Discussion :

[Katleen Erna]

Les ventes d'eBooks ont augmenté de 115% en un an, les supports papier sont-ils obsolètes ?
Mise à jour du 18.03.2011 par Katleen

L'usage de livres numériques serait en pleine croissance. Selon l'AAP (Association of American Publishers), les ventes nettes d'eBooks sont passées de 32.4 millions de dollars (janvier 2010) à 69.9 millions de dollars au début de l'année 2011. Cela représente une augmentation de 115% sur un an.

Autrement dit, ce marché est en bonne santé, et fait écho au succès rencontré par le Kindle et les autres appareils du même type. L'iPad favorise également le commerce de ce type de contenus.

En parallèle, les livres et les magazines continuent d'enregistrer des bénéfices de plus en plus faibles, avec une chute de 30% de leurs ventes sur la même période (janvier 2010 à janvier 2011).

Source : Le rapport de Janvier 2011 de l'AAP

Le papier pourra-t-il résister à la progression du numérique ?


Le futur verra-t-il la disparition des supports papiers ? Livres et magazines ne survivront-ils qu'en numérique ?

Depuis de longs mois déjà, les professionnels de l'édition sont touchés par une crise économique très sévère, qui semble s'acharner sur leurs professions.

Imprimeurs, journalistes, éditeurs, etc... Tous en souffrent. La faute à la crise ? Pas seulement. Les comportements des consommateurs évoluent également vers le "tout numérique", et les supports physiques sont délaissés.

Qu'il s'agisse de livres ou de magazines, les supports papiers ont du plomb dans l'aile.

Les tirages chutent, les ventes sont de plus en plus difficiles.

Les gens n'auraient-ils plus le goût de lire ? Pas forcément. Même si les nouvelles générations sont plus portées sur les jeux et les vidéos, on continue de lire. Mais plus de la même manière.

Dans les écoles, on commence à troquer les livres de classe contre des logiciels éducatifs ou des textes sur écran.

Du côté des journaux et magazines, on essaie de proposer l'info (presque) en direct et à domicile via des sites web réactualisés en permanence (en versions gratuites ou payantes).
L'Etat aurait même évoqué l'idée d'une licence globale pour la presse web, sur le modèle de celle envisagée pour la musique en ligne.

Les savoirs et mémoires sur papier sont-ils devenus obsolètes ?

Avec l'arrivée des lecteurs d'e-books (comme le populaire Kindle d'Amazon), les contenus se lisent de plus en plus sur un écran, et s'échangent par e-mail ou IRC.

En décembre 2009, les ventes d'e-books s'envolaient pour dépasser pour la première fois celles des livres papiers.

Et, par le biais des smartphones et maintenant des tablettes, il est possible d'accéder aux applications des plus grands titres de presse et de les feuilleter virtuellement sur son terminal.

De quoi se poser beaucoup de questions sur l'avenir des supports papiers face au numérique.

Lire aussi :
Microsoft prêt à payer pour que des journaux retirent leurs articles de Google News ?

A quoi ressembleront nos bibliothèques demain?

Le support papier est-il fini ?

Quels sont les avantages et les inconvénients des contenus numériques ?

Si demain, il n'y avait plus que des livres et journaux numériques, en seriez-vous contents ?

[Mens Pervincet]

Moi je trouve que pour découvrir une techno y a rien de mieux qu'un bon bouquin de programmation Un bouquin ça n'abime pas les yeux, c'est agréable à manipuler, on peut annoter les pages, on n'a pas peur de l'abimer.

Le support informatique, à part la fonction "rechercher" et l'incroyable rapport poids/capacité, je n'y vois pas beaucoup d'avantages à l'usage: soit on reste cloitré dans son bureau devant son ecran de PC, soit on investit dans un iPad onéreux qu on ne peut pas emporter à la plage à cause du sable, ni dans le bus, ni dans le métro de peur de le détériorer ou de se le faire voler...

[nickyla]

Je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait que le nombre de lecteurs (de bouquins du moins) puisse diminuer juste à cause d'internet. Parce qu'à la fin, je me vois très mal lire un bouquin sur internet, ce n'est pas très agréable, d'une et pis je vous parle pas du mal de yeux ...
Les tablettes apportent certes un plus pour ce qui est de la lecture de docs en général, mais je trouve toujours que le confort n'y est pas du tout (en comparant à un livre toujours), et donc que ceux qui achètent des livres en ce moment continueront à en faire de même et ceux qui s'en foutent continueront certainement aussi.

Il y a une chose inquiétante par contre dans tout cela, c'est que j'ai entendu dire (des enseignants dans un lycée) que l'enseignement tendrait vers le tout numérique ... bonjour le bordel pédagogique et surtout le niveau de la langue pourrait (c'est juste un pronostic hein!) vraiment baisser, que ce soit en disserte ou en orthographe ...

On verra bien tout ça très rapidement en tous cas.

[Jean Meurtrier]

Pour un livre, il m'est beaucoup plus agréable de lire de l'encre sur du papier plutôt que des pixels en cristaux liquides derrière une vitre.
Pour des infos ponctuelles, ça se discute.

[guigz2000]

Un livre peut pas se remplacer.
4 avantages:
*N'abîme pas les yeux
*Se parcours facilement(meilleure vue globale).
*Pas besoin de chargeur.
*Moins cher qu'un Ipad ou un kindle(pas grave si on l'oublie dans le train ou si on se le fait voler).

[Frank1010]

Cela dépend du type d'informations que l'on souhaite. Un roman est beaucoup plus agréable à lire sur papier que devant son écran. A l'inverse, une documentation est beaucoup plus facile à lire sur un écran, étant donné qu'on a juste à cliquer une fois pour trouver le page que l'on souhaite. Avec un livre papier, c'est assez "chiant" à faire.

Au niveau des magazines, cela ne me gêne pas trop, car il n'y a pas beaucoup de lecture à faire, ou du moins elle se fait assez rapidement.

Néanmoins, les nouvelles technologies de demain remplaceront peut-être le livre, en recopiant tous ces avantages.

[zencorp]

Alors pour ma part je trouve très bien que la presse papier finit par être en pure numérique. Et tout autant pour une autre catégorie que sont les livres dits 'de gare'.

- Premièrement, car de toute façon les magazines et autres journaux sont avant tout conçus pour pour une lecture récréative ou ne reste valide qu'une période de temps donné. Un journal ne sert qu'à informer le jour de sa parution ( des informations qui sont déjà dans un sens périmées, entre la réception de l'information, sa saisie , l'impression et la diffusion jusqu'au consommateur final)

- Deuxièmement, cela entrainera une diminution de l'abattage des arbres qui servent à faire des magazines et autres journaux et un retour aux constructions à base de bois (Je doute que l'économie qui entoure les exploitations forestières envisage une baisse du chiffre d'affaires suite à la perte d'un marché. )

Le papier est et restera une matière noble sur laquelle les mots qui y sont ou y seront couchés ont une valeur qui pourra transiter à travers les siècles, une histoire, un roman, une nouvelle, une lettre à cœur ouvert, des secrets,...

Bref de mon point de vue, le papier c'est pour de la persistance de données hors Cloud , non liée à une technologie ou à un système, proposant un mode d'accès à l'information autonome et liée à un langage spécifique ( et non pas de traduction automatique ).

Mais surement pas le blabla de 20 ans tous ses dents ou les news de la veille

Et question média physique pour accéder aux versions électroniques, les technologies e-encre me semblent un bon compromis entre autonomie et confort de lecture.

[yann2]

Salut

- Deuxièmement cela entrainera une diminution de l'abattage des arbres qui servent à faire des magazines et autres journaux et un retour aux construction à base de bois (Je doute que l'économie qui entoure les exploitations forestières envisage une baisse du chiffre d'affaire suite à la perte d'un marché. )

Certes mais, t'es-tu renseigné sur les composants polluants qui constituent les appareils électroniques tels que les tablettes et les téléphones intelligents ? Je demande parce que j'ai pensé exactement à la même chose que toi puis je me suis dit : "est-on vraiment gagnant ?"

Pour ma part, j'aurai du mal à me défaire du support papier pour un roman. Par contre peut-être que les générations futures apprendront à lire d'une autre façon que nous.

[dvdbly]

[...]c'est que j'ai entendu parler (des enseignants dans un lycée) que l'enseignement tendrait vers le tout numérique [...] surtout le niveau de la langue pourrait (c'est juste un pronostic hein!) vraiment baisser, que ce soit en disserte ou en orthographe ...

On verra bien tout ça très rapidement en tous cas.

Deux remarques :

a) trouverais-tu par hasard que le "niveau de la langue" n'a pas déjà suffisamment baissé ?

b) auto-censuré

[bubulemaster]

A quoi ressembleront nos bibliothèques demain?

Au même qu'aujourd'hui mais avec des ordinateurs et des serveurs, pour suivre les livres (sortie, disponible...), les localiser dans les rayons (voir un système GPS si le livre n'est pas à la bonne place) et des extraits disponibles sur le site internet de la bibliothèque.

Le support papier est-il fini ?

Les yeux humains, n'ont pas été conçu pour les écrans, de plus, pas d'électricité, pas d'écran. Le papier, c'est neutre et facilement recyclable. Son avenir est pérenne.

Quels sont les avantages et les inconvénients des contenus numériques ?

Avantages : simple, disponible presque partout, décentralisé, facile à transporter...
Inconvénient : rend malade à haute dose (enfin moi, trop d'écran de téléphone, iPone, iPad, ça me rend physiquement malade. Un bon après midi dans le jardin à s'occuper de ses plantes ça fait du bien)

Si demain, il n'y avait plus que des livres et journaux numériques, en seriez-vous contents ?

Je lance un projet sur le Web pour recréer une maison d'édition papier.

[Louis Griffont]

Je reste assez sceptique.

Il y a une vingtaine d'années, quelqu'un a dit : "Avec l'informatique, dans 5/10 ans on sera au zéro papier".

Avec les imprimantes pas chères, on n'a jamais autant utilisé de papier que ces dix dernières années, avant la prise de conscience écologique qui nous frappe de plein fouet.

Pour ce qui est des lecteurs de livres numériques, je n'en vois pas l'intérêt.

Que les versions papiers des journaux ou magazines disparaissent ne me parait pas idiot. Je crois qu'internet amène une nouvelle façon de consommer l'actualité. Il faudra que les éditeurs s'adaptent (ou que l'état ne leur vienne en aide ).

Par contre pour ce qui est des livres, là je suis plus que sceptique. Personnellement, j'adore lire dans les toilettes, et je ne me vois pas avec un portable ou un iPad sur le trône !

[grafikm_fr]

Qu'ils sortent déjà un bon reader format A4 avec un écran eInk, et on aura fait un grand grand pas en avant vers la réduction de quantité de papier. Je regarde avec intérêt le Que proReader, mais mon intuition diabolique me dit hélas qu'il va pas supporter tous les formats de documents...

Actuellement, en ce qui concerne les articles en PDF, je suis contraint de les imprimer plutôt que des les charger sur un reader, sinon c'est la croix et la bannière.

[argonath]

Je ferais une analyse assez proche de celle de Louis Griffont, pour la presse effectivement on va vers le tout numérique, mais pas pour le livre lui même.

Bien que je sois comblé par mon cybook opus, et que je pense me procurer rapidement le petit dernier de Bookeen (Orizon) pour le remplacer, je suis un peu sceptique vis-à-vis de la multiplication des fonctionnalités de ces appareils (connexion 3G etc. ) En ce sens d'ailleurs, Bookeen est bien plus "raisonnable" que les kindle, ipad et compagnie, rien de chauvin là dedans mais ce constructeur français ne base pas ses produits sur l'esbroufe mais bien le confort de lecture.
Très bien pour lire dans les toilettes donc :p
Malgré tout le livre objet a de beaux jours devant lui c'est une évidence.

Pour la presse, mon ordinateur est bien suffisant pour suivre l'actualité "en direct" au boulot comme à la maison.

[tnntwister]

Hum quand on voit les types de livres qui arrivent en tête des ventes (livres de politiques de stars, littérature facile à lire), on pourra peut-être enfin arriver à se défaire de la loi de la tête de gondole, où les livres n'ont que 15 jours pour se vendre ou repartir au pilon. Moins de livres, mais mieux sélectionnés, j'en rêve. Si le boom de l'e-book ne sert qu'à ça, je pense qu'on est déjà gagnant.

A quoi ça sert d'imprimer la bio de telle ou telle star écrite par un nègre et qui n'intéressera plus personne dans 2 ans ? Je ne sais pas si on y gagne en abattage d'arbres, mais en pollution sur les étagères, certainement.

[zaventem]

Un argument que je vois aux versions "papier" c'est la pérennité.
On peut co-lire et conserver du papier pendant plusieurs centaines d'années, qui peut encore lire une bande magnétique des années 70?

[Guardian]

Salut

Pour ce qui est des lecteurs de livres numériques, je n'en vois pas l'intérêt.

Il est pourtant simple, emporter avec soi une quantité pharamineuse d'ouvrages de tous types sur un support léger, peu encombrant et facile à utiliser.

Le tout étant de savoir à partir de quelle densité de lecture on se considère comme un lecteur. Quelqu'un qui lit un roman en une heure ou deux est enchanté de pouvoir en emporter un grand nombre dans ses déplacements

Cela peut également servir pour les études, emporter avec soi tous les cours de tout son cursus dans une boîte de ±200g, quel pied !

Petit rappel pour ceux qui donnent leur avis sans savoir et mélangent tout : l'encre numérique se lit comme du papier et n'abîme aucunement les yeux. Il s'agit d'une technologie qui n'a strictement rien à voir avec un écran, fut-ce de notebook.

[Louhike]

J'adore personnellement les liseuses (je possède le Kindle 3). Je trouve dommage que beaucoup de personnes affirment haut et fort y être réticentes sans connaître les produits sur le marché.
Comme expliqué dans les postes précédents, les liseuses n'ont d'écran LCD ou autre mais fonctionnement avec de l'encre numérique. C'est autant agréable à lire que du papier et on peut même lire au soleil (pour celles qui sont de bonne qualité comme la mienne). Il faut d'ailleurs savoir qu'il n'y a pas de pixels avec l'encre électronique, ce qui permet de lire avec une police minuscule sans perdre en qualité.

Prenant régulièrement le train et le métro, j'apprécie vraiment l'outil. Il me sert autant pour lire des romans que des bouquins techniques qui sont généralement assez conséquents au niveau du nombre de pages (je précise d'ailleurs que les liseuses affichent les images, souvent présentes dans ces ouvrages, avec une bonne qualité).

Les batteries permettent une longue utilisation, ce qui permet de partir en vacances sans devoir recharger la bête, ce qui est très pratique (le Kindle dure plusieurs semaines par exemple, avec une utilisation assez courante, sans activer le wifi).

Le plus gros problème est que c'est un investissement assez important à faire et les journaux ont des prix beaucoup trop élevés actuellement (Le Monde coûte 30€ par mois sur le Kindle alors que l'abonnement à la version PDF, que l'on peut donc lire sur la liseuse, est de 9€ par mois, ça coûte si cher de changer le format en .mobi ou .epub ?).

Vis à vis de l'investissement, il est important de noter qu'on peut avoir des livres passés dans le domaine publique gratuitement et légalement sur certains sites et qu'il y a alors de quoi lire indéfiniment si vous ne souhaitez pas spécialement lire de livres récents.

[gwinyam]

On a le même avis sur ce cher Kindle 3 (heureux possesseur aussi^^)

[Katleen Erna]

Les ventes d'eBooks ont augmenté de 115% en un an, les supports papier sont-ils obsolètes ?
Mise à jour du 18.03.2011 par Katleen

L'usage de livres numériques serait en pleine croissance. Selon l'AAP (Association of American Publishers), les ventes nettes d'eBooks sont passées de 32.4 millions de dollars (janvier 2010) à 69.9 millions de dollars au début de l'année 2011. Cela représente une augmentation de 115% sur un an.

Autrement dit, ce marché est en bonne santé, et fait écho au succès rencontré par le Kindle et les autres appareils du même type. L'iPad favorise également le commerce de ce type de contenus.

En parallèle, les livres et les magazines continuent d'enregistrer des bénéfices de plus en plus faibles, avec une chute de 30% de leurs ventes sur la même période (janvier 2010 à janvier 2011).

Source : Le rapport de Janvier 2011 de l'AAP

Le papier pourra-t-il résister à la progression du numérique ?

[gwinyam]

Pourquoi forcément l'iPad? Ok il a sûrement bien aidé, mais avec toutes les ventes de Kindle qui ont été annoncé à tout va dans tous les sens, ça m'étonnerait pas que le petit bijou et son encre électronique ait fait sa part aussi.