Mise à jour du 09.07.2010 par Katleen
Des développeurs vous offrent une méthode d'utilisation de NoSQL, cette technologie est-elle un must ou un feu de paille ?
Une équipe de développeurs passionnés (du site DZone) vient de publier une carte de référence intitulée "Débuter avec NoSQL et l'extension de données".
Les bases de données NoSQL (et les technologies opérationnelles sur les données associées) sont en effet désormais incontournable pour les développeurs web. Elles sont largement utilisées pour les grandes boutiques en ligne et commence à se faire une place dans les infrastructures IT.
Donc, cette carte de référence est là pour aider les professionnels à se poser les bonnes questions concernant les implémentations spécifiques de NoSQL ; tout en apportant les outils de base pour identifier les différentes technologies NoSQL et les utiliser.
Source : Getting Started with NoSQL and Data Scalability (PDF)
Trouvez-vous cette refcard utile ?
Pensez-vous qu'un développeur doive maîtriser le NoSQL, ou bien n'est-il qu'une mode passagère ?
Faut-il en finir avec la mode NoSQL ?
Ou est-ce plus qu'une simple mode passagère ?
La question est volontairement provocante. Elle est posée, en des termes encore plus crus, par Ted Dziuba dans un billet intitulé « I Can't Wait for NoSQL to Die ».
« Certains ingénieurs pensent que l'évolutivité et l'architecture sont la solution [de tous les problèmes]. C'est comme cela qu'est né le mouvement NoSQL », y écrit-il. « L'idée développée avec NoSQL est que toutes les bases de données relationnelles, telles que MySQL et PostgreSQL, sont caduques et que les bases de données fondées sur des documents ou les bases de données sans schéma représentent l'avenir».
Une position qui irrite visiblement l'auteur pour qui NoSQL est avant tout (pas que, mais avant tout) un effet de mode : « Peu importe bien sûr que MySQL ait été la solution parfaite pour absolument tout jusqu'à très récemment […] Peu importe que de véritables entreprises stockent toutes leurs données dans de vraies bases de données SQL, (pour les lecteurs de la Silicon Valley, Walmart (NDR : équivalent de Carrefour) est une vraie entreprise, pas Twitter) », aujourd'hui, MySQL serait injustement éclipsé par NoSQL.
Dans le cas d'une montée en charge liée à une forte utilisation, Dziuba explique que la solution fondée sur MySQL peut rencontrer quelques problèmes de performances et qu'« à ce stade, un développeur qui valorise la dernière technologique à la pointe plaidera en faveur de "réécrire le tout en un week-end avec Cassandra" .[...] Et donc, comme par magie, vous avez changé votre stockage de données de MySQL à Cassandra ».
Tout devrait mieux fonctionner.
« Eh bien, non ! Saviez-vous que Cassandra nécessite un redémarrage lorsque vous modifiez la définition d'une colonne dans une table ? Et oui, les développeurs de MySQL avait effectivement réfléchi à la façon de mettre en œuvre un ALTER TABLE, mais pour Cassandra c'est un problème difficile car cela représente bien peu de cas ».
Et Ted Dziuba d'en conclure que NoSQL n'est certainement pas la solution miracle que certains voudraient faire croire. Migrer d'une solution MySQL à une solution NoSQL reviendrait plutôt à « échanger une liste de limitations et de bugs connus pour [...] une liste de limitations et de bugs inconnus ». Avec un risque énorme pour l'entreprise.
Et c'est bien là où le bât blesse. Car se bercer d'illusions sur NoSQL et mal cibler les besoins de la majorité des sociétés pourrait être très dangereux : « Développer une application à une échelle comparable à celle de Google est un gaspillage de votre temps. […] Ce n'est pas que vous n'êtes pas assez intelligent pour le faire, c'est que vous n'avez pas l'expérience suffisante pour savoir quels problèmes vont se poser à cette échelle ».
Seul Google aurait donc besoin de solutions NoSQL ? A en croire Ted Dziuba, même pas.
« [Saviez-vous] que Google AdWords est implémenté sur une base MySQL ? Le cœur de métier le plus critique de Google[...] n'utilise pas BigTable? Et non. En fait […] Google identifie les problèmes avec InnoDB et applique des correctifs au lieu de dire "MySQL n'est pas bon à cette échelle, il faudrait le remplacer par autre chose" ».
Alors quel avenir pour NoSQL ?
« NoSQL ne mourra jamais », nous rassure Ted Dziuba. Pour mieux ré-attaquer : « mais il finira par devenir marginalisé, de la même manière que Rail a été marginalisé par NoSQL ».
Une prophétie qui, on s'en doute, ne trouvera que peu d'échos positifs dans la communauté NoSQL.
Mais alors, qui croire ?
Le chant prometteur des sirènes du NoSQL ? Ou l'humour doux-amère du très septique Ted Dziuba ?
Source : Le billet de Ted Dziuba
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