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La blockchain est-elle une dangereuse absurdité ?

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  1. #1
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    En effet tout peux servir de monnaie à partir du moment ou on lui accorde de la valeur. Mais ce que l'on utilise comme monnaie habituelle doit avoir certaines caractéristiques qui rendent son usage pratique. Or le Bitcoin a quand même des défauts critiques qui font qu'il n'est absolument pas adapté a un usage en masse en tant que monnaie courante, notamment :
    • des frais de transaction bien trop élevés (de quelques euros à quelque dizaines d'euro).
    • des délais de validation de transaction bien trop longs (de plusieurs minutes, à plusieurs dizaines de minutes).
    • une trop grosse variabilité du cours.

  2. #2
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    Rien ne prouve non plus que la Bourse soit une technologie utile, ni que la démocratie ou la dictature le soit. Vive l'anarchie

    Toute technologie est utile, c'est l'utiliser à sa juste utilité qui est discutable.

  3. #3
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    Il faudrait séparer le concept du bitcoin et celui de la blockchain.
    La blockchain est une technologie qui peut être utilisée dans de nombreux usages (d'autres l'ont mieux expliqué que moi) et qui n'ont rien à voir avec la monétisation, mais avec l'authentification.
    Le bitcoin est un actif spéculatif dont le cours est soumis à l'offre et la demande, "buzz, mode et panique", et en dépit de tous les articles savants et documentés que l'on voit sur les sites financiers, on peut dire ... que personne ne peut savoir ce qu'il va devenir. On rapproche les cours à des schémas, un "spécialiste" dit "si ça a fait comme ci c'est que ça va continuer comme ça...", alors qu'un autre dit exactement le contraire avec force argumentation.
    Les seules questions que l'on peut poser sont (et cela est plus du domaine de l'informatique) :
    - Combien de temps les clés privés peuvent tenir face à l'augmentation des puissances de calcul ?
    - Quand sera-t-il plus rentable de casser une clé privée que de miner ?
    - Ceci a-t-il déjà été accompli ?
    - Les concepteurs auraient-ils pu assortir leurs spécifications d'une backdoor leur permettant de ramasser le pactole (par exemple juste les bitcoins "oubliés" depuis des années) ?

  4. #4
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    Citation Envoyé par Daramor Voir le message
    - Combien de temps les clés privés peuvent tenir face à l'augmentation des puissances de calcul ?
    - Quand sera-t-il plus rentable de casser une clé privée que de miner ?
    - Ceci a-t-il déjà été accompli ?
    - Les concepteurs auraient-ils pu assortir leurs spécifications d'une backdoor leur permettant de ramasser le pactole (par exemple juste les bitcoins "oubliés" depuis des années) ?
    J'adore ce genre de questions, mais je n'ai pas trouvé de réponse exacte (un peu dur à calculer)

    Combien de temps les clés privés peuvent tenir face à l'augmentation des puissances de calcul ?

    Un premier élément de réponse ici : https://d-central.tech/fr/pouvons-no...rivee-bitcoin/

    A la louche, plusieurs milliards de milliards de milliards de milliards de milliards d'années. Il y a 10^80 atomes dans l'univers, et 2^256 adresses bitcoin, soit environ 1,1579208923731619542357098500869e+77. Même en supposant que la loi de Moore se vérifie pendant des milliards d'années, je pense que ce n'est pas une bonne idée.

    Quand sera-t-il plus rentable de casser une clé privée que de miner ?

    Avant d'être rentable, il faut que ce soit possible (même en y mettant toute l'énergie de l'univers)

    Ceci a-t-il déjà été accompli ?

    Jamais. Le jour où ça arrive le Bitcoin tombe à zéro dans l'heure qui suit.

    Les concepteurs auraient-ils pu assortir leurs spécifications d'une backdoor leur permettant de ramasser le pactole (par exemple juste les bitcoins "oubliés" depuis des années) ?

    Le code est open-source. Je te laisse regarder. Mais ne te fais pas d'illusions, d'autres l'ont fait avant.

  5. #5
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    Citation Envoyé par Daramor Voir le message
    - Combien de temps les clés privés peuvent tenir face à l'augmentation des puissances de calcul ?
    Normalement c'est prévu pour que ça ne pose pas de problème, à mois que l'on trouve de nouveau algorithmes ultra-efficaces pour casser les clés ou qu'on développe des types de calculateur qui s'affranchissent des limitations actuelles des processeurs.

    Citation Envoyé par Daramor Voir le message
    - Quand sera-t-il plus rentable de casser une clé privée que de miner ?
    Casser la clé, probablement jamais. Mais on est pas a l’abri de trouver des faiblesse dans le protocole ou les outils d'une crypto-monnaie qui permettent de la casser sans casser la clé elle même.

    Citation Envoyé par Daramor Voir le message
    - Ceci a-t-il déjà été accompli ?
    Casser la clé d'une crypto-monnaie seulement à partir de la puissance de calcul, pas à ma connaissance. Les rares cas où des clés ont été cassées que je connais sont pour des système antédiluviens qui n'avaient pas vocation à durer. Les cryptomonnaies actuelles utilisent des système de clé largement au delà de ce qu'on sera en capacité de faire avec les technologies et les algorithmes actuellement connus.

    Par contre exploiter une faille dans le protocole lui même ou dans les outils qui l'implement, c'est arrivé à plusieurs cryptomonnaies (je suis plus sur si c'est le cas du Bitcoin). Par exemple, il y a quelque jour une stablecoin est tombée a 0$ suite à la découverte d'une vulnérabilité.

    Citation Envoyé par Daramor Voir le message
    - Les concepteurs auraient-ils pu assortir leurs spécifications d'une backdoor leur permettant de ramasser le pactole (par exemple juste les bitcoins "oubliés" depuis des années) ?
    Théoriquement oui, mais pour la spécification du bitcoin, ça parait peu probable vu qu'elle a été assez revue. Dans une crypto plus confidentielle, peut-être.

  6. #6
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    Par défaut La blockchain est-elle une dangereuse absurdité ?
    La blockchain est-elle une dangereuse absurdité ?
    Une analyse de Nicolas Lenz

    Pour Nicolas Lenz, étudiant en informatique en Allemagne, « la blockchain ne résout rien ». Dans un billet de blog, Nicolas Lenz indique que la blockchain en tant que technologie est déjà profondément défectueuse dans son concept de base.

    La technologie Blockchain promettrait d'éliminer la confiance dans les institutions centrales. Initialement, cela aurait été appliqué à une « monnaie » : le bitcoin (défini par Lenz comme une marchandise spéculative, pas comme une monnaie). Au lieu de confier à des banques centralisées la gestion des numéros de compte, le bitcoin utilise à cette fin un grand livre décentralisé, la blockchain.

    Nom : blockchain.png
Affichages : 41082
Taille : 226,1 Ko

    Pour Lenz, l'idée de ne plus avoir à faire confiance à des organisations centralisées peut sembler séduisante, mais elle ne fonctionne pas : les blockchains ne suppriment pas la « confiance », elles changent simplement la personne à qui il faut faire confiance. Selon Ewan Kirk, entrepreneur en technologie, « il ne faut surtout pas croire au battage médiatique. »

    Ce que pense l’entrepreneur en technologie, Ewan Kirk :

    « La blockchain du bitcoin gère un peu moins de trois transactions par seconde, ce qui nécessite des quantités incroyables d'électricité pour fonctionner. Certains prétendent que la blockchain utilise de plus en plus d'électricité provenant de sources renouvelables, mais c'est un faux-fuyant. Si le bitcoin utilise cette énergie renouvelable, alors quelqu'un d'autre doit utiliser du charbon et du gaz pour alimenter sa maison. »

    « Toutes les blockchains sont beaucoup plus inefficaces que n'importe quelle alternative. Par exemple, l'ethereum utilise la même quantité d'énergie que les Pays-Bas. Le bitcoin ne produit rien. Il ne fait que détruire l'environnement. »

    Selon Lenz, la confiance dans les institutions contrôlées par des humains et liées par des lois et des règles établies est remplacée dans la blockchain par une confiance inconditionnelle dans l'infaillibilité du code ( « in code we trust » est une phrase populaire dans le milieu). Le code étant écrit par des humains, il est rarement infaillible.

    Rappelons que l'administration fiscale néerlandaise a ruiné des milliers de vies après avoir utilisé un algorithme pour repérer des soupçons de fraude aux prestations sociales. Pour certains analystes, le scandale néerlandais est un avertissement pour l'Europe sur les risques liés à l'utilisation des algorithmes.

    Pour Lenz, même si tout le code était exempt d'erreurs, les blockchains ne peuvent rien faire contre des menaces telles que les escroqueries, les fraudes, le piratage des appareils contenant les clefs de la blockchain ou tout simplement les fautes de frappe dans un transfert de pièces.

    Normalement, les cas de fraude ou d'erreur peuvent être rectifiés ou annulés par la banque ou des institutions similaires après un examen de la situation par des humains. Cependant, dans le monde de la blockchain, il n'y a pas d'autorité de surveillance humaine. Elle est indépendante des banques, des États et des lois, ce qui est précisément le principal argument de vente de toute cette technologie.

    « La technologie présente encore d'autres problèmes. L'utilisation absolument "perverse" de l'énergie en période de changement climatique n'est que l'un d'entre eux (cela est principalement dû à la preuve de travail, toujours utilisée par toutes les blockchains publiques pertinentes, et à l'inefficacité générale) », déclare Lenz.

    Blockchain comme remède miracle universel

    L'objectif principal de la blockchain est de décentraliser la confiance et le consentement. Cela n'empêche pas de nombreuses personnes de présenter la blockchain comme une solution miracle innovante pour des problèmes pour lesquels c'est tout simplement absurde.

    Un exemple récent de cette « folie », en Allemagne, est le développement du certificat de vaccination numérique au début de 2021. Au départ, il était prévu d'utiliser la technologie blockchain. Dans ce cas précis, ils voulaient en utiliser non pas une, mais cinq. Après des critiques massives du public, le plan a été abandonné et remplacé par une architecture plus simple sans blockchain, qui est toujours utilisée aujourd'hui.

    Un autre exemple encore plus récent qui, malheureusement, n'a pas encore été annulé est le bulletin numérique en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Pour Lenz, « le concept est déjà complètement absurde. Le problème en question est résolu depuis des décennies et personne n'a besoin d'une blockchain complexe, inefficace et coûteuse pour cela. » Très rapidement après avoir été rendu public, le projet a été exposé comme étant totalement non sécurisé, malgré la « sécurité par blockchain ».

    Pour Lenz, « ce ne sont là que deux des innombrables projets auxquels la technologie blockchain a été intégrée sans aucun égard pour le bon sens. Ni moi ni personne que je connais n'a jamais entendu parler d'une utilisation de la blockchain qui soit utile de quelque manière que ce soit. »

    La propagation virulente de la technologie blockchain

    Mais pourquoi la blockchain se répand-elle à une vitesse aussi vertigineuse si elle est si inutile ? Pour en comprendre les raisons, Lenz propose de jeter un coup d'œil à l'utilisation originale et toujours dominante de la technologie : les cryptomonnaies et leurs dérivés plus récents, comme les NFT, les DAO et les web3.

    Selon Kirk, le battage médiatique autour de Web3 n'est qu'un rappel supplémentaire de la mémoire à court terme de l'industrie technologique. « Pour quelqu'un qui a extrait des bitcoins depuis 2012, il est clair que Web3 n'est qu'une nouvelle version de la technologie blockchain dont nous discutons depuis dix ans », a-t-il déclaré. « Les adeptes de Web3 veulent ajouter une couche de blockchain à notre infrastructure Internet et décentraliser radicalement le réseau, du moins c'est ce qu'ils prétendent. »

    « Ces choses sont des absurdités inutiles qui existent pour soutirer de l'argent en masse à des personnes qui ne savent pas mieux. Néanmoins, une industrie massive s'est développée autour d'eux. Cette industrie brûle des quantités incroyables d'énergie, d'argent et de temps de travail humain sans contribuer ou produire quoi que ce soit de valeur pour l'humanité », déclare Lenz.

    De cette industrie découlent les tentatives de plus en plus fréquentes d'exporter sa technologie de base, la blockchain, dans d'autres secteurs de la vie. La blockchain est poussée partout dans la société. Cette diffusion forcée est censée donner à l'industrie de la blockchain une raison d'exister en dehors d'être une bulle financière, lui donner un éclat de respectabilité et de fiabilité et donc attirer plus de gens sur le marché des cryptomonnaies.

    Ce marché a un besoin urgent de ces personnes et de leur argent. Il s'agit d'une bulle spéculative assez évidente et énorme. Il n'y a absolument aucune valeur réelle dans l'ensemble du marché et il ne produit aucune valeur par lui-même. Pour éviter que la bulle n'éclate, ou du moins pour la ralentir, et pour ne pas laisser les profits se tarir, il faut injecter de l'argent réel et une économie réelle dans le marché des cryptomonnaies. « Cet argent doit être trouvé ailleurs. Pas dans le monde de la blockchain, dans le monde réel. Et c'est ainsi que la blockchain est présentée partout comme "moderne", "perturbatrice", "innovante", "sécurisée", etc. En réalité, elle n'est rien de tout cela », soutien Lenz.

    Aveuglées par l'éclat des énormes revenus de la bulle cryptographique, beaucoup d'entreprises et d'organisations gouvernementales regardent par-dessus. Tout le monde veut une part du savoureux gâteau blockchain et tente de fourrer un peu de blockchain dans quelque chose, n'importe quoi. Alimentée à l'origine par le lobby de l'industrie de la blockchain et soutenue par l'éclat de ses bénéfices incroyables, une énorme hype s'est formée. Elle a depuis longtemps pris une vie propre, ce n'est plus seulement l'industrie de la blockchain qui vante cette technologie partout.

    Lenz conclut en disant : « la propagation de la technologie blockchain n'est pas seulement une absurdité exaspérante, elle est activement nuisible et dangereuse. Pour ces raisons, nous devons travailler contre le battage médiatique en exposant publiquement l'absurdité de la technologie et la façon dont l'industrie de la blockchain la promeut afin d'augmenter ses profits. Pour l'avenir de la technologie, de l'informatique et pour protéger les gens du marché prédateur de la crypto. »

    Source : Nicolas Lenz's blog

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    La puce BonanzaMine d'Intel, un ASIC accélérateur de bitcoin, avec double moteur de hachage SHA256, serait optimisée pour le bitcoin

    Le Web3 peut-il changer le monde ? Il ne serait pas seulement une nouvelle fumisterie, selon Ewan Kirk, entrepreneur en technologie, « il ne faut surtout pas croire au battage médiatique »

    Gartner révèle sept erreurs à éviter dans les projets blockchain, en s'appuyant sur les capacités et les limites de cette technologie

    Le scandale néerlandais est un avertissement pour l'Europe sur les risques liés à l'utilisation des algorithmes, l'administration fiscale a ruiné des milliers de vies avec un algorithme
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  7. #7
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    Si encore la critique était de bonne foi... Mais non, il a *besoin* de mentir pour soutenir ses propos. Plus sérieusement, le Bitcoin gère nativement actuellement 8 transactions par seconde et ce sera augmenté progressivement suivant l'adoption. Mais c'est oublier les 1 million et plus de transactions par seconde disponibles sur la sous-couche du Bitcoin, le Lightning Network. Surtout que celles-ci, elle sont gratuites et ne consomment aucune énergie pour être validées. Mais bon, ça arrange l'opposition d'oublier que le Lightning Network existe et qu'il résout tous les problèmes que l'on reproche au Bitcoin.

  8. #8
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    Si encore la critique était de bonne foi... Mais non, il a *besoin* de mentir pour soutenir ses propos. Plus sérieusement, le Bitcoin gère nativement actuellement 8 transactions par seconde et ce sera augmenté progressivement suivant l'adoption. Mais c'est oublier les 1 million et plus de transactions par seconde disponibles sur la sous-couche du Bitcoin, le Lightning Network. Surtout que celles-ci, elle sont gratuites et ne consomment aucune énergie pour être validées. Mais bon, ça arrange l'opposition d'oublier que le Lightning Network existe et qu'il résout tous les problèmes que l'on reproche au Bitcoin.
    Ouah, 8 transactions par secondes, sérieux? On se demande qui est de mauvaise fois. Il aurait pu dire 20 transactions par seconde que ça resterait ridiculement faible. Pour ce qui est du "Lightning Network", il semble que ça n'est pas forcément la solution miracle: Lightning Network on BTC is a dead end even if it works as claimed
    Je ne vais pas m'étendre dessus, ça ne m'intéresse guère.
    Même si bitcoin pouvait, ce qui reste à prouver, gérer autant de transactions que nécessaires et de manière efficace, ses autres critiques sur les cryptomonnaies me semblent pertinentes.

    Mais c'est surtout sur l'usage de blockchains en dehors des cryptomonnaies que je le rejoins.
    De ce que j'ai pu voir passer de projet foireux utilisant la blockchain, je suis assez d'accord avec son point de vue. Je n'ai pas vu d'usage réellement pertinent de la BC. Même dans les cas où elle pourrait, éventuellement, être utile, elle apporte son propre lot de (gros) problèmes. Et souvent dans la presse on voit passer des articles vantant l'usage d'une BC pour tel ou tel usage, sans jamais expliquer en quoi la BC est si utile (à part pour des raison marketing). Et la plupart du temps dans ce cas ce sont des BC "privées" entre acteurs de confiance, ce qui permet de se passer de "proof of work". Du coup c'est beaucoup moins énergivore, mais on peut se demander si c'est toujours une blockchain. Et l'intérêt par rapport à d'autres solutions plus classiques n'est pas toujours évident.
    On pourrait d'ailleurs en faire une critique des journalistes rédigeant les articles en question: ils n'ont pas l'air de se poser beaucoup de question et se contente de relayer du marketing.

  9. #9
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    De mon coté,je n'ai jamais compris comment on peut attribuer une valeur monétaire a ce bidule...si ce n'est que la consommation d'electricité.

    peut etre trop vieux pour comprendre

  10. #10
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    [...]le bitcoin (défini par Lenz comme une marchandise spéculative, pas comme une monnaie)
    J'approuve cette définition. Je ferai volontiers le rapprochement avec le mètre de carré artistique promu au cours des années 1970: il suffit de gogos pour attribuer une valeur, qui plus est spéculative, a quelque support qui n'en a intrinsèquement aucun.


    Pour Lenz, l'idée de ne plus avoir à faire confiance à des organisations centralisées peut sembler séduisante, mais elle ne fonctionne pas : les blockchains ne suppriment pas la « confiance », elles changent simplement la personne à qui il faut faire confiance.
    C'est même pire. Il faut faire "confiance" à une boite noire. Indépendamment de l'éventuelle faillibilité de la technique, ce qui me semble socialement rédhibitoire est qu'en tant que telle, le mot "responsabilité" n'a aucun sens.
    Il est malhonnête de s'abriter derrière l'objectivité, la technicité d'une technologie pour éluder les responsabilités. Le sujet est à peine effleuré quand une Tesla créée des accidents, mais c'est bien aussi de cet ordre que se posent les questions de société.

    Normalement, les cas de fraude ou d'erreur peuvent être rectifiés ou annulés par la banque ou des institutions similaires après un examen de la situation par des humains. Cependant, dans le monde de la blockchain, il n'y a pas d'autorité de surveillance humaine.
    Je sais, la Machine fait mieux que l'homme. A preuve le nombre de conneries que me proposent les algorithmes, forts d'une IA a nulle autre pareille.
    Là encore, je suis d'accord avec Lenz. Même faillible, quand il y a homme, il y a par principe possibilité de recours.

    Toutes les blockchains sont beaucoup plus inefficaces que n'importe quelle alternative. Par exemple, l'ethereum utilise la même quantité d'énergie que les Pays-Bas. Le bitcoin ne produit rien. Il ne fait que détruire l'environnement.
    A ce sujet, il faudra que les législations de la gouvernance mondiale (je suis très inclusif) mettent à l'ordre du jour une taxe gaspillage de ressources (cf taxe carbone) indexée sur la valeur spéculative courante des bitcoins et consort. Je pense d'ailleurs que le terme pénalité serait préférable à taxe, puisqu'il s'agit de destruction de biens communs.
    Même en dehors de tout critère énergétique, les cryptomonnaies, dès lors qu'elles sont spéculatives, obtiennent virtuellement de la valeur uniquement en appauvrissant le reste du monde (OK, les crypto n'ont pas l'exclusivité de ce principe transfusionnel, c'est juste plus anonyme).

    Aveuglées par l'éclat des énormes revenus de la bulle cryptographique, beaucoup d'entreprises et d'organisations gouvernementales regardent par-dessus. Tout le monde veut une part du savoureux gâteau blockchain et tente de fourrer un peu de blockchain dans quelque chose, n'importe quoi. Alimentée à l'origine par le lobby de l'industrie de la blockchain et soutenue par l'éclat de ses bénéfices incroyables, une énorme hype s'est formée. Elle a depuis longtemps pris une vie propre, ce n'est plus seulement l'industrie de la blockchain qui vante cette technologie partout.
    Je n'ai rien à ajouter.

  11. #11


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    Par défaut Blockchain... c'est utile...
    Bonjour,

    Les problèmes de cryptomonnaie ne m'intéressent guère... Toutefois, il peut y avoir des applications très intéressantes :

    1) Les systèmes comptables ne pourraient plus être falsifiés... ni bidouiller et ce y compris dans les systèmes des Etats (Aïe ça va faire mal d'être "transparent"...)
    2) Dans les documents judiciaires... plus possible de bricoler les rapports, les comptes rendus, etc.
    3) et... plus récemment dans les systèmes vidéos... Imaginons (et je vous en offre l'idée...) des applications (ou systèmes vidéos) intégrant une puce permettant de faire de la blockchain, le tout avec un relevé GPS certifié...
    Difficile de contester devant un tribunal la véracité de la prise de vue qui ne peut plus être modifiée, le jour où l'on pourrait (soyons fous), voir un "Poutine" devant le TPI.

    Comme vous le voyez, la notion de blockchain pourrait être très utile dans des démocraties (de véritables). Pour le reste... Bof, j'ai vraiment l'impression qu'il s'agit d'une mode... dont les programmeurs n'ont pas encore compris la vraie portée.

  12. #12
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    Une blockchain ne garantit pas que la donnée mise dessus est correcte. Juste qu'elle n'a pas été modifiée depuis (et ceci en supposant qu'il n'y a pas une trop grande centralisation des mineurs). Ça peut être un problème d'ailleurs si on souhaite corriger une erreur sur un enregistrement.
    Donc ça va être un peu juste pour empêcher la falsification de systèmes comptables. Il y a peut-être pas mal de choses à mettre en place avant d'envisager d'y ajouter une BC.

    Qui plus est tu n'as pas forcément envie que toutes les données certifiées par la blockchain soient en clair accessibles à n'importe qui (pour des raisons de confidentialité). De telles contraintes peuvent fortement compliquer le problème.

    Pour les documents judiciaires, j'ignore si le problème que tu cites est si important. Mais une bête signature numérique (via dongle pki sécurisé) avec système d'horodatage certifié pourrait déjà largement faire l'affaire, sans pour autant être trivial à mettre en place (mais ça serait encore pire avec une BC).

    Je ne vois pas comment ça pourrait marcher pour de la vidéo. Même en supposant, et ce n'est pas gagné, que tu ais un dispositif physique inviolable capable de signer la vidéo produite, celle-ci sera, pour des raisons légitimes, sans doute montée, réencodée pour être diffusée. Ça serait peut-être applicable en photo pour récolter des preuves, mais sans dispositif physique sécurisé (avec carte à puce embarquée au plus près du capteur qui va signer la photo produite, etc.), ce n'est même pas la peine d'envisager d'y ajouter une blockchain. Et si tu disposes d'un tel dispositif, la BC n'apporte que peu d'intérêt.

    La blockchain peut apparaître pertinente sur certains cas d'usage, mais quand on regarde plus dans les détails on réalise souvent que ce n'est au final pas une si bonne idée. Le diable est dans les détails comme on dit.

    Un exemple typique est le vote en ligne. Quand on s'intéresse en détail à la question, on s'aperçoit que la BC n'apporte qu'un intérêt très limité par rapport aux propriétés désirées d'un système de vote en ligne (secret du vote, sincérité du scrutin, etc.). Surtout que ça s'accompagne d'une grande complexité technique et de coûts accrus (écrire sur une BC type Ethereum n'est pas gratuit). Alors que dans ce contexte on peut obtenir les mêmes garanties d'intégrité de l'urne beaucoup plus simplement. Il y a également des contraintes légales en Europe autour du vote. Pour garantir le secret du vote il y a obligation de supprimer, passé les délais de recours, les bulletins qu'ils soient papier ou électronique. Si ceux-ci sont directement sur une BC publique, ça risque d'être compliqué.
    À côté de cela l'état de l'art en cryptographie a des solutions pour apporter des garanties beaucoup plus fortes qu'une BC sur le bon déroulement d'une élection, mais ce n'est pas le sujet.

    Bref, certains usages réellement pertinents, en dehors des cryptomonnaies (et encore ça se discute), vont peut-être émerger un jour. Je constate tout de même que cette techno présentées comme révolutionnaire a maintenant plus de dix ans et qu'elle peine encore à réaliser ses promesses. En forçant le trait, elle donne plutôt l'impression d'être à la recherche de problèmes à résoudre, plutôt que d'être une solution à des problèmes réels.

  13. #13
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    Par défaut Le Pentagone découvre des vulnérabilités inquiétantes sur la blockchain
    Le Pentagone découvre des vulnérabilités inquiétantes sur la blockchain,
    un nouveau rapport révèle que la blockchain n'est ni décentralisée ni actualisée

    Les technologies de registres distribués (DLT), et plus particulièrement les blockchains, sont utilisées dans de nombreux contextes, tels que la cryptomonaie, la finance décentralisée et même le vote électronique. Un rapport commandé par le Pentagone sur la blockchain a conclu que cette technologie n'est pas décentralisée, est vulnérable aux attaques et utilise des logiciels obsolètes. Le rapport, intitulé Are Blockchains Decentralized, Unintended Centralities in Distributed Ledgers, a révélé qu'un sous-ensemble de participants peut « exercer un contrôle excessif et centralisé sur l'ensemble du système blockchain. »

    La technologie Blockchain promettrait d'éliminer la confiance dans les institutions centrales. Initialement, cela aurait été appliqué à une « monnaie » : le bitcoin (défini par Lenz comme une marchandise spéculative, pas comme une monnaie). Au lieu de confier à des banques centralisées la gestion des numéros de compte, le bitcoin utilise à cette fin un grand livre décentralisé, la blockchain.

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    Le marché de la blockchain est immense et composé en grande partie d’offres fragmentées qui tentent de se différencier de différentes manières. Toutefois, pour Nicolas Lenz, étudiant en informatique en Allemagne, « la blockchain ne résout rien ».

    Bien qu'il existe de nombreux types différents de registres distribués, chacun étant construit avec des décisions de conception fondamentalement différentes, la proposition de valeur globale des DLT et des blockchains est qu'elles peuvent fonctionner en toute sécurité sans aucun contrôle centralisé.

    Une blockchain est un ensemble de fichiers (blocs placés les uns à la suite des autres) distribués tenus par les nœuds du réseau, enregistrant les transactions exécutées entre les nœuds (c'est-à-dire les messages envoyés d'un nœud à un autre). Les informations insérées dans la blockchain sont publiques et ne peuvent être ni modifiées ni effacées. La blockchain (littéralement, une « chaîne de blocs » ) a fait sa première apparition en 2008, dans le cadre de l'initiative Bitcoin.

    Blockchain comme remède miracle universel

    L'objectif principal de la blockchain est de décentraliser la confiance et le consentement. Cela n'empêche pas de nombreuses personnes de présenter la blockchain comme une solution miracle innovante pour des problèmes pour lesquels c'est tout simplement absurde.

    Un exemple récent de cette « folie », en Allemagne, est le développement du certificat de vaccination numérique au début de 2021. Au départ, il était prévu d'utiliser la technologie blockchain. Dans ce cas précis, ils voulaient en utiliser non pas une, mais cinq. Après des critiques massives du public, le plan a été abandonné et remplacé par une architecture plus simple sans blockchain, qui est toujours utilisée aujourd'hui.

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    Un autre exemple encore plus récent qui, malheureusement, n'a pas encore été annulé est le bulletin numérique en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Pour Lenz, « le concept est déjà complètement absurde. Le problème en question est résolu depuis des décennies et personne n'a besoin d'une blockchain complexe, inefficace et coûteuse pour cela. » Très rapidement après avoir été rendu public, le projet a été exposé comme étant totalement non sécurisé, malgré la « sécurité par blockchain ».

    Pour Lenz, « ce ne sont là que deux des innombrables projets auxquels la technologie blockchain a été intégrée sans aucun égard pour le bon sens. Ni moi ni personne que je connais n'a jamais entendu parler d'une utilisation de la blockchain qui soit utile de quelque manière que ce soit. »

    La blockchain se trouve aujourd’hui au sommet des attentes. Au point d'être comparée à des inventions telles que le moteur à vapeur ou à combustion, elle est potentiellement capable d’apporter des avantages pour une variété d’activités quotidiennes et de processus d’entreprise. Néanmoins, des préoccupations ont également été exprimées concernant l'adoption massive de la blockchain.

    Le dénominateur commun aux préoccupations susmentionnées est que cette technologie est considérée, d’une part, comme n’ayant pas encore atteint sa pleine maturité et, d’autre part, comme étant sur-traitée, car son application produit souvent des résultats qui pourraient être atteints en utilisant des alternatives bien maîtrisées.

    Le risque est que l’on aime tellement cette technologie qu’il devient impossible de juger objectivement de ses véritables avantages. Comme l'a souligné Adam Cooper, l’un des architectes techniques de la Banque d'Angleterre, « Aussi avec la blockchain, l'accent devrait toujours être mis sur la satisfaction des besoins des utilisateurs, et non sur la mise en œuvre des technologies simplement parce qu'elles sont intelligentes ou intéressantes ».

    Selon Gartner, sur plus de 3 000 DSI, seuls 11 % ont indiqué avoir déployé ou planifié la blockchain. Cela peut être dû au fait que la majorité des projets n’ont pas dépassé la phase d’expérimentation. « Blockchain glisse actuellement vers le creux de la désillusion dans le dernier cycle de technologies pour les technologies émergentes de Gartner », a déclaré Adrian Leow , directeur principal de la recherche chez Gartner.

    « Le marché des technologies et des plates-formes blockchain est encore naissant et il n’existe pas de consensus au sein de l’industrie sur des composants clefs tels que le concept de produit, le jeu de fonctionnalités et les exigences des applications principales. Nous ne pensons pas qu'il y aura une seule plate-forme dominante d'ici cinq ans. » Pour mener à bien un projet de chaîne de blocs, il est nécessaire de comprendre les causes profondes de l'échec. Les primitives cryptographiques qui permettent les blockchains sont assez robustes, et l'on considère souvent comme acquis que ces primitives permettent aux blockchains d'être immuables (non susceptibles d'être modifiées).

    Le rapport commandé par le Pentagone sur la blockchain montre des exemples de la façon dont cette immuabilité peut être brisée non pas en exploitant des vulnérabilités, mais plutôt en altérant les propriétés des implémentations d'une blockchain, du réseau et du protocole de consensus.

    Les chercheurs montrent qu'un sous-ensemble de participants peut obtenir un contrôle excessif et centralisé sur l'ensemble du système. Mais pourquoi la blockchain se répand-elle à une vitesse aussi vertigineuse si elle est si inutile ? Pour en comprendre les raisons, Lenz propose de jeter un coup d'œil à l'utilisation originale et toujours dominante de la technologie : les cryptomonnaies et leurs dérivés plus récents, comme les NFT, les DAO et les web3.

    « La blockchain du bitcoin gère un peu moins de trois transactions par seconde, ce qui nécessite des quantités incroyables d'électricité pour fonctionner. Certains prétendent que la blockchain utilise de plus en plus d'électricité provenant de sources renouvelables, mais c'est un faux-fuyant. Si le bitcoin utilise cette énergie renouvelable, alors quelqu'un d'autre doit utiliser du charbon et du gaz pour alimenter sa maison. »

    « Toutes les blockchains sont beaucoup plus inefficaces que n'importe quelle alternative. Par exemple, l'ethereum utilise la même quantité d'énergie que les Pays-Bas. Le bitcoin ne produit rien. Il ne fait que détruire l'environnement. »

    Selon Lenz, la confiance dans les institutions contrôlées par des humains et liées par des lois et des règles établies est remplacée dans la blockchain par une confiance inconditionnelle dans l'infaillibilité du code ( « in code we trust » est une phrase populaire dans le milieu). Le code étant écrit par des humains, il est rarement infaillible.

    Rappelons que l'administration fiscale néerlandaise a ruiné des milliers de vies après avoir utilisé un algorithme pour repérer des soupçons de fraude aux prestations sociales. Pour certains analystes, le scandale néerlandais est un avertissement pour l'Europe sur les risques liés à l'utilisation des algorithmes.

    Pour Lenz, même si tout le code était exempt d'erreurs, les blockchains ne peuvent rien faire contre des menaces telles que les escroqueries, les fraudes, le piratage des appareils contenant les clefs de la blockchain ou tout simplement les fautes de frappe dans un transfert de pièces.

    Normalement, les cas de fraude ou d'erreur peuvent être rectifiés ou annulés par la banque ou des institutions similaires après un examen de la situation par des humains. Cependant, dans le monde de la blockchain, il n'y a pas d'autorité de surveillance humaine. Elle est indépendante des banques, des États et des lois, ce qui est précisément le principal argument de vente de toute cette technologie.

    Les cryptomonnaies et la nouvelle ère de la finance numérique

    L'agence de recherche du Pentagone, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), a engagé Trail of Bits, un organisme de recherche en sécurité, pour enquêter sur la blockchain. Trail of Bits s'est concentré sur le Bitcoin et l'Ethereum, les deux principales cryptomonnaies sur le marché mondial.
    Selon Trail of Bits, il suffit de quatre entités pour perturber le Bitcoin et de deux seulement pour perturber l'Ethereum. En outre, 60 % de l'ensemble du trafic Bitcoin passe par seulement trois fournisseurs d'accès Internet. Des logiciels et des protocoles de blockchain obsolètes et non chiffrés ont également été identifiés par l'organisation.

    Le rapport du Pentagone a fait surface quelques semaines seulement après le crash de la crypto Luna. En mai 2022, la pièce de monnaie stable décentralisée TerraUSD, dont la parité avec le dollar américain est de 1:1, est tombée à 30 cents lorsqu'un algorithme fonctionnant sur la blockchain s'est effondré. Les experts financiers préviennent que le crash de Luna a été une leçon importante sur les risques de la blockchain.

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    Distribution estimée des degrés du réseau de consensus Bitcoin


    La probabilité d'une bifurcation est calculée à partir de l'Équation

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    où λ est le taux d'extraction total (c'est-à-dire le temps de bloc moyen inverse) et ∆ est le retard moyen du réseau.
    retard moyen du réseau. Le pourcentage de hashrate nécessaire pour exécuter une attaque standard de 51 %.
    (également connu sous le nom de " seuil d'attaque ").

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    Depuis le crash de Luna, les cryptomonnaies sont en plein effondrement avec des milliards de dollars perdus et des investisseurs qui encaissent leurs actifs crypto. Les cryptomonnaies continuent d'être affectées par l'économie mondiale, les problèmes de chaîne d'approvisionnement, les hausses d'intérêts fédéraux, l'inflation et une récession imminente. Le rapport commandé par la DARPA ne fait qu'ajouter plus d'inquiétudes au sujet de la blockchain et affecte la perception et la confiance des investisseurs.

    En outre, le monde des cryptomonnaies et les opérations de la blockchain sont désormais profondément enchevêtrés dans de nombreuses industries qui ont prévu d'utiliser les cryptomonnaies en raison de leur agilité, de leur immédiateté, de leur potentiel de produit et de leur capacité à fournir un accès plus facile aux services financiers à la population mondiale. La sécurité reste une priorité, un défi et une préoccupation majeure dans cette nouvelle ère financière numérique.

    Attaques Sybil et Eclipse

    Le discours sur les attaques contre les blockchains PoW est généralement centré sur l'attaque des 51 % : la menace très réelle que si une seule entité contrôle au moins 51 % du hashrate du réseau, alors cette entité peut modifier la blockchain de manière illégale.

    Il s'avère qu'il existe d'autres formes de l'attaque 51 % qui affectent tous les types de blockchains et les systèmes distribués en général. Et si le réseau de consensus de la blockchain était inondé de nouveaux nœuds malveillants contrôlés par une seule partie ? Après tout, le déploiement d'un nouveau nœud ne nécessite qu'une instance de serveur en cloud et peu coûteuse : aucun matériel de minage spécialisé n'est nécessaire. C'est ce qu'on appelle une attaque Sybil.

    Selon les chercheurs de telles attaques peuvent être utilisées pour affecter la topologie du réseau afin de gagner en influence. Les attaques Sybil peuvent également être utilisées pour exécuter une attaque éclipse : le déni de service à des nœuds spécifiques afin de gagner en influence. Si l'on peut faire en sorte que les nœuds aient une vision incorrecte du réseau, cela augmente la probabilité d'un fork de la blockchain : lorsque deux mineurs produisent et diffusent des blocs valides, mais distincts avec le même bloc parent.

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    L'effet du retard du réseau sur Bitcoin


    Plus les branches du fork sont longues, plus le pourcentage du hashrate nécessaire à un cybercriminel pour exécuter une attaque standard de 51 %. Ceci est dû au fait que, finalement, l'une des deux branches deviendra la tête canonique de la blockchain et l'autre branche deviendra un bloc dit "ommer" (précédemment appelé "oncle").

    Toute transaction effectuée dans des blocs ommer sera invalidée, comme si elle n'avait jamais été effectuée. La raison pour laquelle les forks réduisent le coût d'une attaque standard de 51 % est que tout hashrate dépensé vers l'extension d'une branche de la fourche qui deviendra finalement ommers est effectivement gaspillé, réduisant ainsi l'efficacité de calcul globale effective de la blockchain. De plus, seuls les nœuds directement connectés aux mineurs doivent être dégradés pour mener à bien une telle attaque.

    Source : Trail of Bits

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Les conclusions de ce rapport sont-elles pertinentes ?

    Voir aussi :

    Gartner révèle sept erreurs à éviter dans les projets blockchain, en s'appuyant sur les capacités et les limites de cette technologie

    La blockchain est-elle une dangereuse absurdité ? Une analyse de Nicolas Lenz

    Le bitcoin a perdu la moitié de sa valeur depuis un pic de 69 000 dollars le 10 novembre, la fin de l'hiver bitcoin est-elle proche ?

    Binance a promu Terra comme un investissement "sécurisé" avant l'effondrement de 40 milliards de dollars, selon un rapport
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  14. #14
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    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    Les conclusions de ce rapport sont-elles pertinentes ?
    Des failles, dans tous projets il y en a et il y en aura toujours.
    Maintenant je ne crois pas une seule seconde qu'une institution de cet acabit trouve une faille exploitable et en fasse part à la terre entière.
    Elle s'en servirait avant toute chose pour manipuler le réseau et le tourner à son avantage.

    Qui sait, peut être que dans 15 ans on apprendra qu'en fait le bitcoin est une invention de la NSA!

  15. #15
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    « La blockchain du bitcoin gère un peu moins de trois transactions par seconde, ce qui nécessite des quantités incroyables d'électricité pour fonctionner. Certains prétendent que la blockchain utilise de plus en plus d'électricité provenant de sources renouvelables, mais c'est un faux-fuyant. Si le bitcoin utilise cette énergie renouvelable, alors quelqu'un d'autre doit utiliser du charbon et du gaz pour alimenter sa maison. »
    Non! Ca ne marche pas comme ca. La nature ultra concurrentielle du minage de bitcoin fait que seul les mineurs ayant accès à l'électricité la moins cher possible vont survivre.
    Les mineurs se dirigent donc vers de Electricité de SURPLUS. Et par surplus j'entend SURPLUS c'est à dire qui est disponible à la production et QUI N'EST PAS utilisée.


    « Toutes les blockchains sont beaucoup plus inefficaces que n'importe quelle alternative
    source : "Trust me bro!!"


    Je laisse un lien sur cette étude (bien évidement passée sous silence ici) qui fait la comparaison entre bitcoin et le système financier tel qu'il est géré actuellement:
    https://papers.ssrn.com/sol3/papers....act_id=4125499

  16. #16
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    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    Les mineurs se dirigent donc vers de Electricité de SURPLUS. Et par surplus j'entend SURPLUS c'est à dire qui est disponible à la production et QUI N'EST PAS utilisée.
    L'électricité de surplus, c'est juste une électricité mal gérée et en utilisant les bitcoin pour la rentabiliser on dissuade des changement qui viseraient a mieux l'utiliser.

    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    Je laisse un lien sur cette étude (bien évidement passée sous silence ici) qui fait la comparaison entre bitcoin et le système financier tel qu'il est géré actuellement
    Ce qui n'a aucun sens étant donné que le bitcoin ne remplace pas le système financier.

  17. #17
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    Citation Envoyé par Uther Voir le message
    L'électricité de surplus, c'est juste une électricité mal gérée et en utilisant les bitcoin pour la rentabiliser on dissuade des changement qui viseraient a mieux l'utiliser.
    par définition le surplus est disponible à qui souhaite l'acheter au prix de marché et donc "mieux l'utiliser"

    Certes le bitcoin ne remplacement le système financier , mais en quoi cette étude n'a aucun sens?

  18. #18
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    Mieux l'utiliser de manière pécuniaire pour le propriétaire de la centrale, oui. Par contre en matière de service rendu, non.

    Le genre d'optimisation que permet le bitcoin est une optimisation financière, pas écologique. C'est grâce a l'optimisation financière que permet le bitcoin que l'on a ré-ouvert des centrales a charbon dans certains pays qui n'étaient plus rentabilisables sans. Si on ne compte que sur l’intelligence du marché libre, dont le seul but est de produire toujours plus peu importe la finalité, pour nous protéger des changement climatiques, on est très mal barrés.

  19. #19
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    Mieux l'utiliser de manière pécuniaire pour le propriétaire de la centrale, oui.
    C'est le but, oui
    Par contre en matière de service rendu, non.
    Question de points de vu... de mon point de vue l'utilité d'un service est jugée par les utilisateurs.

    Le genre d'optimisation que permet le bitcoin est une optimisation financière
    Oui bitcoin est une optimisation financière.
    pas écologique
    de moins en moins vrai, encore une fois la nature concurrentielle du minage fait qu'il se tourne de + en + vers les ENR.
    Je crois que la bascule à été faite (+50% du minage en ENR) à vérifier..
    D'ailleurs le minage participe au financement de nouvelles centrales de production ENR, puisque que les exploitants seront ravis de pouvoir vendre leur Electricité (+plus cher) aux autres consommateurs.

    Si on ne compte que sur l’intelligence du marché libre, dont le seul but est de produire toujours plus peu importe la finalité.
    Le marché n'est plus libre depuis 1973 et la fin du standard Or/dollars. Les banque centrales sont devenues hors de contrôle en 2008 (le système aurait du s'effondrer).
    Nous avons pu produire toujours plus peu importe la finalité à cause de l'illusion de la dette, et la possibilité de créer de la monnaie à l'infinie.

    pour nous protéger des changement climatiques, on est très mal barrés
    Alors je pense que c'est trop tard est qu'on est déjà foutus.. mais essayons quand même de réduire le réchauffement climatique.
    Je suis convaincu que l’utilisation d'une monnaie déflationniste et décentralisée aura impact bien plus grand (décroissance économique) sur le climat, que n'importe qu'elle directive Européenne, ou autre COP-XX ou autre accord de <mettre grande ville ici>

  20. #20
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    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    de moins en moins vrai, encore une fois la nature concurrentielle du minage fait qu'il se tourne de + en + vers les ENR.
    Je crois que la bascule à été faite (+50% du minage en ENR) à vérifier..
    L'électricité des ENR n'est pas écologique. Elle à un impact moins fort sur le climat, ou la pollution, mais la seule électricité réellement écologique c'est celle qu'on utilise pas...

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