«C’est à ce moment-là qu’on commence à enfermer l’Arabe dans sa communauté religieuse. C’est une assignation à résidence communautaire. L’Arabe est fatalement religieux et doit être représenté par des autorités religieuses.»
Cette vieille politique coloniale, dont le fondement était d’utiliser la religion pour éviter l’assimilation et l’égalité, trouve un écho en mars 2012, lors de l’affaire Mohammed Merah.
«Abel Chennouf, un des trois militaires abattus était selon Nicolas Sarkozy “musulman d’apparence”. Alors, un imam avait été invité à prier. Hors, Chennouf était un catholique pratiquant, d’origine kabyle. Et il aurait tout aussi bien pu être athée.»
La tentative de guerre sainte de Guillaume II échoua. L’empereur avait tort et la Grande Guerre se joua dans les tranchées d’Europe. Mais son plan laisse des traces.
«1914 est le début de la djihadisation de l’Islam, enseigne l’écrivain. Après ce djihad “made in Germany” en 14, on connaîtra le djihad “made in Moscou”, en 1918. L’Islam comme arme de soulèvement des indépendances face aux impérialismes. De nos jours, la manipulation ne vient plus de l’extérieur, mais de l’intérieur. Et Daesh efface toute trace de cette guerre sainte planifiée de l’étranger.»
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