Discussion :

[FR119492]

Bonjour à tous!
Ce débat met en évidence le fait (on le savait déjà!) que nous sommes tous différents: certains préfèrent ce qui est théorique et d'autres ce qui est concret. Alors, soyons tolérants, reconnaissons nos différences et admettons qu'elles sont nécessaires si nous voulons progresser.
Jean-Marc Blanc

[Alp]

Tout à fait d'accord Jean-Marc

Mais c'est intéressant d'en savoir plus sur les uns et les autres, étant donné que l'on se croise tous les jours sur ce forum.

Mais même ceux qui aiment l'aspect pratique de l'algorithmique... n'êtes-vous pas intéressés par certains champs théoriques ?

Je veux dire à quel point êtes-vous soucieux de l'efficacité de vos algorithmes ? Serait-ce au point d'en calculer des complexités ou d'utiliser d'autres méthodes pour confirmer la caractère optimisé de l'algorithme ?
Vous appuyez-vous de temps à autres sur la théorie pour améliorer la pratique ?

[souviron34]

Tout à fait d'accord Jean-Marc

Mais c'est intéressant d'en savoir plus sur les uns et les autres, étant donné que l'on se croise tous les jours sur ce forum.

Mais même ceux qui aiment l'aspect pratique de l'algorithmique... n'êtes-vous pas intéressés par certains champs théoriques ?

Je veux dire à quel point êtes-vous soucieux de l'efficacité de vos algorithmes ? Serait-ce au point d'en calculer des complexités ou d'utiliser d'autres méthodes pour confirmer la caractère optimisé de l'algorithme ?
Vous appuyez-vous de temps à autres sur la théorie pour améliorer la pratique ?

bof...

Rien de tel qu'un peu de réflexion, un bon chronométrage

Eventuellement une recherche pour trouver un autre algo.. Et de nouveau un bon chronométrage ...

Pour moi, l'exemple même de ce qui pour moi est "l'algorithmie que j'aime", est la routine de Paul Bourke , CONREC, sur le calcul de contour. Une idée simplissime, un mini-dessin (un triangle), un algo simplissime (10 if)..

Au delà de cette complexité, je passe

[HanLee]

Parler de l'aspect mathématique d'un algorithme, c'est un peu une évidence dans le sens où un algorithme est quasiment une preuve constructive d'un résultat, vu que c'est un simple calcul.

Et sinon, j'adore les belles structures de données, quand elles sont simples à décrire, élégantes, surtout quand on les manipule dans un langage comme OCaml.
Manipuler avec une vraie utilité pratique la première fois un arbre binaire avec Caml, ça laisse des bons souvenirs!

(y compris la dernière : l'élaboration de structures répondant au besoin n'est pas un domaine où je prend mon pied. C'est juste une nécessité pour que le code soit efficace.. Donc aucun intérêt pour moi théorique, uniquement pratique.. C'est donc plus un casse-tête me ralentissant dans mon travail..Il est évident que je suis content d'avoir trouvé une bonne solution, mais je n'ai pas pris de plaisir dans le processus, juste dans le résultalt)..

Ben moi j'suis content des résultats, et j'suis content d'avoir mis au point un certain processus qui me donne ce résultat.

Chez moi, les 2 aspects (pratique et théorie) se font plaisir l'un à l'autre par des effets de cause à conséquence.

C'est encore plus vrai où là j'suis en R&D dans le domaine de la 3D, la théorie est pratique, elle est visuelle. Tu as une gratification directement !

[FR119492]

Salut !

Mais c'est intéressant d'en savoir plus sur les uns et les autres, étant donné que l'on se croise tous les jours sur ce forum.

Je crois que c'est très profitable pour toute la communauté que des gens comme Alp et moi-même, dont les point de vue se situent à des extrêmes opposés (sans que nous ne soyons des extrémistes) dialoguent sur le même forum. Comme ingénieur et professeur d'électrotechnique retraité, ayant passé la plus grande partie de ma carrière à faire du calcul numérique, donc à choisir puis à appliquer des algorithmes, je m'efforce de combler le fossé monstrueux qui existe entre des mathématiciens qui n'y connaissent rien à la physique et à la technique, et des ingénieurs qui calculent un déterminant puis inversent une matrice lorsqu'ils doivent résoudre un système linéaire. Quand mathématiciens et ingénieurs auront appris à dialoguer, on aura fait un bon pas en avant, mais pour cela, il faut d'abord qu'ils se trouvent un langage commun.
Jean-Marc Blanc

[HanLee]

Mais l'ingénieur, c'est pas un peu un mathématicien/physicien/technicien ?

[pseudocode]

Mais l'ingénieur, c'est pas un peu un mathématicien/physicien/technicien ?

Ingénieur = concevoir et construire une solution.

Il est certain que les connaissances scientifiques (math/physique) sont nécessaires, mais elles ne sont qu'un outil dans le travail de l'ingénieur.

Pour moi, la force d'un ingénieur c'est de pouvoir combiner des connaissances issues de différents domaines. Ça nécessite d'avoir une "vision d'ensemble" des connaissances scientifiques afin de les assembler, et donc de connaitre un peu la théorie derrière la pratique. Ou du moins de reconnaitre humblement si on prend des risques à faire des mélanges, ou si on est dépassé par la théorie.

[titourock]

Bonjour,

Pour ma part ce qui m'intéresse dans l'algorithmique, c'est de "chercher" tout simplement...Comprendre comment fonctionne un mécanisme, trouver une structure de pensée pour répondre à un problème...A ceci près que certaines fois il faut savoir dire "stop" dans le sens où certains raisonnements ont déjà été faits et sont extrêmement longs voir infaisables si l'on est seul.

Je pense qu'un bon raisonnement est aussi de savoir réutiliser intelligemment de ce qui a été déjà fait, c'est pourquoi je pense qu'il faut un compromis entre tout ce que j'ai lu sur ce topic à savoir "tout chercher" ou "tout réutiliser".

Quant à la vieille guéguerre physiciens/mathématiciens, j'aime bien aussi être sarcastique mais il faut tout de même rappeler que les uns ont besoin des autres et réciproquement.

A bientôt,
titourock

[FR119492]

Salut !

l'ingénieur, c'est pas un peu un mathématicien/physicien/technicien

En tout cas, ça devrait !

Mais regardons un peu ce qu'ont fait les grands mathématiciens de l'histoire: Eratosthène faisait de la trigonométrie pour déterminer la circonférence de la Terre, Newton, Euler, les Bernoulli, Gauss ont passé leur vie à résoudre mathématiquement des problèmes concrets, Le Verrier a découvert la planète Neptune avec une plume et du papier. Les grands traités d'analyse de la première moitié du 20ème siècle (Appel, Goursat, Hadamard, etc.) regorgent d'exemples concrets. Puis survint Nicolas Bourbaki, l'axiomatique pure et dure (définition d'un bourbakiste: un mathématicien qui énonce des axiomes numérotés 1, 2, 3, etc. avant d'avoir défini les nombres naturels). Tant pis !

Jean-Marc Blanc