Pour différentes raisons, Uber est un champion de la manipulation et de la dissimulation.
Dans le business model d'Uber, quoi de plus simple en effet que de faire passer des employés pour des indépendants affiliés à une plateforme, comme c'est le cas des VTC ?
On sait parfaitement notamment, qu'Uber détermine seul les prix des courses - variables du simple au quintuple et plus - avec un algorythme peu soucieux des intérêts des clients et des chauffeurs, mais uniquement de ceux d'Uber.
Pour cette simple et fort solide raison, on se demande bien où est l'indépendance des chauffeurs et on constate qu'Uber "institue" de son propre chef une catégorie de pseudo-indépendants en poussant à l'extrême une logique d'externalisation des travailleurs, dans un contexte de crise où beaucoup n'ont pas d'autre choix que d'accepter des jobs comme ceux proposés par Uber, entre autres.
De même, Uber connecte et déconnecte unilatéralement les chauffeurs VTC, notamment en fonction des commentaires de clients dont la fiabilité ne pose question à aucun moment.
De même encore, Uber impose unilatéralement son pourcentage de commission qui est actuellement de 20%, autant dire exorbitant.
Enfin, Uber pratique l'optimisation c'est-à-dire l'évasion fiscale à tour de bras via un système de détournement des fonds passant par plusieurs pays pour finir au Delaware.
Au final, Uber est une caricature d'entreprise ultralibérale où seul l'argent compte et où la raison de la finance est toujours la meilleure.
Une telle conception de l'économie, du monde du travail et des affaires est à la fois illicite, grotesque et affligeante au 21e siècle.
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