D'expérience, les méthodes Agile sont surtout appliquées quand tout va encore bien dans le projet (notamment au tout début). Cela montre que certains managers sont ouverts, que l'équipe est entendue, que tout le monde travaille main dans la main. Et puis arrive certaines difficultés (deadline en approche, nouveau scope très critique, coupe budgétaire...), et on commence à délaisser l'Agile, et se retourner vers d'autres méthodes plus restrictives, et où l'hiérarchie est très bien définie et applique bien toute son autorité.
Pour moi, tant qu'on n'applique pas les préceptes décrits dans le manifeste Agile, on peut y mettre tous les noms qu'on veut, ce ne sera jamais de l'Agile.
Pour rappel, ces préceptes sont:
- Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils -> dès fois, c'est toute une équipe ou tout un département qui fait son mode autiste, hermétique à toute interaction directe avec les autres, et qui demande tout un processus pour communiquer avec eux.
- Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive -> très bonnes excuses pour certains "mauvais participants" pour faire du n'importe quoi, avec du code non commenté, et de systèmes mal décrits. Ceux qui vont venir après vous vous remercient.
- La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle -> tant qu'on est au début du projet, OK. Mais au delà, quand le deadline se fait sentir, quand le livrable ne convient pas tellement aux besoins, on se tourne très vite vers les contrats pour se protéger (et pour attaquer l'autre).
- L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan -> avec un système mal conçu au départ, des besoins fonctionnels non définis, et certaines capacités techniques un peu juste, l'adaptation au changement est plus que compromise.
Pour faire face à tout ça, certaines équipes/entreprises inventent la méthode "super-agile", connue plus communément par la méthode "Larrache".
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