Lis l'article en entier et tu comprendras. Il y a souvent un mur d'incompréhension quand on parle de démographie en France, c'est pourtant fondamental (edit : les -3 sur mon précédent post montre à quel point le tabou est ancré en France ).
Le "mal français" résulte de choix macro-économiques désastreux depuis une trentaine d'années, bien avant que la commission européenne ne tente d'aligner tout le continent de force sur les lois Hartz. On a fait ce qu'on a appelé la politique de l'offre, et en dehors d'une parenthèse un peu keynésienne sous Sarkozy au début de la crise, on a fait que ça depuis. Notamment des décennies de réductions de charges sur les bas salaires (ce qui ne suffit jamais aux pleureuses du MEDEF), ce qui a eu de nombreux effets pervers sans jamais créer le moindre emploi. Des baisses de charges universelles auraient été préférables.
Second point, l'Allemagne a fait le choix de niquer sa demande intérieure pour produire à bas coût. Cela préserve certains emplois au détriment de ses partenaires économiques. Mais l'Allemagne a surtout un principe de cogestion des entreprises qui va à l'encontre de la doctrine anglo-saxonne (seul les propriétaires du capital sont légitimes pour gouverner) : http://www.alternatives-economiques....633_61141.html
Ca marche parce qu'ils ont un patronat et des syndicats plus intelligents qu'en France, et surtout des syndicats bien plus légitimes et bien plus puissants. Ils ont ainsi préservé leur industrie quand en France, le patronat a délocalisé et externalisé en masse, sciant ainsi la branche sur laquelle ils étaient assis. On a oublié qu'en France un emploi industriel engendre 10 emplois indirectement.
Pour le chômage partiel, c'est une façon de trancher le nœud gordien (une approche non orthodoxe). Tu n'es pas le premier à y penser et je pense que, bien encadré (car tu te doutes le patronat se ruera dans la brèche pour faire raquer Maman Etat tout en hurlant aux dépenses publiques dans leur médias aux ordres), cela donnera des résultats tangibles. On pourrait aussi moduler le SMIC, en partant de la constatation que le salaire minimum est trop élevé dans la France périphérique, et trop bas à Paris. Ce serait une incitation à déconcentrer les bassin d'emplois.
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