Lol sous Cameron ? C'est une blague
? Cameron a relancé la croissance de son pays à grand renfort d'endettement public et privé massif. Ca lui a valu sa réélection en 2015, mais ce n'est pas une situation très stable sur le moyen terme, ça sent quand même la bulle à plein nez. Avoir relancé la croissance par la demande peut maintenant lui permettre de réduire la dette, son second mandat court jusqu'en 2020, il en a le temps. Je ne dis pas qu'il est sain d'avoir un déficit public très élevé chaque année, je dis que la fixation sur les 3% est une absurdité sans nom, tout autant que la doctrine de la "politique de l'offre" qui nous sert de politique économique depuis une trentaine d'années, pour des résultats nuls. Je suis le premier à juger les 58% de dépenses publiques trop élevés, mais réformer l’État demande un travail de long terme et un consensus national. On ne gère pas un pays "en bon père de famille", quoi qu'en dise la propagande médiatique (vous savez, les mêmes gratte-papiers qui hurleraient à la mort si l'on remettait en cause leur subventions ou leur privilèges fiscaux). Il faut garder à l'esprit que les dépenses de l’État représentent moins de 20% du PIB, c'est la sécu qui à elle seule coûte quasiment 25% du PIB. Les 13% restants doivent correspondre aux dépenses des collectivités.
Il faut également garder à l'esprit qu'en dépit des vagissements des "économistes" de garde, la dette publique n'est absolument pas un problème prioritaire en France. La situation était déjà peu alarmante en 2012, elle ne l'est plus du tout en 2016. L’État français figure parmi les emprunteurs les plus sûrs au monde, plus sûr que les USA. Parce que la France a toujours payé ses dettes. Avec des taux d'intérêts négatifs et des besoins d'investissement en infrastructure élevés (pensez aux réseaux ferroviaires laissés à l'abandon depuis des décennies, au non du dogme du "tout TGV", pensez aux besoins en télécom), on laisse passer une occasion historique de redresser le pays. Il est important de rappeler deux évidences :
le désendettement ne passera que par la croissance, et sans demande intérieure il ne peux y avoir de croissance.
Le paramètre pertinent, c'est la dette
totale d'un pays, c'est à dire la dette publique + la dette des entreprises + la dette des ménages + la dette des financiers. La France est en réalité très peu endettée.
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