Ca commence à devenir marrant.
Je n’ai pas commis d’erreur de lecture, mais une confusion que j’ai eu, seconde erreur, le tort d’avouer. Le tort parce que les gens comme toi s’en emparent immédiatement pour parader. Evidemment, toi qui n’en commets pas (d’erreurs d’aucune sorte) tu n’as pas l’occasion de faire un tel aveu. Quant au n’importe quoi (un peu) que j’aurais répondu, pourrais-tu citer ta source ?
« La science connaît les limites de la résilience ». J’appelle cela une déclaration. Des 3 meta-études que tu cites, deux sont des déclarations. Un groupe de personnes partiales disent toutes ensemble que ceci est vrai, cela est faux. Partiales parce qu’en l’occurrence des défenseurs de la médecine conventionnelle se prononcent sur une médecine alternative : comment peuvent-elles être impartiales ? Et ce n’est pas parce qu’elles sont nombreuses qu’elles ont raison : Cf Pascal : le grand nombre l’emporte non parce qu’il a plus de raison, mais parce qu’il a plus de force. Enfin elles ne fournissent aucun élément de preuve de ce qu’elles avancent.
Les maladies que nous nous sommes fabriquées sont ce que certains appellent – sans doute par antiphrase – maladies de civilisation. Cancer, sida, j’en passe et des meilleures.
C’est vrai que l’homéopathie n’utilise pas le terme placebo, c’est moi qui le fais (malheur, j’avoue une seconde fois !). Mais elle n’emploie pas non plus le mot « magique », c’est toi qui le lui attribues.
« Nos modes de vie influencent la résilience », dis-tu. Donc elle peut varier, être plus ou moins intense (si tu supportes ce terme) : c’est exactement je que j’ai écrit en utilisant une image, mais peut-être que tu ne supportes pas ce procédé rhétorique.
Tu dis aussi « et d'autre part, parce que l'organisme s'adapte et """s'entraîne""". Que ce soit par des effets épigénétique, par le renforcement des systèmes immunitaires suite à plusieurs agressions virales, de la cale qui se forme, etc. » C’est une des positions de l’homéopathie que de condamner l’acharnement de ta médecine à vouloir tout éradiquer par des médicaments de plus en plus puissants, plutôt que de faire confiance à cette capacité du corps à « s’entraîner ». En observant la distinction qui s’impose entre affections bénignes et graves ; ne me fais pas dire ce que je ne dis pas. Au fait c’est quoi « la cale qui se forme ? »
« La dose qui fait le poison », voilà de l’eau à mon moulin. Si j’assimile les médicaments (certains seulement, ok) à des poisons, c’est justement parce leurs doses sont pondérables ; en revanche j’ai déjà pas mal avalé d’arsenic sans suites fâcheuses parce qu’il était énormément dilué. Il n’en restait pas une molécule, dis-tu ? Comment se fait-il qu’on constate une différence de résultat entre une solution où il ne reste plus aucune molécule d’arsenic, c’est-à-dire rien et une autre où il ne reste plus aucune molécule de noix vomique, soit rien ? La différence entre rien et rien devrait être égale à rien. Or, j’ai fait l’expérience qu’il y a quelque chose. Mon cas est sans valeur statistique ? Mais nous sommes légion (fine allusion au terme cohorte).
Deux vieux amis se sont perdus de vue, l’un deux s’est expatrié puis revient 20 ans plus tard et rend visite à son ami, toujours installé dans le même logement. Ils passent une excellente soirée mais en partant le visiteur dit : « C’est curieux, j’avais gardé l’impression que ton appart était très clair et lumineux dans le temps, j’ai dû me tromper ». L’autre examine ses murs, ses plafonds, et prend conscience du fait qu’en 20 ans la fumée de sa pipe et celle de sa cheminée, les poussières et les chiures de mouches ont teint en jaune sale son logement autrefois si clair. Dès le lendemain il appelle un peintre. Peut-on dire que la visite de l’ami expatrié a été sans effet parce qu’il n’a pas pris lui-même le seau de peinture et le rouleau ? Encore une image, substance indigeste pour un esprit scientifique ; mais c’est un peu comme cela que fonctionne l’homéopathie. Potentiellement, la « guérison » est présente mais il faut un signal pour la mettre en œuvre.
Quant à « l’homéopathie que [je] défends », tu fais erreur, je ne la défends pas, je l’utilise à bon escient et avec profit. S’il s’agit d’effets placebo, vive le placebo. Encore une image pour s’amuser : un mec va assister à une conférence sur un sujet qui le passionne : un scientifique va faire la démonstration que le mouvement n’existe pas. Brillant exposé, déductions subtiles, méthodologie scientifique irréprochable. Tout le monde applaudit. Au moment des questions et remarques, personne ne bouge sauf le mec : il se lève, traverse la salle et va s’asseoir à l’opposé de sa position initiale. Fin de l’histoire.
Je reviens aux méta-études car je n’ai rien dit de l’australienne. Me cogner une dizaine de pdf en anglais pour y trouver le même genre de « déclarations » que dans les deux autres ? La vie est trop courte. Faudra trouver autre chose.
Quant à cette brillante déduction : « Donc si les études aboutissent aux conclusions qu'on sait, c'est parce que les "médicaments" homéopathiques n'ont pas d'effets ? En effet, cela explique bien des choses »
elle végète au ras des pâquerettes et mon anecdote sur la peinture contient ma réponse.
Doucement avec l’eau sucrée !
Touche_a_tout
P.S. Détrompe-toi, je ne défends pas l’homéopathie (elle a de meilleurs avocats), je te harcèle pour voir si j’arrive à te faire sortir de tes gonds. Un peu comme on jetait les premiers chrétiens aux lions (tes convictions me rappellent les leurs) pour voir s’ils allaient abjurer.
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