tiennent des discours sur "les capitalistes" et "les actionnaires" sont dans la même situation que nos politiques quand ils parlent de l'entreprise et du privé: ils en parlent par oui dire, sur la base d'informations recueillies auprès de gens qui en parlent également par oui dire)

    Pour revenir au coût du capital, je ne sais pas très bien ce que tu entends par là. Si tu parles du "coût du capital", comme on parle du "coût du travail", pour dénoncer le fait qu'il est de plus en plus taxé, je suis d'accord avec toi, mais du coup je ne te suis plus très bien. Tu voudrais quoi, au fond, qu'on taxe moins les dividendes?

    Tu parlais également du nombre de jour pour financer le "cout du capital". Là, j'avoue que je ne comprends plus du tout. Il me semble qu'en fait tu parlais des dividendes des groupes français, qui te paraissent énormes, et donc injustes. Et je te répondais que si c'est le problème, il est facile à corriger: il suffit d'augmenter l'IS, ou les impôts sur les dividendes, pour que l'Etat récupère cette manne.

    Sauf que... c'est exactement ce qu'a fait notre bon gouvernement en 2012. On a eu des hausses, des taxes, des surtaxes, et non seulement ça n'a pas amélioré les comptes, mais en plus ça a eu sur l'économie un effet trop prévisible. Je sais qu'on ne change pas une équipe qui perd. On peut évidemment continuer, taper plus fort, mais j'ai comme un doute sur le résultat.

    Citation Envoyé par deuche Voir le message
    Je te rappelle tout de même que les Etats-Unis n'ont jamais vraiment été un pays de gauche communiste et qu'ils ont mis en place le plan Roosevelt qui prenait tout au-delà du million de dollars. Cela a duré 50 ans. C'était juste la bonne réponse pour sortir de la crise.
    Ben une fois de plus, si cela a marché pour les USA, il faut se dépêcher de l'appliquer chez nous... Note quand même que cela parait poser un petit problème de constitutionnalité, et que j'ai toujours du mal à voir ce que l'Etat gagnera en réalité. Une fois de plus, si tu décides de tout écrêter au dessus de N€, je ne me paierai plus que N euros. Ce sera neutre pour moi, mon entreprise fera des économies et l'Etat, ben en fait, je ne sais pas trop ce qu'il gagnera.

    Mais si Roosevelt l'a fait, hein? Et tant qu'à faire, il nous faudrait peut être aussi une bonne guerre, parce que cela a un peu aidé l'économie américaine, non?

    Citation Envoyé par deuche Voir le message
    Mais puisque'il ne faut pas être pris au sérieux lorsqu'on vous dit que le coût du capital est devenu démesuré par rapport à la réalité sociale que vivent des millions d'Européen que du coût je suis en train de me demander jusqu'à quel ratio il va falloir monter pour que même Francois commence raisonnablement à se dire qu'ils sont allé trop loin.
    Une fois de plus, je ne sais pas ce qu'est ce "cout du capital". Mon expérience, c'est qu'en France, il n'est pas facile de faire des bénéfices, et que quand on en fait, les dividendes sont tellement taxés qu'il faut avoir la foi. Cette expérience me parait confirmée par le nombre d'entrepreneurs qui s'expatrient (vers les USA, le Royaume Uni,...) Tu me dis qu'en fait, les patrons n'ont jamais été aussi riches, moi je veux bien, mais je ne le ressens pas, mais alors pas du tout...

    Quant aux critères Européens, les 3% de déficit étaient un maximum, mais il me parait clair que si l'on veut ne pas aller de crise en crise de la dette, la moyenne des déficits doit être autour de zéro. On en est loin. Donc oui, on peut gloser sur le fait que si ça avait été 4, ce n'aurait pas été trois, et que Bruxelles, hein? Mais ça ne change pas grand chose au problème de fond, qui est que ça fait quelques décennies que crise ou pas crise, on n'a jamais eu un budget en équilibre...

    Francois

  8. #18848
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    Tu me dis qu'en fait, les patrons n'ont jamais été aussi riches, moi je veux bien, mais je ne le ressens pas, mais alors pas du tout...
    Je ne comprends pas bien, tu contestes ce fait? Petite précision, qui je pense collera mieux à la pensée de deuche, il faut remplacer le mot patrons par riches dans cette phrase.
    Si vous cherchez des réponses sur ce forum il faudra avant tout expliquer clairement votre problème et exposer la démarche que vous avez entreprise pour le résoudre. Fournissez une base de travail et de réflexion à vos interlocuteurs!

  9. #18849
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    Citation Envoyé par Gooby Voir le message
    Je ne comprends pas bien, tu contestes ce fait? Petite précision, qui je pense collera mieux à la pensée de deuche, il faut remplacer le mot patrons par riches dans cette phrase.
    D'abord, on parle d'entreprises, d'emplois, et de dividendes, donc d'actionnaires et de patrons, mais pas des "riches" en général. Les riches qui sont devenus plus riches parce que l'immobilier progresse, n'ont rien à faire ici, et les patrons dont on parle ne se limitent pas au CAC40 (Deuche parlait de son garagiste, je réponds sur ma TPE...) Donc, si tu remplaces le mot "patrons" par "riches", tu changes complètement le sujet.

    Ensuite, je conteste ce "fait", ou plus précisément, je crois qu'on est en plein sophisme de journaliste. Moyennant une certaine définition des "riches", un certain critère de comparaison, et un certain mode d'évaluation de leur richesse, on peut effectivement "prouver" que "les riches sont de plus en plus riches", mais ce fait dépend complètement des choix méthodologiques fait en amont, et ne sert pas à grand chose en pratique (sinon a causer avec les copains, au forum ou au bistrot).

    J'en veux pour preuve les déconvenues de notre Audacieux de l'Elysée. Au fond, c'est sur ce fait (les riches sont de plus en plus riches) qu'il a fondé sa politique en 2012. A son arrivée, il a ainsi décidé de réduire les déficits en taxant les riches (qu'il n'aime pas, rappelons le). C'était sans risque car les riches étant de plus en plus riches, ils allaient à peine s'en apercevoir, et que surtout, tout le monde allait applaudir cette évidente mesure de justice. Et puis, comme on aurait plus de recettes, les déficits seraient résorbés en moins de deux, et les riches, pour être toujours plus riches allaient redoubler d'ardeur, et à ce moment là, comme c'est une question de cycle, la marmotte enfourcherait son vélo et...

    Apparemment, ça n'a pas marché. Non seulement il n'a pas résorbé grand chose (mais c'est la faute au cycle, saloperie de marmotte!), mais surtout, ses mesures justes et factuelles n'ont pas reçu le soutien populaire attendu.

    Et pourquoi donc? Peut être parce que les "riches" concernés par les hausses d'impôts n'étaient pas les mêmes que ceux dont on parlait au début. Peut être aussi que l'évidence journalistique initiale n'était pas aussi évidente que cela... Ca n'infirme pas le "fait", mais ça le rend parfaitement inutilisable (en dehors des campagnes électorales et des discussions de forum).

    Pour moi, quand on parle comme ici du financement de la protection sociale et des charges qui pèsent sur les entreprises, le raisonnement : ah oui mais comme les riches sont de plus en plus riches (fait démontré), et que les patrons et les actionnaires sont plus riches que les smicards (autre fait démontré), il n'y a pas de problème: il suffit de prendre l'argent où il est, relève de la même pensée magique. Tant que tu ne mets pas des chiffres en face, que tu extrapoles des pourcentages, et que tu t'appuies sur des définitions molles (les riches), tu peux dire ce que tu veux.

    Mais si tu tentes de le mettre en application, cela donne n'importe quoi.

    Francois

  10. #18850
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    Et pourquoi donc? Peut être parce que les "riches" concernés par les hausses d'impôts n'étaient pas les mêmes que ceux dont on parlait au début. Peut être aussi que l'évidence journalistique initiale n'était pas aussi évidente que cela... Ca n'infirme pas le "fait", mais ça le rend parfaitement inutilisable (en dehors des campagnes électorales et des discussions de forum).
    Je suis parfaitement d'accord. A vrai dire je ne comprends pas vraiment de quoi vous voulez parler, puisque un patron de PME se rapproche bien souvent plus du smicard (question d'échelle) que du 0.1%. Effectivement les mesures n'ont eu que peu d'effet, puisque quand on a tant de moyen, il y a une multitude de solutions qui s'offrent à nous pour éviter ces impositions draconiennes. Je ne pense pas faire d'amalgame, j'essaie de comprendre cette orientation de débat sur un fait qui me parait tellement marginale d'un point de vue justification du système.
    Si vous cherchez des réponses sur ce forum il faudra avant tout expliquer clairement votre problème et exposer la démarche que vous avez entreprise pour le résoudre. Fournissez une base de travail et de réflexion à vos interlocuteurs!

  11. #18851
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    Citation Envoyé par Gooby Voir le message
    Je ne pense pas faire d'amalgame, j'essaie de comprendre cette orientation de débat sur un fait qui me parait tellement marginale d'un point de vue justification du système.
    Pour moi, on est au contraire au cœur du sujet, qui est notre système social et son financement. S'il fallait résumer le débat en un slogan, ce serait quelque chose comme "salauds d'assistés contre enfoirés de patrons". On part du constat que le système a de plus en plus de mal à s'équilibrer, parce que les dépenses augmentent mais pas les recettes, faute de croissance, et que la situation a plutôt tendance à s'aggraver au fil des années.

    La position (droitière) que je défends, c'est que l'on est aujourd'hui coincés : il y a trop de dépenses, et on a, pour les financer, tellement augmenté les cotisations des entreprises, que celles-ci n'investissent plus, voire disparaissent, ce qui aggrave la situation économique, et donc augmente encore les dépenses. Mais le problème de base, ce sont les dépenses trop élevées (les salauds d'assistés de la version slogan). Les défenseurs de cette position considèrent qu'il faut baisser certaines dépenses (pas toutes), pour pouvoir baisser les charges, ce qui relancera l'économie et augmentera les recettes (et permettra un meilleur financement des dépenses, voire des dépenses supplémentaires).

    La position opposée (que défend Deuche, et pas mal de monde avec lui), considère que la situation ne vient pas des dépenses mais des recettes, parce que les entreprises, et en particulier les plus grosses (chacun est prêt à verser une larme sur le patron de TPE, s'il est assez maigre, bien sûr...), ont au fil des années réduit leurs cotisations, en délocalisant ou en usant de stratagèmes divers. Cette réduction des charges s'apparente à un détournement de la valeur produite par l'entreprise, qui au lieu de financer le social (qui profite majoritairement aux salariés) vient enrichir les actionnaires. C'est pour cela que Deuche parle du "coût du capital" (à mon avis le terme de coût n'est pas très judicieux, mais je crois comprendre ce qu'il veut dire). Pour eux, la solution est assez simple, il faut mettre en place des mécanismes qui permettront de récupérer ces cotisations.

    Note, au passage, que ces deux positions ne sont pas symétriques. La position de droite analyse le problème en terme de croissance économiques, alors que le point de vue de gauche les considère sous l'angle de la répartition de la valeur entre travail et capital. Rod, si tu nous lis, je suis à peu près convaincu que c'est en analysant cette asymétrie qu'on dégagera les différences de fond entre droite et gauche....

    Maintenant, et une fois ceci posé, il est très tentant, à gauche, de caricaturer le débat en le présentant comme une lutte entre riches et pauvres. C'est moralement confortable (la gauche défend les pauvres contre les riches, et prouve ainsi son souci de justice et son humanité), mais surtout cohérent avec l'analyse. C'est justement parce qu'ils sont riches que les patrons (ou les actionnaires) peuvent financer les dépenses... Et le discours sur les riches qui s'enrichissent va dans ce sens.

    Malheureusement, les choses sont plus compliquées. Le garagiste de Deuche, qui accuse les assistés, n'est probablement pas un riche. Et la dénonciation des assistés est le fond de commerce de partis de droite-droite, qui recrutent davantage chez les ouvriers que chez les cadres supérieurs. Inversement, le discours de gauche passe très bien auprès d'une bourgeoisie éduquée et assez aisée (les fameux bobos), qui n'a avec les classes populaires qu'elle prétend défendre qu'une relation lointaine...

    A mon avis, le débat porte en fait sur l'entreprise et le rôle de l'Etat. La position de gauche voit l'entreprise comme un lieu d'oppression, et le rôle de l'Etat de celui d'un défenseur des salariés contre les patrons. Dans cette optique, il est logique de réduire le temps de travail, et de se méfier de toute aide accordée aux entreprises (ou au moins de demander des compensations). La position de droite voit l'entreprise comme le moteur de l'économie et considère que les relations entre patrons et salariés sont un équilibre, qui tient à la fois au marché et à la réglementation, et que l'Etat doit servir d'arbitre, et de facilitateur.

    Francois

  12. #18852
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    A mon avis, le débat porte en fait sur l'entreprise et le rôle de l'Etat. La position de gauche voit l'entreprise comme un lieu d'oppression, et le rôle de l'Etat de celui d'un défenseur des salariés contre les patrons. Dans cette optique, il est logique de réduire le temps de travail, et de se méfier de toute aide accordée aux entreprises (ou au moins de demander des compensations). La position de droite voit l'entreprise comme le moteur de l'économie et considère que les relations entre patrons et salariés sont un équilibre, qui tient à la fois au marché et à la réglementation, et que l'Etat doit servir d'arbitre, et de facilitateur.

    Francois
    Comment tu peux écrire ces conneries après les trois ans que la "gauche" vient de passer au pouvoir ? Ca fait belle lurette que les patrons (quels qu'ils soient, petits ou grands) n'ont pas plus à se plaindre de la gauche que de la droite.

  13. #18853
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    Comment tu peux écrire ces conneries après les trois ans que la "gauche" vient de passer au pouvoir ? Ca fait belle lurette que les patrons (quels qu'ils soient, petits ou grands) n'ont pas plus à se plaindre de la gauche que de la droite.
    - pasque hein, j'vais te dire, Riton. Gauche, droite, c'est tout kif. Y passent leur temps ensemble, y couchent p'tet même ensemble. A la télé y font toujours semblant d'être pas d'accord, mais au bout du bout, polop! Y trouvent toujours à se goinfrer sur le dos du populo. Alors moi, tu vois, si j'étais au gouvernement...
    - eh, l'Gilles, avec tout ce que tu descends, c'est pas demain que t'y monteras, au gouvernement
    - qu'est ce que t'en sais, d'abord. Moi j'cache bien mon jeu, mais j'en pense pas moins. Allez Ginette, remets nous la même chose.


    Sérieusement, si tu mets cette gauche entre guillemets, c'est parce que tu ne la trouves pas assez à gauche, n'est ce pas? Et la preuve de sa droiterie, c'est que les patrons n'ont pas à s'en plaindre, donc qu'elle ne joue pas son rôle d'Etat de gauche. C'est exactement ce que disait le paragraphe que tu as cité.

    Francois

  14. #18854
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    - pasque hein, j'vais te dire, Riton. Gauche, droite, c'est tout kif. Y passent leur temps ensemble, y couchent p'tet même ensemble. A la télé y font toujours semblant d'être pas d'accord, mais au bout du bout, polop! Y trouvent toujours à se goinfrer sur le dos du populo. Alors moi, tu vois, si j'étais au gouvernement...
    - eh, l'Gilles, avec tout ce que tu descends, c'est pas demain que t'y monteras, au gouvernement
    - qu'est ce que t'en sais, d'abord. Moi j'cache bien mon jeu, mais j'en pense pas moins. Allez Ginette, remets nous la même chose.


    Sérieusement, si tu mets cette gauche entre guillemets, c'est parce que tu ne la trouves pas assez à gauche, n'est ce pas? Et la preuve de sa droiterie, c'est que les patrons n'ont pas à s'en plaindre, donc qu'elle ne joue pas son rôle d'Etat de gauche. C'est exactement ce que disait le paragraphe que tu as cité.

    Francois
    T'es une belle petite pleureuse de droite mais à part ça... Tu vas me dire aussi que ce qui est en train de se jouer autour du droit du travail c'est encore une méchante attaque de la gauche contre les patrons ? Tu aimes bien te plaindre de la gauche mais franchement sur le fond t'as pas grand chose à dire à part les mêmes tirades que nous ressortent tous les capitalistes à papa depuis 30 ans. Sauf que depuis les choses ont évoluées. Et par exemple, la gauche gouvernementale n'a rien d'anti patronale, bien au contraire. N'en déplaise aux arriérés dans ton genre. On est en 2015, ouvre les yeux, le PS fait plus pour vous que la droite ne l'a jamais fait.

  15. #18855
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    La position (droitière) que je défends, c'est que l'on est aujourd'hui coincés : il y a trop de dépenses, et on a, pour les financer, tellement augmenté les cotisations des entreprises, que celles-ci n'investissent plus, voire disparaissent, ce qui aggrave la situation économique, et donc augmente encore les dépenses. Mais le problème de base, ce sont les dépenses trop élevées (les salauds d'assistés de la version slogan). Les défenseurs de cette position considèrent qu'il faut baisser certaines dépenses (pas toutes), pour pouvoir baisser les charges, ce qui relancera l'économie et augmentera les recettes (et permettra un meilleur financement des dépenses, voire des dépenses supplémentaires).
    Il a deux types de patrons. Celui des TPE et PME et celui des multinationales. Tout comme il y a deux types d'actionnaires, le bon père de famille et le gros.
    Dans les deux cas, le profil des perdants sera les patrons des TPE et PME ainsi que le petit actionnaire. Le petit actionnaire, lui, va perdre deux fois. Une première fois parce qu'il aura acheté au plus cher des actions Eurotunnel par exemple et une deuxième fois parce que l'état va devoir renflouer la société en augmentant les impôts. (voir l’excellent film le sucre). La grosse multinationale, quant à elle, bénéficie de privilèges que ne connaissent pas les petits patrons. Elle a le privilège de disposer de la connaissance du droit pour faire des optimisations fiscales. Ainsi nous voyons des multinationales qui profitent d'aides conséquentes pour s'installer sur des territoires, y compris la France et puis une fois leurs bénéfices réalisé qui ferment boutique pour s'installer ailleurs. Autrement dit, ils agissent comme des parasites. C'est la cas d’Arcelor Mital par exemple, où gisent les promesses de François Hollande sur une stèle spécialement dédié et où Edouard Martin, le responsable syndical du moment, n'était pas là pour se recueillir avec les pauvres employés dont certains sont mort de ne pas avoir pu se retourner. Rassurez-vous, Mittal Steal se porte très bien, les actionnaires également, quant à Edouard Martin, il a accepté de recevoir les 15000 boules de l'UE pour que tout cela se passe sans heurt…

    Francois, je ne mets pas dans le même panier les petits patrons qui ont bien raison que de trouver les charges trop élevées, elles le sont, mais en même temps, ce qui nous manque c'est l'appui de la population lorsque des délocalisations et des fermetures d'usines ont lieu. Le discours sur les assistés est à mon avis néfaste au bien être de l'ensemble de la population. Les riches patrons et actionnaires doivent être plié de rire de voir que l'on se déchire entre nous. La frontière entre l'assisté qui se débrouille avec du travail au noir et le petit patron qui rame n'est pas si grande et je crois que les deux auraient intérêt à pointer du doigt le riche capitaliste. Mais en ne faisant pas cela, en expliquant qu'il suffit de bouger son cul pour trouver du boulot et bien nous avons une population qui ne s'engage pas dans les conflits sociaux ce qui est bien dommage. En 1970, lorsqu'ils ont voulu fermer LIP, quand il y avait 2000 CRS pour défendre les actionnaires contre 2000 employés il y avait 25000 personnes qui ont obligés la police à se retirer. Nous sommes le peuple, nous sommes le pouvoir. A l'époque, la devise était : on produit, on vend, on se paie ! Et cela a marché. Enfin un temps, plusieurs années tout de même. C'est cela aujourd'hui qui manque, que nous soyons soudés pour une même cause. Ce ne sont pas des paroles en l'air, lorsque moi-même j'étais au chômage, ayant du temps, j'étais allé voir les anciens de Moulinex à Caen. J'étais le seul à les soutenir et je n'ai pas oublié non plus que lorsque l'état a versé un milliard pour sauver l'entreprise, que les frères Noviccelli se sont juste après versé un dividende de 980 millions. J'ai vu la transaction de mes propres yeux, tout ceci est accessible au commun des mortels !
    Voilà ce qu'il se passe pendant que certains crèvent, d'autres se remplissent l les poches et moi ça me révolte au point que je serai heureux de voir certaines têtes sur des pics !

    La position opposée (que défend Deuche, et pas mal de monde avec lui), considère que la situation ne vient pas des dépenses mais des recettes, parce que les entreprises, et en particulier les plus grosses (chacun est prêt à verser une larme sur le patron de TPE, s'il est assez maigre, bien sûr...), ont au fil des années réduit leurs cotisations, en délocalisant ou en usant de stratagèmes divers. Cette réduction des charges s'apparente à un détournement de la valeur produite par l'entreprise, qui au lieu de financer le social (qui profite majoritairement aux salariés) vient enrichir les actionnaires. C'est pour cela que Deuche parle du "coût du capital" (à mon avis le terme de coût n'est pas très judicieux, mais je crois comprendre ce qu'il veut dire). Pour eux, la solution est assez simple, il faut mettre en place des mécanismes qui permettront de récupérer ces cotisations.
    C'est exactement cela. Mais il faut du courage politique pour mettre en place ces mécanismes et c'est à nous population de les réclamer ! Et c’est pour cela qu’il est très important que nous soyons unis et la première des choses c’est d’arrêter de dire que c’est à cause de ton voisin qui fait du black qui, au fond, est dans une merde pire que la tienne.

  16. #18856
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    Citation Envoyé par GPPro Voir le message
    Tu vas me dire aussi que ce qui est en train de se jouer autour du droit du travail c'est encore une méchante attaque de la gauche contre les patrons ?
    Ce qui est en train de se jouer autour du droit du travail, c'est un de ces splendides enfumages dont Hollande et Valls se sont fait une spécialité. En gros, la mécanique est toujours la même:

    - on commande un rapport, qui brasse quelques vieilles idées, n'apporte rien de nouveau, mais occupe quelques amis, et attaque quelques vaches sacrées (c'est dans le cahier des charges: un rapport, même complètement creux, doit susciter polémique)
    - dans la foulée, le président puis le premier ministre annoncent "une grande loi pour bientôt"
    - les syndicats tirent la sonnette d'alarme, les frondeurs frondent, et les écolos font des phrases
    - le gouvernement explique que le rapport ne l'engage pas, les ministres parlent de malentendu
    - les trois mois qui suivent, on répète cela, péniblement, sur chaque point du rapport,
    - le gouvernement accouche péniblement d'une loi incompréhensible, avec des tas de petits cavaliers qui n'ont rien à voir avec le sujet
    - les députés discutent, très longtemps, ce qui permet de dire qu'"on a bien avancé", et que "le gouvernement a pris en compte les critiques"
    - la veille du scrutin, les frondeurs jurent que cette fois ci, ça ne se passera pas comme cela, non mais
    - mais ils votent quand même la loi (ou s'abstiennent)
    - et les syndicats jurent que le combat continue,
    - mais en fait non... tout le monde en a marre, la loi est vide de toutes façons, et tout le monde le sait,
    - et six mois plus tard (le calendrier est fait pour suivre le rythme des communications présidentielles) le président se félicite son audace, et annonce un nouveau rapport...

    Rien n'est en train de se jouer autour du droit du travail, on est dans une de ces discussions complètement vides, que chacun connait pour ce qu'elle sont, mais qui permet aux ministres de faire croire qu'ils bossent, à l'opposition de dormir tranquillement en attendant les primaires, aux syndicats de prétendre qu'ils luttent, aux frondeurs de fronder bien au chaud au parlement, et aux "vrais gauchistes" de dénoncer les dérives droitières de Manuel Valls.

    Citation Envoyé par GPPro Voir le message
    On est en 2015, ouvre les yeux, le PS fait plus pour vous que la droite ne l'a jamais fait.
    Depuis 2012, le PS n'a à peu près rien fait pour les entreprises. Il a commencé par abroger en vrac et augmenter les impôts, puis il a commandé des rapports, puis il a réduit une partie des hausses d'impôts. Mais ce n'est pas propre aux entreprises... Depuis 2012, le PS n'a à peu près rien fait dans aucun domaine, ce qui n'est pas étonnant quand on voit le président que nos braves gauchistes se sont choisi, et les cadors qui se succèdent à la tête du parti ou au gouvernement...

    Mais une fois de plus, ça n'a rien à voir avec ce que je disais... Je te parle d'une vision de gauche et d'une vision de droite, et tu me réponds "oui mais Hollande et Valls", ce qui est aussi hors sujet que le "oui mais Sarko" qu'on nous a ressorti en boucle pendant deux ans...

    Francois

  17. #18857
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    Ce qui est en train de se jouer autour du droit du travail, c'est un de ces splendides enfumages dont Hollande et Valls se sont fait une spécialité. En gros, la mécanique est toujours la même:

    - on commande un rapport, qui brasse quelques vieilles idées, n'apporte rien de nouveau, mais occupe quelques amis, et attaque quelques vaches sacrées (c'est dans le cahier des charges: un rapport, même complètement creux, doit susciter polémique)
    - dans la foulée, le président puis le premier ministre annoncent "une grande loi pour bientôt"
    - les syndicats tirent la sonnette d'alarme, les frondeurs frondent, et les écolos font des phrases
    - le gouvernement explique que le rapport ne l'engage pas, les ministres parlent de malentendu
    - les trois mois qui suivent, on répète cela, péniblement, sur chaque point du rapport,
    - le gouvernement accouche péniblement d'une loi incompréhensible, avec des tas de petits cavaliers qui n'ont rien à voir avec le sujet
    - les députés discutent, très longtemps, ce qui permet de dire qu'"on a bien avancé", et que "le gouvernement a pris en compte les critiques"
    - la veille du scrutin, les frondeurs jurent que cette fois ci, ça ne se passera pas comme cela, non mais
    - mais ils votent quand même la loi (ou s'abstiennent)
    - et les syndicats jurent que le combat continue,
    - mais en fait non... tout le monde en a marre, la loi est vide de toutes façons, et tout le monde le sait,
    - et six mois plus tard (le calendrier est fait pour suivre le rythme des communications présidentielles) le président se félicite son audace, et annonce un nouveau rapport...

    Rien n'est en train de se jouer autour du droit du travail, on est dans une de ces discussions complètement vides, que chacun connait pour ce qu'elle sont, mais qui permet aux ministres de faire croire qu'ils bossent, à l'opposition de dormir tranquillement en attendant les primaires, aux syndicats de prétendre qu'ils luttent, aux frondeurs de fronder bien au chaud au parlement, et aux "vrais gauchistes" de dénoncer les dérives droitières de Manuel Valls.



    Depuis 2012, le PS n'a à peu près rien fait pour les entreprises. Il a commencé par abroger en vrac et augmenter les impôts, puis il a commandé des rapports, puis il a réduit une partie des hausses d'impôts. Mais ce n'est pas propre aux entreprises... Depuis 2012, le PS n'a à peu près rien fait dans aucun domaine, ce qui n'est pas étonnant quand on voit le président que nos braves gauchistes se sont choisi, et les cadors qui se succèdent à la tête du parti ou au gouvernement...

    Mais une fois de plus, ça n'a rien à voir avec ce que je disais... Je te parle d'une vision de gauche et d'une vision de droite, et tu me réponds "oui mais Hollande et Valls", ce qui est aussi hors sujet que le "oui mais Sarko" qu'on nous a ressorti en boucle pendant deux ans...

    Francois
    C'est toi qui cite Hollande et Valls... C'est toi qui cite Sarko. Encore une fois, tu es dans tes vieux schémas dont tu ne sais pas sortir. Je te parle faits tu réponds idéologie. Je te parle faits tu pars dans le procès d'intention. Enfin bref, comme d'hab, à part te lamenter tu n'as pas grand chose d'intéressant à dire.

    PS : les employés ont eu quoi eux de la part de ce si généreux gouvernement de gauche ? Les entreprises ont eu plus (en fait elles ont eu tout court), que ça te plaise ou non. Enlève tes oeillères idéologiques et regarde les faits, tu es la caricature même de cette vielle droite qui conspue la gauche parce que bon, c'est la gauche quoi.


    Accessoirement monsieur j'ai le procès d'intention facile, quoi que le PS fasse sur le droit du travail CE SERA TOUJOURS PLUS QUE CE QUE TES AMIS ONT EU LE COURAGE DE FAIRE. Et gageons que ce ne sera pas en faveur des employés, ne t'en déplaise encore une fois.

  18. #18858
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    La position (droitière) que je défends, c'est que l'on est aujourd'hui coincés : il y a trop de dépenses, et on a, pour les financer, tellement augmenté les cotisations des entreprises, que celles-ci n'investissent plus, voire disparaissent, ce qui aggrave la situation économique, et donc augmente encore les dépenses. Mais le problème de base, ce sont les dépenses trop élevées (les salauds d'assistés de la version slogan). Les défenseurs de cette position considèrent qu'il faut baisser certaines dépenses (pas toutes), pour pouvoir baisser les charges, ce qui relancera l'économie et augmentera les recettes (et permettra un meilleur financement des dépenses, voire des dépenses supplémentaires).
    Rien ne dit que la baisse des charges relancerait l'économie.

    C'est exactement ce genre de raisonnement à l'oeuvre en Grèce, on voit bien le désastre.

    Le problème de baisser les aides c'est que ça baisse d'autant la consommation des ménages et donc ça plombe l'économie.
    Par ailleurs, on sait bien qu'aujourd'hui la part de bénéfices réinvestis dans l'entreprise baisse au profit des dividendes. On est à quelque chose comme 80% des bénéfices qui sont reversés en dividende.

    Donc de ce point de vue, baisser les charges n'aura qu'un seul effet, rendre les riches encore plus riches.

    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    La position opposée (que défend Deuche, et pas mal de monde avec lui), considère que la situation ne vient pas des dépenses mais des recettes, parce que les entreprises, et en particulier les plus grosses (chacun est prêt à verser une larme sur le patron de TPE, s'il est assez maigre, bien sûr...), ont au fil des années réduit leurs cotisations, en délocalisant ou en usant de stratagèmes divers. Cette réduction des charges s'apparente à un détournement de la valeur produite par l'entreprise, qui au lieu de financer le social (qui profite majoritairement aux salariés) vient enrichir les actionnaires. C'est pour cela que Deuche parle du "coût du capital" (à mon avis le terme de coût n'est pas très judicieux, mais je crois comprendre ce qu'il veut dire). Pour eux, la solution est assez simple, il faut mettre en place des mécanismes qui permettront de récupérer ces cotisations.
    Ne pas oublier la fraude fiscale qui est absolument massive. Pour rappel, son montant annuel suffirait largement à payer les intérêts de la dette qui plombent notre budget.

    Sans les intérêts de la dette à payer l'état serait à l'équilibre !
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  19. #18859
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    PS : les employés ont eu quoi eux de la part de ce si généreux gouvernement de gauche ? Les entreprises ont eu plus (en fait elles ont eu tout court), que ça te plaise ou non. Enlève tes oeillères idéologiques et regarde les faits, tu es la caricature même de cette vielle droite qui conspue la gauche parce que bon, c'est la gauche quoi.
    C'est ce que j'ai dit plus haut : les salariés n'ont rien eu depuis les 35h (qui par ailleurs sont faciles à contourner). Et quand je dis rien, c'est rien.
    Les entreprises, même si ça vous plait pas, vous avez eu des trucs genre CICE, Crédit Impôt Innovation, baisses des cotisations en dessous de 1.6 SMIC, l'ANI...

  20. #18860
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    Rien n'est en train de se jouer autour du droit du travail, on est dans une de ces discussions complètement vides, que chacun connait pour ce qu'elle sont, mais qui permet aux ministres de faire croire qu'ils bossent, à l'opposition de dormir tranquillement en attendant les primaires, aux syndicats de prétendre qu'ils luttent, aux frondeurs de fronder bien au chaud au parlement, et aux "vrais gauchistes" de dénoncer les dérives droitières de Manuel Valls.
    Ben oui, le même genre de gesticulation vaine autour d'un sujet politique « à risque », tu sais, comme celle autour de l'abrogation des 35 heures durant les 10 ans de gouvernement de droite... Ah mais non,suis-je bête, là c'était du pragmatisme politique. Pas toujours facile à distinguer, ces nuances...
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    ------------
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