Doit-on abandonner la responsabilité du test d’un logiciel à celui qui écrit ses lignes de code ?
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L’un des principes du test de logiciels stipule que l’absence de bogues est une utopie. Avec la complexité des logiciels qui va croissant, ce principe prend chaque jour un peu plus de force et avec lui, le rôle du « testeur de logiciels » au sein de l’entreprise. Les formations liées à ce rôle émergent et on évolue chaque jour un peu plus vers une terminologie « métier » à propos de ce dernier. C’est dire que dans certaines entreprises, les questions de qualité du logiciel sont de plus en plus laissées à des personnes avec ce « background ».

Laisser les questions liées au test de logiciels à des personnes ayant reçu une « formation spécifique » implique généralement deux choses. Premièrement, la matérialisation des fonctions d’une application consignées dans un cahier des charges est définie comme étant du ressort exclusif de ceux qui écrivent les lignes de code. Secundo, une équipe de « spécialistes en tests » veille au grain, c’est-à-dire s’assure que le maximum de bogues soient découverts et remontés à l’équipe précédente avant une mise en production.

« Nous avons décidé que nos développeurs seront également responsables du test de leur propre travail. Nous n’avons pas besoin d’avis additionnels sur la question », a déclaré Oliver Brennan, directeur de l’équipe de développement du site Web de The Iconic, une entreprise spécialisée en commerce électronique. La question divise donc et, semble-t-il, relève plus des aspects organisationnels de chaque entreprise. Dans le cas de The Iconic, des dispositions sont prises en interne pour que le développeur soit au centre du processus d’assurance qualité du logiciel. D’après Oliver Brennan, la mesure a pour objectif de mettre les nouvelles releases du site le plus rapidement possible à la disposition des visiteurs.

La question est donc beaucoup plus complexe qu’il n’y parait et dans le fond peut être reformulée autrement : « à qui abandonne-t-on la phase de test du logiciel ? » Répondre à cette dernière ne saurait se faire sans évoquer la question du « background » soulevée d’entrée de jeu. Le propos d’Oliver Brennan pourrait mener à la conclusion selon laquelle le testeur idéal est quelqu’un qui a d’excellentes aptitudes en programmation. Mais comme le rapportent certains responsables d’équipes de développement, le meilleur testeur peut aussi s’avérer être ce « trou » en programmation informatique.

D’avis d’experts, le test de logiciel relève plus de l’aptitude à se comporter comme l’utilisateur final d’un produit pour arriver à dénicher des bogues. La France compte de plus en plus de centres qui axent la formation de leurs apprenants sur cet « état d’esprit ». Généralement intitulées « formation à la qualification logicielle », elles sont destinées à des personnes issues de tous horizons (entendez ici sans formation en programmation informatique) dans le but d’en faire des testeurs opérationnels et efficaces.

Source

itnews

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